Siphano entendit le cri de rage de Frigiel, et instinctivement, il se mit à courir vers le bois. Il attrapa Kamia au passage, parce qu'après tout, un médecin, ça pouvait toujours servir.
-Que ?!
-Tais-toi, et viens !
En entrant dans les bois, il aperçut Matéo, une potion verdâtre dans la main, qui portait Fuka et Funina dans ses bras, en fuyant. Les deux corps n'avaient aucune blessures, a part Fuka qui avait une cicatrice dans le coups.
Siphano se mit à courir après lui, mais Matéo avait une potion de speed. Avec deux corps dans les bras, il courait plus vite que lui. Siphano s'arrêta, et Crazy le dépassa. Elle courait le plus vite possible vers Matéo. Siphano ne vit pas assez vite la potion de poison voler vers Crazy.
-Attention !
La potion éclata en plein dans la poitrine de Crazy, qui s'arrêta de courir, pour revenir vers lui, en titubant. Il la prit dans ses bras, et arriver près de Kamia, qui était à genoux par terre, il lui dit :
-Kamia, elle s'est pris une potion de poison !
-Elle va pas mourir, allonge la, elle va régénérer. On a d'autre problèmes plus importants.
-OK...
Siphano n'avait pas pût empêcher son ton d'être dubitatif. Il posa Crazy sur un tapis de feuilles, avant de se retourner, pour voir les "problèmes plus importants".
Il n'avait même pas fait un quart de tour, que quelque chose attirait son attention. A plusieurs mètres de Kamia se trouvait une forme humaine allongée. Il se dirigea vers elle.
Siphano vit alors Zelvac, allongé sur la terre même, ses yeux ouverts, les mains croisées sur son ventre.
-C'est pas l'heure de rêver, Zézé, viens nous aider.
Pas de réponse.
-Zézé ?
Il ne bougeait pas, Siphano s'approcha. Une tache de sang s'étendait sur tout le T-shirt de son ami. Elle grandissait encore.
-Zézé !
Siphano se jeta à genoux à côté de Zelvac. Il remonta son T-shirt.
La blessure était horrible. C'était irréel. Un trou béant occupait la place de son cœur.
Mais Siphano pouvait encore faire quelque chose... C'était obligé... Il prit son pouls, avant de sortir la potion de régénération que Kamia lui avait donné.
Il la versa lentement dans la plaie. Est-ce qu'il pouvait appeler ça une plaie ?
La blessure se refermait petit à petit. Voir la chair se reformer... C'était impressionnant, mais horrible à la fois.
Siphano attendait, mais Zelvac ne se réveillait pas. Il en se relevait pas.
Siphano tremblait, en cherchant le pouls de Zézé.
Il était pas mort ? C'était pas possible, hein ? Il pouvait pas...
-Kamia...
-Oui ?
-Zelvac ? Il...
-Désolée...
Non... Pourtant, Siphano avait refermer la blessure !
-ZELVAC ! TU PEUX PAS ME LAISSER ! REVEILLE TOI ! RELEVE-TOI !
Siphano ferma les yeux pour chasser ses larmes, et il fixa les yeux de Zelvac.
Toujours ouverts, il commençait à se voiler... Ils n'avait pas l'air triste. Zelvac n'avait pas l'air d'avoir eu mal...
Mais... Zézé...
Il pouvait pas mourir... Pas comme ça... Pas sans que Siphano n'ai pût lui dire "au revoir". C'était pas grand chose... On pouvait bien lui accorder ça. Un simple "au revoir". Qu'est-ce que ça coutait de laisser les gens dire adieux à ceux qui parte ?
Zézé... Il pouvait pas mourir ! Pas leur Zézé national ! C'était pas possible !
Siphano essuya ses larmes d'un geste rageur.
Zelvac méritait pas de mourir ! Personne ne méritait ça ! Et encore moins Zézé... Il était insouciant... Personne n'avait jamais pensé qu'il pourrait mourir... Et Zelvac... Il n'était pas très sérieux, c'est vrai, mais c'était un vrai ami... Il méritait pas de mourir comme ça... Il pouvait pas partir...
