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Une année au lycée - Chapitre 11

Floraly
Floraly
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Lun 7 Mai - 19:54
Floraly
Chapitre 11



Les nuages dansaient au dehors. Leurs milles nuances de gris se mêlaient les unes aux autres dans un balai aérien dont les acteurs principaux flottaient au dessus de la terre, légers, gracieux.

Bboy n’avait jamais eu l’étoffe d’un grand poète. En fait, il ne s’était jamais réellement intéressé à la poésie quelle qu’elle puisse être, mais deux jours entiers à observer les variations du ciel l’avaient définitivement fait réfléchir aux beautés du monde et à leur expression. Seul dans sa grande chambre d’hôpital, il avait pris l’habitude de regarder le monde extérieur par la fenêtre, bien à l’abri dans le petit cocon qu’il s’était créé.

Ces quelques jours d’existence clandestine avaient été terriblement doux. Il s’était laissé croire qu’il pouvait devenir quelqu’un d’autre, ce garçon trouvé au bord d’une route qui aurait balayé son passé. Ce garçon qu’on aimait bien parce qu’il était gentil avec les infirmières, celui qui échangeait des sourires avec les médecins, celui qui regardait le ciel, calme, serein.
Un garçon qui n’aurait pas trahi ses amis, qui ne serait pas fait trahir en retour. Un fils dont les parents s’inquiéterait réellement. Un être humain sur lequel le monde entier ne s’acharnerait pas.

Deux jours, c’était le temps qu’avait eu Bboy, suspendu hors du temps, à jouer un rôle qui lui plaisait bien plus que sa propre vie. Au fond de lui, le jeune homme avait bien su que sa situation ne pourrait pas durer éternellement, mais il s’y était accroché. Il avait savouré chaque minute, chaque heure jusqu’à l’arrivée de Xari...

Xari...

Douce ironie qu’il ait été celui à le reconnaître, à le vendre. À peine était-il rattrapé par sa vie qu’elle lui sortait déjà le grand jeu en lui rappelant d’un coup soudain sa trahison et son délit. Mais Bboy n’avait pas été en colère, parce qu’au fond de lui, il savait que toutes les mauvaises choses qui lui arriveraient désormais, il les aurait méritées. La suite de sa vie n’allait être qu’une longue descente aux enfers durant laquelle il allait se retrouver confronté à toutes les choses qu’il avait cherché à fuir en partant avec Nems. Xari, sa famille, ses amis, la culpabilité. Tant de choses que Bboy avait repoussées avec ferveur durant les derniers jours, mais qui lui étaient revenues de plein fouet en à peine une journée.

Le claquement d’une paire de chaussures à talon se mit à résonner dans le couloir et Bboy s’arracha lentement à la contemplation du ciel nuageux. Son corps se remettait peu à peu de l’hypothermie qu’il avait subie, bien que son taux d’amélioration ait subitement chuté après qu’ils lui aient retiré le goutte-à-goutte qui lui injectait directement dans le sang les vitamines dont il avait urgemment besoin pour se remettre. Après deux jours et demi de cure intensive, son corps devait reprendre son rythme lui-même. Beaucoup de repos et une alimentation légèrement surdosée, c’était ce que le médecin lui avait prescrit avant d’accepter sous l’insistance de sa mère de signer l’autorisation de sortie plus tôt que prévu.

Bboy aurait préféré passé encore un jour à l’hôpital.

La porte s’ouvrit à la volée et laissa apparaître sa mère. Dès l’instant où elle posa un seul pied dans la pièce, Bboy se senti agressé par l’aura de stress qu’elle semblait dégager comme une vague de chaleur insoutenable.
- Tu es prêt ? Fit-elle à peine arrivée, sans prendre la moindre nouvelle sur son état de santé.
- Presque, répondit le jeune homme en se redressant péniblement.
Ses membres étaient raides d’être resté allongés si longtemps, mais Bboy s’acharna à ne faire mine de rien. Il fit glisser doucement ses jambes hors du lit pour les poser près de ses chaussures. Mis à part la faiblesse de son corps, peu de choses subsistaient de ses longues heures passées dans le froid. Les souvenirs qu’il en avait semblaient comme un vieux cauchemar dont on est heureux d’être éveillé et comme pour tout cauchemar, Bboy préférait simplement éviter d’y repenser.

Il mit plus de temps qu’à l’accoutumée pour enfiler ses chaussures, les doigts maladroits et fébriles. Sa mère se chargea de prendre le sac qu’elle lui avait amené avec des vêtements propres et en moins de temps qu’il faut pour ne le dire, ils sortaient de la chambre d’hôpital dans laquelle Bboy venait de passer trois jours hors du temps. Ils avertirent l’infirmière de service de leur départ et Bboy eut un léger regret de ne pas pouvoir toutes les remercier. Alors que la police le traitait comme un gosse qui jouait les carpes, les infirmières avaient toujours été aimables et bienveillantes avec lui, contribuant allégrement à rendre son séjour rassurant et agréable... Tant pis, il trouverait un moyen de les remercier, plus tard.

Le trajet jusqu’à la voiture se fit dans un silence presque pesant. Qu’avaient-ils à se dire ? Bboy s’était déjà fait remonter sévèrement les bretelles la veille, après que la police ait appelé à la maison pour avertir ses parents qu’il se trouvait à l’hôpital. Plus que le danger dans lequel il s’était fourré, sa mère avait surtout eu l’air de s’inquiéter de la somme qu’ils allaient devoir verser à l’hôpital en échange des soins qui avaient été donnés à son fils. Bboy savait que ses parents couraient après les économies depuis quelques années, et sa bêtise allait très certainement leur coûter cher. Mais à quoi bon ruminer désormais, ce qui était fait, était fait.

L’air froid fit frissonner Bboy tout entier dès qu’ils franchirent la porte d’entrée automatique. Le mois de janvier était bien avancé mais toujours aussi glacial. Le vent sifflant dans ses oreilles fit remonter des souvenirs au cerveau de Bboy qui s’empressa de les ignorer en suivant sa mère d’un pas rapide sur le parking. Le rythme était un peu trop soutenu pour son corps fragilisé mais il s’efforçait de ne rien laisser paraître pour ne pas s’attirer une remarque désobligeante de sa mère. Cette dernière atteignit la voiture avant lui et balança négligemment son sac à l’intérieur avant d’y prendre place.

Bboy accueillit la chaleur de la voiture avec une joie dissimulée. Il attacha sa ceinture dans un mouvement purement mécanique et s’adossa à son siège moelleux, savourant la sensation qu’il n’avait pas eue la dernière fois qu’il était monté dans une automobile à cause de son dos trop maltraité.
Sa mère embraya le moteur et Bboy tourna son regard vers la fenêtre en inspirant un grand coup.

Le bonheur du confort s’estompa lentement alors que l’engin se mettait à avancer sur le parking. Le vrombissement du moteur, les légères vibrations de l’engin tout entier, la sensation d'enfermement... Bboy trouva l’air soudain écœurant. Étouffant. Il s’accrocha à sa ceinture de sécurité et ferma les yeux pour faire taire le sentiment de panique qui commençait à poindre en lui.

Il n’ouvrit les yeux que de longues secondes plus tard, pas tout à fait calme mais pas à deux doigts de sauter de la voiture non plus. Son regard croisa celui de sa mère qui l’observait au travers du rétroviseur intérieur, l’air suspicieux.
- Il y a un sac en plastique sous le siège si tu as besoin de vomir.
Elle reporta rapidement son attention sur la route pour freiner à la sortie du parking. Bboy appuya sa tête contre la fenêtre, le poing toujours serré autour de la lanière de sa ceinture de sécurité.
- Ça ira, merci.

