Bonjour ! Je n'ai aucune excuse, deux semaines sans suite, un chapitre plus court que les précédents...mais révélations tout de même ! Je vous souhaite une bonne lecture !
Résumé du dernier chapitre :
Les boucles d'oreilles clé de fa ont choisi Cherry, une mystérieuse fille qui peut se rendre invisible. Elle, son amie Loodivine et Cello ont fui la troupe de violonistes de M. Musiconni, mais se sont faites attraper par un type plus fort qu'elles dans un lieu où elles ne pouvaient utiliser leur magie. Cello se réveille dans le noir complet et se fait emmener puis attacher sur une table où elle ne sera pas libre de ses mouvements. La lumière se fait, son regard se terrifie. Pourquoi ?
-Tu te rappelles encore de moi Cello ? J'ai beaucoup changé, n'est-ce pas ? Les écroulements sont inefficaces contre les personnes immortelles, c'est pratique. Et puis en un an j'ai appris beaucoup de choses...tu te souviens de moi, j'espère ?
-Asalée...j'arrive à articuler malgré mon incompréhension générale.
-Ah...soupire Morphée surgissant de l'ombre à la droite d'Asalée. Ton amie apprend vite. Beaucoup plus vite qu'on ne pourrait le penser.
-Je ne suis pas son amie. dit-elle entre ses dents.
Je ne reconnais pas la silhouette de mon ancienne amie. Ses longs cheveux sont devenus blancs, et sa peau est si pâle...mais ce qui me terrifie le plus dans cette apparence sont ses yeux, rouge sang.
-Et elle, tu la reconnais aussi ? On l'a pas mal amochée, quand même. me dit-t'elle en se décalant légèrement afin que je puisse voir ce que sa silhouette cachait.
C'est Epona. Elle est suspendue sur une pierre circulaire accrochée à la verticale sur un mur, ses bras et ses pieds sont solidement attachés. Sur son front coule du sang qui dégouline sur sa joue et tombe sur le sol avec un "plic, ploc". Ses vêtements ont été lacérés et déchirés, elle est pieds nus. Ses lèvres ruissellent de sang elles aussi. Les pointes de ses cheveux sont légèrement brûlés. Et son œil vert menthe est devenu rouge sur certains endroits. Epona...elle me regarde si tristement.
-Tu sais que c'est de ta faute si ton amie est dans cet état-là ? me demande Asalée.
-Que...veux-tu dire ? dis-je sans quitter mon amie des yeux.
-Je t'ai...je t'ai suivie. répond Epona à la place d'Asalée.
-Quoi ? Je sursaute, toujours incapable de bouger.
-Je...tu es ma meilleure amie Cello. Je ne pouvais pas te laisser partir. Seule. Mais...
-Mais on l'a vue avant toi, Cello. Et maintenant, tu vas avoir la joie de te faire tuer par la seule personne qui croit encore en toi. m'inquiète Asalée.
Morphée se lève, ébouriffe les cheveux d'Asalée, et avance vers Epona. Je vois une boule d'énergie rouge qui se forme dans sa main. Il est à deux centimètres de mon amie et approche sa main vers sa bouche.
-Faites "Ah". dit-il en lui ouvrant la bouche avec sa main.
Je pousse une exclamation quand il lui balance la boule d'énergie dans la bouche. Epona cligne des yeux plein de fois. À chaque clignements, la tâche rouge semble encore avoir pris de l'ampleur dans ses yeux. Puis soudain, elle s'arrête brusquement en fermant totalement les yeux. Quand elle remonte sa tête, quand elle ouvre ses yeux couleur du sang, quand elle me regarde en souriant, je comprends que j'ai perdu Epona, ma meilleure amie.
-Fais-la souffrir, Epona. ordonne Morphée dont j'avais totalement oublié la présence. Fais-la souffrir, puis tue-la.
Epona hoche docilement la tête, puis attrape un couteau accroché sur un mur. Elle avance vers moi, doucement. Morphée et Asalée me regardent triomphalement. Mon amie inspecte chaque millimètre de mon corps, puis touche mon épaule avec la pointe de son couteau sans enfoncer la lame.
-Epona ? je tente vainement, elle ne lève même pas la tête.
Toujours la pointe du couteau sur mon épaule, Epona le prend avec les paumes de ses mains, puis l'enfonce en le faisant tourner comme si elle voulait faire du feu. Au début, ça fait l'effet d'un ongle, qui s'enfonce dans la peau, sans aller jusqu'au sang. Epona continue, puis du sang -le mien- gicle sur son visage. La douleur me taillade l'épaule, je serre les dents et je ferme brutalement les yeux.
-Epo'...Epona...c'est moi...c'est Cello...
À l'écoute de mon nom, elle arrête d'enfoncer la lame, je vois ses yeux redevenir verts une fraction de seconde, avant de reprendre la couleur du sang. Elle se lève, puis se dirige vers la table où sont rangés les instruments de torture.
