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Et si la CHM s'était passée autrement ?

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M.S.
Petit Sadique
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Dim 7 Déc - 13:38
M.S.
Chapitre 8 jour 11 partie 2: Skillnez . (1)


Lentement, elle revenait à elle. Elle garda les yeux fermés pour prolonger l'instant de pause qu'elle avait eu. Sous l'eau, elle avait été avalée par les ténèbres. Elle avait sombré dans le noir silence froid de l'eau. Son être avait été englouti. Sa panique s'était dissoute dans la masse d'eau. La mort est un sommeil sans songe, sans rêve ni cauchemars, sans joie ni terreur. Sommeil profond et évanouissement sont une mort de laquelle on se réveille.
Quand sa peur avait cessé, que sa panique s'était tue et que l'idée de la mort s'était imposée à elle comme une évidence, elle avait pu goûter un instant de parfaite quiétude. Elle avait oublié la douleur de ses poumons en manque d'oxygène et sa blessure à l'épaule. Telle son épée qui s'était décroché et avait disparu dans les ténèbres de l'eau, ses tracas s'étaient enfuis de son cœur. La CHM était devenue si dérisoire. C'était avec un certain délice qu'elle avait abandonné toutes ses pensées. Elle s'était sentie légère, libérée, prête au repos.
Maintenant qu'elle se réveillait, cette agréable sensation d'abandon la quittait. Elle ouvrit les yeux. Au dessus d'elle, elle voyait le plafond gris sur lequel brillaient de fins filets d'argents entremêlés. C'étaient les reflets de l'eau qui se miraient sur ce ciel gris. Elle se trouvait dans une immense caverne dans laquelle un lac s'étendait, lourd et calme comme du métal fondu. Aucune vague ne frisait sa surface. Cette ombre liquide aussi opaque que la nuit léchait le corps de Croustinette jusqu'à la taille. Elle était allongée sur la pierre froide. Ses cheveux s'étaient étalés autour d'elle comme une grande auréole. A la chute dans la cascade, l'eau l'avait précipitée au fond, où elle s'était évanouie et où elle serait morte si un courant ascendant ne l'avait pas ramenée à la surface et poussée sur les bords de la rive. Maintenant, elle revenait peu à peu à elle. Elle aurait eu froid si elle avait pu, mais encore dans la tranquillité du lieu et les brumes de son évanouissement, elle ne ressentait qu'un calme surnaturel et un vide bienfaisant.
Au loin, elle entendait le bruit de la cascade. Elle lui semblait aussi distante que la vie avec son agitation et son bruit. L'eau tombait de haut et claquait avec force mais les vagues qu'elle faisait s'évanouissaient dans le lac, comme le son dans le silence. Elle venait de là-bas.
Cependant elle sortait de cet état de béatitude et se mit à avoir froid. Elle se rendit compte qu'elle était aussi glacée que l'eau et la roche. Elle se replia sur elle même, les bras croisés sur sa poitrine, tentant de récupérer en elle un semblant de chaleur. Elle avait extrêmement mal à la tête. L'eau lui avait lavé le cerveau. La pression s’effacerait lentement, mais pendant ce temps elle sentait encore les mètres la séparant de la surface lui presser les tympans. Elle se releva et chancela. Elle avait mal partout. Le moindre effort lui était douloureux. Elle serra son épaule contre elle. Elle avait mal comme elle n'avait jamais eu mal. Mais elle ne pleurait pas et dans ses yeux ont ne pouvait voir que le calme noir du lac qui semblait être entré dans son regard et l'avait glacé de cette tranquillité hors du temps. Quelque chose d'elle avait coulé avec elle au fond du lac. Elle s'était crue morte. Elle l'avait accepté. Elle était tranquille maintenant. Elle avait perdu sa peur, mais aussi sa volonté. Elle regardait tout avec distance. La mort allait de toute manière engloutir ce monde comme elle l'avait été par le froid et le silence de l'eau. Elle s'était accrochée avec obstination à la vie, à la sienne, à celle des autres. Mais elle lâchait tout, maintenant. C'était destiné à mourir et à changer, pourquoi se fatiguer ? Pourquoi s'acharner ? Elle avait pris de la distance.
La grotte s’étendait devant elle avec des allures fantomatiques. Les longues lueurs reflétées au plafond par le lac lisse, s'étiraient et s'entremêlaient à l'infini. Le combat des ténèbres et de la lumière était enfin devenu paix. Derrière, elle entendait la cascade sans la voir. Ce bruit d'eau l'attirait à la vie comme l'étendue d'eau l’hypnotisait. Elle s’imaginait choir comme tout à l'heure dans ces ténèbres. Sans le bruit, elle aurait fait un pas dans l'eau puis un autre jusqu'à y disparaître. Mais la vie était toujours là, à clapoter dans son dos. Le lac attirait ses regards. Elle ne pouvait en détacher les yeux. Par sa bouche entrouverte le souffle chaud de sa respiration passait. Elle avait froid sans y prêter attention. Elle hésitait. Tout à coup la lumière s'intensifia. Un fourmillement de paillettes courut sur la surface de l'eau. Les rayons au plafond s’animèrent d'une vie nouvelle. Croustinette se retourna. La cascade était là. Des milliers de gouttes d'eau, telles des larmes de cristal, brillaient autour d'elle et la lumière les traversait, dessinant dans chacune d'elles un arc-en-ciel translucide. On aurait dit que la cascade s'habillait d'une robe de joyaux et que la fée qui y habitait déployait ses ailes diaphanes. Elle tourna la tête et elle vit ce qui brillait ici, au centre de la terre, si loin du soleil et de la vie. Bien au-dessus de sa tête, dans le plafond de pierre, il y avait un trou, d'où filtrait cette lumière divine qui avait soudain éclairé ce monde d'ombre. Le soleil y passait  et entrait ici avec un éclat de magie et traçait au sol un cercle blanc en haut de la plage rocheuse sur laquelle Croustinette était arrivée. Au centre du disque de lumière, il y avait un arbre. Un arbre vert, plein de vie et d'espoir qui tiraient ses branches couvertes de feuilles émeraude vers ce puits de rayon. Das tages Licht in die blertern versteckt. Au bout des feuilles étaient suspendues des gouttes d'eau qui, dans un scintillement merveilleux, renvoyaient la lumière. L'arbre vivait en ce lieu, au bord de cette mort noire. Il avait grandit là où l'on ne peut pas grandir et il était devenu beau. Son grand tronc à l'écorce noueuse d'un brun vieux était tordu pour atteindre ce soleil imaginaire. Ses ramures  couleur d'ambre dansaient dans la brume brillante de ses feuilles absinthe. Un nuage dû passer dans le ciel et l'enchantement fut rompu. La lumière s’éteignit mais il n'en resta pas moins que les feuilles de l’arbre gardaient leur belle jeunesse verte et que dans le cœur de Croustinette, il en restait la trace comme le lac avait laissé la sienne.
Elle se mit en marche. Elle voyait au loin l'entrée d'une galerie. Elle n'appartenait pas à ce monde. Il était temps de le quitter, de laisser sa magie et sa sorcellerie, mais elle garderait ce lieu  à jamais dans son cœur, tel un morceau de rêve jalousement caché. Elle n'avait plus d'arme, plus d'armure. Cela lui importait peu. Elle portait au fond d'elle-même les restes de la vision et c'était cette lumière qu'elle apportait à toute la violence du monde. Elle était enfin libre, même la mort ne pouvait plus l'atteindre car celle-ci touchait au corps et non à l'âme. Ainsi marchait-elle. Et si l'on ne voit bien qu'avec le cœur, elle était devenue voyante et pourrait faire face au Mal qui mangeait Aypierre. Elle saurait le voir mourir, comme elle saurait le faire vivre. Il ne lui restait qu'à le trouver. Mais le destin même guidait ses pas.