Il entendit sa mère soupirer de l’autre côté de l’habitacle. Il sentait la tension émaner d’elle comme si elle avait été palpable. Elle n’avait pas besoin de les prononcer pour que Bboy connaisse toutes les choses qu’elle lui reprochait à cet instant.
- Je trouverai un job pour rembourser les frais de l’hôpital, lâcha-t-il finalement, le regard toujours fixé sur l’horizon.
L’idée n’était pas vraiment de lui. En fait, il ne se pensait pas capable de décrocher un job, quelles que soient les tâches à accomplir, mais Aypierre lui avait glissé l’idée en l’assurant qu’il l’aiderait à trouver quelque chose. Alors Bboy avait décidé de tenter sa chance. La seule chose qu’il pouvait faire désormais était de limiter les dégâts et les conséquences de ses actes.

Il entendit sa mère soupirer doucement à nouveau, l’air ennuyé.
- C’est ce que tu vas dire à ton père pour qu’il te laisse tranquille ?
Bboy sentit son estomac se serrer. Il ne répondit rien, à court de mots, le cœur au bord des lèvres. Il se concentra sur le paysage pour essayer d’oublier les paroles de sa mère et ce qu’elles insinuaient. Il voulait repousser ces pensées le plus longtemps possible. Au moins jusqu’à ce qu’ils soient arrivés.

Parce qu’il était tellement concentré dans sa lutte avec lui-même, il sursauta lorsqu’une main douce se glissa sur sa cuisse et la pressa avec une gentillesse qui surprit Bboy. Il se tourna vers sa mère qui lui jeta un coup d’œil triste avant de retirer sa main pour passer une vitesse inférieure. L’à-coup de la voiture rappela douloureusement à Bboy la conduite hasardeuse de Nems.
- Tu sais que je ne peux pas m’opposer à lui...
Bboy grimaça et se tourna à nouveau vers la fenêtre. Sa mère pouvait tenter de le baratiner autant qu’elle le voudrait, il s’en fichait. Ses petits yeux désolés et ses excuses, il n’en voulait pas. Il n’en voulait plus. Cela n’avait jamais atténué la douleur des coups, ni ne l’avait jamais aidé à mieux accepter les choses.
- Bboy, ne joue pas les silencieux avec moi. Tu sais que j’ai raison.
Le jeune homme sentit une lueur de révolte se réveiller au cœur de sa poitrine. Il était incapable de se souvenir de la dernière fois où sa mère avait tenté de faire quoique ce soit pour se mettre en travers du chemin de son père. Des mots, des cris, même une barrière physique. Rien. Elle se contentait de se taire, de rester passive. Et Bboy s’était longtemps dit que c’était pour le mieux, qu’il ne voulait pas que d’autres personnes souffrent pour lui, que c’était foncièrement de sa faute s’il avait à subir les colères de son père. Mais tout au fond de lui, l’enfant qu’il était aurait eu besoin du soutien de sa mère. Qu’elle s’occupe de lui, qu’elle le protège. Qu’elle lui explique qu’il n’était pas fautif. Qu’elle quitte son père et l’emmène, loin, à l’abri.

Qu’elle soit de son côté.

Bboy croyait avoir abandonné la lutte face au destin, mais les mots de sa mère semblaient raviver la flamme. La flamme d’un brasier qu’il n’avait pas attisé depuis des jours mais qui était resté au fond de lui, là, à attendre son heure, son étincelle.
- Si je fais quoique ce soit, ça ne fera qu’empirer les choses. Je ne peux pas prendre le risque. Pas pour Amélie.
Bboy se mordit la lèvre pour calmer l’accès de colère qui le gagnait. Il avait réussi à rester étrangement calme au cours des dernières soixante douze heures, mais son impulsivité naturelle ne pouvait pas être contenue éternellement. La mention d’Amélie paraissait de trop dans ce flot d’excuses. Bboy aimait sa petite sœur. Mais que sa mère semble tenir autant à la protection de la petite alors qu’elle ne s’était jamais réellement préoccupée de la sienne, c’était la goutte de trop. Cela faisait longtemps qu’il avait arrêté de compter sur elle, mais les mots qu’elle prononçait semblaient retourner le couteau dans une plaie pas totalement cicatrisée.

Les excuses irrecevables de sa mère furent comme les clés de la boîte de Pandore.

Et alors que tout revenait en bourrasque en lui, la culpabilité, la colère, l’angoisse, la tristesse, le doute, le manque, Bboy serrait les poings pour se retenir, encore un peu. Ne pas donner à sa mère le sentiment qu’elle avait pu l’affecter. Garder le masque, comme si ne rien montrer pouvait atténuer les choses.

Un coup d’œil en direction de la route lui fit savoir qu’ils s’étaient engagés dans la rue où se trouvait sa maison. Une bouffée d’adrénaline s’empara soudain de ses sens. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus.

Bboy explosa.

*************************************************

Déjà devant la porte automatique, Jiraya appuya sur le bouton « Stop » à la seconde où le bus s’arrêtait. Ce n’était pas son arrêt habituel. À vrai dire, il ne prenait le bus que très rarement en temps normal. L’aller-retour qu’il venait d’effectuer aux côtés de Funéral et Xari était exceptionnel pour eux trois. Exceptionnel, c’était le mot. Et il s’était avéré bien inutile.
- Je ne connais pas du tout le quartier, commenta Xari en observant les alentours d’un œil curieux.
- Moi pareil. Ça me met quand même mal de me dire que je ne sais même pas où habite Bboy alors que c’est mon frérot, lâcha Funéral, distrait.

Jiraya hocha la tête et ne répondit pas. Parmi les génies, il était le seul à pouvoir se vanter d’être un jour allé chez Bboy. Leur ami n’avait jamais trop aimé emmener des invités chez lui et Jiraya avait compris pourquoi lorsqu’il s’était rendu à sa maison, une seule fois, parce que les deux garçons avaient prévus de se voir mais que Bboy était coincé chez lui, obligé de garder sa petite sœur, Amélie. Jiraya se souvenait avoir adoré la petite fille, mais pour le reste, il savait qu’il n’avait rien à envier à son meilleur ami. Bboy n’avait jamais caché qu’il ne venait pas d’une famille très aisée, même s’il évitait également de l’étaler dans n’importe quelles circonstances. Il composait avec et ne laissait pas ce facteur influer sur sa façon de vivre. Il se contentait simplement de voir ses amis dans d’autres endroits que sa propre maison.

Le passage de Jiraya chez Bboy datait de l’année précédente, mais le jeune homme n’était pas tout à fait sûr de se souvenir de l’endroit exact où se trouvait l’habitation de son ami. Il n’était pas réellement sûr non plus que Bboy apprécierait leur visite surprise, mais c’était un cas de force majeur.

Avant les cours de la matinée, Xari avait appris au reste des génies que Bboy, qu’ils pensaient encore fourrés n’importe où avec Nems pour leurs magouilles, se trouvait en réalité à l’hôpital depuis plusieurs jours. Il était resté sur des informations très vagues, ne mentionnant que son hypothermie et sa fugue dans les grandes lignes, parce qu’il n’en savait probablement pas beaucoup plus...

Et Jiraya s’était senti mal. Vraiment mal.

Apprendre que son ami avait traversé toutes ces choses sans lui en parler, qu’il avait passé une nuit, seul au bord d’une route, dans le froid, alors que lui-même dormait bien au chaud dans son lit douillet... c’était dur pour Jiraya. Il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable. Peut-être que s’il avait été plus attentif, plus à l’écoute, plus insistant... Peut-être que Bboy aurait renoncé à faire n’importe quoi et qu’il l’aurait plutôt appelé à la place. Peut-être qu’il serait venu se réfugier chez lui, à l’abri. Ça n’aurait pas été la première fois que Jiraya aurait recueilli son ami au milieu de la nuit.

