PDV Black
Quelle idiote… Passer en force contre ce qui semblerait être des soldats armés, c’est du suicide… Je n’ai même pas pu la retenir…
Mais il faut admettre que depuis sa transformation elle a pris en vitesse, elle semble toujours irrattrapable…
Je n’ai pus voir qu’un éclair brun s’envoler avec grâce tandis que Xylaune reprenait peu à peu conscience dans les bras de Fukano. Funny vacillait à son tour bientôt retenu par Frigiel qui prévoyait sa chute depuis un bout de temps.
Mon amie blonde aux yeux de glace eut un cri mi de surprise mi de peur pour ma jumelle tandis que Funny déconnectée de la réalité ferma les yeux, comme plongée dans un sommeil profond.
Bientôt la vision de l’homme robot, droit comme un I fut remplacé par ma jumelle, assise à califourchon dessus, un bras levé comme si elle allait le frapper mais elle n’en fit rien. De nouveau prête à s’envoler une nouvelle fois pour l’emporter dans les cieux.
Les deux blonds n’eurent pas le temps de l’en empêcher. Je pus sentir son sentiment d’ivresse du à la vitesse.
J’ai un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment.
°ARRETE TOI CEKIA ! ARRETE !°
Mes pensées lui semblaient être bloquées… aucune réaction me parvenait de sa part. J’avais peur. Peur qu’elle aille trop loin, Peur de la perdre.
Un cri solitaire parti de mes lèvres, une supplique pour lui demander de s’arrêter. Soudain, ma vision auparavant clair ne me donnait plus l’impression qu’une énorme vague de lumière. Tout le décor désertique venait de disparaître.
Une personne sombre apparue devant moi, encapuchonné, impossible de voir son visage. Une fine silhouette androgyne se dessinait sous son vêtement, tellement qu’il était impossible de savoir si il était une fille ou un garçon.
Même sa voix quand elle retentit ne me donnait aucun indice. Aussi aigu que celle d’une fille tout en étant aussi grave que celle d’un garçon… La question n’était plus la.
« Cékia, aide, ange gardien, protection. »
Je ne comprenais rien… Ce qu’elle disait n’était qu’une suite de mot sans queue ni tête… ça n’avait aucun sens… Qui était cette personne ? Pourquoi me parle-t-elle de ma sœur ? Pourquoi ai je l’impression d’être seule au monde ? Où suis je ?
Tant de question étreignait mon cerveau, sans jamais trouver de réponse. Mon pressentiment se révélait de plus en plus horrible. J’avais l’impression qu’il me manquait quelques choses.
A mon « réveil » autrement dit, l’ouverture de mes deux yeux, je regardais autour de moi. Une vieille toile m’entourait ainsi qu’une couche décharnée débordante de paille me servant de lit et d’une commode abimé… C’était un décor simple, respirant la pauvreté. Si ce que le blond aux yeux améthyste avait dit était vrai, alors nos parents étaient surement morts… Comme à peu près tout ceux que j’ai connue…
La tente s’ouvrit alors sur cet homme au regard violet qui se présenta comme étant Dortos.
« Tu sais que ta sœur a mis un beau bordel ?
-je m’en doute…
-elle a failli blesser Nocxx,
-Nocxx ?
Je ne comprenais pas tout. Ma sœur, si douce… OK peut être pas si douce, mais elle n’a jamais blessé quelqu’un… Beaucoup trop gentille pour ça…
FLASHBACK
Une petite fille aux yeux vairons tient un nounours d’une main et de l’autre un cookie, on peut voir sur son dos un sac à dos bleu ciel. Elle renifle bruyamment, les yeux encore rouges de larmes.
« Dis maman ? Pourquoi on doit partir ?
- tu sais ma chérie… on a pas le choix… »
La petite fille fit la moue, avant de croquer dans son cookie, presque désespérée. Elle est si mignonne, on dirait qu’elle va se remettre à pleurer…
« Je voulais pas quitter les copains moi… »
Une autre fille fit son apparition, lui ressemblant comme deux goutes d’eau, sauf que la couleur de ses yeux était la même bien que très changeante. Les définir semblait impossible car oscillant toujours entre un millier de couleur, on ne pouvait pas leur donner de nom.
La fillette était beaucoup plus souriante que sa jumelle qui elle affichait une expression de tristesse. La brune s’approcha de son double avant de poser affectueusement sa main sur son épaule et de la regarder en souriant.
« T’en fais pas Cékia ! Je suis sure que dans notre nouvelle école tu auras un club de fan tellement tu es mignonne ! »
Le visage de la dénommée Cékia s’empourpra rapidement, virant d’une jolie couleur légèrement bronzé à un rouge tomate bien voyant assorti à ses yeux rougis par d’anciennes larmes. Son expression triste se transforma alors en visage gêné au plus haut point.
« Arrête de dire n’importe quoi black !!! »
Elle repoussa doucement la main de ladite black avant de rougir encore plus.