***


   Aypierre l'observait. Alors c'était lui qui l'avait fait venir ici ?
   L'homme aux cheveux de paille le regardait avec une avidité folle. C'était un loup affamé qui dévorait du regard une pièce de viande. Il serrait les dents mais n'en semblait pas moins prêt à mordre. Courbé, rassemblé sur lui même comme une bête prête à bondir ; l'image de l'animal se superposait à celle de l'homme. La folie et la douleur avaient rongé ses traits comme un acide. Son front sillonné de veines bleues et ses sourcils tendus rendaient l'expression de son visage dure et torturée. Ses yeux noirs aux pupilles dilatées avaient ce regard ivre que donne la folie. Sur ses joues maigres la crasse avait tracé de longues marques grises qui formaient des ombres sur sa mâchoire, où une barbe d'une semaine était apparue. Les poils, tels des piquants, étaient hérissés et drus. Ses cheveux blonds étaient si sales qu'on aurait dit de l'herbe sèche. Sur son armure noire, la terre et la poussière avaient laissé leurs marques et les dernières croûtes de sang séché ne s'étaient pas encore détachées. Tout son être formait un portrait pitoyable. Il n'aurait jamais cru qu'un Homme puisse tomber si bas ; que son honneur, sa dignité soient détruits à ce point et qu'il finisse par n'être plus qu'un corps vivant. Le fait de vivre même n’était plus une activité de son esprit, qui lucide aurait été conscient de son existence, mais une simple habitude, une négligence qui persistait par défaut, qui existait juste parce qu’on ne l’avait rompu.
   On pouvait lire sur ses traits tout les supplices qu'il avait endurés jusqu’ici. Chacun des coups du destin s'était gravé en lui et avait laissé sa cicatrice. Aypierre pouvait retracer tout le parcours de cet être depuis leur dernière rencontre. Il lisait en lui les malheurs qui l'avaient mené à devenir ce fantôme.
   Torturé par le poids du meurtre de son ami, l'homme avait dû errer sans but. Il n'avait eu au cœur que la vengeance. Sa vie était devenue atroce et même la nature s'était faite son bourreau. Le soleil n'avait brillé que pour lui faire subir sa brûlure. Le vent n'avait soufflé que pour lui cingler le visage. La mort quand elle frappe un être trop cher, enlève à la vie sa couleur et ses joies pour laisser un monde morne et impitoyable qui ne vaut guère la peine d'être vécu.
   Avec la mort vient toujours la douleur. Elle l'avait tourmenté telle une harpie aux griffes tranchantes. Elle l'avait harcelé sans répit, volant sur son esprit agonisant avec ses ailes de vautour. Aucune fuite n'avait été possible, elle l'avait poursuivi dans sa course effrénée. Il n'avait eu droit à aucun repos. Ses rêves peuplés du fantôme de son ami n'étaient plus source de réconfort. Il avait craint les nuits et évité le sommeil où il ne voyait que le meurtre. Mais les jours dont la lumière trop forte le blessait ne lui avaient amené qu'une souffrance plus rude encore. Obligé de penser, il s'était morfondu de remords. A la fatigue, s'était ajoutée la faim. Elle lui avait serré les entrailles sans qu'il puisse trouver en lui la force de s’alimenter.
   Mais le pire, Aypierre le lisait dans ce regard, avait été dans sa tête. La souffrance avait été trop forte, la brûlure de la perte trop vive, trop soudaine. Elle avait rongé son corps et noyé son âme dans l'ivresse de la folie qui est un doux abyme pour quelqu'un qui ne peut plus vivre. Sa conscience n'avait pas tenu le coup. Tout avait chaviré. La logique, la maîtrise de soi, tout ce qui fait un homme sain d'esprit avait volé en morceau. Mais il était resté l'intelligence qui, seule dans la tempête de souffrance qui avait éclaté sous ce crâne s'était raccrochée à la dernière planche du vaisseau de sa lucidité perdue. Cette planche était un but unique qu'elle avait poursuivi contre tous les obstacles, un but qui, durant ces horribles jours, l'avait fait tenir et s'acharner à vivre. Ce but était la vengeance. Une vengeance aveugle qui frappait tout sur son passage, punissant les innocents de leur bonheur et de leur tranquillité alors que lui ne vivait qu'en enfer. Mais cette vengeance s'était construit un objectif fantasmé : faire payer au meurtrier son crime. Cela avait été son seul objet de réflexion et elle avait développé, pour l'atteindre, des trésors d'efforts et de clairvoyance que l'on n'aurait jamais attendus d'une âme malade.
   Cela avait porté ses fruits ; Aypierre se trouvait là, devant lui et il s’apprêtait enfin à consumer ce pourquoi il avait continué à vivre.

   Aypierre le contemplait avec un sérieux consterné. Il reconnaissait encore l'homme qui se tenait devant lui et qui semblait près à le dévorer. Oh, oui, il le reconnaissait. Comment n'aurait-il pas reconnu son œuvre ? Avec tristesse, il constatait le résultat de ses actions. Il ne pouvait faire plus que cela, regarder et se rappeler qui était à l'origine de cette transformation. Il découvrait ce qu'il avait créé, son œuvre, son carnage. Alors c'était donc cela qu'était devenu l'homme qui avait été si fort autrefois ? Il aurait pu supporter toutes les douleurs de la CHM, mais pas celle que, lui, Aypierre, lui avait imposée. Il ne serait jamais devenu ce qu'il était à présent, si Aypierre ne lui avait pas enlevé cet être cher. C'était lui qui était à l'origine de cette destruction, c'était lui le coupable du meurtre qui avait causé la torture d'où avait découlé cette transformation. Du même coup d'épée, il avait tué Playfan et détruit Skillnez.

   Aypierre lui avait imposé la même torture que celle qu'il subissait depuis la mort de Bill. Il savait à quel point cela faisait mal de perdre ainsi son ami et quelque soit la circonstance, cette douleur ne devait être imposée à personne. Elle est si forte que l'on ne peut la décrire, ni l'exprimer. Elle explose dans le cœur de celui qui la subit et il ne peut l'en faire sortir. Elle détruit corps et son âme. Elle l’avait rongé aussi bien que Skillnez. Seulement Skillnez l'endurait depuis plus longtemps. Elle avait fait plus de ravage. Cette folie dans laquelle il le voyait baigner était présente dans ses propres cauchemars où il souhaitait la mort comme une libération. La négligence de Skillnez pour lui même, il la retrouvait en lui également, et cette obstination dont il avait fait preuve pour obtenir sa vengeance, Aypierre la connaissait bien. Elle l'avait fait se jeter tête baissée dans le piège. Tous deux étaient rongés par le même acide, par la même douleur, Skillnez n'était juste qu'à un point plus avancé de sa torture, mais Aypierre ne manquerait pas de le rejoindre à cet état de folie si on lui laissait encore quelques jours pour faire mûrir sa propre douleur.
   Cette connaissance de la douleur était ce qui rendait Aypierre si amer. Il n'aurait jamais dû endurer cela. Il se revoyait faire le geste qui avait causé toute cette souffrance. La scène était gravée dans sa mémoire. Il ne se rappelait que trop bien le jeune homme, qui comparé à lui n'était qu'un adolescent, vomir une bile laiteuse et écumante qui s'était empourprée de sang quand sa terrible main l'avait achevé. A cet instant, il avait mit fin à l’avenir fleurissant d'une belle jeunesse qui n'avait même pas eu le temps de prendre conscience de la fraîcheur de ses jours ; ce jour là, outre le meurtre d'un enfant, il avait détruit la vie de l'ami de celui-ci, qui n'était guère plus vieux. Il avait offert à Skillnez un cadavre pour commencer la vie. Il était la cause de tout cela.
   Le repentir gonflait dans le cœur d'Aypierre. Il avait honte de lui-même, du criminel qu’il était. Un sentiment de dégoût profond de sa personne lui donnait envie de vomir. Il était un monstre. Ce qui s'agitait en Aypierre était un sentiment bien plus fort que des regrets. Il s’en voulait à en souffrir physiquement. Skillnez. Comme il le plaignait… Il était impardonnable. Ce que Skillnez était devenu, il en portait l'entière culpabilité.