Mais Bboy ne l’avait pas fait. Et le jeune homme n’arrivait pas à comprendre pourquoi. Il se remettait en question depuis le début de la journée, sans trouver de réponse. Bien que ses amis lui aient dit qu’il n’avait rien à se reprocher, il ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir, de se sentir en partie responsable. Il aurait pu empêcher ça. Il aurait dû l’empêcher. Mais il n’avait rien fait. Il avait laissé à Bboy sa liberté, celle de choisir Nems plutôt qu’eux, celle de faire n’importe quoi de sa vie sans lui en parler. Et même s’il savait bien qu’il avait toutes les raisons d’en vouloir à son ami, plutôt que de s’en vouloir à lui-même, Jiraya n’y arrivait pas.
Parce qu’il savait qu’au fond, Bboy était juste perdu, et que son rôle d’ami aurait dû être de l’aider à retrouver le bon chemin.

Emprunt de cette culpabilité et rongé par l’inquiétude, Jiraya avait décidé d’aller trouver son ami à l’hôpital. Le voir calmerait certainement son imagination un peu trop débordante et lui parler arrangerait sûrement les choses. Jiraya avait vraiment besoin de parler à Bboy.
Les génies avaient décidé d’aller rendre visite ensemble à leur quatrième membre le soir même, juste après les cours...
Mais voilà, lorsqu’ils étaient arrivés à l’hôpital...
Bboy n’était plus là.

L’infirmière du service leur avait appris qu’il était sorti environ une heure plus tôt. Elle s’était presque excusée devant eux en leur expliquant que la sortie n’avait été prévue que durant l’après-midi. Et Xari l’avait appuyée, l’air ennuyé, en ajoutant que Bboy n’avait pas de téléphone et n’avait donc pas pu les prévenir...

Mais les génies s’étaient montrés plus persévérants que cela. Bboy allait sûrement devoir se reposer encore durant quelques jours et Jiraya n’était pas certain de pouvoir attendre encore avant de voir son ami. Son état l’inquiétait trop. Ses raisons aussi. Il avait besoin de lui voir, de lui parler, de lui affirmer son soutien. De faire n’importe quoi pour l’aider.

C’était ainsi qu’ils s’étaient retrouvés dans le quartier de Bboy à dix-sept heure trente, à la recherche de la bonne maison.

Jiraya se mordilla la lèvre, cherchant ses directions. Il n’avait pas beaucoup de repères dans cet endroit peu fréquenté. Il lui semblait reconnaître le chemin qu’il avait déjà pris en compagnie de Bboy, mais il n’avait pas été très attentif à cette époque-là. Il s’était plutôt laissé guider, pris par une conversation certainement plus intéressante que les immeubles délabrés et les ruelles étroites. Et surtout par la petite fille qui gambadait partout autour d’eux.
- Je crois que c’est par là.
Xari et Funéral le suivirent en silence. Ils ne connaissaient pas l’endroit mieux que lui. Pire, ils n’étaient jamais venus dans le quartier.

Pourtant, après quelques minutes de recherche, ils finirent par arriver devant la maison de la famille de Bboy. Jiraya, pourtant pas certain du chemin emprunté, était sûr de son coup maintenant qu’ils étaient arrivés. Il reconnaissait la bâtisse un peu vieillotte et cette porte abîmée qui devait avoir été blanche un jour... Il se souvenait avoir fait un commentaire sur la porte à Bboy qui lui avait répondu qu’il la peindrait en rose un jour pour faire plaisir à sa petite sœur.
Par sécurité, Xari vérifia le nom sur la boite aux lettres. Pas de doute, c’était bien là. Les trois garçons s’échangèrent des regards hésitants.

Aucun d’entre eux n’avait déjà rencontré les parents de Bboy. Oh, ils n’auraient qu’à leur sortir le discours standard, faire des présentations banales et ne pas oublier d’ajouter qu’ils lui amenaient les devoirs. Mais ils savaient que si Bboy préférait éviter le sujet de ses parents, c’était que les choses n’étaient certainement pas toutes roses...

Mais ils étaient devant cette porte désormais. Il était trop tard pour reculer.
Jiraya prit son courage à deux mains et appuya sur la sonnette. Les quelques secondes d’attente semblèrent interminables aux jeunes hommes qui se balançaient d’une jambe à l’autre. La gêne se trahissait à sa manière chez chacun d’entre eux. La porte finit par se déverrouiller et une femme de petite taille leur ouvrit. Elle avait des cheveux sombres, lisses et mi-longs qui lui donnaient un air sévère. Ses vêtements étaient corrects, ni extravagants, ni trop décontractés. Ses sourcils se froncèrent lorsqu’elle les aperçut.
- Vous êtes ? leur demanda-t-elle, suspicieuse.

Un silence de quelques secondes lui répondit. Jiraya était déstabilisé. Pas de bonjour, pas de sourire, cette femme n’avait pas l’air de faire dans les banalités d’usage, préférant aller droit au but. Jiraya hésita à lui répondre sur le même ton, mais il préféra être prudent face à l’inconnue et à l’air pas franchement accueillant qu’elle abordait.
- Bonjour, on est des amis de Bboy. On voulait aller le trouver à l’hôpital mais on nous a appris qu’il était sorti. On lui amène les cours.
Pour faire bonne figure, Jiraya désigna son sac d’un coup de menton en ponctuant sa phrase d’un sourire.

Il pensait avoir réussi sa présentation, mais ses doigts se resserrèrent autour des bretelles de son sac lorsqu’il vit le visage de la femme s’assombrir.
- Il n’y a pas de Bboy ici.
Elle s'apprêtait à refermer la porte, sous les regard ébahis des trois garçons.

S'apprêtait, car avant qu’elle n’entame le mouvement, une petite silhouette se glissa près de ses deux jambes courtes. Jiraya reconnut sans peine les deux yeux gris qui s’illuminèrent lorsqu’ils le reconnurent.
- Ziziii !
-Amélie ! cria la femme d’un ton autoritaire.

Mais elle avait réagi trop tard. La petite boule d’énergie avait déjà filé dans l’ouverture de la porte et fonçait sur le jeune homme aux cheveux longs. Elle se jeta sur ses jambes pour les étreindre.
- Salut tout p’tit truc, fit Jiraya d’un air soudain joyeux.
Il se pencha pour prendre la petite fille dans ses bras et elle se laissa faire en gazouillant.
- Est-ce que toutes les petites filles du quartier t’appellent Zizi frérot ? Parce que c’est quand même inquiétant, lâcha Xari sarcastiquement alors que Funéral étouffait un rire dans son poing.
- Posez ma fille sur le sol tout de suite ! Gronda la femme qui devait définitivement être la mère de leur ami.
Jiraya regarda la petite fille qui semblait émerveillée par ses cheveux (qu’il avait plus longs qu’elle) avant de reporter son attention sur l’adulte en face de lui.
- Laissez-nous voir Bboy. On ne fera pas long, on veut juste lui souhaiter bon rétablissement...

La femme fit un pas vers eux pour récupérer son enfant et Jiraya recula en réaction.
- Je ne vois pas de qui vous voulez parler, gronda-t-elle. Et reposez ma fille sur le sol immédiatement.
Jiraya grogna intérieurement. Il connaissait la petite qu’il tenait dans ses bras, cette femme partageait de manière flagrante des traits communs avec son ami, la boîte au lettre indiquait clairement le nom de famille de Bboy. Pourquoi affirmait-elle qu’elle ne le connaissait pas ?
- Demande à la petite, lui conseilla Xari.
Jiraya jeta un coup d’œil furtif à son ami, sans pour autant perdre la femme du regard. Il n’avait pas tord. Après tout, la vérité n’était-elle pas supposée sortir de la bouche des enfants ?