-Pourquoi vous partez tous ?
Siphano aurait du garder la treizième puissance. Tous serait rentrer dans l'ordre. Mais comme d'habitude, il avait fait le mauvais choix... Il l'avait détruit. Les douze autres aussi.
Alice...
Zelvac pouvait pas le laisser ! Siphano n'avait pas su le protéger... Il n'avait pas su protéger Blondie, Rosgrim, Xeff et Unster non plus.
Mais, Zelvac n'avait rien demandé. Zelvac était vivant ! Totalement vivant... Et maintenant, Il était mort.
Les yeux fermés. Il avait l'air de dormir. Il ressemblait à un enfant qui se serait assoupit dans un endroit inapproprié. A un enfant, pure et innocent, qui n'aurait rien à faire dans les combats.
Zelvac l'avait supporté, après la mort (éphémère) de Léo. Il l'avait soutenue, alors qu'il souffrait. Quand tout s'était arrangé, et qu'il avait perdu sa mère pour retrouver ses amis, il s'était promis de tous les protéger. De rendre à Zelvac ce qu'il lui avait donné.
Puis les années avaient passé. Alice avait disparue. Brioche était devenue son meilleure ami. Il avait réussi à se dépatouiller pour renier son rôle de roi. Puis il avait rencontré Blondie.
Et jamais il n'avait remercié Zelvac, jamais il ne lui avait rendu la monnaie de sa pièce.
Et maintenant, c'était trop tard. Il ne le reverrait plus.
Siphano sentit la rage monter dans tout son corps. Pourquoi ? Qui ?
-JE SAIS PAS QUI TU ES, MAIS ECOUTE MOI BIEN ! APPAREMMENT, JE TE CONNAIS ! POURQUOI TU FAIS CA ? POURQUOI TU ENVOIE DES GENS FAIRE LE SALE BOULOT POUR TOI ? POURQUOI TU ENVOUTES DES GENS, LES PRIVANT D'UNE PARTIE DE LEUR VIE, POUR QU'ILS PRENNENT CELLE DES AUTRES ? JE SAIS QUE MATEO EST SOUS POTION D'OBEISSANCE, LACHE ! OU TU TE CACHE ? EXPLIQUE TOI ! JE T'ATTENDS MOI ! C'EST BIEN DE S'EN PRENDRE AUX PLUS FAIBLE, MAIS VIENS ME VOIR, ON VA PARLER, ON VA VOIR QUI EST LE PLUS FORT ! LACHE ! JE SAIS QUE TU M'ENTENDS ! AU LIEUX DE T'EN PRENDRE AUX AUTRES, VIENS ME VOIR, QU'ON REGLE CA ENSEMBLE !
-Siphano, calme-toi !
-Il à tué Zelvac ! Léo !
-Zelvac ?
Léo s'approcha de Siphano. Il le prit dans ses bras, et le releva. Siphano ne s'était même pas rendu compte qu'il tenait la main de Zelvac en tremblant depuis tout à l'heure. Quand il se fit relever par Léo, Siphano sentit ses jambes trembler, et il poussa un feulement de douleur.
-Léo... Zelvac, je... Je lui ai jamais dit à quel point il comptait pour moi...
-Siph. Il le savait. Je te le jure.
-Et maintenant c'est trop tard...
-Ca va aller.
Siphano éclata en sanglot dans les bras de son ami.
-Je... J'ai pris les mauvais choix... Par ma faute...
-... Rien du tout ! Tu te rappelles ? C'est le destin qui choisis, nous ne faisons qu'exécuter.
-Si les treize puissance étaient encore là...
-Qui tu choisirais Julien ? Tu te crois capable d'en ramener un seul ? Et tu sais très bien que nous aurions pus les cachées au fin fond de minecraft, quelqu'un de mal intentionné les auraient trouvé.
-Je...
-Tu sais que j'ai raison. On prends pas toujours les bons choix, mais dans ce cas là, je peut te dire que tu les as pris.
Léo... Il le considérait comme son frère. Il était toujours là pour lui. A le réconforter.
-Merde !
Siphano avait oublié Kamia.