   Mais par-dessus la compassion qu'Aypierre éprouvait pour Skillnez et l'horreur qu'il avait pour lui-même, un autre sentiment étrange et inattendu se mêlait en lui. Il éprouvait un respect incroyable pour Skillnez. Quelle force celui-ci avait développée pour l'amener jusqu'ici ! Il avait dû le chercher et concevoir tout ce piège. Cela avait dû être un travail colossal. Skillnez avait bien fait les choses. Aypierre ne pouvait s’empêcher d'admirer ce qui allait peut-être le tuer. Derrière lui, les lampes de redstone brillaient toutes. Il avait même construit un circuit pour voir son avancée dans les grottes et pouvoir réagir en cas de problème.
   Son travail n'avait pas été facile. Il avait fallu le trouver et échafauder ce plan. Skillnez avait sûrement vu la tombe de Bill qui lui avait donné son emplacement, mais aussi son point faible. Derrière la machine qu'il avait mise en place pour protéger le tombeau, Skillnez avait dû reconnaître une douleur semblable à la sienne. L'endurant depuis longtemps déjà, il en savait la puissance. C'est en connaissance de cause qu'il avait utilisé la figure de Bill comme hameçon. Il avait fait tout cela pour l’avoir en vie, pour le tuer de sa main et obtenir ainsi une victoire totale. Il n’aurait pas eu sa vengeance si Aypierre était mort en ignorant pourquoi il mourait.
   Mais construire tout cela avait dû demander force et intelligence et c'était la preuve que Skillnez n'était pas entièrement détruit, qu'en lui résidait encore un esprit puissant sous les gravas de sa conscience détruite. Devant lui, Skillnez ressemblait à un fauve prêt à lui sauter à la gorge. La démence qui brillait dans ses yeux lui avait enlevé sa conscience humaine et l'avait renvoyé au rang d'animal. Il avait perdu sa capacité à penser et avec elle sa liberté. Comme le fauve soumis à son instinct, lui l'était à sa folie. Mais derrière ce pelage animal qui l'avait recouvert, son être était toujours là, bien vivant. Il y avait en lui une énergie qui n’attendait que la liberté pour renverser des montagnes. Il avait beau sembler n’être plus qu'une loque de lui même, Aypierre se rendait bien compte qu'il restait au fond de lui une grande puissance ; puissance qui pourrait peut-être détrôner la sorcière. Tant qu'il traînerait les chaînes de sa folie après lui, il ne vaudrait rien, mais s'il pouvait s'en libérer, reprendre conscience de lui-même et de ce qui l'entourait, alors il pourrait très bien être celui qui reprendrait sa tâche, si lui, Aypierre, advenait à mourir avant la fin. Armé de qualité comme il l'était, il était celui qui mènerait à bien la mission où le maître serait tombé. Il était lui même trop fatigué de vivre pour pouvoir aller bien loin, mais Skillnez était encore jeune et fort. Il pourrait réussir, si lui devait échouer. Il pourrait relever le défi, mais il faudrait lui passer le flambeau et vu son état présent et il n'était pas près à le recevoir. Il fallait qu’il soit libre, pour qu’il puisse à nouveau penser. Dans l’état actuel, il ne servait à rien de le raisonner. Cela ne ferait que l'énerver d'avantage et le fermer au message essentiel qu'il avait à lui transmettre. Souvent il faut accorder à autrui ce qu'il désir le plus pour que celui-ci accepte ce que l'on a à lui dire. Tant qu'il est distrait par son obsession, les paroles ne servent à rien. Il faut parfois savoir concéder. Skillnez n'aurait pas de repos tant que lui, Aypierre, serait en vie. Sa douleur l’empêchait de penser, mais sûrement cesserait-elle quand la vengeance serait consumée ; mais tant qu'elle persistait, on pourrait lui dire tous ce que l'on voudrait sans que cela n'arrive à la frontière de sa conscience. Lui expliquer la CHM ne servirait strictement à rien, sinon le bloquer encore plus et le dresser contre l'idée d'alliance. Avant de l’instruire de sa mission, il fallait le guérir de sa folie. S’il tentait de lui transmettre quoi que ce soit dès maintenant, il se heurterait au même échec que celui qu’avait rencontré Shorty. Il avait, bien avant Aypierre, eu exactement la même idée. Voyant que celui-ci refusait son idée d'alliance, il s'était tourné vers l'autre participant qui aurait pu devenir un leader de la CHM, Skillnez. Comme Aypierre à présent, il s’était retrouvé devant cet homme détruit et qui ne pouvait rien recevoir tant que sa torture persistait. Il avait tenté quand même. Son sort s’était scellé sans que son sacrifice ne mène à rien. Shorty. Le cœur d’Aypierre se serra à nouveau. Cela aussi, c’était sa faute. Ils auraient pu faire tant de choses ensemble. Pourquoi avait-il été aussi aveugle ? La vérité avait rayonné devant ses yeux et pourtant, il n'avait pas réussit à la voir. Shorty. Il avait été un garçon joyeux, intelligent, brillant en tout, autant par ses succès que par sa personne elle-même. C’était un avenir formidable et une personne des plus adorables qui était morte par sa faute. Il avait eu une mort inutile, lui qui pourtant pouvait tout. Aypierre était coupable de cela aussi.
   Il avait échoué parce qu’il n’avait pas la clef pour libérer Skillnez. Mais cette clef, Aypierre, lui, l’avait. Il lui faillait donc mourir. Il ne pouvait en être autrement. Cette nécessité s’imposait à lui avec tant d’évidence qu’il n’en était même pas effrayé. Il ne se révoltait pas. Rien ne s’agitait en lui. Aucun sentiment qu’aurait du provoquer l’idée de mort imminente ne s’était réveillé en lui. Son esprit restait calme et froid, loin de toute peur ou tristesse. Et au lieu de s’attarder sur le sort qu’il s’apprêtait à se conclure, il réfléchissait de manière totalement abstraite aux conséquences qu’elle aurait.
Fallait-il demander à Skillnez de détruire son corps ? Aypierre savait qu’il ne devait laisser derrière lui rien qui puisse servir à la sorcière. Il ne devait pas lui donner l'arme qu'il était. Il devait faire en sorte d'être entièrement détruit, qu'il ne reste rien à ranimer. Devait-il le dire à Skillnez ? Celui-ci serait-il capable de l'entendre, et le ferait-t-il ? Skillnez, une fois Aypierre mort, sera encore bouillant de fureur. L'émotion qui sera en lui aura besoin de temps pour s'atténuer. Il ne repensera à tout ce qu’Aypierre lui aurait dit uniquement quand il sera revenu à lui. Cela pouvait prendre du temps et il se pourrait très bien qu'il soit déjà loin et que ce soit trop tard.
   Alors qu'il était encore dans la fureur, il prendrait un malin plaisir à faire l'inverse de ce qu'Aypierre lui avait demandé ; s'il l'avait prié de détruire son corps pour que les mobs ne le trouvent pas, Skillnez irait probablement le porter jusqu'à un sponeur et l'abandonner intact par simple esprit de contradiction et comme dernier résidu de vengeance. Mais seulement, si Aypierre ne demandait rien, s'il se taisait, Skillnez, après l'avoir tué, voudrait, dans sa rage, faire durer le châtiment et il le ferait sur le corps, dernière trace de son ennemi. Pour prolonger l'humiliation qu'il devait lui faire subir pour consumer pleinement sa vengeance, il se pourrait bien qu'il y mette le feu, qu'il s'acharne à le tailler en pièce, à le transformer en une bouillie méconnaissable. Il voudrait que rien ne reste de son ancien ennemi. Il fallait donc, de préférence, ne rien lui dire.

   Aypierre sentit tout à coup un froid se répandre dans son cœur. Il était en train de chercher un héritier. Il mettait les choses en ordre pour pouvoir quitter ce monde sans remord. Il rangeait après lui. Comme on s'assure que l'on a bien éteint les lumières avant un grand voyage, il vérifiait que quelqu'un puisse reprendre son combat inachevé. Il était, et de manière très concrète, en train de prévoir sa mort ! Il l'organisait comme on planifiait un projet dont on s’apprêtait à passer la main. Il y pensait avec distance, sans émotion. Il n'y avait rien d'intime dans sa manière de l'envisager, juste du froid administratif. Alors il se rendit compte de ce qui avait causé cette curiosité irrépressible qui l'avait fait se jeter tête baissée dans le piège. Il n'avait pas considéré les dangers car il n'avait pas voulu les voir. Inconsciemment, il s'était précipité dans ce tunnel pour y trouver la mort. En lui même, il découvrit ce qu'il s'était refusé d'admettre : il ne voulait plus vivre. Il était trop fatigué. Autant que Bill, c'était le repos éternel qu'il était venu chercher ici. Pour cela Bill n'était-il pas d’ailleurs le meilleur guide ?
   Et puis, maintenant qu'il voyait Skillnez en face à face, maintenant qu'il se rendait compte de l’ampleur du désastre dont il était l'origine, il ne pouvait partir sans faire quelque chose pour lui. Réparer était impossible, mais s'il pouvait empêcher que la destruction se perpétue, en le ramenant à la raison, il le ferait à tout prix. Il avait une dette envers lui, une dette de vie. Skillnez ne faisait que lui demander son dû. Il devait le rembourser et par ce même geste tenter de le sauver. Si sa vie pouvait calmer la douleur de Skillnez, alors Aypierre la lui accorderait plus que volontiers. Il ne pouvait rendre la vie qu'il avait prise. Ce qui est fait est fait. Il n'y pouvait plus rien. Mais il était temps d'en payer le prix et si Skillnez lui demandait sa vie, il la lui donnerait sans hésiter. Skillnez était en son droit en lui prenant ce que lui même avait pris à Playfan. Ce qu'il avait été sur le point d'offrir à Zelvac, il lui en faisait cadeau. Il lui avait dit la veille qu'il serait mort plus que volontiers si cela l'avait aidé à sortir de sa peine. Aujourd'hui, c’est Skillnez qui en avait le plus besoin.