Il fit un pas en arrière et se tourna un peu plus vers ses deux amis, leur intimant du regard de couvrir ses arrières.
- Amélie, je te présente Xari et Fufu. Ce sont aussi des amis de ton frère. On aimerait beaucoup le voir, mais on ne sait pas où il est... Est-ce que tu l’as vu aujourd’hui ?
- Pose-la ou je te jure que j’appelle la police !
La femme semblait énervée mais les bras croisés de Funéral et l’air sérieux de Xari devaient la dissuader de se jeter sur le troisième génie pour reprendre sa fille.

La petite haussa les épaules, un peu intimidée. Jiraya adoucit son ton pour poser la question suivante.
- C’était quand la dernière fois que tu l’as vu ?
Amélie sembla réfléchir. Son besoin de réflexion suffit comme réponse à Jiraya. Bboy n’était pas rentré chez lui, auquel cas sa petite sœur aurait pu lui indiquer précisément la dernière fois où elle avait vu son frère. La réalisation créa une boule dans la gorge de Jiraya.
S’il n’était ni à l’hôpital, ni chez lui, où pouvait bien être Bboy ?
- Plusieurs dodos ! finit par répondre la petite fille après avoir fastidieusement tenté de compter sur ses doigts.
Il n’en fallait pas plus pour confirmer les déductions de Jiraya.
- Maintenant ça suffit !

La femme semblait vraiment en colère désormais et Jiraya se décida à poser la petite fille sur le sol, un peu à regret. Il n’aimait pas l’idée de devoir rendre Amélie à cette femme hors de ses gonds. La petite ne parut d’ailleurs pas apprécier le geste et resta près de lui. Il lui caressa affectueusement les cheveux.
- Ta maman aimerait que tu rentres p’tite chose. On se reverra sûrement une prochaine fois !
Elle lui jeta un regard triste qui lui fendit le cœur, mais elle finit par obéir après un petit signe de main en direction des deux autres et s’avança vers sa mère, un peu penaude.

La mère de Bboy laissa sa fille entrer puis chercha à clore la porte, mais Jiraya réagit au quart de tour. Il fit un pas en avant pour bloquer le mouvement de fermeture.
- Où est Bboy ?
Elle le regarda droit dans les yeux depuis l’ouverture désormais restreinte de la porte.
- Allez-vous en.
Une voix grave sembla tonner à l’intérieur. L’expression de la femme s’affola et elle voulut à nouveau fermer la porte mais Jiraya n’en démordait pas. Il ne comprenait plus rien et il avait besoin de réponses.
- Dites-moi où il est ! Où est votre fils ?!
Le regard de la mère de Bboy se fit suppliant. Presque désespéré.
- Je ne sais pas où il est allé...
Elle reprit son air dur et insista sur la porte, quitte à broyer les bras du jeune homme.
- Maintenant, allez-vous en !

Jiraya allait insister mais une paire de mains le tira doucement en arrière et il ne put que regarder la porte se refermer devant lui, impuissant. Un silence suivit cette scène improbable qu’ils venaient de vivre...

Et la question persistait dans leurs esprits.

Où diable était Bboy ?

Toujours silencieux, ils s’éloignèrent peu à peu de la maison de leur ami, la démarche traînante, l’air perdu. Ce fut Funéral qui prit la parole le premier.
- Ok. Les gars, il faut qu’on le retrouve... Il a fugué une fois, je ne sais pas quelle genre d’autres conneries il pourrait faire...
- Il est pas en état de galoper très loin. Croyez-moi, quand je l’ai vu hier il semblait encore tellement fatigué...
Jiraya croisa les bras. L’air était glacial en ce mois de janvier. Et si Bboy était quelque part là-dehors ? Et s’il risquait une seconde hypothermie ?
- Vous pensez qu’il a pu aller chez l’un d’entre nous ? finit par demander Funéral.
- Ma mère m’aurait appelé, répondit Jiraya immédiatement.
Il vérifia tout de même son portable.
- Il y a personne chez moi. Et je doute franchement que je sois sa solution de secours, ajouta Xari. Par contre...

Il laissa sa phrase en suspend et une lumière sembla s’allumer dans son regard alors que ses deux amis le fixaient avec insistance.
- Les gars, je pense que si Bboy a un problème en ce moment, il n’y a qu’une personne vers laquelle je le vois se tourner autre que vous deux.
- Nems ?, lâcha Funéral sarcastiquement.
Mais Jiraya ne perdit pas son temps à faire de l’humour. Il déverrouilla son portable et chercha dans les contacts. Heureusement, la lettre A n’était pas difficile à trouver.
- J’appelle Pierre, fit-il.
Et la première sonnerie retentit dans la seconde qui suivit.

*************************************************

Loin de là, dans un quartier mieux fréquenté, à l’intérieur d’une jolie maison blanche, un bruit caressant de page qui se tourne résonna dans un grand salon vide. Le calme ambiant semblait propice à la lecture d’un charmant roman de Fred Vargas et un jeune homme aux cheveux châtains et aux prunelles marron captivées semblait ne pas s’en priver. Assis en tailleur sur le canapé, il parcourait depuis de longues minutes les lignes noires qui retraçaient l’histoire du Commissaire Adamsberg, embarqué dans une enquête au cœur de la grande Paris.

Azenet était tombé sur le bouquin dans la grande bibliothèque de la maison et il n’avait pas pu s’empêcher de l’emmener avec lui au salon, piqué de curiosité. Le rez-de-chaussé était calme à ces heures, chacun vaquait à ses occupations et le jeune homme n’avait pas l’impression de déranger quiconque, installé confortablement sur le canapé crème. Il avait presque oublié ce que c’était que d’avoir terminé ses devoirs, de ne pas avoir d’examen en perspective et d’avoir du temps pour soi. Voilà seulement quelques jours qu’il s’était installé avec la famille d’Aypierre, pourtant il avait l’impression d’avoir déjà ses marques, ses habitudes. C’était comme s’il avait toujours été là.

Le jeune homme fut tiré de sa lecture par une alerte sonore de son téléphone, suivie du vacarme assourdissant d’un éléphant dans la cage d’escalier. Se connaissant assez pour savoir qu’il serait frustré de ne pas lire la fin de son chapitre avant de consulter son portable, il le laissa de côté et tenta de se replonger dans sa lecture. En vain. Des voix provenant de l’entrée, proche du salon, le déconcentrèrent définitivement.
- Pierre ? Tu sors ? demanda la mère de ce dernier qui devait l’avoir rejoint dans l’entrée.
- Oui, je vais faire un tour, répondit calmement l’intéressé, probablement occupé à mettre ses chaussures.

Azenet soupira et posa son livre ouvert sur le canapé pour ne pas perdre sa page. Il n’arriverait pas à se plonger à nouveau dans l’histoire tant qu’il y aurait des discussions si près de lui.
- Tout seul ?
La mère d’Aypierre avait l’air suspicieuse.
- Oui... ?
La réponse du garçon frôlait l’insolence.
- Ne te paie pas ma tête. Je te connais assez pour savoir que tu ne sors pas sans raison. Qu’est-ce que tu veux aller faire dehors ? Je te rappelle que je n’ai pas oublié ta bagarre et que même si tu fais des efforts depuis quelques temps, j’aimerais que tu continues à me tenir au courant de où tu es et avec qui.

Dans le salon, Azenet se mordit la lèvre. Il se sentait un peu de trop à écouter son meilleur ami se faire sermonner par sa mère. Mais d’un autre côté, il n’avait pas vraiment d’échappatoire. Pour soulager sa conscience, il attrapa son téléphone qui traînait près de lui, histoire d’au moins faire semblant qu’il était occupé.
- Maman, je veux juste sortir un peu pour prendre l’air...
- Sans Azenet ?
- J’allais lui proposer...
- Ne me mens pas, Aypierre. Tu allais filer en douce !

