Je continue à avancer vers le chemin. Siphano est devant moi, essayant d’aller le plus vite possible.
Je le déteste…
Mais en même temps…
J’aurai tellement voulu qu’il m’embrasse…
Comment je peux penser à ça ?!
Je suis bête ou quoi ?
Ma tête tourne un peu… Je ne sais pas vraiment pourquoi…
Je pousse un léger gémissement.
Et même si je refuse cette idée, je sais qu’au fond de moi, je le fais pour que Siphano se retourne.
Faut que je me calme moi… Ce mec, je le déteste… J’ai juste envie de le taper.
Vraiment.
Le premier mot qui me vient à l’esprit quand je le regarde, c’est « gifle »…
Je ne PEUX PAS être amoureuse de lui…
Nous continuons d’avancer, sans faire attention à l’autre groupe de trois personnes.
Ils sont légèrement devant nous… Je vois qu’ils parlent entre eux, mais je ne les entends pas très bien…
On dirait qu’ils ne veulent pas qu’’on les entende.
Je suppose que c’était censé être discret, mais je vois bien qu’ils ralentissent, jusqu’à ce que nous soyons à leur hauteur.
Je n’ai pas spécialement envie de leur parler… Pas vue mon humeur.
Pourquoi je suis d mauvaise humeur, moi en fait ?
Siphano ne mérite pas que je me sente mal pour lui…
Mais je lui ai peut-être fait mal…
Mes sentiments s’opposent sans aucune cohérence…
En faîte, Siphano mérite plus que tout le monde que je me sente mal pour lui, mais…
Comment le lui dire ?
Si je ne lui dit pas… Si je ne m’excuse pas…
Même si mon esprit est en colère contre lui…
Mon cœur, au fond de lui, ne veut pas le perdre…
Je ne dois pas penser à ça… Pas maintenant…. Pas dans ce contexte…
Je continue à chevaucher mon cheval (naaan ?).
Les autres personnes continuant leur route à côté de nous.
Je ne peux m'empêcher de les observer... Deux filles et un homme...
L'ambiance était déjà pesante entre nous, mais avec d'autres personnes pour nous entendre, je suis sure que nous n'allons pas parler...
Et ça ne m’arrange qu’a moitié…
Soudain, une fille de l'autre groupe commence la conversation, par un simple :
??? : Bonjour !
B : Bonjour ! Moi c'est Brioche ! Les deux qui ronchonnent, c'est Asallé et Siphano ! Et vous, vous vous appelez comment ?
Brioche utilise un ton joyeux, mais il ne trompe personne à propos de l’ambiance de notre groupe.
La fille répond tout de suite.
N : Moi c’est Nizzy. Les autres c’est Léo et Luni.
Je suppose que ce n’est pas très polie, mais je veux savoir quelque chose, alors je pose directement ma question :
A : Qu'est-ce que vous allez faire à Milkdome ?
Les trois personnes se lancent des regards plutôt gênés, quand la fille qui s’appelle Luni répond d’un ton plutôt agressif.
Lu : Pourquoi ?
Nizzy lui lance un regard désespéré. Je ne sais pas vraiment pourquoi… Parce qu’elle a été agressive ?
Peut-être.
Siphano répond à ma place :
S : Parce qu’on va faire tout le chemin ensemble. Alors autant savoir ce que va faire l’autre groupe. Même si je suppose que vous n’êtes pas aussi pressés que nous, ce serait sympa de le dire.
Même si je ne le dirais pas à voix haute, je dois avouer que Siph à de la réplique. Après ça, c’est dur de trouver autre chose à dire que ce que nous avons demandé…
Luni jeta un regard hésitant à ses deux amis, mais ils ne dirent mots, et elle fut bien obliger de nous dire :
L : Euh…on a…des affaires, à régler. Et vous ?
B : On essaye de… De venger quelqu’un.