Sa jumelle eut un rire avant de reprendre sa main pour l’entrainer dans la voiture en souriant, faisant fi de ses peurs pour rassurer sa sœur, comme elle l’avait toujours fait. Black avait toujours protégée sa sœur.
FIN DU FLASHBACK
« OUHOU !!! Black ? Allo la terre ? Vous me recevez ??? »
Je sortis de ma torpeur avant de sourire légèrement.
« Désolée… les souvenirs qui remontent… Attends… COMMENT TU CONNAIS MON PRENOM ? »
Dortos paru légèrement gêné par ma violente réaction et se gratta la nuque comme pour gagner du temps.
Je tentai de me relever violemment avant de me faire retenir par le jeune homme, qui me tenait fermement la main toujours posé sur mon épaule en tentant de me calmer.
« Frigiel me l’a dit pendant l’interrogatoire
-Un interrogatoire ? où sont les autres ? OÙ EST CEKIA ??
-Tu ferais mieux de te calmer Black. Et de changer de ton. Rapidement.
Le visage de Dortos s’était endurci montrant une autorité jusqu’à lors insoupçonnée. Ne me démontant pas, je lui tins tête. Je plongeai mon regard assassin dans ses yeux améthyste. Il fronça les sourcils, je fronçais les mieux. Et nous sommes resté comme ça un moment, attendant que l’un ou l’autre cède. C’est moi qui rompis le silence.
« Je ne me répèterais pas : OÙ. EST. MA. JUMELLE ? »
Dortos lâcha mes yeux changeant, c’était la première fois que je vis quelqu’un tenir mon regard aussi longtemps en dehors de ma jumelle qui n’avait jamais eu de problème à me regarder sans aucune gêne.
Le jeune homme observa mon visage avant de soupirer.
« Tu ne dois pas te lever, je vais la faire venir si tu veux. Mais promets moi de rester calme si tu veux pas finir attacher comme elle. »
Attacher ? Ma jumelle ? Ma jumelle que j’ai toujours protégée attacher ? Comment ? Pourquoi ? J’avais envie de crier.
°contient toi° me disait ma conscience. °Attends° disait mon instinct. Je les écoutais malgré l’envie de m’enfuir pour aller l’aider.
Je tentai de rester calme, de repousser mes instincts, de contenir ma colère sans grande réussite. La main de Dortos sur mon épaule contenait mes émotions sans que je sache réellement comment.
J’attendis avec lui un instant tandis que le blond téléphonait à son chef pour dire que j’étais prête, que je devais la voir, que je pouvais la résonner.
D’où je devais résonner ma jumelle ? Elle n’est pas folle. Que je sache c’est eux qui nous empêchaient de passer ! Xylaune était faible et Funny commençait à avoir du mal à marcher… Pas étonnant qu’elle s’en soit prit à l’homme robot… Quelle idiote…
J’attendais presque seule avec mes pensées malgré la proximité du jeune homme. Il parlait, encore et encore dans cette boite qu’on appelait téléphone… Je ne pensais pas que la technologique marcherait encore après ce changement de la nature… Qu’est ce qu’il se passe vraiment ?
Bientôt l’autre blond que j’avais pu voir plus tôt rentrait dans la pièce, tirant avec lui un sorte de chariot drapé. J’entendais des bruits étouffés en sortir, des cris féminins hystériques. Je sentais aussi l’odeur du sang, trop présent désormais dans la pièce. Je fronçais le nez, cette odeur me dégoutait.
Dortos me présenta rapidement Léozangdar qui d’un geste désinvolte envers moi fit glisser le voile du chariot pour me dévoiler l’intérieur du chariot ainsi qu’une vision encore inconnu de ma jumelle.
Ses yeux vairons avaient une lueur folle dans le fond, elle griffait les barreaux tentant de s’enfuir. Ses ailes étaient enchainés, poisseuses de sang. Un rire hystérique franchit le seuil de ses fines lèvres vermeils. Différentes coupures sur son visage accentuaient mon malaise.
Mon double… Ma jumelle… Comment était-elle parvenu dans son état ? Ce n’était pas elle… Cékia n’était pas aussi monstrueuse, aussi violente.
L’homme robot rentra dans la tente à son tour, une longue griffure barrant son masque du côté droite. Ce dernier n’en était aucunement déchiré, juste un peu décoloré, comme un griffure sur du métal…
Il regarda ma jumelle, d’un air qui manqua de me mettre hors de moi. La main du blond aux yeux améthyste serra mon épaule pendant ma souffrance interne. Mon cœur me faisait si mal, lui aussi avait du mal à supporter de rester assis la, devant le monstre que devenait ma jumelle.
Cette main chaude m’empêchait de me lever en me tenant bien fortement. Il ne pouvait surement pas se permettre que je pète un plomb à mon tour.
