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L'Azenet au bois dormant

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Floraly
Floraly
Modératrice - La boîte à horreur
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Lun 5 Oct - 17:20
Floraly
Hello !
A la suite de mon OS Zer'haillon, je poste ce petit Aynet, basé sur le même principe !
Bonne lecture ! <3

****************

Il était une fois dans un petit royaume, au roi aimant qui venait de voir naître son premier fils. Pour célébrer cet heureux événement, qui avait bien faillit coûter la vie de la mère du nouveau-né, le roi organisa une grande fête, à laquelle il invita tous les sujets importants du royaume, mais aussi quelques représentants du peuple, dont il connaissait l’amabilité et la générosité.

Le royaume entier fêtait la naissance de leur futur souverain. Les rues étaient décorées de banderoles, des bougies avaient été allumées, même dans les quartiers les plus sombres, et le peuple se retrouvait dans les tavernes, trinquant à la bonté du roi Fukano, et à la bonne santé de son fils, le prince Azenet.

Les invités de la fête au palais se dirigeaient un à un vers leur roi pour lui offrir des présents pour le prince. La reine, encore faible, n’était pas présente à la réception, mais Zerator, le plus proche conseiller du roi, faisait régulièrement des aller-retour pour lui amener des nouvelles, lui permettant de ne pas être écartée de cet heureux événement.

L’enfant était couché dans un berceau, encadré par deux gardes, et dormait paisiblement, malgré le bruit environnant. Une fois leur cadeau offert, les courtisans passaient près de la couche pour apercevoir le jeune Azenet, totalement inconscient d’être l’objet de tant de curiosité et d’affection. Il était adorable, avec ses yeux chocolat clos et sa petite mine d’ange, enroulé dans des draps bleu pâle.

La soirée se déroulait au mieux, et alors que Zerator revenait d’une de ses nombreuses visites à la reine, il aperçut un vieil ami, dans la foule. Un grand sourire sur les lèvres, il se dirigea vers lui.
- Souls ! dit-il en s’approchant de l’homme devant lui.
L’homme se tourna vivement vers lui, faisait voltiger sa robe dorée. Ses cheveux verts, dressés en épis, lui donnaient un petit air de sortie de lit très amusant.
- Salut Zerator. Ah, je te présente mes deux besta’ que j’ai ramené avec moi. Harry, Thaek, je vous présente mon filleul, Zerator !
Le concerné les salua vivement. Les deux acolytes avaient la peau verte, comme assortie au cheveux de Souls. L’un portait d’étranges lunettes, avec une vitre rouge et l’autre bleu, l’autre avait les yeux totalement blancs, ce qui avait d’abord effrayé Zerator, avant qu’un gentil sourire vienne se dessiner sur son visage. Contrairement à la « bonne fée » que le conseiller du roi connaissait déjà, ils ne portaient pas de robes, mais deux tenues étranges, en un tissu que l’homme n’avait encore jamais vu. Une sorte de veste noire, un bas noir et un habit blanc en dessous.

Ils encadraient Souls comme s’ils étaient ses gardes. Celui avec les lunettes prit la parole en premier.
- Je suis venu apporter un peu de swag au petit !
- Et moi l’intelligence ! surenchérit l’autre.
- Moi j’lui filerai l’amour, puisque mes deux confrères ont OUBLIE ! les réprimanda Souls.
- Le swag, c’est mieux.
- Avoir un cerveau, c’est mieux !
Zerator ne pouvait pas s’empêcher de sourire. Il avait vraiment le meilleur parrain du monde.
- Bon, j’te laisse, on va voir ton cher roi et son gosse !
Ils le saluèrent tous les trois et se dirigèrent vers le trône.

Le roi Fukano lança un regard interrogateur à Zerator lorsqu’il vit les trois énergumènes arriver vers lui. Son conseiller lui adressa un petit sourire rassurant et amusé.
Mais une silhouette sombre attira son regard dans la foule de gens qui attendaient encore de voir l’enfant. Le brun était inquiet. Il n’avait jamais vu cette personne avant, et pourtant, il été censé connaître tous les invités... Il se dirigea vers le roi, qui venait de laisser partir Souls et ses amis après les avoir remercié.
- Intéressants, tes amis, dit-il avec un sourire à son conseiller qui s’approchait.
- N’est-ce pas ? répondit Zerator, mais son ton joyeux trahissait son inquiétude.
Fukano sembla remarquer que quelque chose clochait et il l’interrogea du regard, faisant signe à ses gardes de faire patienter le prochain courtisan qui souhaitait le voir.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est la reine ? Elle...
- Non ! Non, mon roi, le coupa Zerator. J’ai aperçu un invité suspect dans la foule, et je suis inquiet parce que je n’arrive pas à l’identifier...
- Montre-le moi.
Le roi se redressa légèrement, scrutant la foule. Il se raidit en voyant l’homme encapuchonné qui circulait dans la foule.
- C’est... murmura-t-il.
L’homme devait avoir un sixième sens. Il leva la tête vers le souverain, ses yeux bleus luisants sombrement. Conscient d’avoir été repéré, il s’avança vers eux, traversant la foule et le mur de gardes, qui n’essayèrent même pas de l’arrêter. Une aura obscure émanait de lui. Il vint se placer devant Fukano, les bras croisés.
- Bonjour, Fukano. Cela fait longtemps, n’est-ce pas ?
- Skillnez... grogna le souverain.

Zerator se figea. Skillnez... C’était... C’était celui qui avait maudit Fukano, le jour de sa naissance... Le souverain lui avait raconté l’histoire, il s’en souvenait.
A l’époque, cet être féerique s’était amouraché de la mère de Fukano, mais elle repoussait ses avances, car leur amour était impossible à vivre. Ils appartenaient à deux mondes différents. Mais cela n’empêchait pas le dénommé Skillnez d’aimer la sublime femme rousse qu’était la mère du roi actuel. Cette dernière perdit la vie le jour de la naissance du petit Fukano. Skillnez avait été choisi pour être sa bonne fée, mais fou de rage et de chagrin, il l’avait maudit, le faisant se transformer en bête à intervalles irrégulières. Il perdait alors totalement la raison, et seul le temps ou un amour sincère pouvaient le ramener à lui.
Cet amour sincère, il l’avait trouvé en Zerator, qui gardait son secret depuis deux années, lorsqu’ils s’étaient rencontrés près d’une rivière, alors que le brun était dévasté à cause de problèmes avec sa famille.