*


   Dans le cœur de Skillnez brûlait une joie sauvage. Aypierre. Il le tendait. Il l'avait amené jusqu'à lui. Il avait gagné. Son piège avait fonctionné, Aypierre était là devant lui, enfin. Il ne restait plus qu’à lui faire payer ce qu’il avait fait à Playfan. Ce ne serait pas sa main qui manierait l’épée punitive, mais la justice elle-même. Elle ne faisait que s’abattre sur le meurtrier à travers lui.
   Il avait eu si peur que quelque chose dysfonctionne dans le piège qu’il avait tendu. Tant de petits hasards auraient pu ruiner son plan. Mais le vent semblait avoir changé et la chance qui avait longtemps protégé Aypierre avait tournée et semblait vouloir le précipiter dans l’abîme. Tout s’était passé avec une exactitude presque surnaturelle. Les cordes tendues entre les crochets avaient envoyé une impulsion au passage d'Aypierre. Cette impulsion avait eue les trois conséquences voulues : allumer une lampe de redstone sur son tableau pour qu'il puisse suivre la progression de sa bête, lancer une cloc, qui, après un certain temps, allumait un TNT pour détruire le circuit et ne laisser aucune trace, mais aussi, et c’était là le plus important, l'impulsion avait activé l'armure-stand qui servait de marionnette de Bill. Quand il avait vu la tombe immense qu’Aypierre avait construite pour son ami, il avait tout de suite su que c’était là sa plus grande arme. Il fallait utiliser Bill pour amener Aypierre jusqu’à lui. Il avait construit un mannequin qu’il avait affûté des attributs du vieux : une blouse bien blanche, une longue barbe… Un armure-stand avait servis de base à sa marionnette, mais, malgré tous ses efforts, son épouvantail n'avait été qu’une imitation assez médiocre. Peu importait. Aypierre ne l’avait vue que par instant. Il n'avait pas eu le temps de détailler sa silhouette ou d'observer précisément ses mouvements. Il ne l’avait toujours montrée qu’au coin des tournants. Aypierre ne l’avait vue qu’un bref instant avant qu’elle ne tourne et disparaisse derrière l’angle. L'obscurité des grottes l’avait empêché de voir précisément. Le manque de lumière floue les formes et les couleurs. Les traits deviennent approximatifs et les confusions entre ombre et réalité sont monnaies courantes. Mais de toute manière, agité intérieurement comme il l’avait été, la vue brouillée par sa course, il n'avait pu voir qu'un flash de couleur et une forme à peu près ressemblante. Bien sûr sans le voir directement, Aypierre aurait pu se rendre compte de la supercherie, mais dans sa folie et dans la précipitation de l'instant, il n'avait pas la distance suffisante avec lui même pour remarquer quoi que ce soit. Quand nos sens ne nous envoient qu’un message confus, nous ne l’interprétons que selon nos souhaits. Nous voyons ce que nous voulons voir. Nous entendons ce que nous voulons entendre sans se soucier de la concordance avec la vérité réelle. Les sens sont trompeurs surtout pour un objet se mouvant dans l’obscurité et Aypierre avec sa raison noyée de douleur n’avait pu avoir le jugement critique pour s’en rendre compte.
   Le seul doute de Skillnez avait été pour le timing. Il avait dû estimer précisément le rythme auquel il irait, ne prévoir ni trop long, car il ne devait pas laisser Aypierre approcher la marionnette de trop près, ni trop court car il devait quand même la voir. Mais voilà. Il avait réussit. Aypierre lui avait obéit comme une bête et était là à présent. Il ne lui restait plus qu'à le faire, qu'à le tuer ! Ce qu'il avait attendu depuis si longtemps, son rêve de sang allait enfin se concrétiser. « Ô Playfan ! Enfin ! Enfin tu pourras partir en paix ! A jamais, je te chérirais au plus profond de mon cœur, et maintenant enfin nous serons libérés du poids que la vie de l'assassin représentait sur nos deux âmes. Bientôt, il ne sera plus, bientôt la souillure aura disparue et tu pourras dormir. Quant à moi aussi, je pourrais me reposer. Tu te seras envolé et avec toi, cette intolérable douleur qui me transperce corps et âme. Cette torture ne demande que sa mort pour s'apaiser. Sa pression partira avec toi, car je te saurais vengé. Il ne restera en moi que ton souvenir, ton souvenir magnifique, éternel soleil que je ne pourrais oublier. La tourmente de ton deuil, impossible tant que ton meurtrier vit, sera passée. Il ne restera que les joies anciennes. »
   Skillnez avait attendu ce moment depuis si longtemps et en espérait tant ! Pour lui, la mort d'Aypierre était la clef qui libérerait Playfan car l'injure de sa mort indigne par le poison serait lavée. Son honneur serait à nouveau immaculé, avec celui qui l'avait causé, la souillure du poison ne serait plus. Et quand Playfan pourra enfin partir, Skillnez, lui, recommencerait à vivre. C'était impossible tant qu'il ne pouvait faire son deuil. Mais à la mort d'Aypierre, il aurait son nouveau départ. Quand il l'aurait tué, la libération arriverait et avec elle la joie immense de pouvoir enfin accueillir sans remords son amant dans son cœur.


   « Skillnez... » La voix d'Aypierre était douce, tranquille, apaisante en somme. Mais pour Skillnez, elle ne fut source que de colère. Il ne voulait pas l'entendre parler. Il avait à le tuer, c'était tout.
   « Skillnez, quand tu seras à nouveau capable de penser, va au bunker. Là-bas, tu trouveras toujours une maison. Quoi que tu aie fait, on te recevra les bras ouverts. Si tu es prêt à prendre l'aide que l'on veut te donner, vas-y sans crainte et sans honte. Si un jour, tu cherches à te rendre utile, ou que tu veuilles quelqu'un prêt à t'aimer, vas-y. »
   Skillnez siffla avec rage. Aypierre se tut. Il ne pouvait plus rien entendre. La fin était proche.