Azenet se sentait de plus en plus mal à l’aise et s’efforça de focaliser son attention sur son portable. Il fut surpris de découvrir que le message qui s’affichait sur son écran venait d’Aypierre. Il semblait plutôt long. Azenet déverrouilla l‘appareil qu’il tenait entre les doigts pour en savoir plus.
Il avait été ajouté à un groupe sur l’application de messagerie gratuite qu’utilisaient les Patricks et beaucoup d’autres personnes de leur lycée. Le groupe en question contenait une vingtaine de personnes parmi lesquelles il retrouva l’intégralité des Patricks et quelques uns de leurs amis transversaux. Le message d’Aypierre attira son œil.

Salut tout le monde
Jiraya m’a appelé. Les génies ont voulu aller voir Bboy à l’hôpital, mais il en était sorti, ils sont aussi allé chez lui mais il n’y était pas non plus... Si vous avez un peu de temps devant vous, ce serait cool si vous arriviez à faire le tour de votre quartier pour regarder si vous le voyez. Si vous avez des infos, appelez-moi ou appelez Jiji svp.
Merci les gars

Azenet regarda les quelques réponses qui avaient déjà été données dans le groupe. Apparemment, Harry et Thaek partaient ensemble dans leur quartier, Fukano et Zerator se proposaient de faire un tour des grandes routes en empruntant le scooter de ce dernier et les génies s’occupaient des quartiers près de chez Bboy.
- Ce n’est pas parce que ton père est souvent en voyage ces derniers temps que tu peux te permettre de prendre toutes les libertés...
- C’est pas ça du tout maman !

À quoi jouait Aypierre ? Il était clair que s’il voulait sortir, c’était pour partir à la recherche de Bboy. Mais pourquoi essayer de le cacher à sa mère ?

Après un battement de paupières résolu, Azenet sauta sur ses pieds. Il marcha à vive allure vers l’entrée où la dispute semblait loin d’être terminée.
- Alors quoi ? Tu veux aller retrouver tes autres amis ? Ceux que je n’apprécie pas, c’est pour ça que tu ne veux rien me dire ?
Azenet serra son portable entre ses doigts, caché derrière un mur. Son coeur battait étrangement vite.
- Maman, c’est important, laisse-moi sortir ! Je serai rentré pour le dîner c’est promis !
La femme poussa un long soupir.
- Alors tu ne me dis pas non ?  Qu’est-ce qui peut être assez important avec ces amis pour que tu ne veuilles pas m’en parler ?

Azenet ne pouvait pas le voir, mais il s’imagina sans peine Aypierre, les poings serrés, affrontant sa mère du regard parce qu’il ne voulait pas répondre à sa question. Une erreur, selon Azenet. La mère d’Aypierre était loin d’être une mauvaise personne. S’ils lui expliquaient les circonstances, elle comprendrait certainement la gravité de la situation et les laisserait partir à la recherche de Bboy.

Alors, Azenet rassembla son courage et souffla un bon coup. Il savait que la mère de son ami l’écouterait, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’angoisser. Il se sentait comme une proie qu’on allait jeter dans l’arène au milieu des lions. Après un dernier souffle d’encouragement, il fit un pas dans l’entrée et dit à toute vitesse :
- Bboy a disparu, Pierre veut aider à le retrouver.
Le rouge lui monta vite aux joues lorsque la mère et le fils tournèrent leurs regards vers lui. Il regretta immédiatement son geste, la gorge sèche.
- Pardon ?

La mère d’Aypierre avait encore l’air sévère mais sa colère ne semblait pas être dirigée contre lui. Heureusement, parce qu’il n’aurait probablement pas réussi à prononcer la moindre phrase autrement.
- Notre ami, Bboy. Il est sorti de l’hôpital tout à l’heure et des amis ont voulu aller le voir chez lui, mais il n’y était pas. Il a disparu, on ne sait pas où il est. Et je pense que ce que Pierre veut faire, c’est aller aider les recherches.

Il lança un regard d’encouragement à son meilleur ami.
- C’est vrai ?, demanda la femme en se tournant vers son fils, les sourcils légèrement haussés.
Aypierre avait gardé les yeux fixés sur Azenet qui soutenait son regard en cherchant à lui faire comprendre qu’il essayait juste de l’aider. Apparemment, Aypierre ne semblait pas complètement convaincu.

Pourtant, il hocha la tête en réponse à sa mère, avant de la regarder droit dans les yeux.
- Bboy, c’est le garçon avec lequel tu t’es battu, c’est juste ?
Son ton était moins accusateur, mais l’impression qu’elle lui faisait passer un interrogatoire ne semblait pas s’estomper pour autant. La réponse d’Aypierre se joua d’ailleurs sur la défensive.
- Oui, mais c’était il y a longtemps, on a parlé depuis, et...
- Et c’est pour ça que tu ne voulais pas m’en parler ?
Aypierre s’interrompit. Ses épaules s’affaissèrent un peu et il finit par lui répondre à l’affirmative, pas fier de lui. Il n’avait pas l’air d’apprécier de devoir mentir à sa mère. S’il l’avait fait, c’était très certainement qu’il était vraiment inquiet pour Bboy.

Azenet se mordilla la lèvre en s’avançant encore un peu jusqu’à se retrouver près d’Aypierre.
- S’il vous plaît, est-ce qu’on peut y aller ? Bboy est notre ami et plus on sera à le chercher, plus on aura de chance de le retrouver...
La mère de son ami le regarda avant de soupirer.
- Je serais bien tentée de répondre non pour que mon borné de fils en retire une leçon, mais je pense que c’est trop important pour que je vous empêche d’y aller...
Elle chercha le regard de son fils qui semblait soudain beaucoup plus alerte. Azenet crut lire un éclat de soulagement dans les yeux de la ravissante femme qui se tenait devant lui. Apparemment, elle n’appréciait pas de devoir confronter Aypierre, elle non plus. Comprendre ses intentions sans avoir eu besoin de prendre des mesures drastiques avait semblé la libérer d’un poids et Azenet était heureux d’avoir pu aider à arranger les choses.

- Bon, dites-moi. Est-ce qu’il faut que je vous amène quelque part en voiture ? Est-ce que je peux aider ?
Azenet sentit Aypierre se détendre enfin près de lui. Il fit un pas sur le côté, sans doute pour aider ses membres à se relâcher.
- Non, en fait je crois que j’ai une idée de l’endroit où il peut être… Je te tiens au courant si on a du nouveau, d’accord ?
Elle acquiesça doucement avant d’ajouter :
- S’il y a besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à appeler, c’est entendu ? Faites attention à vous.
Aypierre sourit, l’air pressé mais attendri. Il dépassa Azenet et vint plaquer un baiser sur la joue de sa mère avant de lui glisser quelques mots à l’oreille, imperceptibles pour Azenet.

Il se retourna ensuite pour revenir vers la porte et posa une main sur l’épaule de son meilleur ami en passant. Alors qu’il se jetait presque sur la poignée de la porte, visiblement impatient d’y aller, sa mère le rappela.
- Aypierre !
Il se retourna à moitié, un pied déjà à l’extérieur.
- C’est la dernière fois qu’Azenet me dit la vérité à ta place. La prochaine fois, je ne le laisserai pas te sauver la mise.
Aypierre signifia qu’il avait compris d’un hochement de tête et fila à l’extérieur.

Azenet passa rapidement ses chaussures aux pieds. Il croisa le regard de la mère de son ami qui l’observait d’un air bienveillant mais fatigué.
- Merci Azenet.
Elle lui lança un sourire complice. Azenet sourit en retour.
- Merci à vous. Et à tout à l’heure !
Il la salua d’un signe de main avant de partir à la poursuite de son meilleur ami.