- Je suis très déçu de ne pas avoir été invité à ta petite fête. Surtout que vous avez invité l’autre incapable, et pas moi.
Il désigna Souls et ses amis du regard.
- Tu n’as rien à faire ici, cracha le roi.
Skillnez lança un regard amusé à Zerator. Ce dernier le fixait, méfiant.
- Tu préférerais que je révèle tous tes petits secrets à l’ensemble de la cour ?
- Ordure, grogna Fukano.
Zerator était inquiet. Il n’avait jamais vu son roi atteindre un niveau de colère aussi élevé... Skillnez s’approcha encore un peu plus, et murmura doucement :
- Remarque, sans moi, tu ne l’aurais jamais rencontré...

Il retira sa capuche, laissant ses cheveux blonds apparaître à la lueur du lustre et des chandeliers qui éclairaient la grande salle. Il recula de quelques pas, brandit sa baguette magique noir satinée devant lui, et reprit, d’une voix plus forte, pour que tout le monde l’entende :
- Moi, Skillnez, fée déchue, je maudis le prince Azenet ! Le jour où il atteindra l’âge de dix sept ans, il se piquera le doigt sur les épines d’une rose blanche, et sa vie prendra fin, comme celle de sa défunte grand-mère que le roi Fukano m’a arrachée en naissant.
- Non ! hurla Fukano en voulant lui bondir dessus. Les bras de Zerator l’en empêchèrent.
- Skillnez !
La voix de Souls s’éleva derrière l’homme blond, qui se retourna, l’air exaspéré.
- Nous n’avons pas le droit de prédire la mort d’une créature mortelle. Ta malédiction ne peut être prise en compte !
La fée déchue sembla réfléchir quelques instants, et il se tourna à nouveau vers le souverain et son conseiller.
- Très bien. Dans ce cas, au jour de ses dix sept ans, il se piquera tout de même le doigt aux épines d’une rose. Il tombera dans un sommeil sans fin, et ne pourra être réveillé que par un amour sincère. Bonne chance, noble roi.
Dans un nuage de fumée noire, il disparut, laissant l’assemblée entière glacée d’effroi. Skillnez avait accentué les paroles « amour sincère ». Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?
Effondré par ces mauvais présages, le roi Fukano mit fin à la fête et se retira dans ses appartements avec l’enfant. Il devait annoncer la terrible nouvelle à la reine.

****************

Le jeune garçon pleurait doucement, la pluie masquant les bruits de ses sanglots. Il sursautait à chaque fois qu’un éclair zébrait le ciel. L’eau l’atteignait jusque dans son petit abri de fortune. Il avait faim, tellement faim...

Ses parents avaient été tués par une bande de voleurs, alors qu’ils amenaient leurs légumes au marché pour les vendre. Avant qu’elle ne succombe, sa mère avait dit au jeune homme de s’enfuir. Les bandits l’avaient ignoré. Un enfant de huit ans n’était pas une très grande menace pour des hommes armés de couteaux. Le garçon avait couru le plus loin qu’il pouvait et, la pluie se mettant à tomber, il s’était réfugié sous un étalage vide, dans une ville qu’il avait réussi à atteindre. Le bois trempé laissait passer de fines gouttes et il était complètement trempé et glacé. Il pleurait la mort de ses parents, et la faim qui lui rongeait l’estomac. Allait-il mourir ici, seul, sous un étalage à légumes ?

Un nouvelle éclair se fit entendre, alors que le garçon voyait des jambes se placer devant son abri de fortune. Encore des bandits ? Il laissa échapper un hoquet de terreur, avant que l’homme devant lui ne se baisse, laissant apparaître deux yeux bleus bienveillants, et une tignasse brune cachée sous une capuche trempée. L’enfant le regardait effrayé.
- Bonjour. Tu es seul ? demanda l’homme d’une voix douce, mais qui parvenait à couvrir le bruit de la pluie battant les pavés de la rue.
Le garçon acquiesça, un peu réconforté par l’expression calme de l’homme qui ne semblait pas lui vouloir de mal.
- Je m’appelle Zerator, et toi, comment t’appelles-tu ?

Le jeune garçon dévisagea l’homme qui se tenait devant lui. Il connaissait ce nom. Il avait souvent entendu ses parents le prononcer. Il avait l’impression qu’ils ne lui avaient jamais parlé de lui en mal. Timidement, le garçon plongea ses yeux azurés dans ceux de l’homme devant lui, avant de répondre de sa voix encore aiguë :
- Aypierre.

****************

- Essaie-seulement de me toucher, je suis imbattable !
- Ca c’est ce qu’on va voir !

Les deux garçons se chamaillaient amicalement, s’entraînant à l’aide d’épée en bois.
D’un côté, le prince Azenet, fils du roi Fukano. Ses yeux chocolat brillaient d’une lueur joueuse, alors qu’il esquivait les coups de son adversaire, ses cheveux châtain lui barrant parfois la vue.
De l’autre, Aypierre, l’orphelin recueilli par le conseiller du roi, Zerator, il y avait de cela cinq ans. Il était légèrement plus grand que son adversaire. Ses yeux bleus luisaient d’amusement alors qu’il retenait ses coups pour ne pas blesser son ami, qui faisait encore beaucoup trop de fautes.

Le maître d’arme arriva, les interrompant dans leur jeu. Ils s’approchèrent de lui et inclinèrent leur tête vers l’avant, respectueusement. Ils étaient déjà bien échauffés, et leur maître leur dit de recommencer leur jeu, mais cette fois-ci sérieusement. Les deux jeunes hommes se concentrèrent et se mirent à se battre l’un contre l’autre, dans une danse endiablée. Aypierre était beaucoup plus doué que le prince, il retenait donc ses coups pour que les combats durent plus longtemps et soient plus amusants. L’issue de celui-ci était déjà tracée et Azenet finit à terre, l’épée d’Aypierre appuyée contre la gorge.