   Pourquoi ne se passait-il toujours rien ? Skillnez tournait autour d'Aypierre comme un fauve qui brûle de tuer son dompteur, mais qui n'ose pas. Son désir et sa pensée n'étaient que feu et flamme. La vengeance qu'il désirait depuis si longtemps était là, accessible devant lui. Enfin, il pourrait commencer le deuil de Playfan, enfin cette torture de ne pas pouvoir tourner la page du fait que le meurtrier continuait de vivre allait prendre fin. Il n'avait qu'à charger. Il le tenait. Il n'avait plus qu'à passer à l'acte dont il rêvait depuis une éternité. L’excitation le faisait frémir et la douleur l'aiguillonnait et le poussait à y aller. Tel un cheval que l'on frappe coup sur coup, dans une montée un peu raide pour le faire tirer la charrette, elle lui transperçait le cœur de part en part et par sursauts, il frémissait et allait se jeter sur Aypierre, mais un lien invisible le retenait.
   Il ne le faisait pas, cet acte, pourtant si cher à son esprit malade. Il était prêt, fléchit sur ses jambes, le bras plié pour porter le coup fatal. Il chercha le point à frapper. Il le trouva. D'un seul bond, il pouvait l'atteindre. Qu'est-ce qui le retenait ? Rassemblé sur lui-même et bouillant de folie et de douleur et malgré la force de son désir, il n'arrivait pas à franchir la dernière barrière qui le séparait d'Aypierre, barrière uniquement psychologique.
   Entre eux, à égale distance du loup et de l'homme, se trouvait une frontière invisible, un mur immatériel qui n'existait que pour Skillnez. Cette barrière, il fallait la franchir pour atteindre Aypierre et il y répugnait. Skillnez était le fauve qui voit son dompteur de l'autre coté d'un mur de flammes, qui veut que se venger de tous les coups que celui-ci lui à fait subir, mais qui n'arrive pas à franchir ce mur devant lui. Mais pour les êtres humains qu'ils étaient, cette barrière relevait de leur inconscient et de la symbolique qu'il représentait. C'était une création de son esprit que Skillnez devait franchir. Il avait tant souhaité ce moment, que maintenant où il y était presque, il n’osait pas franchir la dernière étape : porter le coup.
   Cette barrière, il espérait intérieurement qu'elle tomberait d'elle-même, que Aypierre la briserait, mais il ne faisait que la consolider. Adossé contre le mur, il avait les mains croisées sur la poitrine et attendait. Il ne bougeait pas d'un cil. Parfaitement droit, il regardait Skillnez avec ce regard bleu d'eau gelée si particulier à sa personne. Toute sa silhouette était emplie de ce calme glacé. Et cette tranquillité ne manquait pas d’impressionner Skillnez, lui si brûlant de tourmente. Deux opposés se rencontraient. Au sang bouillant de Skillnez se confrontait le sang froid d'Aypierre. C'étaient deux forces égales, deux jumeaux ; frères de puissance mais aussi de contrastes, qui renverseraient la terre si elles s’unissaient mais que rien ne pouvait rapprocher tant leur nature était incompatible.
   On ne voyait dans l'attitude d'Aypierre aucun signe de peur ou d’appréhension. Il était impassible face au danger qui le menaçait. La montagne ne frémit pas pour le tigre qui rugit et celui ci aura beau faire régner sa fureur dans la forêt, il ne pourra rien contre elle. Aypierre n'avait même pas la main sur le pommeau de son épée. Ce simple geste de défiance aurait aidé Skillnez. Cela lui aurait montré une faille dans la glace de ce calme qui le tétanisait.
   Aypierre avait pris sa décision. Il attendait la mort. Il ne restait en lui pas la moindre trace d'hésitation. Sa mort, il l'avait décidée, pourquoi la craindre ? Il ne la subissait pas, il en allait au devant. Elle était son initiative, son choix. Même l’instinct naturel s'était tu devant la force de sa détermination. Il n'y avait plus raison de trembler. Il ne craignait plus rien. La frayeur est un trouble inutile. Il était parfaitement calme, presque serein même. Il ne prendrait même pas la peine de se défendre. Il s'offrait entièrement à la volonté de Skillnez. Sa main ne toucherait pas le pommeau de son épée. Le fer de la lame ne sortirait pas du fourreau. C'était l'heure où Skillnez allait enfin reprendre son bien. Il avait accepté son destin. Il l'avait choisi. Il y était presque.
   Mais dans son attitude parfaitement sereine, il ne se rendait pas compte qu'il n'aidait pas Skillnez. Bien au contraire, la peur nourrit la force de celui qui la fait naître. Elle confirme son pouvoir. Aypierre dans cette attitude de certitude absolue devenait inatteignable. En ne craignant pas Skillnez, il niait le danger qu'il représentait et cela le déstabilisait au plus haut point.

   C'était absurde. Skillnez aurait voulu qu'Aypierre se batte, qu'il saisisse son épée et soit prêt à se défendre pour qu'il puisse mieux le vaincre. Sa victoire ne pouvait être totale face à un ennemi qui ne se défendait pas. Elle n’aurait été complète que si Aypierre avait tenté de la lui refuser, cette victoire. Impassible, en ne combattant pas, il le gênait. Skillnez n'avait pas imaginé la chose comme cela et n'arrivait pas à s'y accommoder. Cette situation était si irrationnelle que son esprit prit de court ne savait que faire. Il ne pouvait donc que brûler d'attaquer sans pour autant pouvoir passer à l'acte. Un seul geste de la part d'Aypierre aurait suffit pour rompre le charme ; mais rien ne changeait à son calme.
   Leurs regards ne s'étaient jamais détachés. Les iris bleus de cette statue vivante fixaient les yeux plissés du fauve et l'instant semblait figé. Il n'y a de temps que s'il est vécu, que si les choses changent et évoluent. Les deux hommes au centre de la terre, loin du mouvement du soleil, venaient de l'abolir. Ils étaient rentrés dans une bulle d'éternité. Rien ne bouge. Il n'y a plus de temps. Le silence même s'est figé dans une attente infinie. Et tout à coup Skillnez eut peur. Il sentait ses liens psychologiques qui le retenaient alors que physiquement il pouvait tout. Il n'arrivait pas alors qu'il était si près du but. Il ne comprenait pas. Il avait plus que le désir que tout cela finisse. Sa délivrance se trouvait là. Pourquoi ne pas la saisir ? Comment ce simple regard bleu pouvait le réduire à l'impuissance ? Aypierre lui était offert. C'était maintenant ou jamais. Une terreur immense s'alluma en lui. Il ne pouvait pas le tuer ! Il allait échouer ! Il n'allait pas y arriver. S'il ne le faisait pas maintenant, il ne le pourrait jamais plus. Aypierre allait vivre, et c'est lui, faible et incapable, qui par sa bassesse l'aura épargné. Son enfer continuerait à jamais. Toujours la mort de Playfan le hanterait. Le repos ne lui serait plus jamais permis et tout au long de sa vie, il devrait traîner son impuissance. Il avait besoin de pouvoir faire son deuil, mais ne le pouvait pas tant que le meurtrier vivait. Elle, la douleur de la perte, le tourmenterait jusque dans la mort. Il avait été malade de s'imaginer Aypierre vivre parmi ses crimes. Il le tenait à présent, il pouvait lui faire payer, pourquoi ne le faisait-il pas ? La panique grandissait en lui. Il n'y arrivait pas. Il n'y arrivait pas. S'il ne le faisait pas maintenant, il ne le pourrait jamais plus. S'il ne le tuait pas aujourd'hui, il ne le tuerait pas demain. S'il ne le tuait pas à cette minute-ci, il ne le ferait pas à la suivante. Maintenant ou jamais ! Il ne pouvait pas. Il n'agissait pas. Aypierre allait vivre, et à cause de sa seule lâcheté. Non. NON. Cette idée était plus horrible que tout. Sans réfléchir, dans un sursaut de panique et de douleur, il bondit, et franchit la barrière, la brisant.

   Tout se passa en un instant. Rien n'avait bougé pendant longtemps, mais tout à coup, tout se déclencha avec une rapidité surprenante. Un frisson n'eut pas le temps de passer dans l’atmosphère, l'action fut aussi brève qu'un coup de tonnerre ; telle la foudre qui frappe, l'on vient à peine de se rendre compte que c'est déjà fini.

   L'épée de Skillnez d'un coup unique transperça le cœur d'Aypierre de part en part.

   Celui-ci n'avait même pas esquissé un geste pour l'en empêcher. Il n'avait pas dégainé son épée, les doigts de sa main n'en avaient même pas effleuré le pommeau.


Le texte est trop long ( comme d'habitude... ) Laissez moi un petit commentaire, attendez encore un peu pour être furieux contre moi, lisez la suite : Skillnez . (2) . La mort d'Aypierre n'est pas complètes dans cette partie

je voudrais également remercier Lielea pour le dessin qu'elle m'a fait. C'était adorable de ta part. Trop de gentillesse. Merci beaucoup.
Et si la CHM s'était passée autrement ?  14185810
vous pouvez aller le voir et lui donner un avis sur :
https://communautesadique.forumactif.fr/t2732p15-et-si-la-chm-s-etait-passee-autrement#40576
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Lielea
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Lun 5 Jan - 19:24
Lielea
après une longue absence... voila enfin mon com^^

Je vais le faire en deux fois, non seulement pour pouvoir te poster au moins une partie dès ce soir, mais aussi pour bien me laisser le temps d'écrire sur chaque partie, ana devoir tout le temps changer de page pour regarder le texte!

