Notre beau monde...

Voyageurs: Chapitre 4

Cela fait un peu moins de deux ans que je suis partie de chez Thuneo. Avec Jack et Alex nous avons continué de voyager un peu partout. Nous sommes allés vers le sud, avons traversé la mer, marché dans les grands déserts qui occupent la plus grande partie du continent qui se trouve sous nous. Nous sommes aussi allés de l’autre coté des montagnes qui sont a l’est. La culture la bas diffère tellement de la notre et les jungles entrecoupés de volcans et de lave sont tout simplement à vous couper le souffle. Nous sommes retournés à Norilé en été et depuis là nous avons continué de monter, jusqu’à nous retrouver parmi les pleines de glace. La bas nous avons fait demi tour et sommes retournés chez nous, à Albim. Lorsque nous sommes passés entre les pics de neige infini, la chaine de montagnes qui sépare Norilé des pleines de glace, nous avons entendu une fois un grand bruit et en tournant autour de la montagne nous avons vu un Dragon. Il était tacheté vert clair, comme le sol d’une foret en printemps, et magnifique. Nous avions entendu trop d’histoires sur les derniers dragons restants encore sur terre et leur férocité lorsque nous étions jeunes (même au temps de mon second protecteur c’était déjà un grand sujet de contes) pour oser passer devant celui-ci et nous nous sommes contentés d’observer, en attendant qu’il s’envole le soir. 
Mais malgré les découvertes que j'ai fait dans les autres pays, malgré la beauté de ces lieux, je préfère toujours Albim et ses grandes forêts et pleines. Comme je m'en étais doutée Jack m'a énormément appris et il me tiraillait d'aller voir toutes les merveilles qu'il m'avait décrits. 
C'est là, dans une des plus grandes forêts du monde, que nous sommes en train de chasser. Chacun à sa propre manière de traquer les animaux, c'est pourquoi nous préférons souvent chasser tout seuls, mais aujourd'hui, le gibier sera un peu plus gros que d'habitude, nous ne pourrions plus nous procurer à manger de la sorte durant les prochains jours, c'est pourquoi il faut prendre des réserves. 
Notre cible est une biche, déjà assez vielle , avec une blessure à la patte qui l'empêche de pouvoir suivre correctement le rythme de son troupeau. Nous nous approchons lentement lorsqu'elle s'arrête pour boire. Je suis 
pour l'instant à pied, Narnia attendant à mon côté. A une dizaine de mètres à ma droite se tient Alex, lui aussi n'est pas encore sur sa monture. Jack quant à lui est déjà à cheval. Il va chasser la proie vers nous et ce sera à celui, entre mon premier protecteur et moi, vers qui la biche passera le plus proche, de tirer pour la ralentir. Ensuite nous monterons tous et la suivrons jusqu'à être assez proches, et l'animal assez faible, pour pouvoir l'achever. J'ai toujours trouvé cette manière plutôt brutale, mais c'est plus simple comme ceci, et il nous faut de la viande. De plus, puisque nous utiliserons pratiquement tout de la proie, ce n'est pas du gâchis.
Maintenant le moment est presque arrivé. Un petit coup de vent fait trembloter les feuilles des arbres, mais la biche ne réagit pas, ce n'est pas un bruit inhabituel. Lorsque le glacé sort d'un coup au grand galop sur Dalì d'un buisson à sa gauche, sa tête monte à une vitesse fulgurante et le cervidé se met à courir dans la direction où l'attend le deuxième homme. Celui-ci tire, et nous pouvons entendre l'animal beugler lorsqu'il est touché. Je monte sur mon étalon qui se met déjà en mouvement, et je me dépêche de rejoindre le reste de mon petit groupe. Nous devons suivre le mammifère pendant plus d'une heure avant de réussir à lui mettre une flèche dans le poitrail, ce qui fait tomber la pauvre bête. Jack descend rapidement et va planter son couteau dans le cœur de la biche, la façon la plus rapide et la moins douloureuse de mourir.  