Elle avait dit qu'ils avait des problèmes. Il se précipita vers elle, des larmes plein les yeux.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Rien. Je vais me débrouiller, ça va aller.
-Chérie ?
-Oui, Léo ?
-Non rien.
Kamia soupira au moment où Siphano arrivait assez près pour voir le corps de Frigiel. Il était couvert de sang.
-Il ?
-Va s'en remettre. Dans pas longtemps. J'ai eu du mal, mais il va s'en sortir.
-Merci.
-De rien.
Siphano savait ce qu'il devait faire. Il ne l'avait fait pour personne d'autre. C'était le moment de s'en occuper.
Quelques minutes plus tard (bah oui, on est dans minecraft, en quelques heures, t'as le temps de construire une maison...)
Léo avait créé un monument où poser leurs textes.
Siphano avait creusé la tombe, posé le corps de Zelvac, puis l'avait rebouché, avant de fabriqué une pierre tombale gigantesque.
A la hauteur de son ami...
Siphano s'approcha du monument, avant d'y poser sa lettre.
-Ca vous dérange de s'en aller maintenant ?
Frigiel dormait encore.
Personne ne s'y opposa. Il défirent le campement, et commencèrent à aller vers la ville.
Zelvac, j'espère que de là ou tu es, tu vas pouvoir lire ceci.
Je ne pense pas t'écrire un nombre immense de ligne, mais sache que pour te dire à quel point je t'aimais, il le faudrait.
Je me rappelle de toutes nos aventures. Les fails, les fous-rires. Tout ce qui as fait de nous des amis.
J'aimerais juste te dire que tu as été un ami. Un vrai, bien au delà de tout ce que j'avais imaginé.
Coopteam, à la vie, à la mort.
A jamais et pour toujours.
Siphano.
Funina se réveilla. Xeff était en face d'elle. Elle voulut parler, lui demander qu'est-ce qu'il faisait là, mais elle avait un bâillon. A sa droite, Fukano dormait, et encore plus à droite, il y avait Brioche, qui regardait Xeff, effrayé. Brioche n'avait pas de bâillon, mais il était aussi attaché à une chaise, comme Fuka et elle.
C'était donc Xeff qui tirait les ficelles ?
Xylaune entra, se dirigea vers elle, et lui donna une baffe magistrale.
-Pour tout le mal que tu m'as fait.
Xeff lui sourit, avant de lui lancer un couteau.
-Torture-la. Prouve que tu es dans notre camps.
Xylaune s'approchait, lentement. Funina se débattait de toute ses force, pour échapper à l'emprise de ses liens.
Soudain, Asallé entra dans la pièce, et elle s'exclama, étonnée :
-Funi ? Fuka ?
Elle se tourna vers Xeff qui s'approchait d'elle.
-Qu'est-ce que tu as fait, encore ?
-Rien qui ne t'intéresse, chérie.
-Ne m'appelle pas comme ça !
-Tu n'as toujours pas compris que pour ton bien, tu ferais mieux d'être sage ?
-Je ne coopérerais jamais avec toi. Si tu crois que tué mon copain va suffire à me faire aller dans tes bras, tu te fourre le doigts dans l'œil. Et bien profond !
Xeff s'approcha d'elle, la gifla et la serra contre lui.
-Tu as de la chance qu'il y ai du public.
-Connard !
Funina les observait avec des yeux ronds. C'était à cause de Xeff qu'Asallé avait du partir ? Qu'est-ce qu'il se passait exactement entre ces deux la ? Funina avait un peu du mal à comprendre.
Elle revint soudain à la réalité quand elle sentit le couteau de Xylaune se planter lentement dans sa main.
Elle cria de toute ses forces.
Voilàààà (j'ai hâte du chapitre 20 pour mettre un peu la situation au clair avec les méchants.)
J'espère que ça vous a plus...
Je dois avouer que le texte ci-dessus est beaucoup moins sentimentale que l'original... Mais je n'ai pas réussis à retranscrire autant l'émotion de Siphano que la première fois. (foutu ordinateur)
Je re-espère que ça vous a plus.
Cordialement,
Le smiley o_O