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[Chapitre 15 : Droit devant, par de-là la mer] Le contrôleur du temps

Silen
Silen
Sadique Régulier
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Localisation : La tête dans les nuages
Mar 7 Juin - 15:53
Silen
« On va où ? Demanda Brioche.

-Par là, répondit Rosgrim en indiquant la direction opposée à celle de la rivière. »

Il se mirent en marche vers l'Est, là où le soleil se levait déjà. Ils avaient passé toute la nuit dans cette maudite ville. Leurs silhouette se découpaient dans la lueur matinale, floue. Ils étaient résolus à se venger de tout ce que les ombres ont fait. Ils arrivèrent en vue d'une étendue miroitante. Elle semblait immense, un véritable océan. Ils s'assirent sur un rocher et fixèrent l'horizon.

« Comment on va traverser ? Demanda le châtain après un long silence.

-Je ne sais pas, lui rétorqua le barbu.

-On pourrait contourner ! Proposa innocemment la brune.

-Mmh... Si c'est réellement un océan, on ne pourra pas vraiment, répliqua l'aîné.

-Tu penses qu'on peut construire un bateau, Grim ? Proposa le cadet. »

Le sus-nommé ria.

« Non, à moins que l'un de vous en ait les capacités.

-Je peux tout à fait, affirma l'homme en marinière.

-Vraiment ? Questionnèrent les deux bruns.

-Bien sûr ! »

Sur ces mots, le garçon aux yeux bleus se leva et alla sur la plage. Il remarqua alors au loin une épave et y courut. Une fois arrivé, il remarqua que la coque de la barque n'était que peu endommagée. Il prit des planches qui étaient éparpillées aux alentours et, à l'aide de ce dont le bateau était chargé -des clous et des outils-, il combla les trous, s'assurant de l'imperméabilité de leur petit navire. Il se releva et admira sont travail. Pendant ce temps, Siana et Rosgrim le rejoignirent. Le plus grand des deux hommes se pencha sur l'embarcation.

« Il n'y a de la place que pour deux, remarqua-t-il.

-Je ne m'assois sur les genoux de personne ! S'exclama immédiatement la jeune fille. »

En blanc s'ensuivit.

« Et personne ne monte sur mes jambes, finit-elle.

-Je veux bien me dévouer, dit Brioche d'un air héroïque qui fit rire ses amis. »

Ils prirent donc place dans le bateau, le châtain sur les genoux de son aîné, et la fille aux yeux de glace devant eux. Elle prit les rames miraculeusement intactes et pagaya. Elle s'épuisa rapidement mais continua tout de même. Il fallait qu'elle tienne bon.

« Arrête de m'embêter ! S'écria soudainement l'homme au masque, une moue boudeuse adorable sur le visage. »

Siana sursauta, faisant se balancer la barque.

« Que se passe-t-il ? S'enquit-elle.

-Grim n'arrête pas de m'embêter ! Répliqua le châtain.

-Je ne fait rien ! Rit le sus-nommé. »

La jeune fille soupira, exaspérée mais amusée. Le reste du trajet se passa de la même manière quand, enfin, Brioche hurla :

« Terre ! Terre ! »

Ils touchèrent le banc de sable, arrêtant le bateau, et sortir en hâte. Devant eux se dressait de magnifiques tours immaculée. Aucune fumée ne sortait des pots d'échappement des voitures, la verdure était partout autour d'eux, résidant en une parfaite harmonie avec les hommes. Quelques pales d'éoliennes étaient visibles. Ils s'avancèrent à travers la ville, joyeux et émerveillé comme ils l'ont toujours été durant leur voyage. Cela semblait si merveilleux qu'ils pensaient être dans un rêve ou avoir une hallucination commune. Le soleil se reflétait contre les parois des immeubles, quelques robots jardinaient à leur sommet, les gens étaient habillés de vêtements synthétiques sans couleur. C'est à ce moment précis que les trois amis désenchantèrent. Malgré la brillance des lieux, tout leur paraissaient fade, tout était blanc. Les habitants souriaient comme s'ils n'avaient jamais connu la douleur -ce qui devait être le cas-. Ce n'était pas des humains mais des animaux élevés dans une société sans problèmes. Seulement, c'est les erreurs, les tristesses mais aussi les rires francs de la vie qui forgent le caractère. Alors, tout leur parut résolument mort. Même les plantes semblaient être fabriquée en laboratoire. Ils ne remarquèrent aucunes cliniques, aucunes pharmacies, aucuns vétérinaires -et ils virent aussi qu'il n'y avait pas d'animaux à part ceux de plastique-, aucuns postes de police. Le dirigeant de cette ville n'a-t-il donc pas peur d'une possible rébellion ? Toutes ces personnes dans ce monde si parfait pouvaient chacune, les unes après les autres, exploser et se retourner contre le maire. Les femmes, les hommes, les personnes âgées, les enfants, tous avaient les même yeux d'un bleu si clair et perçant qu'ils n'en étaient pas naturels et une peau si blanche qu'elle parait vampirique. Un frisson parcourut le plus jeune. Les personnes étaient indifférentes les unes envers les autres. Ces machines -il n'était pas résolu à les appeler autrement- étaient effrayantes. Cette utopie d'apparence douce... Il ne leur fallut que quelques pas pour se rendre compte que c'était plutôt un système d'exploitation. Tous les gens de ce continent étaient-ils ainsi ? Ils n'espéraient pas. Les trois compagnons hâtèrent le pas mais la mégapole était immense. Ils durent bien faire trois fois le tour d'un même parc gigantesque avant de s'en aller toujours droit devant eux. Ils parvinrent enfin à sortir et, en cœur, poussèrent un soupir de soulagement. Plus jamais il ne voulait retourner dans cette ville de zombie. Ils marchèrent encore quelques kilomètres avant que le soleil ne fusse à demi visible à l'horizon. Ils s'assirent auprès d'un grand arbre et allumèrent non sans mal un feu.