- Encore à terre, Aze ? le taquina gentiment le brun.
Il vit son ami lui sourire, avant de se sentir brusquement attiré en arrière. La force utilisée le fit terminer allongé au sol. Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il avait fait de faux ? Normalement, le maître ne les séparait jamais de cette façon, sauf lorsqu’ils mettaient l’autre en position de danger trop importante.
- Aypierre, répète ce que tu viens de dire.
Le jeune homme se redressa et s’assit sur la terre sèche de leur terrain d’entraînement, étourdit.
- J’ai demandé à Azenet si il était encore à terre... répéta le garçon sans comprendre
- Répète ce que tu viens de dire. dit à nouveau l’homme, sur un ton froid.
Dérouté, Aypierre lança un regard intrigué à Azenet, mais celui-ci ne semblait pas comprendre non plus où leur maître voulait en venir.
- Je pensais que Zerator t’avait un peu mieux élevé. Lorsque tu t’adresses au prince, tu dois dire prince Azenet. Pas Azenet, ni aucun autre surnom que tu pourrais trouver. Tu ne fais pas partie de la famille royale, tu dois t’en tenir à l’étiquette.
Mais... Aypierre avait toujours appelé Azenet par son prénom, pas avec son titre... Son ami lui lançait un regard désolé, depuis l’autre bout du terrain.
- Relevez-vous, on recommence, dit sèchement le maître d’arme en s’éloignant d‘Aypierre.

A la fin de l’entraînement, les deux garçons repartirent en direction du château.
- Et du coup, prince Azenet... commença Aypierre, le plus sérieusement du monde.
- Laisse tomber, Pierre. Appelle-moi Aze quand personne n’est là.
- Mais...
Aypierre ne comprenait pas. Qu’est-ce qu’on attendait de lui ? Devait-il obéir au maître d’arme, ou à son ami, qui était tout de même le prince ?
- Ecoute, Pierre. Si un jour on est sur un champ de bataille et que tu as besoin d’aide, je préfère que tu m’appelles Aze. Le temps que tu aies fini de dire « prince Azenet », tu risquerais d’être déjà mort.
Aypierre eut un petit sourire. Le pragmatisme de son ami l’étonnerait toujours. Mais il avait bien retenu la leçon du maître d’arme. En présence d’autre personne, il devrait appeler son ami par son titre.

****************

- Père ! Pourquoi cherchent-t-ils à m’éloigner du pouvoir ?
Aypierre amenait du bois pour les fours des cuisines lorsqu’il avait entendu la voix plaintive d’Azenet. Ce dernier courait derrière son père, qui semblait très embarrassé par sa question. Le roi se tourna vers son fils et dit :
- Allons discuter dans le salon de ta chambre.
Il semblait très contrarié. Aypierre passa non loin d’eux et sursauta lorsqu’il entendit la voix du roi l’appeler.
- Aypierre ! Finis ce que tu es en train de faire et rejoins nous dans la chambre du prince.
L’interpellé se tourna vers le souverain et hocha doucement la tête pour dire qu’il avait entendu. Il se dépêcha de terminer son trajet jusqu’aux cuisines avant de traverser les couloirs du château. Pourquoi le roi voulait-il l’inclure dans cette conversation ?

Il courut un peu pour arriver plus vite. Lorsqu’il arriva devant la chambre de son ami, son père adoptif l’attendait.
- Ah, Aypierre, tu es là.
Il lui sourit gentiment. Le jeune homme était inquiet. Qu’est-ce qu’il se passait ? Zerator toqua à la porte et fit entrer son fils adoptif dans la pièce, sans attendre de réponse.

Les trois membres de la famille royale étaient assis sur un canapé luxueux qui entourait une petite table basse. Azenet leva les yeux vers Aypierre et le brun remarqua son air angoissé. Les souverains invitèrent les nouveaux arrivants à s’asseoir avec eux. Zerator semblait très à l’aise, mais le jeune homme qui l’accompagnait ne se sentait pas vraiment à sa place.

Comme tous le monde, il admirait énormément le roi et la reine, mais ceux-ci n’en restait pas moins intimidants. Surtout qu’Aypierre avait toujours peur de faire une erreur devant eux, ou d’avoir trop de familiarité avec Azenet, ce que beaucoup au château lui reprochaient encore et toujours. Mais c’était dur de créer cette distance avec son meilleur ami, qu’il considérait presque comme un frère.

Le roi attendit qu’ils soient confortablement installés avant de débuter, la voix légèrement tremblante :
- Azenet, tu m’as demandé pourquoi les membres du conseil essayaient de t’exclure du pouvoir. Je te l’ai longtemps caché, mais je pense que tu es assez âgé et mature pour pouvoir entendre la vérité.
Aypierre vit le visage du prince se décomposer. De quoi pouvait-il bien s’agir ? Il attendit patiemment que le roi Fukano poursuive son récit. Il sentit la main de Zerator se glisser dans la sienne. C’était si terrible que cela ?
- Lors de ta fête de naissance, une mauvaise fée est venue et a influencé ton destin. Selon ses dires, le jour où tu fêteras tes dix sept ans, tu t’endormiras dans un sommeil profond, qui ne se terminera que par la venue d’un amour sincère. Le gouvernement veut t’écarter du pouvoir, parce que si tu es effectivement plongé dans ce sommeil, tu seras dans l’incapacité de régner.
Azenet s’était raidi. Il fixait son père intensément, comme pour chercher la supercherie. Le visage de son père restant sérieux, il sembla réaliser. C’était vrai. Il se leva brusquement et sortit de la pièce en courant. Aypierre aurait juré voir des larmes perler au coin de ses yeux. Il se sentit mal. Qu’est-ce qu’il faisait là ?

Le roi soupira en regardant la porte par laquelle son fils venait de s’enfuir.
- Voilà pourquoi je ne voulais pas le lui dire.
- Mon roi, laissez-lui un peu de temps. Vous venez tout juste de lui annoncer que sa vie allait être interrompue dans deux ans...
La reine, elle, se taisait, peinée. Elle se redressa légèrement.
- Aypierre, mon garçon ?
- Oui, ma Reine ?
- Tu peux aller le voir, s’il te plaît ?
Il hocha doucement la tête et s’inclina respectueusement devant les souverains avant de sortir de la pièce. Il savait exactement où son ami était allé.

Il traversa toute une aile du château jusqu’à atteindre la chambre qu’il voulait. La sienne. Azenet aimait bien venir ici, parce que personne ne pensait à venir l’y trouver. C’était loin de la suite royale, et Aypierre lui en avait donné la clef.