Siphano baisse la tête pendant que Brioche affiche un sourire forcé…
Je sens mon cœur me faire mal, pendant que ma gorge se noue…
J’ai vite les larmes aux yeux, et je les chasse du bout du doigt. Au fond, je ne voulais pas parler de ça…
Dire une raison quelconque aurait peut-être été mieux… Mais au fond, ce qu’a dit Siphano…
J’étais obligée de laisser Brioche parler…
Léo pose sa main sur celle de Luni. Ils sont en couple ? Ou peut-être juste amis…
Couple…
Pourquoi ce mot me fait encore plus mal au cœur ? Comme si j’en avais besoin…
Lu : Ha… En fait… Nous aussi…
Elle se mord la lèvre…
Je ne sais pas quoi penser… Mais j’ai un mauvais pressentiment…
« Minecraft va bruler entre mes mains »… Vraiment ?
A : La personne… Elle est morte dans un incendie ?
L : Heu… Ouais…
Ma tête commence à tourner… Je descends du cheval, incapable de tenir plus longtemps dessus…
Alors, ce serait lié ?
Il a donc réussis a tué au moins une autre personne…
Je sens des bras se refermer autour de moi.
S : Ça va ? Asa ?
Siphano… Être dans ses bras… Je rougis. Je le sais, je le sens (il se fout de moi (c’est du Vitaa (#rememberUnster)))
A : Oui… Mais…
Je me mets à murmurer, pour qu’il soit le seul à entendre.
A : Du coup… Le papier… Tu penses qu’ils ont eu le même ?
Siphano ne se pose même pas la question… Enfin, il ne « se » la pose pas…
S : Vous n’avez pas eu un papier avec marqué que le tueur veut brûler Milkdome ?
Lu : Oui. Vous aussi ?
S : Oui…
Siphano me lâche avant de se diriger vers Léo, et de l’emmener plus loin. Nous n’entendons pas ce qu’ils se disent. Je manque de tomber par terre, mais Brioche me rattrape.
Il me fait m’assoir par terre.
Je sais que je suis sensible mais là… Ce n’est pas totalement à cause de ça…
J’essaye de comprendre. Tout ce que l’on sait passe et repasse dans ma tête.
J’essaye d’assembler les quelques pièces du puzzle que l’on a.
Mais il en manque beaucoup trop…
Je sais juste que le tueur a voulu nous rassembler… Mais pourquoi ? Pour plus de challenge ?
Quand je réfléchis, souvent, je suis totalement dans mon monde. Quand je me « réveille », Brioche est penché sur moi, en me regardant d’un air inquiet.
Léo et Siphano sont de retour.
A : Vous vous êtes dit quoi ?
S : Il m’a expliqué un peu mieux ce qu’il savait. Le tueur porte une veste chaude.
A : Ok…
Luni regarde Léo d’un air interrogateur. Puis elle enchaine, la voix légèrement pressée :
Lu : Euh…On se remet en route ? On ne sait pas quand il va incendier Milkdome. Il vaudrait mieux se dépêcher quand même.
A : Oui…. Désolée…
Elle a raison… Je nous ai juste ralentis… Sans rien dire, je monte sur mon cheval. Je suis tellement perdue dans mes pensées que je ne comprends pas ce que se disent Nizzy et Brioche, même si je vois qu’ils se parlent.
Nous continuons la route. Je ne sais pas vraiment combien de temps. Léo et Luni parle ensemble.
Est-ce qu’ils sont en couple ? Ils ont l’air…
Couple…
Pourquoi ce mot me fait penser à Siph… ?
Je ne dois pas penser à lui comme ça… Pas si je le déteste…
Je sais que je suis amoureuse… Mais je ne me l’avoue même pas… Pourquoi je ne suis pas capable de lui dire ?
Pourquoi, à la place, je suis obligée de me disputer avec lui ?
J’entends quelqu’un m’appeler.
« Quelqu’un »
Siphano, bien sûr.
C’était obligé.
J’attends que son cheval soit au niveau du mien, et je le laisse prendre la parole.
En faîte, j’ai la gorge tellement nouée que je suis incapable de parler. Enfin, pour le moment.
S : Asa ! Je voulais qu’on parle de ce qu’il s’est passé !
A : Comme tu veux…
Ma voix est horriblement rauque. Il l’a forcément remarqué…
S : Je suis désolé de dire ça, mais…. Tu deviens égoïste ! Tu ne penses plus qu’à toi ! Je n’ai pas l’intention de faire tout tes petits désirs !
