Je suis couché dans mon lit, dos à la porte, les yeux ouverts. Je regarde la lune à travers la fenêtre. Je n’arrive pas à dormir. Ma famille me manque. Mes amis me manquent. L’Angleterre c’est sympathique, j’ai Alderiate et tous mes collègues, mais j’ai passé mon enfance et France et ici, il n’y a pas beaucoup d’occupations... Je crois que j’ai le blues. Pour une raison que je ne m’explique pas, des larmes se mettent à rouler le long de mes joues.
En plus, ce soir, Alde n’est pas là. Il a repris la nocturne et comme j’étais fatigué, je ne l’ai pas attendu. J’aurais dû... Ça m’aurait peut-être évité ce moment de déprime... D’ailleurs, je pense qu’il est entrain de rentrer, parce que je viens d’entendre la porte s’ouvrir. Ça veut dire que ça fait deux heures que j’attends désespérément ce sommeil qui ne vient pas... J’essaie de me concentrer sur les mouvement d’Alderiate dans l’appartement. Peut-être que penser à autre chose m’aidera à m’endormir...
J’entends ses bruits de pas se rapprocher de ma chambre et la poignée de la porte grince doucement. Un faible rayon de lumière entre dans ma chambre et tout redevient silencieux. Je pense qu’il me regarde. Je trouve ça étrange. Il doit penser que je dors. Je remue légèrement et me tourne en direction de la porte. Il hoche doucement la tête en croisant mon regard et s’approche de moi. Il devait être entrain d’aller dormir, parce qu’il ne porte qu’un simple boxer. Le gris. C’est son préféré, je crois.
Il entre dans ma chambre et s’agenouille près de mon lit. Je le dévisage tendrement. Ça doit se voir que j’ai pleuré. Je ne réagis pas lorsque sa main s’approche doucement de mon visage et elle passe dans mes cheveux. Je me redresse un peu et le serre contre moi, comme une grande peluche. Il me rend mon étreinte. Je suis heureux qu’il soit là. Je me sens tellement seul, parfois...
Je me décolle légèrement de lui et nos visages se frôlent. Profitant de la proximité, je plonge mes lèvres sur les siennes avec empressement. J’ai besoin d’amour. De tout l’amour qu’il pourra me donner. Il me répond avec tendresse et sous l’insistance de mes baisers, il me rejoint dans mon lit d’un bond, s’allongeant près de moi. Je le laisse me retirer mon T-shirt et mon short sans jamais perdre le contact physique de mes lèvres ou ma main sur sa peau. Il me soulève doucement et m’allonge sur lui. Je me blottis contre son torse alors qu’il me serre dans ses bras. Je n’ai pas besoin de plus. Je m’endors paisiblement, réchauffé par la douce chaleur de son corps, alors qu’il passe inlassablement sa main dans mes cheveux.
Je l’aime.
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Bl. Bl. Bl.
<3