* * *
Je déteste aller chez le dentiste. J'ai toujours peur qu'ils vont se tromper, et qu'au lieu de m'envoyer la fraise dans la dent, elle va partir sur la gencive. Heureusement, ils ont toujours un sourire chaleureux qui me fait prendre confiance. J'appuie tranquillement ma tête sur le coussin assez dur qui la maintient en place, je ferme les yeux, puis c'est terminé, et je peux partir.
* * *
Je déteste cette situation. J'ai beau espérer qu'Epona va redevenir elle-même, et qu'au lieu de m'envoyer brutalement la fraise dans la lèvre, elle va me détacher et nous nous battrons vaillament contre ceux qui nous causent tant de malheurs. Malheureusement, elle tient toujours ce petit sourire qui n'est destiné qu'à me faire plus souffrir. Je tente d'échapper à cette scie ambulante quelques secondes de plus en appuyant ma tête sur la table, mais elle ne croise que le vide et j'ai encore plus mal. Je ferme les yeux, puis les rouvre. Epona a jeté la fraise violement sur le sol. Elle prend sa tête entre ses mains et hurle de douleur. Sa voix est rauque, elle grésille, on dirait un robot démoniaque, comme on en voit que dans les films.
-Laisse-la tran...quille ! Je dois accomplir...mission ! Arrête ! Arrête !! Je dois...accomplir !
Elle saisit une hache sur la table qu'elle brandit vers moi, puis elle la balance sur le sol.
-Pourquoi ? Pourquoi je n'y arrive pas ? AAAAAAAAH ! hurle-t'elle.
Elle vacille, puis tombe sur le dos. Je reste figée. Morphée sourit, d'un sourire un peu forcé. Asalée regarde Epona bouche bée. Je sens que je peux faire quelque chose. Il m'est arrivé la même chose à la fontaine de Jouvence, je peux faire quelque chose.
-Ultramecano !
-C'est inutile Cello. me lance Asalée. Nous sommes devenus immortels, tu ne peux rien contre nous désormais.
-Non. Seuls les dieux sont immortels, et je ne crois en aucun dieu.
-Peut-être, mais nous sommes quand même immortels. dit Morphée avec cette éternelle impassabilité.
Je regarde le corps d'Epona en priant pour qu'elle ne soit pas morte. Je n'ai pas tenté beaucoup de choses avec mes pouvoirs ces dernières années. Mais il y a quelque chose qui ne changera jamais. C'est mon amour envers la musique, ce dévouement consacré au chant, et ce courage qui me permet de braver n'importe lequel des dangers.
-Il y a quelque chose qui surpasse même les pouvoirs de l'immortel ! Ce sont les boucles d'oreilles clé de fa ! je crie en fermant le poing.
J'aurais pu dire "c'est le pouvoir de l'amitié", et c'est bon je suis projetée dans un dessin animé.
* * *
Comme je l'ai souhaité -je tiens à noter que si ça n'avait pas fonctionné je serais un peu...mal ?- une des deux boucles d'oreilles clé de fa se matérialise sur mon oreille et une vaste lumière verte envahit la pièce. Je ferme les yeux. Quand je les rouvre, Epona se tient près de moi, elle a une main sur mon épaule. Asalée et Morphée ont disparu, et des étincelles dorées ont remplacé leurs corps inertes. Je regarde Epona, l'œil embué de larmes de joies.
-Epo'...je murmure.
-Nita'...me répond-elle en souriant.
-Qu'est-ce qu'on fait là ? je me ressasis.
Je viens prendre conscience de l'endroit où nous nous trouvons. C'est une vaste prairie de fleurs, et un arbre gigantesque trône derrière nous. Epona ne me répond pas, elle se tourne vers l'arbre et murmure quelque chose.
-Qu'est-ce qu'il y a ? je demande.
-Je crois savoir où nous sommes. Mais avant de te le dire, il y a quelque chose que je dois te confier.
-Quoi ? dis-je, impatiente.
-Si je t'ai fait la tête quand tu m'as annoncé partir pour Venise, ce n'est pas parce que je ne te croyais pas. Au contraire, j'étais plus que persuadée que tu ne me disais plus que jamais la vérité. Tu sais...je peux lire dans tes pensées. Non, je savais que ce que tu disais étais vrai, mais...j'ai du mal à tout gérer. Je restais dans mon désespoir. Tes parents n'ont pas cessé de pleurer quand tu nous as envoyé un message. Je me suis décidée. J'avais décidé de venir avec toi, Cellou.
-Désolée...désolée d'avoir tout gâché...
-Je vais te dire où nous sommes. Cet endroit est très spécial. Quand je me suis approchée de l'arbre, une voix a pronocé "Nizzy".
-Tu veux dire...Tu veux dire que...
-Oui.
-Nous sommes...
-Mortes.
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Sam 20 Sep - 12:02
mais je te promet de t'en trouver un cool 