« Je n'ai pas envie de dormir, déclara Siana alors que le lune se détachait des cimes des arbres.

-Moi non plus, répondirent en cœur les deux hommes avant de rire.

-Nous n'avons qu'à nous raconter des histoires ! S'exclama le cadet.

-Pourquoi pas, acquiesça le barbu.

-Oui ! S'enquit joyeusement la jeune brune.

-Mmh, c'est l'histoire d'un jeune homme, commença le châtain, qui avait fabriqué un magnifique violon. Il jouait de ce dernier nuit et jour, il en était fier ! Des gens du monde entier venaient l'écouter jouer. La mélodie qui sortait du violon était d'une telle plaisance à écouter que le Diable en était jaloux. Il voyait tout ces gens autour du jeune homme et il souhaitait que ces gens soient autour de lui. Il alla donc voir le jeune homme et lui dit :

« Donne moi ton violon. »

« Il n'en est pas question, répondit le garçon. »

« Combien veux-tu ? Demanda le Diable. »

« Il n'est pas à vendre, lui rétorqua son interlocuteur »

« Je t'en donnerait tout l'or du monde ! S'exclama Satan. »

Le jeune homme réfléchit quelques minutes, juste assez pour que le Diable fasse apparaître l'or promis. Voyant cela, le garçon accepta, au plus grand bonheur du roi des Enfers. »

Les deux bruns étaient suspendus aux lèvres de Brioche qui contait d'un air absent, plongé dans son propre récit.

« L'homme lui donna donc l'instrument et le Diable, satisfait, s'éloigna, continua le jeune garçon. Il se mit ensuite à jouer du violon. Malheureusement, personne ne vint l'écouter. Furieux, il retourna voir le garçon.

« Tu m'as menti ! Lui reprocha-t-il. »

Le jeune homme fit non de la tête.

« Moi, je n'ai rien dit, déclara-t-il. »

« Ton violon ne marche pas ! Continua le Diable. »

« Bien sûr que si, rétorqua l'homme. »

« Personne ne vient ! Hurla le roi des Enfers. »

« Tu m'as acheté mon violon, pas mon âme, répondit alors le jeune garçon d'un ton calme et posé. »

Oui, le Diable lui avait pris son instrument, mais pas l'âme de celui qui jouait. Fin ! »

Brioche sourit à ses amis.

« C'est un conte ? Questionna l'aîné.

-Oui ! Un conte rom. J'aimait bien écouter ceux de passage dans mon ancienne ville.

-Tu veux jouer à ça ? Dit Siana avec un air de défi. D'accord !

-Tu connais un autre conte rom ? Interrogea l'homme au masque.

-Oui ! Celui du don des longs doigts de Danior, tu connais ?

-Mmh, non... Raconte ! »

Le jeune fille prit une grand inspiration.

« Autrefois, il y avait un rom nommé Danior. Il n'avait pas son pareil pour apprivoiser les éléphant et les chevaux. Il leur parlait d'un simple regard. Il n'était pas beaucoup aimé par sa tribu, les Ursaris. Difficile d'aimer quelqu'un qui fait tout mieux que vous... Alors il fut jugé par le chef et condamné à errer dans le désert. Il s'en alla et marcha longtemps, très longtemps. Soudain, il vit au loin une caravane singulière. C'était un éléphant surmonté d'une cabine princière. Et dedans, le roi du désert et sa femme couverte d'or. Autour d'eux, leurs onze fils montaient des chevaux et regardaient droit devant eux. Danior connaissait chacun des animaux, il les avait dressé. Il leva les mains, requérant de l'aide mais aucuns des hommes ne sourcilla. Il demanda donc de l'aide aux chevaux mais, comme leur avait appris le pauvre homme, ils étaient fidèles et obéissant envers leur maître. Puis vint l'éléphant. Danior vit que les sangles étaient desserrées alors il tendit les mains pour les attraper mais le roi baissa les yeux, dégaina son épée et donna un coup sec, tranchant ses doigts. L'éléphant, qui connaissait la valeur de son dresseur, désapprouva l'attitude de son maître et fit des ruades. La maison accrochée à son dos tomba, le roi et sa femme avec. Alors, l'animal enroula sa trompe autour du torse de Danior et l'emmena au loin. Quelques jours plus tard, ses mains avaient guéri. Il remarqua que ses doigts fantomatiques marchaient mieux qu'avant. Il pouvait les allonger autant qu'il voulait.

-Attends, coupa Rosgrim. Tu veux dire qu'il sentait ses doigts, alors qu'il n'en avait plus ?

-Oui ! Reprit la benjamine. Il paraît que ça arrive aux gens amputés, ils sentiraient leurs membres disparus. Donc, où en étais-je... Ah oui ! Il utilisa alors ses doigts à rallonge pour tenter d'attraper quelque chose, pour s'assurer que ce soit bien réel, et il réussit ! Il continua à marcher dans le désert et trouva une ville. Il y entra et s'exerça de ses pouvoirs sur les habitants. Il remarqua que personne ne sentait ses longs doigts. Il les volait donc aisément, et c'est ainsi qu'il gagna sa vie. Toute sa lignée eut alors son même don.

-Wow... »

C'était le seul mot que put sortir le châtain, impressionné. Les trois amis discutèrent quelques heures encore. Finalement, le contrôleur du temps s'étira en baillant, salua ses amis, s'allongea et ferma les yeux, s'endormant doucement. Ses deux acolytes ne tardèrent pas à le rejoindre dans les bras de Morphée.
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