Frigiel soupira de désarroi, tandis qu'il suivait le petit groupe. BillSilverlight avait décider de garder Unster avec lui dans leur "cachette" tandis que les autres partaient à la recherche d'une forteresse. Pourquoi tout le monde avait insister pour continuer cette expédition ? Ils étaient largement désavantagés s'ils trouvaient quelqu'un, en étant seulement trois. Mais, fort heureusement, As2piK et Aurélien se débrouillaient bien en combat, ce qui les aiderait beaucoup. De plus, Fri était sûr de lui. Un peu trop, même... Ils trouvèrent bientôt une forteresse, et le châtain fit donc un escalier en cobble pas très discret pour atteindre la partie découverte du temple, en hauteur. Ils décidèrent de rester groupé et commencèrent l'exploration du donjon qui, visiblement, accueillait ses premiers joueurs. Il ne fut pas compliqué de trouver les plantations de netherwarts, et ils sont même tombés sur un spawner à Blazes, tout de suite protégé par As2, qui se proposa pour essayer de tuer les dangereuses créatures de feu. Fri le laissa faire, et partit à la recherche de coffres vers l'intérieur du bâtiment, posant des torches derrières lui pour savoir où il était déjà passé. Au fond de lui, il priait pour trouver de l'or. Une pomme d'or pourrait permettre de remettre Unster sur pied, et, quand à lui, il avait déjà une pomme. Mais le contenu des coffres n'était pas terrible : des selles, des armures pour chevaux, un peu plus de netherwarts, deux épées en or, deux ou trois lingots de fer, un briquet et même un diamant, mais toujours pas l'ombre du minerai doré, ce qui eut comme résultat d'exaspérer le châtain. Une fois qu'il eut fini d'explorer la forteresse de fond en comble, il retourna auprès de ses deux coéquipiers.
"On a 4 blaze rods", lui apprit As2piK d'un voix sèche, sans prendre la peine de lui jeter un coup d’œil. "On se casse !"
"C'est pas à toi qu'il en veut.", lui susurra Aurélien à l'oreille, voyant très bien que Frigiel semblait un peu perdu. "Il a failli tout faire cramer tout à l'heure, lorsqu'il affrontait des Blazes, car il avait mal à l'épaule. Quand je lui ai fait la remarque et lui ai dit qu'il devrait plutôt me laisser faire, il s'est vexé..."
Il se tut en voyant que le moustachu le fixait, avant de se retourner vers la sortie du bâtiment. Le belge soupira avant de passer devant Fri, qui se plaça tout derrière. Ils descendirent par là où ils étaient rentrer, et, silencieusement, Aurélien et As2 échangèrent leurs positions, le jeune garçon à la flamme dans l’œil se trouvant maintenant à la tête du groupe. Frigiel comprit alors ce soudain changement en voyant la démarche titubante d'As2piK, qui tenait à peine sur ses jambes. Progressant plutôt rapidement dans le nether, ils se retrouvèrent vite près de la rive de la mer de lave, sur un petit surplomb. Plus qu'à la longer pour atteindre le portail, mais aussi pour rejoindre Bill et Unsterblicher.
"Chut ! As2, Frigiel, planquez-vous !", souffla soudain le chef du groupe, en s'arrêtant et en reculant.
Le châtain, confus, recula pour ne pas se prendre le moustachu qui faisait la même chose et jeta un coup d’œil par dessus l'épaule du belge pour voir ce qui le faisait paniquer : des joueurs.
"Ça sert à rien, ils nous ont vu !", cracha-t-il en dégainant son épée. En effet, les personnes se dirigeaient vers eux.
"Alors on fuit ! On pourra pas les battre !"
"Au moins, on aura essayé."
"Frigiel ! Dégage !"
"Non ! Regarde, ils sont que quatre, on pourra largement les combattre !", rétorqua-t-il, pouvant déjà voir à peu près les membres de l'équipe au loin : ils étaient entièrement enchantés, et en fer, comme eux.
Ils semblaient confiants, sûrement car ils avaient vu qu'ils n'étaient que trois... ils allaient être surpris... Fri décida de les contourner, tandis qu'Auré soupira, sachant parfaitement qu'il ne servirait à rien d'essayer de le raisonner, avant de s'équiper de son arme, tout comme As2piK. Celui-ci n'était peut-être pas dans les meilleurs conditions, mais il restait tout de même un très bon combattant.
