Critique de trois livres #12

Salutation ! On se retrouve pour trois nouvelles petites critiques de livres.
Ces critiques sont complètement subjectives et ont uniquement pour but de donner mon avis. C'est chouette cela dit si ça vous donne envie de découvrir certaines de ces lectures.

Les vestiges du jour – Kazuo Ishiguro :

Résumé : " Les grands majordomes sont grands parce qu'ils ont la capacité d'habiter leur rôle professionnel, et de l'habiter autant que faire se peut ; ils ne se laissent pas ébranler par les événements extérieurs, fussent-ils surprenants, alarmants ou offensants. Ils portent leur professionnalisme comme un homme bien élevé porte son costume. C'est, je l'ai dit, une question de "dignité". " Stevens a passé sa vie à servir les autres, majordome pendant les années 1930 de l'influent Lord Darlington puis d'un riche Américain. Les temps ont changé et il n'est plus certain de satisfaire son employeur. Jusqu'à ce qu'il parte en voyage vers Miss Kenton, l'ancienne gouvernante qu'il aurait pu aimer, et songe face à la campagne anglaise au sens de sa loyauté et de ses choix passés..
Note du site : 4,19/5 Lien : https://www.babelio.com/livres/Ishiguro-Les-vestiges-du-jour/9015

Commentaire :

Le résumé résume extrêmement bien le roman. À part les réflexions sur la dignité et la loyauté, vous n'en tirerez pas grand chose de plus.
Le narrateur-personnage s'adresse, indirectement, au lecteur. Il n'y a pas vraiment d'action, ni de présent. Il ne fait que relater le passé et exprimer des réflexions. Je donne un 6,5/10 à ce roman. Si c'est une manière original et plus amusante de nous exprimer des réflexions sur la dignité et la loyauté mais aussi sur le travail et le rôle qu'on joue dans le monde, l'histoire est alors loin d'être passionnante. On s'ennuie un peu.
Quant au côté beau ou artistique, il ne ressort pas vraiment. Mais il est indéniable que le livre est bien écrit et très bien construit. Aussi, on fini quand même par s'attacher à notre cher Mr. Stevens. Ce pauvre homme qui est passé à coté de sa vie qui se ment à lui-même pour se pardonner. On est très proche du personnages puisque le roman est littéralement le développement de ses pensées. Puisqu'on voit tout uniquement de son point de vue, certaines choses nous échappent ou ont biaisées et l'auteur en joue avec talent.

Le Bouddha de Banlieue – Hanif Kureishi :

Résumé : Londres, fin des années 70. Karim, dix-sept ans, tiraillé par sa double origine, court après les ennuis, le sexe et la gloire. Entre un père indien et sa british de mère, la communauté paki en mal d'intégration et une famille en mal de repères, il peine à se trouver. Jusqu'au jour où Pa se recycle en gourou New Age, jetant son fils dans la cohue de la vie, le show business et les expériences en tout genre...
Note du site : 3,77/5 lien : https://www.babelio.com/livres/Kureishi-Le-Bouddha-de-banlieue/28202

Commentaire :

Alors comment dire ? Ce livre me dégoûte complètement et je n'arrive donc pas du tout à être objectif avec. Je lui donne 5/10. La moyenne quoi. L'histoire nous est racontée pour le narrateur-personnage qui est très cru dans ses propos quand il veut bien les dire. On suit le début de la vie d'adulte, très mouvementée de Karim. Et Karim ne sait pas qui il est ni ce qu'il veut. Il est confus et on l'est aussi. Je n'arrive pas à saisir les personnages. Leurs réactions me semblent, une fois sur deux, complètement à coté de la plaque. Et tout le monde agis n'importe comment, surtout notre cher narrateur. Et qu'est-ce que les propos sont sexuel et cru qui plus est. Ce fut un calvaire à lire pour moi.
Cela dit, l'auteur à cette capacité de parvenir à dire tout ce qu'il voulait. Plusieurs thèmes seront abordé et bien montré et explicité. Notamment le racisme, l'homophobie (très mal j'ai trouvé pour celui-là), la recherche du bonheur, la famille, les origines, etc...
Au final, le livre est plutôt intéressant dans ses propos. Il a également énormément de références culturelles – musicale et littéraire surtout. (je dois en connaître deux à peine).
Il y a de l'humour mais uniquement basé sur le cul et les situations cocasses ou ironiques, autant dire que ce n'était pas drôle.
Le roman est très satirique sur la société occidentale mais surtout britannique des années 70 (mais cela marche encore de nos jours).