Il entra doucement dans la pièce et referma la porte derrière lui. Azenet s’était assis sur son lit, cachant son visage dans ses mains, les soubresauts de ses épaules trahissant ses pleurs. S’il entendit son ami arriver, il n’en laissa rien paraître. Le brun vint s’asseoir à ses côtés et entoura les épaules du prince d’un bras rassurant. Il sentit que ce dernier s’appuyait contre lui, sans essayer de camoufler ses sanglots.
- Aze... commença Aypierre, sans trop savoir quoi dire.
L’interpellé ne répondit pas, se contentant de se blottir un peu plus contre celui qui était venu le consoler. Aypierre se résigna. Il n’y avait rien à dire. Il sentit des larmes lui monter aux yeux, à lui aussi. Il réalisait que si Azenet venait à être plongé dans un sommeil éternel, il perdrait son ami. Il perdrait son frère.
Quelques larmes roulèrent le long de ses joues. C’était trop injuste. Il se tourna vers Azenet et posa sa tête sur les cheveux en bataille du jeune homme. Ils restèrent ainsi très longtemps. Jusqu’à ce que les pleurs du prince s’arrêtent.
Il se redressa doucement, et tourna son regard encore rougi vers le brun.
- Tu... tu le savais ? demanda-t-il en s’essuyant les yeux avec le dos de sa main.
Aypierre secoua la tête négativement.
- Pierre... Pourquoi ? gémit Azenet.
Il y avait tellement de désespoir dans le regard du jeune prince qu’Aypierre faillit encore se mettre à pleurer. Il n’avait rien à répondre à cela, alors il fit la seule chose qu’il pouvait encore faire.

Il passa ses mains dans le dos de son ami et le serra contre lui de toutes ses forces. Azenet lui rendit son étreinte, enfouissant sa tête dans le cou de son ami.
- Je ne sais pas, Aze. Je suis désolé.

****************

Les deux jeunes hommes avaient bien grandi. Le prince avait fini par se remettre de l’annonce, et le roi avait passé les deux dernières années à lui faire rencontrer de sublimes princesses, pour qu’au moins l’une d’entre elle puisse le sauver, si la malédiction de Skillnez venait à réellement le toucher. Il avait également fait disparaître toute trace de roses au palais. Pas seulement les blanches. Toutes. Cela avait beaucoup attristé les jardiniers du palais, mais ils aimaient bien le jeune Azenet, alors ils avaient fini par accepter l’idée.

Aypierre avait vu son ami se résigner, lui aussi. Il le sentait parfois dans la lune, ou distrait. Il lui avait confié un jour qu’il y pensait tout le temps. Le brun essayait de profiter un maximum du temps qu’il avait à ses côtés, mais c’était difficile d’en trouver à cause des entretiens incessants que le roi organisait à son fils pour lui faire trouver la femme qui l’aimerait assez pour briser le sort.
Et le brun n’était lui aussi plus très souvent au palais.

Il était formé avec la garde d’élite du roi, les plus téméraires et courageux des soldats du royaume. Il avait toujours été très doué en combat, et le maître d’arme qui les avaient entraînés Azenet et lui étant jeunes, l’avait recommandé au capitaine de cette section spéciale.
Aypierre avait supplié Zerator, au départ réticent, de le laisser entrer dans ce système d’entraînement. Il ne l’avait jamais regretté, il avait largement le niveau et par dessus tout, l’effort physique parvenait à lui faire oublier le triste sort qui attendait Azenet, son frère.
Enfin, son frère... C’était la seule manière dont il s’autorisait à penser à lui. Parce que quelque chose le déchirait encore plus que l’idée de savoir que le prince allait s’endormir à jamais. Et cette chose, c’était qu’il en était tombé amoureux.

En même temps, qui ne le pourrait pas, en voyant les doux sourires que le jeune prince lançait aux enfants lorsqu’il sortait en ville, ou l’ardeur qu’il mettait à la tâche lorsqu’il s’agissait de trouver des solutions pour aider le peuple à aller mieux. Azenet aurait fait un très bon souverain, tout le grand conseil était d’accord là-dessus. C’était pour cela qu’ils lui avaient tout de même fait suivre la formation de roi, espérant que le jour J, il ne trouve jamais une rose sur laquelle se piquer. Aypierre voulait y croire. Il voulait penser que la prédiction ne se réaliserait jamais. Qu’il ne perdrait jamais son frère, son ami. Son amour.

Le grand jour approchait de plus en plus, beaucoup trop rapidement pour tout le royaume. On pouvait sentir l’excitation des gens, à l’extérieur du palais. Tous voulaient savoir si le jeune prince allait succomber à la malédiction. Cela rendait Aypierre malade. Ils ne le connaissaient pas, mais ils suivaient sa vie comme une histoire de conteur, pensant que la fin n’avait aucune importance, puisque de toute façon rien n’allait changer pour eux.

Les deux années passèrent, et déjà, le prince se trouvait à la veille de son anniversaire.

****************

Aypierre s’était allongé sur le balcon de sa chambre, et il regardait les étoiles qui parsemaient le ciel. La nuit était calme et aucun nuage ne venait cacher la voie lactée. Il n’arrivait pas à dormir. La simple idée de penser que le lendemain Azenet allait peut-être le quitter pour toujours suffisait à lui faire voir des horreurs rien qu’en fermant les yeux. Il passa ses mains sous sa nuque et admira tranquillement la vue magnifique qui s’offrait à lui.

- Ah, Pierre... Tu es là...
L’interpellé sursauta avant de se tourner vers le nouvel arrivant.
- Aze, dit-il simplement pour le saluer.
Il était toujours aussi beau, même enveloppé dans ce pyjama trop grand qui cachait les contours parfaits de son corps. Il s’approcha rapidement d’Aypierre, lui adressant un doux sourire et le fixant de ses yeux chocolat. Il s’allongea près de son ami.
- J’arrive pas non plus à dormir, dit alors le prince, une fois qu’il fut confortablement installé.
- Je comprends.
- Tu sais, j’aimerais bien que ce jour ne se finisse jamais...
Un léger sourire se dessina sur les lèvres d’Aypierre, qui fixait toujours le ciel de ses yeux azur. Lui aussi, il ne voulait pas que le soleil pointe le bout de son nez. Il ne voulait pas que cette journée se termine. Il ne voulait pas que cet instant prenne fin.

