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Notre beau monde...

Lielea
Lielea
Sadique Débutant
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Localisation : Sous le ciel d'automne
Sam 13 Sep - 13:23
Lielea
Temps de Guerre: Chapitre 13


   La où le monde s'en alla
Et où l'espoir disparaîtra
La où sont mélangés tout nos désirs
Pour former une tempête de souvenirs 
 
   La où le monde s'es alla 
Et où l'espoir disparaîtra 
La où les rêves deviennent explication
Et où la vie n'est qu'un long fleuve sans fond
 
   La où le monde s'en alla
Et où l'espoir disparaîtra
La où les étoiles et la lune en blanc
Disparaissent face au soleil levant
 
   La où le monde s'en alla
Et où l'espoir disparaîtra 
La où ciel et terre ne font plus qu'un
Et a jamais, tu seras mien
 
   La où le monde s'en ira
Et où l'espoir toujours restera...
 
Je me réveille avec cette mélodie dans la tête, à la fois douce et entraînante, calmante et attirante. Je l'avais apprise comme berceuse, quant j'étais toute petite. A l'époque un groupe d'artistes était passé dans notre village. Avec Leo nous allions les voir dès que nous pouvions, ils étaient tellement excitants! Ils savaient faire plein de tours, ils donnaient des spectacles pour les enfants et présentaient leurs animaux étranges. Nous les adorions et restèrent souvent jusque tard dans la nuit lorsque nos parents devaient nous porter à la maison car nous étions trop fatigués pour marcher. Je me rappelle très précisément le soir ou j’ai entendu la mélodie. Nous n’étions plus que quatre enfants. Trois du village, un ami, mon frère et moi, et un des enfants des voyageurs. Nous étions fatigués d’avoir joué toute la journée et nous étions réunis autour la mère du garçon, une belle femme aux cheveux noirs de jais que son fils avait hérités. Elle nous avait racontés des histoires avec une intensité extraordinaire, des contes et légendes qui devenaient vivantes à la lumière rougeâtre et ombrageuse du feu. Mais mon frère et notre ami avaient fini par s’endormir. Elle avait donc pris son fils sur ses genoux, et, voyant que je la fixais avec mes plus gros yeux possibles, elle me prit aussi. Je me serrais contre elle et son enfant, qui devait avoir un an de plus que moi, car même si il avait fait chaud durant la journée, la nuit amenait une brise fraiche qui faisait vibrer les arbres et danser les herbes, libérant ainsi l’odeur de mille fleurs couvertes de rosée et de paille fraiche. Je me souviens que je regardais le paysage nocturne avec ses couleurs intenses du bleu de l’été et des lumières lointaines des étoiles qui éclairaient plus que la lune lors de ce soir. Je fus surprise lorsque tout d’un coup la femme se mit à chanter. Ce n’était pas une mélodie très compliquée, mais cette nuit là elle prenait une ampleur comme un morceau composé par le plus grand des musiciens. Je regardai son visage, émerveillée par la beauté qui sortait de sa gorge et ma tête se pencha légèrement. En faisant cela je touchai la veste rugueuse du petit garçon. Il plongea ses yeux dans les miens, des yeux magnifiques, très sombres mais avec des éclats d’or par-ci par-là, comme la lumière d’un matin automnal sur un étang profond. Je ne pus détacher mon regard du sien, il était tellement intensif ! Lorsque la chanson fut finie, la mélodie résonna encore pendant longtemps dans ma tête, et les paroles s’imprimèrent à jamais dans ma mémoire, en revanche ma perception vacilla et je m’endormis contre la chanteuse. Le lendemain tous les artistes étaient partis. Je ne les revis jamais, mais la chanson m’est restée, ainsi que cette nuit magique.