Cette vision de folie pure faisait trembler mes mains de frustration, je ne pouvais pas me lever… J’aurais voulu m’approcher d’elle pour retrouver celle que j’ai toujours connu. Cette petite fille que j’ai toujours protégée…
Cette vision me fit encore plus mal que celle du bâtiment blanc, allez savoir pourquoi.
Je posais ma main sur celle de Dortos et la retirait doucement. Mes jambes effectuèrent toutes seules le mouvement de se lever, puis de se dirigeait vers l’ange déchu qu’était ma sœur en cage.
Mes mains vinrent se poser sur les barreaux, le serrer pour presque m’y attacher.
Mes yeux se plongèrent dans le regard fou de ma jumelle qui arrêta de bouger dans tout les sens possible que lui permettait ses chaines.
Un long instant se passa sans que personne ne parle, un silence complet. Mon regard continuait de fixer le sien tandis que peu à peu elle se calmait.
« Ange gardien »
Ces mots résonnèrent dans ma tête. Mes yeux se remplirent de perles salées, Cékia s’assit dans la cage et observa un mur sans aucun artifice.
Son corps me semblait aussi meurtri que sans vie, il puait le sang pourtant je voyais sa poitrine se soulever à un rythme plus régulier. Elle avait arrêté de hurler.
Une larme coula sur ma joue, ma jumelle s’était calmé, rien qu’en s’accrochant à mon regard… Peut être que le message avait une signification… Peut être que je pouvais toujours la protéger.
Je sentis des mains m’agripper pour m’arracher à la vision de ma jumelle, à présent aussi calme qu’un enfant endormi. Mais la voir dans cet état me torturait. J’aurais voulu la prendre dans mes bras, même dans les bras qui tentait de me faire lâcher les cylindres d’acier entourant la cage, je pouvais entendre ses larmes qui roulaient pourtant silencieusement sur ses joues pour finir s’écraser sur le sol.
Léozangdar me jeta un dernier regard empli de mépris à moins que ce soit de l’empathie, je ne parvins pas vraiment à le déchiffrer, avant de remettre le drap sur la cage chariot. Dans un effort il le poussa vers la sortie. Je pus entendre un cri de tristesse en sortir puis encore une fois le bruit de ses larmes percutant le sol.
Je le sentais, ma jumelle regrettait ses actes. Je le savais, elle avait perdu le contrôle. Sans comprendre pourquoi je pouvais l’aider, c’était une certitude encrée au fond de moi.
Dortos comprit surement ma peine et m’aida à m’adosser au mur. Un reflexe de ma part fut de ramener mes jambes vers moi et de poser mon front contre mes bras qui eux même était placés sur mes genoux.
Je pouvais sentir le regard de Dortos tendit que silencieusement mes larmes effectuait le même trajet que celles de mon double ; vers le sol.
Il soupira et s’assit à côté de moi.
« Je suis obligé de rester. En tant que garde et infirmier des prisonniers.
-toi ? Un infirmier ? dis plutôt un garde fou. »
Les mots avaient fusé alors que je ris légèrement sarcastique. Mes larmes coulaient toujours mais j’avais relevé la tête. Je savais bien que les essuyer ne servait à rien.
Le blond était pour l’instant le seul des trois que j’appréciais un temps soit peu, les deux autres étaient hautains et irrespectueux envers nous sans raison…
« Je sais ce que tu penses, commença-t-il
-pas grand chose. Je veux juste me lever et aller dans sa cage.
Je me retenais d’hurler, presque autant que d’être blessante, de ne pas être froide. Je n’avais pas envie qu’il me déteste…
« Je ne parlais pas de ta jumelle, je parle de léo et Nocxx.
- le robot et le chieur ?
Les surnoms sortaient tout seuls, il faut avoué que le blond ne semblait pas très sympa. Le blond aux yeux violet pouffa, retenant avec difficulté un rire sincère.
« On peut dire que tu ne maches pas tes mots toi… En vrai ils sont très sympas tu sais… Nocxx a du prendre le commandement parce que notre chef et blessé et que son sous chef le veille jour et nuit… Léo est juste sur les nerfs avec les inconnus… »
J’écoutais ses dires, comme une berceuse. Mes paupières étaient si lourdes, moi aussi, j’avais fait un long voyage. Doucement, au rythme des paroles de Dortos, je tombais dans un profond sommeil réparateur.
BON il a mis du temps à sortir.... BEAUCOUP de temps à sortir... heureuse que vous ayez lu après autant de lenteur... Mais je suis fière parce que j'ai fait plus de 2000 mots, mon record pour un chapitre :3 après ya des gens (black pour pas la citer) qui m'ont un peu pousser à l'écrire dans des moments ou j'étais seule chez moi, ou je ne pouvais pas avancer #Astérix Bref merci d'avoir lu, d'avoir lu mes conneries en bleu, de mettre un petit + si t'as aimé. VOILA merci beaucoup
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Sam 9 Mai - 19:48