Ils n’avaient pas besoin de se parler, la présence de l’autre suffisait à les rassurer. Le doux chant des grillons accompagnait leur veille silencieuse, les berçant doucement, alors que le vent faisait s’envoler légèrement leurs cheveux et leurs vêtements. Aypierre se sentait bien. Il brisa le silence, d’une voix douce. Il avait besoin de le lui dire.
- Aze. Quoi qu’il arrive demain, je te promets que je ne te laisserai pas tomber.
- Merci.
Pierre avait incliné la tête pour apercevoir le visage de son ami. Il regardait toujours le ciel, ses yeux brillants reflétant les étoiles. Il se demandait à quoi il pouvait bien penser. Il finit par revenir lui aussi à l’admiration du cosmos.

L’attente se prolongea encore. Le silence fut brisé une seconde fois, mais pas par Aypierre.
- J’ai tellement peur.
La voix du prince tremblait légèrement. Il s’était résigné depuis longtemps, mais maintenant que l’échéance arrivait, il réalisait à quel point tout allait basculer.
- Moi aussi...
Aypierre avait soufflé doucement sa réponse. Il avait retiré sa main de sa nuque et l’avait glissée dans celle glacée d’Azenet. Le châtain avait pressé sa main dans la sienne et ne l’avait pas relâchée. Ils restèrent ainsi, dans la nuit fraîche, espérant en silence que le matin n’arriverait jamais.

****************

Aypierre ouvrit faiblement les yeux. La lumière du soleil lui piquait les iris. Mais ce n’était pas ça qui l’avait réveillé. Sa main... Il manquait quelque chose...

Il entendit des bruits de course derrière lui. Il vit une silhouette fine franchir la porte du balcon pour entrer dans le château. D’un bond, Aypierre se leva.
- Aze ! Attends !
Encore engourdi par le sommeil, il se mit à le poursuivre à travers le château. Les couloirs étaient déserts, seuls résonnaient les sons étouffés de leurs pieds qui foulaient le tapis recouvrant le sol. Aypierre retrouvait peu à peu ses esprits. Azenet était plus lent que lui, il allait le rattraper facilement, où qu’il aille. Il sentait son cœur battre plus vite. Était-ce la malédiction qui était entrain de se mettre en place ?

Le prince pénétra dans les cuisines du palais. Aypierre poussa la porte alors qu’elle allait se refermer sur lui. Azenet s’était arrêté, dos à lui. Essoufflé, le brun s’approcha en marchant.
- Aze ? demanda-t-il.
Il dut faire un bond en avant pour retenir son ami qui allait tomber en arrière. Il le pencha et s’accroupit sur le sol, posant le dos du prince sur sa cuisse. Ce dernier avait plongé ses yeux dans les siens et semblait murmurer quelque chose d’incompréhensible pour le brun. Aypierre sentit son cœur battre plus fort dans sa poitrine et leva les yeux vers l’étagère devant laquelle se tenait son ami avant de choir. Un magnifique bouquet de roses blanches, redoutables, y trônait fièrement.
Affolé, Aypierre revint à Azenet, dont la respiration semblait devenir de plus en plus lente et de moins en moins audible. De sa main qui ne retenait pas le corps du prince en équilibre, il attrapa le poignet droit du châtain et l’approcha un peu de lui. Une goutte de sang écarlate roulait le long de son index. Tremblant, Aypierre reposa doucement le frêle bras de son ami sur son torse. Il le serra un peu plus contre lui.
- Azenet... Pourquoi ? murmura-t-il doucement.
Il sentait des larmes commencer à couler le long de ses joues. Azenet n’essayait plus de parler, mais Aypierre pouvait voir dans son regard à quel point il était désolé. Le brun pencha sa tête et vint la déposer sur le torse de son ami pour se mettre à sangloter de plus belle. Lorsqu’il se retira, le prince était glacé, et ses yeux étaient clos.

Le brun le souleva délicatement sur ses bras et le cala contre lui. Toujours en pleurs, il partit vers les appartements du roi. Il devait le prévenir.

Il avait traversé tout le couloir, ses joues toujours baignées de larmes, serrant son précieux fardeau contre lui. Arrivé devant la chambre du roi, on lui avait pris Azenet, et on lui avait demandé de ne pas bouger. Il avait attendu sans réussir à calmer ses sanglots, s’adossant au mur pour essayer de maîtriser ses tremblements. Au bout de quelques minutes, il avait senti des bras l’attirer vers un corps chaud et avait enfoui sa tête contre le torse de celui qui était venu le consoler.
- Tout va bien, Pierre, je suis là, dit la voit emprunte de tristesse de Zerator.
Mais Aypierre ne parvenait toujours pas à se calmer. S’il était arrivé une fraction de seconde plus tôt, s’il ne s’était pas endormi... Il aurait pu le sauver...
- C’est... c’est de ma faute...
- Non, c’était la malédiction. Tu n’y es pour rien.
Il aurait tellement aimé le croire, mais les « si » envahissaient son esprit comme des couteaux s’enfonçant dans sa poitrine.

Zerator le berça doucement contre lui, jusqu’à ce que le flot de larmes du jeune homme se tarisse enfin.

****************

Cinq jours. Cela faisait cinq jours qu’Azenet dormait. Aypierre avait la main posée sur la poignée de la porte qui menait à la chambre où ils l’avaient allongé, le laissant en paix dans son sommeil sans fin. La main tremblante, il hésitait à entrer.

Il ne l’avait pas revu, depuis qu’il l’avait amené jusqu’aux appartement royaux. Le roi avait essayé désespérément de rappeler les princesses qui avaient eu contact avec son fils, pour le ramener à la conscience, mais rien n’y avait fait. Alors il s’était enfermé dans sa chambre, refusant toute compagnie hormis celle de Zerator, pleurant l’esprit disparu de son fils. On entendait parfois des rugissements de colère et des bruits de verre brisé, sous-entendant la violence du chagrin du brave Fukano. La reine, elle, s’était retirée dans son château de campagne, espérant que la distance l’aiderait à oublier le malheur qui s’était abattu sur son enfant.

Relevant les yeux qu’il avait abaissés sur la poignée, Aypierre finit par pénétrer dans la salle sombre où était allongé son ami.
Le corps d’Azenet était là, couché sur un lit aux draps noirs, ses yeux chocolat, autrefois si brillant, clos. Ses cheveux châtain luisaient faiblement, éclairés à la lueur des bougies qui avaient été disposée tout autour de sa couche.
Aypierre fit un pas.
Ils l’avaient habillé d’un habit blanc en soie fine, le faisant ressembler à l’un de ces anges dont parlaient les histoires que Zerator lui racontaient lorsqu’il était enfant. Il avait envie de le toucher, de prendre sa main dans la sienne, comme autrefois. Mais il avait peur. Il ne voulait pas sentir le froid émanant de son ami lui rappeler douloureusement qu’il ne se réveillerait peut-être jamais.