Il… Vraiment ?
Moi ?
Ce n’est pas vrai… C’est lui…
J’ai envie de lui crier ses quatre vérités.
Lui dire à quel point il m’énerve, à quel point je le déteste…
A : Pour toi… pour toi, c’est moi l’égoïste, ici ? Laisse-moi te dire que tu ne t’es pas vu…
S : Arrête de rejeter la faute sur moi ! Assume un peu !
A : Assume, toi ! Assume face à la fille qui t’a giflé !
Il m’énerve tellement… Avec juste quelques mots…
S : Tu es vraiment impossible… Tu sais quoi ? J’abandonne !
Je…
Il…
A : Et toi, tu sais quoi ?
Il se retourne vers moi, les sourcils levés.
A : JE TE DETESTE !
J’ai crié… Beaucoup trop fort… Tout le monde me regarde avec un air étonné.
Pourquoi j’ai les larmes aux yeux ?
Au final, j’éclate en sanglot. Je lance mon cheval le plus vite possible. Une fois loin du groupe, je descends du cheval, et je m’enfonce dans la forêt, au bord du chemin.
Les arbres ont l’air menaçant. Ou accueillant, finalement.
Ce qui est sûr, c’est que je serais mieux ici qu’avec Siphano.
Il…. Je n’ai même pas de mots pour lui…
Je le déteste…
Je pleure encore plus, sans réussir à m’arrêter.
Sans comprendre pourquoi.
Sans accepter pourquoi.
Je me laisse tomber sur le côté, rouler en boule.
Je ne sais pas depuis combien de temps je pleure, mais je suis hyper fatiguée. Je pose lentement ma tête contre le sol, et je ferme les yeux. La nuit ne va pas tarder à tomber.
…
Une main se pose sur mon épaule. Je me dégage sans réfléchir.
N : Asallé ?
Cette voix… C’est Nizzy…
Je reprends tout de suite contact avec la réalité… Siphano…
Je gémis légèrement en me relevant.
N : Asa ! Ça va ? On s’est tous inquiéter pour toi ! Reviens, la nuit va tomber, il va y avoir des monstres !
A : Tous… Vraiment ?
Je sens très bien que ma voix est ironique, voir sarcastique, mais j’étais obligée de le dire…
N : Oui. Même Siphano. Il s’en veut terriblement. Il a peur pour toi, et il est désolé de t’avoir fait pleurer.
Ma bouche fait une grimace que j’adresse immédiatement au sol. Siphano s’en veut ?
Il s’inquiète pour moi ?
Mais si lui s’inquiète, je n’imagine même pas pour Bri…
A : Et Brioche ? Il ne s’inquiète pas trop pour moi, hein ?
Je me rends à peine compte que j’ai fait une grosse connerie. Je ne fais que des conneries.
Au fond, peut-être que Siphano à raison… Je n’ai pensé qu’à moi…
Comment je peux compter parmi ses amis ?
Que ce soit pour lui ou pour Brioche, je ne les mérite pas.
N : Oui… Il s’inquiète beaucoup pour toi. Il était à la limite de péter un câble, tout à l’heure. Ça se voit que tu comptes beaucoup pour lui.
C’est de la jalousie dans sa voix ?
A : Tu aimes Brioche ? En amour, je veux dire.
Qu’est-ce qu’il m’a pris de dire ça ?
N : Heu…
Nizzy rougit, avant de baisser la tête. Je souris… C’est trop mignon !
Je la prends dans mes bras.
A : Tu es bien tombé ! Il est super !
N : Heu… Ok.
J’éclate de rire devant son air interloqué.
…
Je sors à peine de la forêt que Brioche me saute dessus.
B : Ne me fais plus jamais ça ! Jamais ok ?! J’étais tellement inquiet pour toi…
A : Désolée… J’étais… Pas dans mon état normal. Tu m’as manqué… J’avais besoin de toi, je pense…
Ma deuxième phrase… Je viens à peine de m’en rendre compte, mais elle est totalement vraie.
Je le sers le plus fort possible dans mes bras. Je l’ai toujours considéré comme mon grand frère.
B : J’ai eu horriblement peur… Tu vas voir, on va le dresser, ce méchant Mr. Phano !
