PDV Kamia :
Nous marchons vers la ville, lentement. Asallé broie du noir, et Siph a l’air d’être totalement perdu.
Crazy et Fuka reste ensemble… Ils n’ont pas vraiment l’air de se rendre compte de ce qui se passe.
Léo discute avec Luni, et j’ouvre la marche, suivie de Brioche et Nizzy. On voit bien qu’ils sont terriblement inquiets.
Je ne sais pas depuis combien de temps nous marchons, mais… Sans doute depuis longtemps.
Nous sommes à quelques mètre de Juguière. Je me tourne vers Siphano.
Moi : Tu devrais passer devant, Siph.
Siphano : Quoi ?
Il lève la tête vers moi, le regard vide. Il n’a pas l’air de comprendre ce que j’ai dit.
Moi : Tu devrais passer devant…
Je vois ses lèvres bouger, mais je n’entendis pas la réponse. Sans doute un oui, puisqu'il passe devant nous. Il s’arrête devant la porte.
PDV Asallé :
Je venais à peine de tout comprendre. J’avais envie d’éclater de rire. On ne devrait pas faire ça.
Il ne faut pas que nous entrions dans cette ville. Mais c’était sans doute trop tard pour le dire…
Trop tard… J’avais compris trop tard.
Je sentis mes épaules se secouer. Même si j’essayais de m’en empêcher, je rigolais.
Silencieusement.
On allait tous crever, hein ? La solution était si facile…
Comment avais-je pu rater cette énigme ?
Dommage pour moi.
Trop tard.
C’était tellement… Facile. Tout ça… La solution.
On va tous crevés…
Je rigole encore.
Tout allait être gâché, non ? La mort allait nous cueillir, tranquillement.
Il n’y avait pas qu’une façon de trouver la solution. Comme dans toute les énigmes.
Mais la solution ne change pas.
Jamais.
On va tous mourir.
Mes rires furent arrêtés net par un sanglot.
Mais je pleurais de joie.
Après tout, n’avais-je pas trouvé la solution ?
PDV Nizzy :
Siphano prend la parole. Il a juste à dire son nom que les gardes ouvrent la porte précipitamment.
Je suis à côté de lui. Et d’Asallé. Mais elle pleure. Je ne sais pas vraiment ce qu’elle fait, mais elle a ses lames secrètes sorties.
La porte du village s’ouvre.
La première chose que je vois, c’est le paysage… Il a tellement changé… Par rapport à la ville que je connaissais, celle-là est fade, et terne…
Quand je baisse les yeux, je vois deux gardes qui nous attendent, à l’entrée. Ils se dirigent vers nous, avant de prendre Asallé dans leur bras, et de mettre une lame sous sa gorge.
Gardes : Si vous ne coopérez pas, on la tue !
Tout le monde les regarde, surpris. Je ne comprends pas ce qu'il se passe.
Pourquoi ?
Asallé relève la tête qu’elle à garder baissé jusque-là.
Ses yeux sont rouges, mais elle a l’air de…
De s’amuser ?
Asallé : Vous n’êtes pas très galants, messieurs.
Gardes : Nous exécutons les ordres.
Asallé : Vous exécuter les ordres ? Dommage.
Les gardes tombèrent au sol, la lâchant. Je ne compris que quand je vis les lames rouges sang d’Asallé, et le rouge qui tombait dans l'arrière de leur coups.
Asallé : Maintenant, c’est moi qui vous exécute.
Je ne sais pas quoi dire. Je la regarde choquée. Comme tout le monde, d’ailleurs.
Asa ferait tout pour nous protéger, mais je sais qu’elle déteste la mort plus que tout.
Je ne l’aurais jamais pensée capable de ça.
Elle sourit, avant de se retourner, sa cape volant derrière elle. Sans prendre compte des personnes dans la rue qui la regarde, effrayés. Elle se dirige dans la rue, sure d’elle.
Elle est déjà loin quand je lance un regard choqué à Siphano. Nous nous mettons à lui courir après, sans même regarder si les autres nous suivent.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça, mais Asa à l'air de savoir ce qu'elle fait.
PDV Léo :
Nizzy et Siph se sont mis à courir après Asallé. Je ne suis pas vraiment sure de vouloir faire la même chose. Je sens une main prendre la mienne, et m’entrainer derrière eux.
Tout le monde court après eux.
C’est bizarre. La scène est bizarre.
Pour une fois, je crois que j’ai eu tort.
Peut-être qu’Asallé avait raison…
PDV Asallé :
Je ne sais pas vraiment ce que je fais.
Je vais improviser.
Enfin, je vais essayer.
C’est pourtant évident. Tout est évident.
Je suppose que les autres aussi ont compris, sinon pourquoi me suivraient-ils ?
Ils savent qu’on va tous mourir, hein ?
Mes dents se serrent, et à ce moment-là, je me rappelle d’une chanson.
Pas vraiment une chanson… Non un hymne. Quelque chose qui pouvait donner envie de se révolter.
C’était ce dont j’avais besoin.
Peut-être qu’avec ça, la solution pourrait avoir servi à quelque chose.
Notre mort pourrait servir…
Depuis combien de temps ne l’avait-je pas entendu ?
Je ne sais même plus. Le fait est que je me souviens encore des paroles.
« Le roi et ses pairs
Ont enfermé la reine,
A bord d'un bateau de plomb.
Nous naviguerons, et par ses pouvoirs
Moi et mes frères vogueront.
Yo ho sur l'heure
Hissons nos couleurs.
Hissez haut, l'âme des pirates
Jamais ne mourra.
Yo ho quand sonne l'heure
Hissons nos couleurs.
Hissez haut, l'âme des pirates
Jamais ne mourra.
Il y a les morts il y a les vivants,
On ne peut fuir le temps.
Grâce au clé de la cage
Il faut payer le diable
Et piller le levant
Les morts ne peuvent pas
Faire voile vers les mystères
Du funeste océan.
Mais nous ne sommes et soyons forts,
Et rentrons au port.
Yo ho sur l'heure
Hissons nos couleurs.
Hissez haut, l'âme des pirates
Jamais ne mourra.
Yo ho quand sonne l'heure
Hissons nos couleurs.
Hissez haut, l'âme des pirates
Jamais ne mourra. »
Je me mis à chantonner ça, de plus en plus fort, en passant dans les nombreuses rues.
Quelques paroles à changer, et bientôt les personnes dans la rue se mirent à chanter avec moi.
Je voyais bien que personne dans le groupe de départ ne comprend ce qu'il se passe.
Tant mieux. Au moins, peut-être pensent-ils survivre.
Le message était clair pour ceux qui étaient dans leur château, à se pavaner, pendant que toutes ces personnes vivent sous la dictature.
Nous sommes de plus en plus à chanter, de plus en plus à marcher vers le château.
Bientôt, le groupe que j’ai formé occupe toute la rue.
Je marche vers le château.
Je m’arrête devant la porte.
Le silence se fait.
Puis je me dresse devant la porte principale du château.
Lentement, elle se baisse.
Je souris… Avec un peu de chance, nous allons sauver les gens de cette ville.
Je suis prête à mourir.
Voilà...
Ceci est l'avant dernier chapitre :/
Je sais que la fiction est hyper courte, mais bon...
C'est aussi le chapitre le plus BADASS (pour l'instant)
Je crois que c'est mon préféré de tout ce que j'ai jamais écrit C:
Cordialement,