On se mit à courir vers Milkdome. A l’intérieur de la ville, c’est la panique ; les gens courent partout, ça se bouscule, ça tomber, ça se relève. La fumée envahissait les rues, nous faisant tousser et réduisant notre champ de vision. J’éprouvais un sentiment d’impuissance immense, un vide. Dans ce genre de situation, on cherche désespérément un moyen de calmer tous ces gens affolés, mais rien à faire, ils ont trop peur pour écouter. C’est ce qu’on a quand même essayé, en désespoir de cause, sans doute, on dans la précipitation, peut-être, je ne saurais pas dire.
S : -Calmez-vous ! Il faut sortir de la ville rapidement !
Mais personne ne l’écoute. On continue d’avancer, laborieusement, dans les rues. Nizzy, qui est devant nous, tourne soudain la tête et court en direction d’une petite fille coincée dans une maison en flamme qui crie à l’aide. On essaye de la retenir mais des flammes nous barrent le passage. A ce moment, j’ai peur pour elle. Elle est peut-être bloquée par les flammes, ou par des bout de toitures tombés devant elle. Ou sur elle… Mais derrière les flammes, je la vis, dans la maison, avec la petite fille agrippée au pantalon, qui cherche une sortie.
B :-NIZZY !
Il contourne les flammes et entre par l’arrière de la maison. A travers les flammes, on peut voir Brioche accourir près de Nizzy, prendre la petite dans ses bras et sortit. Il revint vers nous, posa la petite fille et prit Nizzy dans ses bras avant de l’embrasser.
B :-Ne me refais plus jamais ça!
Ni :-Promis !
Je remarque qu’il y a moins de personne qu’auparavant dans la ville, sans doute par ce que beaucoup ont déjà quittés la ville. Tout du moins, je l’espère…
L :- Il faut faire des groupes, un pour évacuer les gens encore ici et l’autre pour chercher s’il reste des personnes bloquées dans les maisons.
A:-D’accord, mais je suis avec Nizzy et Brioche.
Moi :-Ok.
Ca me gène un peu de devoir être avec Siphano, surtout si il y a Léo. Ce dernier a beau savoir que ce n’était qu’un « plan », il en veut toujours à Siphano pour m’avoir draguée.
Alors que l’on va se séparer, la petite fille se place devant Asallé. Je ne l’avais pas encore regardée de plus près ; elle était brune et avait de magnifiques yeux verts, dans lesquels se reflétaient à la fois l’insouciance et la peur, et je fus triste pour elle, triste qu’elle soit ici, alors qu’elle devrait être chez elle, auprès de ses parents, comme toute les petites filles.
Fille (voix trop kawaiii) :-Et moi alors ?
A :-On va d’abord sortir de la ville. Après, nous chercherons tes parents, d’accord ?
Fille :-Oui…
Je partis, tenant la main de Léo. Néanmoins, je sentais la présence de Siphano, qui était derrière nous, qui me faisait me sentir mal.
On se mit à la recherche de survivants, fouillant le moindre recoin de maison afin d’un trouver. Dans la pluparts des habitations, nous trouvons des corps de personnes mortes par les débris, ou encore d’asphyxie. Si je n’avais pas été habituée à voir des corps, je sais que j’aurais pleuré. Mais mon cœur n’était plus comme avant, il était abimé par la peur, la tristesse, la haine, la vengeance, tant de sentiments qui me tiraient vers le découragement, mais le fait que l’on pouvait aider les gens comme cette petite fille, innocente et pourtant piégée, me redonnait confiance, et me donnait la force d’aller dans la maison suivante. Pourtant, mon cœur se brisait un peu plus chaque jour que je passais dans Minecraft, et pourtant, je persistais.
Au final, on ne trouvait aucun survivant. Je croisais les doigts pour que les personnes se soient déconnectées à temps, ou se soient enfuies avant l’irréparable, mais je ne me faisais pas trop d’illusions. Je rejoignis Léo et Siphano. Le froid entre eux me fit serrer les dents, mais ce froid n’avait rien d’aussi oppressant que le silence de mort qui régnait en ville.
On aurait dit que le temps s’était arrêté, par la peur, la peur de ce fou furieux qui rôdait dans ce monde. Pile à ce moment, on entendit le bruit d’une course effrénée, le bruit des sabots frappant les pavés. Un rire psychopathe se répercuta dans les ruines de Milkdome, et je fis passer un cheval, avec sur son dos un homme, avec une veste aux couleurs chaude, qui laissait, à l’aide de son briquet, une trainée de feu sur son passage. Il passa tellement vite que je ne pus apercevoir que ses cheveux bruns.