Enfin bon, venons en à la première partie (je sais, mon intro est plutôt courte pour une fois...)
J'ai beaucoup aimé ce début. Le calme qui l'emplissait était impressionnant, mais aussi assez effrayant. Il me semblait effectivement comme un mauvais présage, comme le calme avant la tempête... Il s'est montré que j'avais raison, même si la tempête c'est passée dans un de ces calmes... Mais revenons en à Crousti. J'ai énormément apprécié tout le mélange entre la mort et la vie que tu y as mis. Les deux étaient tout le temps présents mais sans forcement les évoquer... Ils se mélangeaient au fond de cette grotte, proche du lac sombre dans lequel plonge la cascade de cristal et en respirant l'air frais de l'arbre et de la lumière qui l'entoure. Cette grotte est magnifique... Je rêverais de la voir une fois, elle amène tellement de tranquillité et d'apaisement. C'est comme un endroit secret, un mystère pour trouver son calme. Tu sais, quand j'ai beaucoup de peine à m'endormir je m'imagine toujours un certain endroit, juste un paysage dans le quel je m'assieds en pensées, ce qui me fait endormir en calme si je me concentre bien (je ne vais pas te décrire mon endroit secret, car il perdrait son "pouvoir" (oui, c'est très mystique, et d'habitude je ne suis pas du tout comme ça... mais pour cette unique chose c'est ce qui me fait le plus de bien))
en fin bon, pour résumer, j'ai une fois de plus profité à fond de ton pouvoir de description^^

seconde partie! (je ne sais pas du tout si ce com sera plus long ou plus court que d'habitude...)
Je ne sais pas si on peut vraiment commenter cette partie. Elle est faite avec un naturel impressionnant, un calme hors du commun qui ne semble cependant pas impossible ou trop loin pour le lecteur. Tu as réussi à démonter parfaitement la logique que suit Aypierre. Même si je ne suis définitivement pas d'accord avec certains de ces raisonnements, ça ne dérange pas durant la lecture, j'étais concentrée complètement sur le personnage, sur l'histoire. Même si je ne trouve pas qu'il est responsable de tout (la on voit une fois de plus son envie de protéger tout le monde, son "être papa" et sauver tout le monde, ce qu'il ne peut pas faire (ou pas de son vivant?) il n'est pas dieu, même si parfois il lui ressemble beaucoup...) il a raison sur certains points, surtout en ce qui concerne shorty... son action la plus stupide pendant toute la CHM! Autant son changement en homme machine n'est du qu'au fait qu'il veuille survivre et que du coup il tue pas mal de monde, autant le fait de s'allier avec shorty aurait pu rentrer dans ce schèma! Il aurait pu survivre mieux et surtout il aurait moins souffert... 
En tout cas c'est un joli au revoir que tu nous a fait là... Une bonne fin. la mort n'a pas besoin d'épicnès,  (eh oui, j'invente des mots xD ) elle ne l'est pas, pourquoi la lui donner... non, la mort est la chose la plus simple de la vie. Il vaut mieux qu'elle s'y intègre avec calme, sans méchanceté.

Du coup vient la troisième partie. L'assassinat... Ou plutôt aide au suicide?
J'ai énormément aimé que tu le décrives de cette façon. Avoir le point de vue d'Aspirer dans cette partie aurait généré un sentiment à la fois d'impuissance d'agir, et à la fois un sentiment d'injustice. Mais de cette façon, en plus en voyant l'hésitation de Skillnez le calme qui a commencé dans la première partie perdure. 
Ce que je comprends le mieux c'est la barrière mentale qu'il se met. L'incapacité de faire le geste final. ça m'a un peu fait penser au moment ou l'on doit rendre un test. Un a bien appris avant, on savait les réponses au questions, on a eu le temps nécessaire pour tout écrire et relire une ou deux fois, mais on hésite quand même à rendre. Pourquoi? ce que l'on ressent dans cette partie correspond exactement à ce sentiment! tu as réussi à le décrire avec une précision spectaculaire, et je suis heureuse que tu l'aies fait (en fait tu aurais même pu te laisser plus de temps). De tout façon le chapitre est long, mais lorsque tu y mets des passages de la sorte, le temps semble passer trois fois plus vite... 
La dernière phrase, celle qui donne la mort... C'est tellement ça! Tu as, au milieu du calme, réussi à glisser la mort, brutale, mais acceptée, et donc moins douloureuse. j'ai ressenti TOUTE la scène! L'attente, l'action et la douleur ce sont mélangés en moi. Je ne sais pas comment continuer... Du coup je m'arrête la^^la suite arrive bientôt dans l'autre partie Wink

Il y a aussi plusieurs phrases que j'aimerais relever, ils ne sont pas forcement en lien avec ce que j'ai dit plus haut mais bon... En plus ils se trouvent dans tout le chapitre, c'est pour ça que je les place à la fin^^

Au loin, elle entendait le bruit de la cascade. Elle lui semblait aussi distante que la vie avec son agitation et son bruit. 
Très belle métaphore! mais non seulement ça a un joli sens, le son est très beau aussi si on la dit à voix haute^^
 C'était destiné à mourir et à changer, pourquoi se fatiguer ? Pourquoi s'acharner ? Elle avait pris de la distance.
tsss tsss tsss... juste abandonner comme ça? Tu m'étonnes... en même temps elle semble toute calme... peut être qu'elle à raison finalement...
Das tages Licht in die blertern versteckt
Malgré que la phrase soit très belle, quelques correction s'imposent!



 Il ne lui restait qu'à le trouver. 
Ah tiens... on se rappelle du problème.... Mais je ne veux rien dire contre Crousti, elle essaye au moins de le sauver...
Comment n'aurait-il pas reconnu son œuvre ?
Mais non! Ce n'est pas ta faute! Aucun des joueurs n'a voulu que tout ceci ce passe! (sauf s'il y a une trahison de quelqu'un passé du coté du maitre du jeu...(non, je ne dirais pas la sorcière, je crois de moins en moins qu'elle existe autre part que dans la tête des joueurs!)
Le cœur d’Aypierre se serra à nouveau. Cela aussi, c’était sa faute
Première fois qu'il a un peu raison! je crois que le fait de ne pas s'allier à shorty était la pire idée qu'il puisse avoir, donc bon.... Mais il n'empêche que c'est fini! Ce qui est fait est fait... Malheureusement
Ce qu'il avait été sur le point d'offrir à Zelvac, il lui en faisait cadeau. Il lui avait dit la veille qu'il serait mort plus que volontiers si cela l'avait aidé à sortir de sa peine. Aujourd'hui, c’est Skillnez qui en avait le plus besoin.
Quelle tristesse est présente dans cette phrase. Mai elle marque aussi une tournure. Bizarrement c'est cette phrase qui m'a fait accepter l'inévitable...
Au sang bouillant de Skillnez se confrontait le sang froid d'Aypierre. C'étaient deux forces égales, deux jumeaux ; frères de puissance mais aussi de contrastes, qui renverseraient la terre si elles s’unissaient mais que rien ne pouvait rapprocher tant leur nature était incompatible.
Whaaa! Trop classe^^
L'épée de Skillnez d'un coup unique transperça le cœur d'Aypierre de part en part.
Tu n'as pas seulement transpercé le coeur d'Aypierre...Je suis restée bloqué dans ma position, penchée sur mon écran... je n'ai pas réussi a bouger pendant un moment, te même si tu n'as absolument pas décrit la douleur, je l'ai sentie avec autant de force qu'il a du la sentir... Mon coeur puis le reste de mon corps sont devenus froids (je te jure, un jour faudra que tu m'apprenne à faire cet effet, c'est juste impressionnant...) et puis je me suis rappelée qu'il y avait deux nouveautés et je passé à la suite, mais mon corps est resté glacial, et ce n'est qu'a la dernière partie, proche de la mer que j'ai réussi à me réchauffer...

En tout cas il s'agit d'un très bon début de chapitre, tu n'imagines pas ma joie en voyant que tu nous avait tout de suite laissé voir la suite! 
Du coup tu peux changer de page^^la conclusion etc seront à la vraie fin du chapitre.....

(bon ok... le com est plutôt long... tant mieux ^^)
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Lielea
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Lielea
Oh et j'oubliais! Le dessin ce n'est rien, ça m'a fait plaisir de le faire et je te remercie de l'avoir inclus dans le chapitre, c'est un grand honneur!
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M.S.
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Mar 6 Jan - 17:07
M.S.
Super, en fait de faire deux com séparés pour les deux parties m'arrange plus.