Frigiel les contourna, les perdant de vue, tout comme ils le perdirent de vue. Du moins, c'est ce qu'il pensait. Soudain, une forme mouvante surgit de nulle part pour l'intercepter en pleine course. Le châtain eu tout juste le temps de s'arrêter net devant l'adversaire afin d'éviter de s'empaler dans son épée. C'était un membre de l'équipe adverse, mais il semblait qu'il était venu seul pour l'empêcher de passer. Il avait une peau verte comme celle d'un zombie, un chapeau brun et des yeux complètement vides de sentiments. Pourtant, Fri sentait la colère émaner de lui comme si c'était la sienne. Sans même lui laisser le temps de souffler, Iplay4you (son opposant) se jeta sur lui, brandissant son épée. Il para l'attaque en poussant un hoquet de surprise, puis les deux combattants se séparèrent quelques secondes, avant de redonner l'assaut. Chacun tentait de prendre l'avantage dans des attaques répétées, mais elles étaient toutes parés. Tout deux semblaient prédire les mouvements de l'autres, et aucun coup n'était reçu, ni donné, car, comme s'ils savaient parfaitement ce qu'allait faire leur ennemi à chaque fois, ils esquivaient ou se protégeaient les parties du corps visées par les lames. Ils étaient de force égal, bizarrement. Ce combat devint vite un match d'endurance, mais, là encore, tout deux faiblissaient au même rythme. Les attaques s'enchaînaient et, au fur et à mesure, Iplay et Frigiel reculaient de plus en plus à chaque assaut. La respiration haletante des deux adversaires était comme superposée, n'en formant au final qu'une seule. Soudain, le zombie humain se jeta une nouvelle fois sur le châtain, qui para le coup. Ils se dévisagèrent un instant, le regard haineux, avant que les deux ne reculent en même temps. Crachant de rage, Frigiel s'élança de nouveau vers lui pour lui rendre son attaque. Iplay voulut esquiver, mais il n'eut pas le temps, car ses mouvements furent ralentis par de la soul sand sous ses pieds. Une seule chose avait réussi à faire la différence dans ce combat acharné : un bloc. Un simple bloc de soul sand. Fri visait d'abord le ventre avec sa lame, mais, alors qu'il s'apprêtait à le tuer, une étrange émotion le frappa comme un éclair. Il dévia la lame, qui finalement, au lieu de l'empaler, lui entailla la jambe droite. Le châtain sentit la douleur lui traverser la jambe, comme si c'était la sienne, et il poussa un cri de douleur, synchronisé avec celui d'Iplay. Il recula et tomba en même temps que son adversaire, abasourdi et souffrant. Pourquoi est-ce qu'il avait mal ? C'était à l'homme vert d'avoir mal, pas à lui ! C'est lui qui était blessé... pourquoi cette douleur si soudaine, alors que c'est lui qui l'avait provoqué ? Et donc... s'il souffrait en le faisant souffrir, ça voulait dire que c'était pareil dans les deux sens ? Sa jambe endolorie semblait bien loin. Le zombie aussi lui lança un regard stupéfait.
"Qu'est ce que...", souffla-t-il, tout aussi hébété que le châtain.
Frigiel, voulant vérifier qu'il arrivait la même chose à l'autre, se mordit soudainement le poignet, ce qui eut pour effet de faire couiner Iplay.
"C'est bien ce qu'il me semblait.", fulmina Fri. "On ne peut plus se battre !"
"Alors qu'est-ce qu'on fait ?", demanda le bonhomme vert en prenant appui sur le mur pour se lever, rapidement imité par l'autre.
"On retrouve le MJ et on le bute ! C'est lui qui est la cause de tout ça !"
"Ce que je veux dire, c'est qu'on peut pas se battre, mais qu'est-ce qu'on peut faire ? Laisser nos équipes s'entre-tuer sans rien faire ou se battre tout à fait normalement contre d'autres adversaires ?"
"Je ne te laisserai pas approcher de ma team !", rétorqua le châtain.
"Tu n'as pas vraiment les moyens de m'en empêcher..."
"J'ai une solution très radicale..."
"Tu n'oserais pas me tuer, alors que ta vie est en jeu ?"
"Je ne te laisserai pas l'approcher.", se contenta de répliquer Frigiel.
"De toutes manières, on irait pas bien loin avec une jambe invalide..."
"Alors rentre chez toi."
Iplay réfléchissait aux paroles de Frigiel tandis que celui-ci l'observait, impassible. Rentrer chez soi ? Ça semblait simple à dire. Il ne laisserait pas sa team se faire tuer alors que lui était tranquille à la base. D'un autre côté, il pourrait mettre ça sur le compte de la jambe... mais de si toute sa team mourrait ? Il n'y était peut-être pas attaché, mais il perdrait à coup sûr sans elle. En même temps... avait-il le choix ? Il lui semblait que non. De plus, ils étaient trois contre deux. Ça devrait le faire. Mais de la à les abandonner ... bon, il savait ce qu'il allait faire : il allait aller jusqu'au portail, pour faire croire à Frigiel qu'il partait, et là, il allait décider de ce qu'il allait faire, car le regard bleu glacier du châtain l'oppressait, et l'empêchait de réfléchir correctement. Oui. Il allait faire comme ça.
Coucou bande de moutons ! J'ai vraiment eu du mal à écrire ce chapitre, j'espère que ça va pas trop se ressentir. Plein de poutous partout ! 
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Mer 15 Juil - 18:17