Je m'éloigne de quelques pas, les deux hommes vont s'occuper de préparer la viande, un tâche que je n'apprécie pas du tout, même si je sais la faire. Je vais à pied et descend de la colline pour aller me laver les mains dans un petit ruisseau par dessus lequel nous avons sauté tout à l'heure, en chassant. En l'approchant j'entends d'un coup du bruit, des épées qui s'entrecroisent, des cris. J'appelle mes protecteurs par esprit et leur dit de venir rapidement et avec des armes. Pendant ce temps j'avance en direction du combat. Je finis par tomber sur une petite clairière au bord de l'eau. Un jeune homme; musclé, très bronzé, cheveux bruns-dorés avec un trait sur le blond qui me rappelle quelqu’un, mais je ne vois pas qui; se bat contre cinq autres, des vagabonds vu leur habillement. Le blond se défend bien, mais il est en sueur, on voit qu'il est fatigué et se battre contre cinq personnes n'est pas évident. De plus il est blessé, on peut voire le sang couler depuis son épaule. Je sens plus que j'entends Jack et Alex arriver, alors je sors du bois. 
«  Que ce passe-t-il ici?! » 
A ces paroles les gens devant moi s'arrêtent et se tournent. En me voyant, celui qui semble être le chef des brigands se met à rigoler.
«  Pourquoi? Ça t'intéresse petite? Tu sais que ce n'est pas conseillé d'aller dans les bois tout seul, surtout lorsqu'on est une fillette innocente… » 
Il ne se rend pas compte que je suis une gardienne, comme beaucoup de gens simples.
«  Qu'est ce qui vous dit qu'elle est seule? Mes protecteurs sortent de l’ombre. Et je pense bien que ça l'intéresse, après tout c'est son devoir.
-Vous êtes en train de parler à une gardienne… 
-Une gardienne? Elle? »
 L'homme éclate de rire, un rire sans joie, moqueur. Je le regarde en faisant non avec la tête… les gens ne 
regardent-ils donc jamais? Ils ne voient que ce qu’ils veulent, et tout ce qu’ils ne peuvent comprendre n’apparait même pas dans leur champ de vision. Je soupire et m’approche de l’homme. Il continue son sourire affreux, mais lorsque je ne suis plus qu’à un pas de lui je vois un léger doute dans son regard. Tant pis pour lui. Je fais virevolter l’énergie autour de moi et envoie cette force bougeante contre sa tête. Lorsqu’elle le touche, les yeux du vagabond s’ouvrent grands, et il tombe en arrière, assommé. Mais je ne m’arrête pas. Mes deux compagnons s’occupent de deux des assaillants du blond, mais il en reste le même nombre. J’en laisse un à celui que nous sommes en train d’aider, et avec l’autre j’engage un duel. Il faut savoir que  j’ai de l’entrainement aux arts martiaux depuis que je sais marcher, l’homme en face de moi n’a aucune chance. 
Le combat est fini après même pas une minute. 
«  Merci… je n’aurais pas eu besoin d’aide, mais c’est allé plus vite comme ça…
-Pas besoin d’aide? Tant mieux… Mais tu n’avais pas l’air très bien et contre cinq, mieux vaut avoir un peu d’aide non? Bon… après tout c’est à toi de voir. Soit tu restes ici, tu attends qu’ils se réveillent et tu finis ton truc, soit tu pars d’ici et tu fais gaffe de ne plus les croiser. 
Il sourit.
-Il y a encore une troisième option: Je viens avec vous! 
J’échange un regard avec Alex et Jack. Ils haussent les épaules. 
- Pourquoi pas? L’homme aux yeux rouges-noirs toise le sauvé. Mais on ne peut pas accepter comme ça un inconnu, il faut qu’on sache qui tu es…
-Ok, alors je m’appelle Leo… »
Ma tête monte d’un coup. Je me rappelle maintenant à qui il me fait penser, même si ça fait longtemps que je n’ai plus vu cette personne…  Il me rappelle mon frère…Leo.

"comme le sol d’une foret en printemps" jolie comparaison, on voit bien l'image.
Ah enfin, on commence à rentrer dans l'action, je me demandais quand cela aller arriver. He bien, Léo,on va voir la suite cela devient intéressant.

je suis pas très douée pour l'action... ne t'attends pas à des merveilles...
merci en tout cas, a la base je voulais plus décrire le dragon mais j'ai pas réussi sans mettre mille répétitions du coup j'ai résumé en une phrase...