J'ai vraiment essayé de faire un calme assez terrifiant. Croustinette aurait très bien pu mourir, elle aurait du mourir. Sauf qu'elle a eut une chance incroyable. Mais elle a touché la mort, elle l'a frôlé et sentit et elle a pris conscience de la futilité de son existence, qu'après tout qu'elle n'était qu'un être parmi tant d'autre et que rien ne changerais quand elle aura disparue. Les jours continuerons a ce lever, et les hommes de naitre vivre un temps et mourir. Elle a était si proche de la mort et de toutes les terreurs qu'elle porte avec elle et de toute les questions qu'il ne faut pas se poser car si non, on sent trop bien l'absurdité de l’existence et l'on ne peux plus vivre, car après tout cela ne menne pas à grand chose, qu'il reste en elle cette terreur naturelle que tout être vivant qu'un porta son courage, a l'égard de sa fin.
Oui, j'ai voulu faire du lieu, la même chose que ce qui marque Croustinette. j'ai voulu un lieu entre la vie et la mort. Mais je dois reconnaitre que les symbole que j'ai employés ne sont pas d'une grandes originalités. Ils viennent tous d'une longue tradition littéraire qui date de l'antiquité. L'eau plate et noir pour la mort car cela est tranquille, comme hors du temps, le froid, les ténèbres. et puis la lumière, le bruit, le mouvement ( donc dans le temps ) et bien sur l'arbre pour la vie. Tu retrouve ces éléments chez Homère, Dantes est plein d'autre, mais j'ai quand même arrangé tous cela à ma sauce. Pour faire une belle description, il faut connaitre les symboles et les traditions littéraires car cela réveille chez le lecteur des impressions et des connaissances qu'ils comprends et ressent sans réellement en avoir conscience. C'est surtout quand il ressent sans comprendre quelle mécanique le fait éprouver cela, que la description est très belle. Il ne faut pas comprendre le tour de magie si non elle disparait.
Je ne crois pas que j'aimerais trouver cette grotte, il y fait très froid et que je déteste le froid. je ne peux trouver le repos et méditer dans le froid. Mais je comprends ce que tu veux dire. En terme de philosophie, cela ce rapproche de la béatitude et d’Aristote, qui dit qu'il ne trouve pas son bonheur dans les plaisirs mais dans la contemplation. Dans le calme et la réflexion qui mène à l'élèvement de l'esprit au dessus des choses si bien que le trouble des passions, des joies, des plaisirs mais aussi de la douleurs, de la tristesse et de la haine, de la colère ... ne peuvent plus l'atteindre. C'est une définition du bonheur. Elle n'est pas fausse et je l'aime aussi, même si entre nous sois dit je suis plus Épicurienne.
Quand j'étais petite, j'avais une image pour m'endormir. Tu vois les yaourts liquides comme du lait pateux. Pas de grumeau tout est blanc et lisse, il y a à peine d'ombre et de courbe. C'était cela mon image. Pas le yaourts, mais juste le blanc et la douceur

"ce qu'il ne peut pas faire (ou pas de son vivant?)" XD j'adore tes suppositions.

Pour Shorty, e je ne sais pas. il était encore un "homme machine" quand il l'a rencontrer, et justement il a hésiter à le tuer, souvient toi. Il n'était pas capable de comprendre, il n'avais pas été réveillé par Bill, et quand il l'a été, il s'est précipité retrouver Shorty, mais il était déjà trop tard.
"épicnès, (eh oui, j'invente des mots xD )" Non très chère. J'ai l'honneur de t'informer que tu n'invente pas des mots. Ce mot existe. C'est l'anglais du substantif de "Epique" en anglais. Il s'écrit " epicness" et est très utilisé par nos Youtuber.
"la mort est la chose la plus simple de la vie." très jolie formulation !

"suicide" Non, ce n'est pas un suicide. Il ne voulait plus vivre et aimerais mourir, mais il ne se serais jamais donner la mort et n'aurais jamais accepter de ce donner la mort s'il n'avait pas pensé que cela apporterais plus de bien au autre. Il s'est laissé tuer car il croyait que les autre tirerais avantage de sa mort. Si cela n'avait pas été le cas il ne l'aurais pas laissé faire. Il a un devoir envers les autres, il ne se laissera pas mourir s'il n'est pas sur que lui mort leur et plus plus utile que lui vivant. Donc non, je ne dit pas que c'est un suicide, mais un sacrifice. Dans un suicide, il y a un symbolique philosophique très lourde. Certain y vois une forme de lâcheté, la personne n'assume pas ses problèmes, elle refuse de voir la vérité en face. Elle refuse de s'y confronter, elle fuit. C'est un acte d'esquive, lâche. D'autre y voie la désillusion d'un être, le monde est moche, cruel et méchant. Et nous faisons partie de ce monde, nous sommes comme lui, alors pour pouvoir encore y vivre, nous nous aveuglons, nous nous voilons la face en refusant de voir la médiocrité. Nous vivons dans l'illusion et dans une croyance fausse, celui qui ce suicide serait celui qui c'est rendu compte de la réalité des choses et dons qui ne pouvais plus vivre. D'autre encore y vois un acte de liberté. Le droit a sa propre vie comme ultime droit et la liberté de choisir de vivre ou de mourir comme première liberté fondamentale. Celon toute les religions, le corps apparient à Dieu, il n'a fait que le prête à ton âme, donc te tuer, porter atteinte a ce corps, et une insulte à Dieu car tu abimes ce qu'il t'a prête. c'est pourquoi que le suicide est proscrit dans toute les cultures. et que l'on est sensé "ne pas tuer son prochain" car si on le fait on abime le près de Dieu. Mais si on se fie à cela, on peut aussi le lier à la pensée de "Libertée" car on montre son indépendance à Dieu en y portant atteinte, on est donc libre. c'est pour cela que jusqu'à la fin du 19ème les suicidé étaient excommunier.
enfin bref pour Aypierre, ce n'est pas un suicide. ^^ ( oui je sais discourir trois heures pour juste un mot )

Merci de me dire que j'ai réussi. ^^ c'est très gentil. j'avais peur car la plus part des gens s'attendaient a ce qu'Aypierre meurt de façon épique, ou fasse un grand sacrifice pour tout les joueurs de la CHM. Ils attendaient un truc très grandiose, a la hauteur du personnage, pas à une petite fin sous terre, pour un seul crétain. Donc j'avais peur qu'il sois mal reçu. Qu'il cause la desption de certain et ne fasse rien éprouver, ni tristesse, ni quoi que ce sois ( car on le vois dans la tête de Skillnez, et lui n'est pas triste donc je ne fais rien pour que le lecteur sois triste ) Et comme il est long et qu'il y a pas mal de blabla et pas beaucoup d'action, j'avais peur que les gens s'ennuie dans les interminables recoins de sa pensée. Je n'ai pas voulu faire une fin tragique qui fasse ressentir une certaine tristesse au lecteurs. C'est pour cela que je l'ai principalement faite en point de vue interne de Skillnez.‏ POur moi Aypierre est mort quand il racontait ses souvenirs, Il est détruit depuis lors.‏ Il n'est même pas le personnage principale de sa partis, celui qui m'intéresse dans les mort d'Aypierre, c'est Skillnez dont cette partie résume toute la vie, du début avant la chm, à sa rencontre avec Potaro‏ et la mort d'Aypierre qui marquent un nouveau départ. Une nouvelle vie.

Quand à la fin, je ne voulais pas un truc qui s’éternisent, contrairement à d'autre (où j'ai fait en sorte que la narration de la mort sois très longue pour que l'on puisse bien sentir la souffrance du personnage ) la je voulais un truc court, bref, violent. Que l'on passe d'un état de vie à un état de mort d'une manière brutale qui ne laisse aucun doute, et puis cela ne m'interressait pas de transformé encore une foi Sillnez en torturant et de faire souffrir physiquement Aypierre. Il est trop haut, son esprit est trop fort, qu'importe son corps.... Lui a eut le droit à la torture mentale...

1."cascade" a dire à voix haute à une sonorité très particulière. Un grand poétes aurait pu faire avec ce mot une superbe allitération et anaphore, mais je trouve pas que moi, ce sois très réussit. Il est ure à manier... Mais merci :coeur:

2, Croustinette vois la futilité de sa vie. Elle ne sert à rien. Pourquoi donc se fatiguer ?