Le sable est toujours humide, à l'exception du petit creux sous mon corps qui a séché  grâce a la chaleur de mon corps. Des petits grains se sont coincés entre les poils et sur mes yeux, je dois clignoter quelquefois avant d’y voir clair. Je m’aperçois seulement maintenant que je suis couchée derrière une dune, cachée par une touffe d’herbe épaisse qui chatouille mes narines. La mer est toute proche, j’entends les vagues se rouler sur la plage avec leur bruit rythmique, incessant. Des mouettes crient au dessus de moi, surement contentes de pouvoir voler à nouveau et un soleil timide pointe ses premiers lueurs à l’horizon. L’air est froid, mordant, mais aussi pur, et un vent fort amène avec lui les senteurs du sol mouillé, et des feuilles mortes, et chasse de cette façon les gouttelettes d’eau qui tendent à dépasser la petite colline et à imprimer leur sel sur l’entier de la terre. C’est clair maintenant, l’automne est arrivé. Le temps est arrivé de faire des balades en de forets colorés de feu, d’observer la mer se teindre de gris lorsque l’hiver s’y introduit et que la pluie la brise en des milliards de miroirs flous et de ramasser les pommes et les baies qui on finalement atteint la splendeur environnante, le jeu des couleurs du monde.
J’aimerais renter… Chez moi, chez mes parents ou chez Thuneo, ça m’est égal. J’aimerais juste me sentir accueillie et en sécurité sous le toit d’une maison. Mais c’est impossible. Je n’ai comme chez moi rien, que le pays entier qui me rejette. La maison de Thuneo n’existe plus et je n’ai pas le droit d’aller chez mes parents, je les mettrais en danger, et je ne me pardonnerai jamais s’il leur arrivait quelque chose par ma faute. Mes pensées de hier soir ne me paraissent plus si agréable, je n’ai pas envie de partir… J’ai juste envie de me reposer, de fermer les yeux, de ne plus me réveiller. Ici, à cet endroit dur et froid, mais d’une beauté sans limites. Mes protecteurs me trouveront peut-être… Où le sombre… D’ailleurs je me demande ce qu’ils font. Sont-ils toujours à ma recherche ? Savent-ils au moins qui à fui d’eux ? A moins que "ombre" ne leur ai pas dit… Car je suis sure que lui m’a reconnue. Que fait il ici ? Es-t-il venu me tuer ? En même temps, il a parlé de ne pas pouvoir retourner de là ou il venait, et mes protecteurs l’ont accepté. Savent-ils qui il est ? Ce qu’il a fait ? Tant de questions ! Et aucune réponse en vue.
Le corps de chat qui d’habitude est synonyme de liberté pour moi, devient lourd à porter. J’ai besoin de changer, de ressentir le vent sur ma peau nue, de me laver de toutes mes pensées qui m’entrainent et me noient. Je sors lentement de derrière ma dune de sable, observant chaque détail, veillant à ne laisser aucune trace. Je suis seule. Il n’y a personne autour de moi. Je fais quelques pas dans les vagues qui viennent se glisser douces sur ma peau nue. L’eau est étonnamment chaude, mais aussi rafraichissante, telle une brise légère un soir d’été. Je me détends enfin, me laisse flotter, n’observant que le ciel, avec les nuages qui volent. Bien trop vite je sors, chassée par le vent qui se lève, s’accaparant la mer, la transformant en petites gouttelettes fraiches qui me donnent des frissons. Lorsque je me retrouve sur la plage je tremble, le froid s’insinuant dans mes haillons mouillés qui collent à ma peau et en retirent toute la chaleur. Je marche quelques pas, suivant le tracé du vent dans les hautes herbes, caressant de ma main les longues tiges souples. Les brises fraiches apportent avec eux les odeurs de la mer tel le sel, l’eau, les coquillages échoués sur la rive ainsi que les restes d’algues sèches et de divers animaux et substances marins entourés de moucherons, oui, même le souffle très particulier de corps en mouvement, de la sueur sur les ailes des mouettes. Je continue encore quelques foulées, suivant toujours le bord de l’océan, avant de me rendre compte d’une autre effluve il s’agit de sueur, accompagné par des bruits de soufflement, des bruits d’hommes qui courent. Je me retourne, une seconde avant que la troupe qui me suit me rattrapent. Ils ne font aucun bruit. J’ai peur, je ne peux pas m’en empêcher, et je me défends de toutes mes forces, mais les longs mois de bonheur m’ont fait oublier les mouvements qui pourraient me sauver. Et avant que je m’en rende compte, je suis au sol, mes mains