Moi :-Allons rejoindre les autres…
Les garçons ne répondirent pas, mais ils me suivirent néanmoins. Quand on rejoignit enfin le groupe d’Asallé, je fus prise d’une envie d’en savoir plus sur cette petite fille. Je m’approchais d’Asallé.
Moi :-Je peux te parler ? Seule à seule.
Elle me regarda quelques secondes avant d’acquiescer. La petite fille resta auprès de Nizzy.
Je me plaçais devant Asallé, à l’écart du groupe. Le froid dans ses yeux me fit comprendre qu’elle était jalouse.
Moi :-Qu’est-ce qu’une petite fille fait ici, toute seule ?
A :-Ses parents se sont faits arrêtés par la police et elle a voulu voir ce qu’ils avaient faits.
Moi :-Comment s’appelle-t-elle ?
A :-Epona, elle va avoir 11 ans dans 2 mois.
Moi :-Tu as vue le mec avec son cheval ?
A :-Oui. C’était lui ?
Moi :- Je pense.
Visiblement, jalouse n’exprimait pas assez le sentiment qu’elle éprouvé à mon égard. Je me doutais à cet instant que cette hostilité était dut à tout à l’heure, lorsque Siphano m’avait dragué et que je n’avais rien fais pour l’en empêcher. D’un côté, je me dis que c’était une bonne chose, car elle était sans doute très amoureuse de lui, mais d’un autre, j’aurais espérée me faire une amie, et la froideur de ses paroles et de ses regards ne faisaient qu’accentuer mon stress constant.
Je me décide enfin à revenir vers les autres. Siphano est accroupi devant Epona.
S :-Il faut que tu rentre chez toi. Ce n’est pas sûr ici.
E :- Mais je veux rester ! Il n’y a personne chez moi ! Je sais me battre !
S :-Vraiment ?!
Avant qu’Epona ne réponde, il lui tend une épée.
S :-Fais voir.
Epona s’avance, tenant fermement l’épée, mais Asallé s’interpose entre eux.
A :-Mais ça va pas dans ta tête ?! Tu pourrais la tuer ! Espèce d’inconscient ! Tu sais très bien que tu as un bon niveau !
Siphano leva les yeux au ciel. On aurait dit un gamin auquel on avait interdit l’usage d’un jouet sous prétexte qu’il était trop petit pour le manipuler.
S :-Oh, c’est bon.
Asa se tourne vers Epo.
A :-Si tu sais te battre, alors garde cette épée et reste avec nous.
Epona sauta de joie.
Epona :-Cool ! Merci ! Merci ! Merci !
D’ordinaire, voir une petite fille aussi mignonne sauter de joie m’aurait fait sourire, mais pas là. Pas alors que l’on poursuivait un meurtrier, pas alors que ce que l’on voyait me brisait mentalement, pas alors que je me remettais en question.
Je me dirigeais vers Léo. Après ce que j’avais vu et entendu, aujourd’hui, je pensais avoir ma dose. Je faisais mon possible pour ne pas m’écrouler de fatigue, moi qui, quelques heures plus tôt, aurais pu tuer une armée à moi toute seule. J’enlaçais Léo, qui me serra fort dans ses bras. Quelque chose ne va pas. Je le sens. Le danger se rapproche, la gueule du loup se referme doucement sur nous.
J’embrasse Léo. Oui, quelque chose cloche. Je ne sens plus la prise ferme qu’avait Léo sur moi.
Avez-vous déjà eu cette impression de tomber dans le vide, en vous réveillant en plein milieu de la nuit ? Voici ce que j’ai ressenti à cet instant. Mais pas seulement. J’ai eu l’impression que tout allait changer, que les épreuves ne faisaient que commencer, que je devrais redoubler d’efforts pour ne pas m’effondrer. Toutes ces sentiments en à peine quelques fractions de secondes. Juste avant de me sentir aspirée vers la réalité, je vis le visage de Léo, qui semblait paniqué. Des éclats de voix, le noir.
Déconnexion.
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DEUX CHAPITRES EN UNE SEMAINE. C'est la fin du monde :0
Avec la rentrée qui arrive, on risque de pas pouvoir écrire trop souvent, donc la prochain chapitre arrivera...plus tard quoi j'pense x)
Comme d'habitude, allez voir le PDV d'Asallé :p
Besous ♥♥♥
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Sam 3 Jan - 13:54