Il tomba à genou près de son visage et admira quelques secondes ses traits paisibles. Il sentit les larmes lui monter aux joues. Il voulait qu’il se réveille. Il devait lui revenir.
Aucune des princesses n’avaient pu le tirer de cet état second, mais elles ne l’aimaient pas assez, Aypierre le savait. L’amour qui lui tordait le cœur lui disait que personne ne pourrait jamais l’aimer autant qui lui. Il se releva légèrement, plaçant son visage au dessus de celui de l’endormi. Il devait tenter sa chance, quoi qu’il lui en coûte.

Il déposa lentement ses lèvres sur celle froides et sèches du jeune prince, profitant de faire ce qu’il n’avait jamais osé, espérant en secret que cela pourrait le sauver. Il se retira doucement. Azenet n’avait aucune réaction. Il semblait toujours figé, comme s’il était fait d’ivoire. Aypierre ne pouvait pas empêcher ses larmes de couler, seul dans cette pièce avec le corps inconscient de celui qu’il aimait tant.
- Alors quoi, Azenet, cria-t-il de sa voix tremblante, l’amour que je te porte n’est pas assez puissant ? La malédiction ne reconnaît pas ce genre d’amour ?
Il cacha sa tête entre ses mains, effondré.
- Mais moi je t’aime tellement... murmura-t-il.

Il mit quelques minutes avant de réussir à se reprendre. Il sécha ses larmes et se releva, déterminé.
- Très bien. Si je ne peux pas te ramener moi-même, je trouverai celle qui en sera capable. Je t’ai promis que je ne te laisserais pas tomber, Aze. Même si je dois y passer ma vie entière, je te jure que je vais tout faire pour que tu te réveilles.
Il jeta un dernier regard au corps inconscient de son ami avant de tourner les talons et de quitter la salle.

****************

- Tu es sûr toi toi, Aypierre ? demandait Zerator en le fixant avec le plus grand sérieux.
- Oui, répondit l’interpellé, déterminé.
- Alors suis-moi.

Il suivit son père de cœur à travers les couloirs du château, jusqu’à arriver devant la porte de la chambre du roi. Le conseiller fit signe à son fils adoptif d’attendre et entra dans la chambre du roi. Quelques secondes plus tard, il revint et fit signe à Aypierre d’entrer. Ce dernier s’exécuta, refermant délicatement la porte derrière lui. Il se tourna ensuite vers le roi Fukano, qui arborait un air triste et perdu.

- Zerator m’a dit que tu souhaitais me parler de quelque chose d’important. Je t’écoute.
Aypierre serra les poings pour se donner du courage, et lui refit le même discours que celui qu’il avait fait à Zerator quelques minutes auparavant.
- Je souhaite vous demander la permission de quitter le château, Messire. Je veux partir à la recherche de celle qui aimera le prince d’un amour assez sincère pour le faire revenir à nous.
Il avait réussi à maîtriser sa voix pour qu’elle ne tremble pas. Il attendit patiemment la réaction du roi. Il avait peur d’essuyer un refus.
Les yeux du souverain gardèrent leur air triste, mais à celui-ci vint s’ajouter une infinie tendresse. Un maigre sourire se dessina sur les lèvres du monarque.
- Ton courage m’a toujours étonné et rendu fier, Aypierre. Tu as ma bénédiction. Je te remercie.
Le brun s’inclina respectueusement avant de lever les yeux vers Zerator, qui lui souriait affectueusement. Il les laissa seuls et partit en direction des écuries. Il s’en irait le lendemain. Il ferma les yeux de toutes ses forces, priant pour qu’un jour, il réussisse à atteindre son but.

****************

Aypierre passa les dix années suivantes à parcourir les plaines du royaume et de ses voisins à la recherche de la jeune fille capable de réveiller Azenet.
Mais il était difficile de faire comprendre à une damoiselle à quel point son prince était aimable et beau, alors qu’il était toujours endormi. Nombreuses furent celles qui le suivirent au château et déposèrent leurs lèvres sur celles glaciales du châtain, mais aucune ne réussit à le ramener à Aypierre. Il hurlait de désespoir, se relevant à chaque échec, plus persuadé encore que le prochain serait le bon. Il se refusait d’abandonner son ami d’enfance.

Lors de l’un de ses nombreux retours au château soldé par un échec, le roi Fukano l’avait invité dans sa suite. Il lui avait fait une proposition. Elle avait brisé le cœur du brun.
Le souverain lui avait demandé, dans le cas où Azenet ne se réveillait jamais, de prendre sa place en tant que roi. Aypierre n’avait pas pu dire non, ce n’était pas le genre de proposition que l’on pouvait refuser. Après avoir accepté, il était retourné sur le balcon de sa chambre, pleurant de toutes les larmes de son corps cette fameuse nuit où il avait promis à Azenet de ne jamais le laisser tomber.

En parallèle de ses recherches, il avait donc commencé la formation pour devenir roi. Le grand conseil regrettait le jeune prince, mais Aypierre était un jeune homme droit et brave, et il convenait tout aussi bien au rôle. Cela n’empêchait pas le brun de s’enfuir durant de longues périodes, à la recherche d’une nouvelle jeune fille qui lui promettrait d’aimer Azenet, pour lui révéler une fois devant le corps de son ami endormi que c’était par lui qu’elle était attirée.

Dix années s’écoulèrent, Aypierre avait atteint les vingt sept ans alors que le corps du prince gardait son apparence de jeune homme de dix sept ans. Le roi Fukano avait reproché plusieurs fois à Aypierre de poursuivre sa quête insensée alors qu’il lui restait encore beaucoup à apprendre. Le brun s’était contenté de lui répondre que de pouvoir continuer ses recherches était la seule condition qu’il demandait en échange du rôle de prince qu’on essayait de lui faire porter. Il avait vu le roi se raidir à cette remarque, mais un voile de tristesse avait fini par recouvrir les yeux du souverain et il avait accepté.

****************

- Voici donc le prince Azenet... dit timidement la voix de la jeune blonde à côté d’Aypierre.
- Oui... soupira-t-il en réponse.