**

Azenet trottina jusqu’à se retrouver à la hauteur d’Aypierre qui avait déjà pris une longueur d’avance. Ils étaient à peine partis qu’il était déjà essoufflé.
- Pierre, où on va ?
Son ami lui jeta un simple regard distrait. Azenet se sentait un peu mal à l’aise. Son intervention avait peut-être été utile à adoucir la maman d’Aypierre, mais il avait l’impression d’avoir un peu trahi son ami en volant à son secours. Après tout, il l’avait forcé à avouer qu’il mentait en disant lui-même la vérité...
- T’as ton téléphone ? demanda simplement Aypierre au bout de quelques secondes.
Azenet sentit son estomac se serrer. Il ne savait pas si c’était une forme de stress ou de rancœur, mais Aypierre était bel et bien plus froid qu’à l’accoutumée.
- Ouais...
- Alors dis aux autres qu’on s’occupe de la forêt, fit le jeune homme.
Puis il ralentit un peu, comme s’il réalisait soudain (et enfin) qu’il allait beaucoup trop vite pour son ami. Azenet en profita pour sortir son téléphone de sa poche et pianoter sur son écran rapidement. L’air froid engourdissait ses doigts et il dut recommencer certains mots à plusieurs reprises, mais l’information était courte à donner et il eut bien vite terminé.

Alors, qu’il rangeait son téléphone dans une poche, Azenet se rendit compte qu’Aypierre le zieutait, pas forcément discrètement. Il avait l’air encore préoccupé, mais plus doux. Il lui adressa un sourire en coin et glissa un bras autour de ses épaules avant de soupirer doucement.
- Merci Aze. J’ai cru que ma mère ne me laisserait jamais sortir.
- Tu aurais du lui dire la vérité tout de suite.
Aypierre fit la moue.
- Je sais, mais elle m’a pris de court. J’avais peur qu’elle m’empêche de partir…
- C’est ce qu’elle aurait fait si je n’avais pas lu ton message.
- Je sais...

Aypierre pressa inconsciemment Azenet contre lui en baissant le regard vers le sol. Ils laissèrent tous les deux planer le silence, parce qu’il semblait bienvenu à cet instant. Leur rythme avait à nouveau accéléré et ils finirent par s’écarter pour ne pas être encombré l’un par l’autre. Azenet se frotta les mains, regrettant presque de ne pas avoir mis de gants. Alors qu’il suivait Aypierre jusqu’à la forêt, une question lui grimpa à l’esprit.
- Tu as dit à ta mère que tu penses savoir où est Bboy ? demanda-t-il en glissant ses mains dans ses poches.
Aypierre hocha la tête, l’air convaincu.
- Ouais. Je suis assez sûr de l’y trouver, d’ailleurs.
- Dans la forêt ?
Un blanc lui répondit. Il finit par tourner la tête en direction de son ami qui lui adressa un regard en souriant, l’air presque malicieux.
-  Je t’emmène à la planque, Aze.

***************************************************************

Amis lecteurs, bonsoir !

Je me souviens au dernier chapitre avoir signalé que je ne voulais pas laisser trop de temps entre les chapitres 10 et 11, je crois qu'il ne me reste plus qu'à dire "oups" !

De nombreuses raisons peuvent expliquer cette longue attente, mais je ne vais me pencher que sur deux d'entre elles :


  • Premièrement, j'ai eu énormément de mal à écrire ce chapitre et même en le relisant, je sens qu'il n'est peut-être pas aussi intéressant ou prenant que les autres. J'avais besoin de poser certaines bases pour la suite de l'histoire avec ce chapitre, mais c'est vrai que du coup, j'ai l'impression que ce chapitre est un peu long pour ce qu'il dit... Et puis, je suis toujours en crise existentielle de mon écriture qui me donne l'impression de tourner en rond. On verra si j'arrive un jour à surpasser ça !
  • Deuxièmement, et j'espère que vous allez apprécier cette deuxième raison : je voulais avoir de l'avance sur les deux prochains chapitres avant de poster celui-ci, puisqu'ils lui sont étroitement liés. En effet, en faisant mes plans pour le chapitre 11, je me suis rendu compte que ce que je voulais écrire ne tiendrait jamais dans un seul chapitre. Et puis, il se peut qu'en écrivant le chapitre 12, j'aie dépassé la longueur limite pour un chapitre et que j'aie décidé de le découper en deux, lui-aussi... J'ai un peu joué les Marcel Proust, pour le coup.


Mais la bonne nouvelle c'est que du coup, les chapitres 12 et 13 sont déjà bien entamés et j'espère avoir le temps de les finir avant le début de mes examens. Pour la peine, je vous annonce d'ores et déjà que le chapitre 12 sortira au plus tard dans deux semaines (on reprend l'ancien rythme de parution pour quelques semaines, je suis toute émue), le lundi 21 mai ! Je dis au plus tard parce que mon rêve secret serait de pouvoir le poster la semaine prochaine (mais vous n'avez rien lu).

Sur ce, j'espère que ce chapitre, bien que d'une qualité tout à fait moyenne, vous aura plu !


Je vous souhaite une excellente fin de soirée et semaine,
Flo'
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Hache
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Lun 7 Mai - 20:40
Hache
Tu te souviens quand tu m'as dit que j'avais trop négligé l'ambiance et l'atmosphère de mon histoire ?
Eh ben, ton chapitre en est l'exemple inverse. Il n'y a rien à dire. L'ambiance que dégage ce chapitre est parfaitement maîtrisée.

Tes descriptions sont vraiment prenantes et ne sont pas lourdes bien qu'elles soient par moment assez longues (mais je ne pense pas que ça soit un défaut).

Tu prends vraiment ton temps pour développer l'univers, les personnages et leur relations.

Sinon, cessons d'être constructif et... Bboy me fait de la peine.
Néanmoins, cette phrase me rassure "Tant pis, il trouverait un moyen de les remercier, plus tard."

"Parce qu’il savait qu’au fond, Bboy était juste perdu, et que son rôle d’ami aurait dû être de l’aider à retrouver le bon chemin." J'adore tellement cette phrase ! :')

Les relations que développent les personnages, les niveaux de compréhensions qu'ils ont vis-à-vis des uns et des autres et également leurs différentes visions et réactions sont géniales dans tes textes.

Aussi, bien qu'il y a peut-être moins d'action que dans les autres chapitres, je trouve qu'il n'est pas moins important ni moins intéressant. Il est plus lent que les autres mais ça fait une bouffée d'air et développe les relations plus calmement, c'est important je trouve.
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Floraly
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Lun 7 Mai - 21:27
Floraly
Bonsoir Hache !

Fiou, que ton commentaire me fait du bien !
J'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ce chapitre, pour te dire, j'ai réécrit quasi-intégralement les deux premiers points de vue parce que j'avais l'impression de casser les personnages (Bboy est vraiment chaud à approcher et j'avais peu bossé sur Jiraya jusque-là). Savoir qu'il t'a plu (enfin je crois) me rassure vraiment et me fait plaisir !

Concernant l'ambiance, merci beaucoup pour le compliment ! Je travaille parfois un peu trop l'ambiance, quitte à faire des textes un peu trop longs par rapport au plan de base, mais je crois que c'est un peu devenu ma marque de fabrique, depuis le temps ! Et puis, j'essaie aussi de faire des relations complexes entre mes personnages, mais je t'avoue que ça commence VRAIMENT à devenir chaud à gérer entre toutes les intrigues qui s'entremêlent. J'espère que j'arriverai à tout dénouer à la fin ! En tout cas, je suis ravie que tu apprécies, j'ai l'impression de ne pas me donner tout ce mal pour rien =D

Enfin, merci beaucoup pour ta fidélité sur cette histoire ! C'est toujours un plaisir d'avoir ton avis et tes retours sur les nouveaux chapitres, merci de prendre de ton précieux temps pour les lire et les commenter !