Je ne peux pas m’empêcher de rigoler. Les blagues et surnoms de Bri m’avaient manqué…
Notre groupe était trop oppressé, jusque-là.
…
Je souris. Nizzy et moi parlons. Je suis vite devenue amie avec elle. Soudain, Siphano prend la parole.
Nous ne nous sommes pas parlé depuis notre dispute.
S : Je vais aller dormir dans la dimension réelle. Bonne nuit !
A peine ces mots prononcés, il disparait. Tout le monde me lance un regard.
J’ai très bien compris…
Je suppose que retourner dans la dimension réelle me permettrait de mieux lui parler… Surtout qu’il habite à quelque mettre de chez moi…
A : Bon, ok, j’ai compris. J’y vais. Bonne nuit…
Brioche me lance un sourire d’encouragement, et je sors de la dimension de Minecraft.
…
Je réapparais dans la vraie dimension.
Mais pas dans ma chambre…
La première chose à laquelle j’ai pensée, c’est que la police m’avait trouvée. Que j’allais aller en prison.
Et j’ai eu peur.
Donc quand j’ai vu Siphano assis sur son lit, j’ai hésité entre le frappé pour avoir déplacé mon ordinateur sans me prévenir, ou lui sauter dessus pour lui faire un câlin, tellement je suis soulagée.
A : Pourquoi tu as déplacé mon ordi ! J’ai cru que la police m’avait trouvé !
S : Désolé. Je voulais te parler.
A : Mais… Siph… Je…
Il s’approcha vers moi, et prit mon menton entre deux de ses doigts. Ses yeux se posèrent dans les miens.
Mon corps entier frissonna.
S : Tu ne m’en veux pas, au moins… ?
A : Je vais pas laisser pass…
Il s’approcha de moi, jusqu’à ce que son souffle atteigne mon coup.
Ma bouche resta ouverte, sans que je réussisse à finir ma phrase…
A : Je… Je… Heu…
Son front est quasiment collé contre le mien… Je n’arrive même plus à respirer…
Il est au courant que s’il continue à jouer avec mes sentiments comme ça, il va me perdre ?
Je vais juste finir par m’évanouir…
S : Alors, tu m’en veux ?
Attends…
Il est en train de jouer avec moi pour que je le pardonne ?
Je recule légèrement, jusqu'à ce que mon visage soit à dix centimètres environ du sien...
Je fais une légère grimace indécise avant de dire :
A : Je sais pas… Je ne suis pas sure…
Une de ses mains se pose sur mes hanches, avant de me faire revenir collée à lui.
Mes mains bloquée sur son torse.
Puis il pose sa deuxième main sur ma nuque, et pose son front contre le mien.
Son nez emboîter contre le mien, t il m’offrit son regard le plus intense.
Son souffle caresse mon cou.
Je me déteste de refuser ça mais…
Je déteste les gens qui me prennent pour une idiote.
Je lui souris…
Puis je me décolle de lui, mon regard devient froid.
A : Tu croyais vraiment m’avoir ?
S : Je…
Il baisse la tête.
A : Regarde-moi ! Tu pensais m’avoir comme ça ! Tu voulais m’avoir par les sentiments !
Il n’ose même pas relever la tête.
A : Tu joues avec moi ! Personne ne peut me tenir comme ça... Pas si la personne en question ne m'aime pas... Pas si elle joue avec moi... Parce que tu ne m'aimes pas, hein ?
Il relève la tête, le regard triste. Mon ton est horriblement neutre.
A : DIS-LE !
Il ouvre la bouche, comme pour s'exclamer.
Sauf que je ne veux pas de réponse.
Après tout, cette réponse, je la connais déjà...
Il ne m'aime pas, et ne m'aimera jamais
Je pousse un cri de rage, avant de retourner dans Minecraft.
...
Tous levèrent un regard interrogatif sur moi.
Mon ton se fit glacial.
A : Finalement, je dors ici.
Voili voilou \o/
Chapitre enfin sorti, mais de qualité (j'espère)
Allez voir le PDV de ma chèèèère Luni C:
*et laisser un commentaiiiire*
Cordialement,
Asachou
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Lun 8 Sep - 18:19