Elle s’approcha doucement de l’endormi et toucha son visage froid de sa main pâle. Comme toujours le visage du prince resta figé, insensible au contact.
Aypierre s’était adossé au mur, en retrait, et regardait la scène, comme à chaque fois.
- Il est beau comme un ange, prince Aypierre, mais...
- C’est de moi dont vous êtes amoureuse, n’est-ce pas ? dit le brun avec un air détaché.
- Oui... murmura la jeune fille en le regardant tristement.
- Alors allez-vous en. S’il vous plaît.
Elle retira sa main de la joue du prince endormi et se dirigea vers la porte en lançant un dernier regard à Aypierre.
- Je suis désolée, ajouta-t-elle, sincère, avant de sortir définitivement de la pièce.

Le brun écouta les bruits de pas s’éloigner dans le couloir, avant de soupirer en fermant les yeux. Il les rouvrit et les posa à nouveau sur le visage du prince endormi. Il s’approcha de quelques pas, de façon à voir ses trais fins de plus près. Il croisa les bras.
- Hier ça faisait dix ans, Aze. Dix ans que tu es allongé là à faire le mort, alors que j’essaie désespérément de te réveiller.
Comme toujours il sentit les larmes lui monter aux yeux. Il avait froid, comme si la glace dont semblait composé le corps de son ami rafraîchissait toute la pièce.
- J’ai tout essayé, je te jure que j’ai tout fait pour te ramener, j’ai parcouru tout le royaume, toute la campagne, toutes les villes, j’ai ramené un nombre incalculable de jeunes filles à ton chevet pour qu’elles t’embrassent, alors pourquoi tu es toujours endormi ?
Il s’approcha encore un peu du jeune homme et prit sa main dans la sienne.
- Pourquoi, Aze ... souffla-t-il, les larmes commençant à ruisseler le long de ses joues. Il s’agenouilla près du corps inconscient de son ami, sans lui lâcher la main, et posa doucement sa tête sur son ventre, trempant ses habits blancs de larmes.
- J’ai tellement besoin de toi... gémit-il encore.

Aypierre était à bout. Il avait envie de tout laisser tomber, de mourir ici, aux côtés de celui qu’il aimait et qu’il ne pourrait jamais ramener. Il ne voulait pas devenir roi à sa place, c’était une responsabilité qui ne l’intéressait pas. Il était fait pour le terrain, pour le combat. Mais la malédiction qui avait atteint son ami avait affectée sa vie entière, et voilà qu’il était condamné à écouter des plaignants à longueur de journée se plaindre de problèmes auxquels il ne portait aucun intérêt. Il ne possédait pas la patience de Zerator, ou la froideur réfléchie de Fukano.
Affublé par sa tristesse et sa rage, Aypierre n’entendit pas la voix qui l’appelait faiblement, non loin de lui. Il ne sentit pas non plus le corps d’Azenet se réchauffer sous ses larmes, ni sa main remuer faiblement sous la sienne.

Son matelas se redressa doucement, le faisait glisser sur le côté surpris... Mais...
Aypierre releva ses yeux baignés de larmes et le vit lui sourire doucement. Il agrippa ses hanches de ses mains et plongea sa tête contre son torse, pleurant comme un enfant. Il ne savait pas s’il rêvait où si ce qu’il se passait était réel, mais dans les deux cas, il ne voulait pas le lâcher.
Il sentit des doigts fins se glisser dans ses cheveux et les caresser dans des gestes répétitifs, rassurants.
- Shhhhht, Pierre... murmurait cette voix qu’il ne pensait plus jamais pouvoir entendre. Il essaya d’étouffer un peu ses sanglots, pour entendre ce que cette voix si mélodieuse lui disait.
- Ne pleure pas, s’il te plaît...
Il sentit les bras faible de son ami essayer de le repousser un peu, mais il tint bon, refusant de le laisser lui échapper une nouvelle fois. Azenet remit sa main dans les cheveux du plus âgé et recommença à le caresser doucement.
- Pierre... Quand tu m’as embrassé la première fois, il y a dix ans, j’ai été surpris. Je savais que tu m’aimais, mais... Pas comme ça... Je t’ai entendu, à chaque fois, revenir avec une nouvelle jeune fille, pleurant une fois qu’elle était partie parce que ça n’avait pas marché. J’ai senti toutes ces lèvres se poser sur les miennes, toutes ces mains prendre les miennes... ça fait dix ans que je suis plongé dans ce sommeil, condamné à assister, impuissant à tout ce qui m’entoure.
Les larmes d’Aypierre s’étaient légèrement calmées. Il écoutait avec attention ce que le châtain lui disait.
- Il y a dix ans, quand tu m’as embrassé... Ce n’était pas ton amour, qui n’était pas assez fort... C’était le mien.
Le brun cligna des yeux. Qu’est-ce qu’Azenet essayait de lui dire ? Le prince essaya une nouvelle fois de le décoller de lui, et il se laissa faire, intrigué. Le châtain posa doucement ses mains des deux côtés de la tête du plus âgé, essuyant les traces de larmes encore présentes sur les joues d’Aypierre avec ses pouces. Ce dernier admirait avec un amour infini les deux yeux chocolat qu’il avait cru ne jamais revoir. Ils étaient remplis de tellement de tendresse qu’Aypierre du se faire violence pour ne pas fondre sur les lèvres de celui qu’il aimait tant.
- Pierre, ça fait dix ans que je ne peux pas parler, et que j’ai envie de te hurler de vivre ta vie comme tu l’entends et de me laisser tomber... Pourtant, maintenant que je suis réveillé et en face de toi, il n’y a que quatre mots que j’ai envie de dire...
Le brun le fixait, suspendu à ses lèvres, n’attendant plus que de l’entendre prononcer ces mots qu’il attendait depuis si longtemps.
- Je t’aime, Pierre... murmura la voix d’Azenet dans un souffle.
Il approcha son visage de celui du plus âgé et posa ses lèvres tièdes contre les siennes. Elles avaient un délicieux goût sucré et Aypierre ne tarda pas à approfondir le baiser, attirant le corps chaud du prince contre le sien, déversant dans son étreinte tout l’amour qu’il avait gardé en lui durant ses dix longues années. A bout de souffle, il glissa son nez près de l’oreille d’Azenet et murmura doucement.
- Moi aussi, je t’aime...