Je te souhaite une belle semaine !
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Nyal27
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Ven 11 Mai - 14:30
Nyal27
OHBAH, mais c'est que j'ai moins d'une semaine de retard sur ce commentaire ! Quel talent, j'te jure. J'm'éblouis moi-même. /pan/
Allons-y, Alonso !

Premier point casse-pied :
Attention, au-dehors est une expres​sion(ou un adverbe) qui s'écrit avec un tiret ;p

Fl'eur d'oranger a écrit:
(...) dans un balai aérien (...)
> Vraiment, Flo ? XD À moins que les nuances se soient assemblées en la forme d'un ustensile de nettoyage, nous avons plutôt ici un ballet !

Beaucoup de coquilles, aujourd'hui.. Je vais pas me faire chier à toutes les relever, ce serait fatiguant et inutile, mais voilà. Pour l'instant, c'est pardonnable, mais je suis qu'au troisième paragraphe et ça me fait déjà froncer du nez, donc j'ai un peu peur pour la suite, je l'avoue xD

Floralibre a écrit:
Bboy aurait préféré passer encore un jour à l'hôspital.
> En tout cas, t'as bien réussi ton coup du pathétisme ! Alors que je ne l'aimais pas beaucoup avant, maintenant, j'en ai pitié. C'est bien joué :3
Floralèpre a écrit:
- Tu es prêt ? Fit-elle à peine arrivée, sans prendre la moindre nouvelle sur son état de santé.
> Hnnnnnn, tu me vois perplexe sur ce coup-là. L'idée est clairement de montrer que sa mère n'est pas un personnage destiné à être apprécié par le lecteur, en précisant qu'elle ne prend pas de ses nouvelles (préférant directement parler de quelque chose qui la concerne). D'un côté, n'avoir que la ligne de dialogue m'aurait probablement suffit, puisque le contexte avec le fait qu'elle le fasse sortir en avance contre son gré contribue amplement à ce côté désagréable du personnage. D'un autre côté, je comprends l'utilité de la précision, pour les lecteurs qui n'ont pas les yeux en face des trous. Du coup, perplexe.
Florange a écrit:
Tant pis, il trouverait un moyen de les remercier, plus tard.
> Je recommanderais un bouquet de fleurs avec un petit mot :3 (en plus il les a dans sa poche, ça va leur faire plaisir)

En fait, ça m'agace parce que normalement, je fais de ma mission de pointer du doigt tes erreurs pour t'apprendre quelque chose, mais là j'ai même pas envie de relever les fautes parce que je sais que tu ne les fais pas d'habitude.

Floranium a écrit:
Bboy explosa.
> Bon, il s'est barré. J'espère. Il a ouvert la portière et s'est cassé vers sa seule source de sécurité, c'est-à-dire... rien du tout ? les génies ? mais ils sont quasi tous mad contre lui ? zbfjdbsgvjnfnsgjfsg.
Flip-flop a écrit:
Il n’était pas réellement sûr non plus que Bboy apprécierait leur visite surprise, mais c’était un cas de force majeur.
> Man, il va tellement l'apprécier, ta visite. T'es littéralement son ticket de sortie. XD
Floh-bah-tiens a écrit:
Mais Bboy ne l’avait pas fait. Et le jeune homme n’arrivait pas à comprendre pourquoi.
> Mec, s'il a fini à l'hôpital, SEUL, c'est qu'il a eu largement le temps de réfléchir à ses conneries. Et il doit être persuadé que tout est de sa faute et que vous êtes complètement furieux contre lui. Tu m'étonnes, qu'il l'ait pas fait.
DUN DUN DUUUUN a écrit:
Pire, ils n’étaient jamais venus dans le quartier.
> Mince, ça fait mal ça.
Floramasse-miettes a écrit:
- Vous êtes ? leur demanda-t-elle, suspicieuse.
> Donc... après la crise de Bboy ? Zut. Moi qui espérais qu'ils allaient se croiser au milieu du chemin comme dans les films, avec le ralenti et la musique cheesy...
Florolling on the floor laughing a écrit:
- Est-ce que toutes les petites filles du quartier t’appellent Zizi frérot ? Parce que c’est quand même inquiétant, lâcha Xari sarcastiquement alors que Funéral étouffait un rire dans son poing.
> XDD J'ai déjà dit que j'adorais ce personnage ?
Floralyre a écrit:
- Demande à la petite, lui conseilla Xari.
> Mon dieu. Drôle, émotionnel, ET intelligent !
Floroups a écrit:
Il n’avait pas tord.
> Celle-là, je la relève parce que je t'ai déjà vue l'utiliser en conversation : cette expression s'écrit "avoir tort", et pas tord ;D
Floral-masqué-ohé-ohé a écrit:
Voilà seulement quelques jours qu’il s’était installé avec la famille d’Aypierre, pourtant il avait l’impression d’avoir déjà ses marques, ses habitudes. C’était comme s’il avait toujours été là.
> Le retour de la sensation de confort, elle m'avait manquée <3
Floraliar a écrit:
- Maman, je veux juste sortir un peu pour prendre l’air...
- Sans Azenet ?
- J’allais lui proposer...
> Oh lala, même moi je mens mieux que ça XD
Flooo-mon-bateauuuu a écrit:
Il avait été ajouté à un groupe sur l’application de messagerie gratuite qu’utilisaient les Patricks et beaucoup d’autres personnes de leur lycée.
> Voici Pierre, un homme intelligent qui prévient ses amis pour couvrir plus facilement un plus grand terrain au lieu de chercher tout seul comme un idiot. Sois comme Pierre.
Flomme-de-reinette-et-flomme-d'api a écrit:
(...) Fukano et Zerator se proposaient de faire un tour des grandes routes en empruntant le scooter de ce dernier (...)
> Je vois une scène Zerano avec Fuka mettant ses bras autour de la taille de Zera ET TU NE PEUX PAS M'EN EMPÊCHER MWUAHAHAHAA /balançoire/
Floralicoptère a écrit:
La mère d’Aypierre était loin d’être une mauvaise personne. S’ils lui expliquaient les circonstances, elle comprendrait certainement la gravité de la situation et les laisserait partir à la recherche de Bboy.
> Bah oui mais, si Pierre est certes intelligent, il est également un peu con, je croyais qu'on avait déjà établi cela il y a quelques chapitres mon cher Azornet
Floralyyyyyyyy a écrit:
- C’est la dernière fois qu’Azenet me dit la vérité à ta place. La prochaine fois, je ne le laisserai pas te sauver la mise.
> Ahah, j'aime cette femme !
C'est-pas-Flo-qui-prend-la-meeeer-c'est-la-mer-qui-prend-Flooo a écrit:
- Dans la forêt ?
Un blanc lui répondit. Il finit par tourner la tête en direction de son ami qui lui adressa un regard en souriant, l’air presque malicieux.
-  Je t’emmène à la planque, Aze.
> Ah bah oui. /facepalm/ Pourquoi j'y ai pas pensé avant :')

Eh bah, c'était pas si mal, finalement !
Hache l'a déjà dit mais je ne vois pas de problème à le répéter encore : ton point fort dans ce chapitre est définitivement l'ambiance. J'ai aussi cru comprendre que tu avais peur de rater tes personnages, mais je n'ai été gênée à aucun moment par cela, donc c'est gagné pour moi ;D Bon, bien sûr, le gros point noir est cet amas de coquilles bien plus gros que d'habitude (on est encore loin du fameux os où j'avais vraiment été frustrée, je m'en rappelle encore), mais sinon ça va.
J'aimerais bien lire un peu plus de Zerano, personnellement, mais c'est totalement égoïste et je vais peut-être retourner lire les chapitres précédents si j'en ai vraiment envie xD

Globalement : l'intrigue se développe bien, je déteste la mère de toute mon âme, on a un joli fil rouge, la petite fille est adorable j'vais l'adopter wtf, pas de pertes d'attention, un switch de personnage bien géré...
Moi, ça me va.
Tiens, t'as le ruban argenté du "bien, peut faire mieux" :') /fait un noeud avec/

À la revoyure ~
- Nyal


PS : Ce commentaire est horriblement long. Argh.
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Floraly
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Ven 11 Mai - 15:29
Floraly
Hello hello !