Déserts d'altitude – Sarah Marquis :

Résumé : Pour Sarah Marquis, sa longue marche sur le dos de la cordillère des Andes, du Chili au Pérou, est faite de rires, de magie, de lumière indescriptible, mais aussi de luttes contre la faim, le mal d'altitude. Le condor sera son guide, le vent son ennemi, et le silence l'enveloppera dans les nuits étoilées du désert d'Atacama.
Sur les sentiers capricieux, avec son sac de 30 kilos sur le dos, chaque étape est une victoire, chaque rencontre est une fête.
Pour Sarah, la marche et la solitude ne sont pas des fuites, mais une façon de se connecter à l'essentiel. Et son regard, si différent, nous entraîne avec elle jusqu'au merveilleux Machu Picchu où plane encore la magie de l'Empire Inca.
Note du site : 3,66/5 Lien : https://www.babelio.com/livres/Marquis-Deserts-daltitude/716747

Commentaire :

Un note ? Mais 7/10 sans hésiter voyons ! C'est un récit de voyage fait par une aventurière ! Et c'est bien plus détaillé que le livre de Benjamin Lesage bien que j'aurais quand même aimé qu'elle n'hésite pas à plus en raconter. Sarah est une aventurière ; elle a réalisé d'autres aventure notamment en Australie (qu'elle évoquera dans ce livre).
Elle nous décrit son voyages sur la cordière des Andes ainsi que sa philosophie de vie ; Plus proche de la nature et de soi-même en se reconnectant à l'essentiel. Elle me semble moins « influenceuse » que Benjamin. Évidement, je ne suis pas très objectif car cela brosse mes convictions et croyances dans le sens du poil (et c'est pour cela que j'ai choisi ce roman).
Aussi son histoire est touchante. Je me suis retrouvé à rire et à avoir le cœur qui bat la chamade. Preuve qu'elle a mis des détails et de l'émotion dans son texte. Mais il y a aussi des points négatifs qui sont liés à la difficulté de son voyage ; il a coûté cher. Il n'est faisable que parce qu'elle s'en fait sponsorisé et aidé par son frère. En dehors du physique et du mental qu'il faut, il faut un bon entourage et être riche pour reproduire son exploit. Mais ça n'enlève en rien ce qu'elle a réalisé ! [Sur Babelio quelqu'un la critique méchamment et j'ai envie de répondre avec un citation de son livre : « La réalité me saute à la gorge, les humains me répugnent, je retourne dans la nature. » MOOD ! Pourquoi les gens veulent avant tout que ce genre de voyage soit un voyage humain ? On a pas le droit de ne pas aimer les gens en général ? Je veux faire mon propre voyage et essayer de reprendre foi en l'humanité, mais pour l'instant, je ne l'ai pas cette foi. J'suis bien mieux seul dans la nature qu'au milieu d'inconnu et j'ai pas forcément envie de sociabiliser avec eux. Cela arrive, surtout après plusieurs jours de solitude.]
Elle a une assez bonne plume et est facile à lire. Le livre a un bon rythme et possède quelques dessins et photos qui sont très appréciables et permettent de mieux visualiser et s'encrer dans la réalité que les mots.
Franchement, je vous conseil chaudement cette lecture.