sur mon dos dans une position anormale et douloureuse. Je peux à peine bouger et ne peut donc éviter que un des soldats m’injecte une drogue quelconque dans mon bras. Je dis une drogue car immédiatement après les attaquants me lâchent. Mais je ne peux plus bouger. Une froideur ardente inonde toute ma chair, me gelant, transformant mon corps en une statue de glace. Le peu de pouvoir que j’arrive à rassembler en moi, ma dernière chance de me sauver, n’arrive pas à sortir de mon être. Quelqu’un tire mes cheveux en arrière, forçant ma tête à suivre le mouvement et mes yeux à se poser sur une personne devant moi. L’homme est grand, même en étant accroupi devant moi il me surplombe de loin. Je ne le connais pas, je me serais rappelée de l’avoir déjà vu, avec sa peau grise et les trois marques rouges sur son front. Des marques qui bougent, car il s’agit d’entailles fraiches où le sang se rassemble.
« Tiens tiens… Nous t’avons donc enfin retrouvé… Tu sais, tu nous poses pas mal de problèmes, et notre cher maître, le roi, préfère effacer tous les problèmes. Dans d’autres circonstances je t’aurais juste tuée, comme ça, sans trop de douleur. Tu te serais endormie. Mais il a fallu que ce ne soit pas la première fois que nous essayons de t’abattre. Et la première fois tu t’es moquée de nous, tu nous à fait ressembler à des enfants. Je ne peux donc pas te laisser… Tu comprends ? »
Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur. Ses paroles, ou la façon dont il les dit, avec cette manière douce et très calme de parler. Avec un ton absolument faux. Je ne réagis pas. Soit, il va me tuer, mais je n’ai plus l’impression que c’est important. De toute façon ils ont gagné. Il est  trop tard pour le changer. Peut-être qu’après que j’aie réussi à m’échapper ils ont concentré toutes leurs forces pour me retrouver, mais j’ai la très mauvaise impression que je suis le dernier de leurs « problèmes ». Ce qui voudrait dire que je suis définitivement seule. Il n’y a plus aucun gardien. Alors je m’en fiche de ce qu’il va faire. Il ne saura qu’après pourquoi les gardiens existaient et à ce moment il sera trop tard. Je ferme les yeux. La baffe est puissante, je vole sur quelques mètres avant d’atterrir avec les visage sur le sable blanc, qui se teint de rouge, car la gifle à ouvert mes lèvres et le sang se mélange bien avec la plage humide. Je ne peux plus respirer, les grains se nichent dans mon nez, m’empêchant de boire l’air vivant. Jusqu’à ce que ma tête soit soulevée et mon corps retourné dans une position confortable. Mon regard est flou avec le manque d’oxygène, des petites lumières dansent devant mes yeux et m’empêchent de voir ce qui se passe. Je ne suis consciente seulement du fait que les mains qui me touchaient étaient étonnamment douces et chaudes. Trois ombres se dessinent au dessus de moi. Mes protecteurs ! Ce doit être eux. Ils sont la pour me sauver! Cette idée ne tient pas très longtemps, pour être précise, elle ne tient que jusqu’à ce que une des personnes lève une jambe et l’enfonce dans mon estomac avec un coup de pied. Je gémis. Un autre coup suit, et un autre. Ce traitement me semble durer des heures. J’ai entendu mes cotes se briser, j’entends encore les rires de mes bourreaux. Et j’entends aussi lorsque quelqu’un parle dans le fond.
« Toi ! Comment oses-tu ! Tu est mort, et tu le sais ! Peut-être qu’il te laissera tranquille si tu pa- »
Il suit un bruit effrayant, une sorte de souffle roque et de goutes qui tombent. Je me demande ce qui se passe. Mon corps est toujours immobile et est toujours maltraité. Mais mon esprit est comme au loin, il ne ressent plus rien. Au dessus de moi je n’aperçois que les ombres et au milieu un trou bleu clair. Soudain les ombres disparaissent, l’une après l’autre. Jusqu’à ce qu’une nouvelle apparaisse. Je ne vois qu’un visage, des yeux sombres, une bouche qui forme des mots que je ne peux entendre, avant qu’un vague de douleur me recouvre et m’entraine dans le noir.