Le châtain le serra un peu plus fort contre lui et ils restèrent ainsi durant un long moment, s’embrassant parfois, se câlinant, refusant de rompre le contact entre eux d’une quelconque manière. Ils finirent par s’endormir là, tous les deux, Azenet blotti dans les bras d’Aypierre.

****************

Comme chaque matin, Zerator se dirigeait vers l’étage pour rendre sa visite quotidienne à Azenet, toujours endormi. Souls lui avait dit un jour qu’il était possible qu’il soit conscient de ce qu’il se passait autour de lui. Le conseiller du roi allait donc le voir le plus souvent possible, lui racontant les dernières nouvelles, les exploits d’Aypierre et les dernières bêtises des gens du peuple. Cela lui permettait de passer quelques temps avec le jeune homme qui lui rappelait beaucoup Fukano, son père, et de faire un récapitulatif des dernières informations pour lui même.

Mais ce matin-là, il ne s’attendait pas à ce qu’il allait voir.
Aypierre était là lui aussi. Jusque là, rien d’étonnant. Le brun s’était souvent endormi dans cette petite pièce, refusant de laisser Azenet seul. Sauf que cette fois-ci, il n’était pas sur le sol, comme d’habitude.
Il était allongé sur la couche du prince, et le tenait dans ses bras. Intrigué, Zerator s’avança doucement vers les deux jeunes hommes endormis, et il déposa une main hésitante sur le front du châtain. Il faillit la retirer brusquement, surpris, lorsqu’il avait sentit la tiédeur de la peau du garçon sous sa paume. Ce dernier avait ouvert ses deux beaux yeux marron, réveillé par le contact. Le conseiller du roi sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Il offrit un magnifique sourire au jeune homme à l’air endormi qui le regardait, avant de demander d’une voix douce et amicale :
- Bonjour Azenet, tu as bien dormi ?

****************

UALA ! J'espère que ça vous a pluuu !
Merci à ma Nothingplouf de n'amour pour la correction ! <3
A la prochaine !
Flo
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Nothingness
FIIIIIIIRSTTTTTOUUUUUUUUAAAAAAA !
Ilétrobien cet OS ! (j'l'ai d'jà dit mais osef)
La vilaine fée Skillnez... TINTINTIIIIIN !
Mlle Raly a écrit:
- Alors quoi, Azenet, cria-t-il de sa voix tremblante, l’amour que je te porte n’est pas assez puissant ? La malédiction ne reconnaît pas ce genre d’amour ?
Il cacha sa tête entre ses mains, effondré.
- Mais moi je t’aime tellement... murmura-t-il.
:'(
J'adore tout putaing ! <3 Ettwaossi
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Floraly
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Floraly
Fais pas genre, pour la fée, hein ! x)
Toi et moi, on sait qui me l'a conseillé !

Oui, moi aussi j'aime ce moment <3
Je l'ai fait tourner dans ma tête toute la journée avant de l'écrire, j'en pouvais plus !
Moi aussi je te nem ! <3 (Flothingness)
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Usirichap
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Usirichap
J'ADORE LITTÉRALEMENT ♥
C'est juste trop beau blblbl
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Floraly
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Floraly
Merci Usi ! <3

Trinquons à me survie !
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Lun 5 Oct - 18:11
Kanra
UNE SUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIITEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUH ! T8T
MON KOKORO VEUT UNE SUITE !
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Floraly
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Floraly
Hein ? Mais comment ça la suite ? x)

Mais... Mais... J'ai pas prévu de suite, moi ! :'(
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Silen
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Lun 5 Oct - 18:25
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J'adore ! Le prochain... Blanche-Neige ?
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Lun 5 Oct - 18:25
Floraly
Hihihihihi, j'avoue y avoir pensé !

Mais qui seraient les sept nains ? xD
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Lun 5 Oct - 18:26
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Bah je sais pas, ça dépend du couple...
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Kanra
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Lun 5 Oct - 18:46
Kanra
Mh... Pour le couple, pourquoi pas du SiphaFri ? Genre, Frigiel Blanche-Neige et les 7 nains: Rosgrim, Brioche, Léo, Dortos, Xef, Zelvac et Arm x)
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Lun 5 Oct - 18:51
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OUIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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J'avoue, l'idée est Top ! *.*
Mais j'aime pas écrire sur eux x)
Si quelqu'un est motivé, je lui laisse volontiers la place <3
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Lun 5 Oct - 18:54
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J'veux bien mais faudra attendre un bout de temps (ce sera le premier HY hors série alors)
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Floraly
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J'te le laisse si tu veux !

J'ai déjà la belle et la bête et Raiponse à écrire ! Mouahahaah <3
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RAIPOOOOOOOOOONSE ! I WANT RAIPOOOOOOOOOONSE ! XD
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OUIIIIIIII
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ME TOOOOOOOOOO
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Hé salut t'as un commentaire ! mdrouiçam'amusekestuvafèr
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Floraly
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Merci, t'as fait ma soirée xDxDxD
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Lun 5 Oct - 20:21
Mistakes
Addictions à tes textes confirmés...
MAIS OMGGGGGGGG C'EST TELLEMENT CHOU ET BOIEZOIFAHZEIFGG
Je veux tellement la belle et la bête *-* (c'est mon compté préférén problem? x)) et Raipooooonse!!!! Puis tu peux faire Rebelle, faut juste trouver un bon tireur à l'arc et t'emballe pas, t'emballe surtout pas TROP TAAAAAAAAAARD *q*
C'est génial hein, comme d'habitude, je me répète x)


PSSSSSSSST NOTHING tu as 399 messages, ça me perturbe o.o Alors je te dis déjà bravo pour tes 400 hein //PAN//
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Lun 5 Oct - 20:26
Floraly
Merci Mistakes <3

Oh ? J'ai la pression sur la belle et la bête, alors ! Mais je pense que Raiponse arrivera avant ;P
Pour rebelle... Hum... Oui, je suis pas fan du conte à la base, mais ça me permettrait de faire un truc pas Yaoi ;D
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Kanra
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Kanra
Sinon, pourquoi pas un remake de la reine des neiges pendant que vous y êtes ...
Own... J'ai une idée de fics maintenant... Girls, je vous hais !
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Floraly
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Lun 5 Oct - 20:34
Floraly
J'avoue que la reine des neiges, j'y avais pas pensé !

Oui ! Une fic ! <3
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