Nyalabordage a écrit:
OHBAH, mais c'est que j'ai moins d'une semaine de retard sur ce commentaire ! Quel talent, j'te jure. J'm'éblouis moi-même. /pan/
Héhéhé, l'option 3 qui a carry ;P
Non, plus sérieusement, merci d'avoir pris de ton temps pour ce commentaire =DD

Nyalasticot a écrit:
Premier point casse-pied :
Attention, au-dehors est une expres​sion(ou un adverbe) qui s'écrit avec un tiret ;p
La faute à la première phrase, ça pardonne pas >.<

Nyaltruiste a écrit:
Beaucoup de coquilles, aujourd'hui.. Je vais pas me faire chier à toutes les relever, ce serait fatiguant et inutile, mais voilà. Pour l'instant, c'est pardonnable, mais je suis qu'au troisième paragraphe et ça me fait déjà froncer du nez, donc j'ai un peu peur pour la suite, je l'avoue xD
En effet, je crois que t'as gagné du temps et de l'énergie. En vrai, je suis vraiment désolée, j'ai eu tellement de mal avec ce chapitre et ma bêta-lectrice habituelle était à moitié sur le départ, c'était un peu chaud. Mais ouais, il faut vraiment que j'arrête de croire que ça va passer sans correction...

Nyalleluja a écrit:
En tout cas, t'as bien réussi ton coup du pathétisme ! Alors que je ne l'aimais pas beaucoup avant, maintenant, j'en ai pitié.
Nice, cette remarque m'emplit de joie !

Nyalamama a écrit:
> Hnnnnnn, tu me vois perplexe sur ce coup-là. L'idée est clairement de montrer que sa mère n'est pas un personnage destiné à être apprécié par le lecteur, en précisant qu'elle ne prend pas de ses nouvelles (préférant directement parler de quelque chose qui la concerne). D'un côté, n'avoir que la ligne de dialogue m'aurait probablement suffit, puisque le contexte avec le fait qu'elle le fasse sortir en avance contre son gré contribue amplement à ce côté désagréable du personnage. D'un autre côté, je comprends l'utilité de la précision, pour les lecteurs qui n'ont pas les yeux en face des trous. Du coup, perplexe.
Je vois ce que tu veux dire, en vrai. Ma bêta m'avait déjà reproché d'écrire de manière un peu trop explicative, c'est-à-dire que j'explique un peu trop les choses au lieu de les laisser deviner/ressentir par le lecteur. J'ai encore beaucoup de mal à me détacher de ça, mais j'essaie de faire des efforts. C'est bien que tu me l'aies fait remarquer pour cette phrase !

Nyalerte a écrit:
> Bon, il s'est barré. J'espère. Il a ouvert la portière et s'est cassé vers sa seule source de sécurité, c'est-à-dire... rien du tout ? les génies ? mais ils sont quasi tous mad contre lui ? zbfjdbsgvjnfnsgjfsg.
Je suis surprise que tu ne mentionnes pas Aypierre, je dois dire ! Zut, zut, zut, j'ai raté mon coup !

Nyaléa a écrit:
> Donc... après la crise de Bboy ? Zut. Moi qui espérais qu'ils allaient se croiser au milieu du chemin comme dans les films, avec le ralenti et la musique cheesy...
Tu regardes trop de films xD

Nyallez c'est rigolo a écrit:
> XDD J'ai déjà dit que j'adorais ce personnage ?
Affirmatif mon colonel. J'étais explosée devant mon ordi en écrivant ça, mais j'étais persuadée que cet humour de bas étage n'allait faire rire que moi xD

Nyalors on danse a écrit:
> Celle-là, je la relève parce que je t'ai déjà vue l'utiliser en conversation : cette expression s'écrit "avoir tort", et pas tord ;D
Ah, tort et tord, j'ai essayé, je te promets, mais j'ai vraiment du mal avec ces deux-là >.<
Je ferai gaffe, promis, hésite pas à me reprendre si je refais l'erreur !

Nyalors on ment ? a écrit:
> Oh lala, même moi je mens mieux que ça XD
Pierre est un piètre menteur !

NyaRRETE a écrit:
> Je vois une scène Zerano avec Fuka mettant ses bras autour de la taille de Zera ET TU NE PEUX PAS M'EN EMPÊCHER MWUAHAHAHAA /balançoire/
Le chapitre 12 est déjà écrit. Le chapitre 12 est déjà écrit. Le chapitre 12 est... AAAAAAAAAAAAAAAH, JE VEUUUUX !

Nyallergique a écrit:
> Ah bah oui. /facepalm/ Pourquoi j'y ai pas pensé avant :')
Oh god, tu veux dire que j'aurais réussi à te surprendre ? Quelle belle journée !

Nyal'ambiance c'est bien a écrit:
Hache l'a déjà dit mais je ne vois pas de problème à le répéter encore : ton point fort dans ce chapitre est définitivement l'ambiance. J'ai aussi cru comprendre que tu avais peur de rater tes personnages, mais je n'ai été gênée à aucun moment par cela, donc c'est gagné pour moi ;D
Je mets beaucoup l'accent sur l'ambiance et les scènes en général, ça me fait plaisir que tu le soulèves également ! Tant mieux pour les personnages, mais je vais continuer à serrer les dents, parce que c'est toujours chaud de ne pas sortir du caractère d'un personnage ou de lui faire faire des choses qui pourraient décevoir les lecteurs mais qu'on lui fait faire pour servir les besoins de l'histoire... Oulà, cette phrase était horrible !
Bref, je vais continuer sur cette voie-là au mieux !

Nyala pelle est où ? a écrit:
Bon, bien sûr, le gros point noir est cet amas de coquilles bien plus gros que d'habitude (on est encore loin du fameux os où j'avais vraiment été frustrée, je m'en rappelle encore), mais sinon ça va.
*s'enterre* (J'ai déjà prévu le coup pour le chapitre 12, promis  !)

Nyalouette a écrit:
J'aimerais bien lire un peu plus de Zerano, personnellement, mais c'est totalement égoïste et je vais peut-être retourner lire les chapitres précédents si j'en ai vraiment envie xD
Ah ces gens qui veulent du Zerano... ;P
Non, en vrai, le Zerano c'est le duo que j'ai laissé le plus de côté pour l'instant parce que les axes Aypierre-Azenet / Bboy-Nems prenaient plus de place, mais j'ai quelques plans pour ces deux-là aussi !

Nyalthehell ? a écrit:
[...] la petite fille est adorable j'vais l'adopter wtf [...]
MAIS POURQUOI TOUT LE MONDE VEUT L'ADOPTER ? xD

Nyalajuge a écrit:
Tiens, t'as le ruban argenté du "bien, peut faire mieux" :') /fait un noeud avec/
J'allais l'accrocher avec déception sur mon T-shirt, mais en vrai, je ne peux pas dire que je sois déçue. J'avais qu'à me relire plus attentivement et/ou me faire corriger comme une personne intelligente, du coup, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même ! Je porterai ce ruban avec la détermination d'une personne qui veut apprendre de ses erreurs, nah !

Sur ce, merci beaucoup d'avoir pris le temps de me laisser un précieux commentaire, et à lundi pour le chapitre 12 qui devrait être prêt d'ici là !

PS : Ma réponse est tout autant longue... Oups ?
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