Voila le prochain chapitre! J'espère que celui-ci vous a plu...
Il est plus long que ceux d'avant, je verrais si je continue sur cette longueur ou sur une autre... Dites moi ce que vous en pensez, ça me fera plaisir ^^
Pour la chanson du début, j'ai réécrite une semblable dans le OS il y a pas longtemps, pour ceux qui l'ont reconnue... L'OS est la première version de celle dans ce chap. Wink 
Merci d'avoir lu! Et à samedi prochain...
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Raikya l'Alchimiste
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Sam 13 Sep - 13:42
Raikya l'Alchimiste
Coucou :coeur:

Ca va ?

Heu, qu'est ce que je fais moi? Je dois commanter, pas blablater u-u !
Bon, alors, on y va.

Déjà, le poème: J'ai déjà beaucoup aimé la version 1.0, et j'aime encore plus cette deuxième version ! Pour moi, je le trouve prenant et il m'évoque vraiment comme une berceuse, et à la lecture c'est presque comme si on entendait une mélodie... très réussi !

Le texte en général : Alors, je suis pas du genre à me pencher sur chaque détail, parce que je préfère commenter toujours le texte complet, entier. C'est ma façon générale de faire, des fois il peut m'arriver de citer plus un passage que j'aurais le plus aimé, mais là je vais te dire ce que je pense du complet.
Déjà, je l'aime beaucoup, tout comme le poème, il est très prenant.
Ensuite, pour moi qui suis une petite férue de culture orientale, je retrouve dans tes écrits toujours une idée de pour et contre, de deux côtés qui s'opposent et se complètent (ça m'a marqué notament dans le poème) et que j'aime beaucoup ! Peut être que ce n'est pas fait exprès ^-^

Voilà voilà, c'était mon petit passage... bonne continuation :3
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Lielea
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Sam 13 Sep - 13:49
Lielea
Raikya a écrit:
Coucou :coeur:

Ca va ?

Heu, qu'est ce que je fais moi? Je dois commanter, pas blablater u-u !
Bon, alors, on y va.

Déjà, le poème: J'ai déjà beaucoup aimé la version 1.0, et j'aime encore plus cette deuxième version ! Pour moi, je le trouve prenant et il m'évoque vraiment comme une berceuse, et à la lecture c'est presque comme si on entendait une mélodie... très réussi !

Le texte en général : Alors, je suis pas du genre à me pencher sur chaque détail, parce que je préfère commenter toujours le texte complet, entier. C'est ma façon générale de faire, des fois il peut m'arriver de citer plus un passage que j'aurais le plus aimé, mais là je vais te dire ce que je pense du complet.
Déjà, je l'aime beaucoup, tout comme le poème, il est très prenant.
Ensuite, pour moi qui suis une petite férue de culture orientale, je retrouve dans tes écrits toujours une idée de pour et contre, de deux côtés qui s'opposent et se complètent (ça m'a marqué notament dans le poème) et que j'aime beaucoup ! Peut être que ce n'est pas fait exprès ^-^

Voilà voilà, c'était mon petit passage... bonne continuation :3
Coucou^^

Oui ça va très bien, merci. Et toi^^(petit moment de politesse x) ) 

Je suis contente que tu dises qu'on entend presque la mélodie, c'est pas si évident a faire j'ai cherché longtemps pour bien réussir à obtenir les bon sons... du coup merci^^

Je comprends, au bout d'un moment, à ce concentrer sur les détails on en perd l'histoire... 
merci beaucoup! je n'étais pas sure qu'on allait remarquer ce mélange de bon et de mauvais, c'est le but (en tout cas partiellement) de l'histoire, de montrer les "pours et contres" du monde du coup merci, je suis soulagée...

Donc merci pour le com, ça fait plaisir (du coup je suis motivée à écrire la suite ^^)
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Raikya l'Alchimiste
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Sam 13 Sep - 14:13
Raikya l'Alchimiste
Moi je vais très bien, merci à toi également *s'incline bas* (Heu, bon, la politesse... faut pas exagérer !)
><

Moi je remarque très bien le mélange, et, comme dis, j'apprécie beaucoup!
( Une idée qu'on retrouve bien souvent un philosophie shinto d'ailleurs -également indienne- avec l'idée du noir et du blanc qui forme un ensemble parfait... Yin et Yang Wink ! )
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