3. "Das tages Licht in die blertern versteckt" je corriges ^^ mais j'ai trouvé que l'ellipse du verbe conjugué, bien que grammaticalement fausse et une jolie idée. Je vais continué à mettre de petit phrase en Allemand comme cela. Tant pis pour ce qui ne les comprennent pas, l'allemand va avec mon style.

3. cela dépends de la philosophie que l'on suis.... est ce que notre essence et notre responsabilité est déterminée par nos actes ? si oui, alors il est coupable. Il a tuer, il aurait pu résister à l'infuence de la cité. Il était libre de le faire ou de ne pas le faire, personne ne l'a forcé. Il était à tuer October de sang froid, c'était sa mains qui tenait l'épée... ( Sartre avec sa théorie de l’acte qui détermine l'être et Descartes avec le cogito et la clarté de conscience )
Mais si l'on concidére qu'il a été manipuler par la cité, qu'il n'est pas coupable, alors non, mais cela voudrait dire que nous ne sommes pas libre, et les facteurs extérieur influe sur nous et notre conscience, que nous ne sommes finalement que les jouets d'une prédestination, nous ne sommes pas libre. ( Freud et l'inconscient )

j'ai presque fini, je finirais demain ^^
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M.S.
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Mer 7 Jan - 15:04
M.S.
la suite ! j'ai pas fini !

Il faudra que l'on se fasses un skype philo !
oh oui, le pauvre Shorty... Qui est ce qui va me croire si je dis que je l'aime beaucoup ?

"Ce qu'il avait été sur le point d'offrir à Zelvac, il lui en faisait cadeau. Il lui avait dit la veille qu'il serait mort plus que volontiers si cela l'avait aidé à sortir de sa peine. Aujourd'hui, c’est Skillnez qui en avait le plus besoin." je suis vraiment contente que tu es relevé cette phrase, c'est une de mes préférées dans cette partie et c'est celle qui exprime le mieu pour quoi Aypierre fait cela. C'est un acte de générosité pur. Il n'attends rien en retour. Il montre qu'il crois en l'homme et qu'il aime chacun des participants quel que sois le mal que celui ci ai pu lui faire. C'est dans cette phrase que l'on voit toute la beauté de son acte et c'est vraiment l'idée importante de ce chapitre et mon idée pour la mort du magnifique personnage d'Aypierre. C'est le plus grand personnage de ma fiction est sa mort est aussi grande que lui. Il ne s'éteint pas, oublié sous terre, sans utilité comme on pourrais le croire, mais il se donne pour l'Homme, dans une générosité sans ombre et un amour totale et sans rancune. Il a espoirs. C'est vraiment l'idée maître à retenir de son point de vue.
c'est d'ailleur pour cela que je l'ai annoncé, lors de la partie de Zelvac a la quelle cette phrase fait écho, pour l’amour qui s'y trouve. et c'est la que je vais revenir à ce fameux com que je n'ai pas pu commenter au risque de te spoiler, et où j'ai voulu même t'embrouiller.
tu disais à l'époque ; " Mais cette dernière partie n'est pas seulement belle, elle est aussi triste. [...] Pierre dit qu'il voudrait mourir (plus que volontiers même) et d'une façon très précise, ce n'est plus juste une impression... " et voilà. Tu avais exactement trouvé mon indice et tu l'avais parfaitement interprété. quand j'écrivais la phrase qui t'a fait dire cela ( " s'il avait fallu mourir pour que tu te réveilles, je serais mort plus que volontiers, s'il avait fallu que tu me tues, je me serais offert à ta lame." )dans ma tête c'était déjà à Skillnez qu'Aypierre s'adressait, et non pas à Zelvac. J'ai mit cette partie avec Zelvac pour trois raison. Tout d'abord pour cette simple phrase, pour que le lecteur avant d'arrivé à sa mort ai bien comprit le personnage, pour qu'il y ai aucune ombre et qu'il puisse comprendre pourquoi il ne se défend pas. La seconde raison je te l'ai dite pas skype et la troisième je ne vais pas te la dire, car elle est importante pour la suite et je ne veux pas te spoil.
Mais enfin bref, je peux te répondre enfin. et oui tu n'avais que trop raison... Il y a encore un point dans ce com auquel je ne peux pas répondre. Un point qui revient énormément depuis lors et tu sais bien sur du quel je veux parler. Oui, bien sur ce serais trop facile, si lors des carnets de Bill, je vous avez servie la solution sur un plateau. Cette sorcière que l'on a toujours pas vu... Tu as raison de douter. Mais as tu quelque chose de mieux à proposé ? Il y a de nombreux indices qui montrent que la réalité n'est pas exactement telle qu'ils la croient, tu as sus les voir, mais à tu vus ce qui les à mener en erreur ? Serais tu trouver la vérité ? Il y a aussi beaucoup d'indice pour cela... n'oublie pas que Bill est mort parce qu'il avait découvert quelque chose, ses carnets contiennent donc une information fondamentales. Mais il reste la question a t'il était tuer par le maître du jeu ou par quelqu'un d'autre ? Il y a aussi dans une autre partie au très gros indice, mais très enrobé de paillette qui le rend assez difficile à voir. suc ceux je ne vais pas t'aidé plus, mais depuis la mort de Bill, il y a des indices presque dans chaque partie, mais j'ai vraiment fait attention de les cacher. ^^ Sur ceux je ne vais pas t'en dire plus, je t'ai déjà beaucoup aidé.

"Au sang bouillant de Skillnez se confrontait le sang froid d'Aypierre. C'étaient deux forces égales, deux jumeaux ; frères de puissance mais aussi de contrastes, qui renverseraient la terre si elles s’unissaient mais que rien ne pouvait rapprocher tant leur nature était incompatible." ca c'est juste pour créer un regret. Ah tous ce qu'ils auraient pu faire s'ils .... Quel dommage !

"L'épée de Skillnez d'un coup unique transperça le cœur d'Aypierre de part en part." c'est bref, rapide, clair, brutal. J'ai hésité à faire une ellipse mais cela aurais laissé un espoir et un fou que je ne voulais pas.

"Mon coeur puis le reste de mon corps sont devenus froids" pauvre de toi, je te maltraites. Je suis contente que mon texte t'ai fait autant d'effet. Cela montre vraiment qu'il est réussi. J'y ai tellement travaillé qu'a la fin je ne ressentais plus rien en le lisant, et que j'ai fini par le trouver tout a fait ennuyeux et fade. J'ai donc eut très peur qu'il le sois réellement. Merci de démentir cette impression. Cela me soulage.

"un jour faudra que tu m'apprenne à faire cet effet" quand tu veux.

"mon corps est resté glacial" comme celui d'Aypierre ? Ta comparaison est très sympa, car j'ai beaucoup utilisé le froid dans la suite du point de vue.

"début de chapitre, la conclusion etc seront à la vraie fin du chapitre" tu veux dire de la partie ^^ je tiens beaucoup à ce qu'un chapitre sois un jour. Le temps est très important dans cette histoire, cette liste à la fin de chaque jour et ce compte a rebours avant la mort... Je fait vraiment très attention au temps. La première partie fait toujours 0h - 12h , la seconde 12h - 24h , s'il y a trois partie la seconde fait 12h-20h et la troisième 20h - 24h. et c'est comme cela dans chaque chapitre, il n'y à aucune faute de temps. D'ailleur je met souvent des éléments pour comprendre quelle heure il est - si ce n'est pas directement mentionné ( la nuit, l'aube ou le crépuscule, la position et la force du soleil, les activités des personnages - manger, dormir, prendre un bain, ou partir en excursion, ce qui veux dire que l'on n'est vers 8h30 et rentrer vers 17h30. Toute la fiction tiens sur ce plan, il y a qu'une seule fois où je ne le respecte pas. Je voulez finir le jour sur la mort de Bill, donc j'ai été obligé de faire passé l’enquête le lendemain.

Alors voilà, moi aussi j'ai fini.
Merci beaucoup pour ce com génial ! Je ne sais plus que te dire. Merci. Merci énormément, je n'avais pour seule moyen de te prouver ma gratitude de te faire une réponse encore plus longue. oui j'y ai passé du temps, mais toi aussi, et je ne suis que trop contente de te répondre. Voilà. maintenant, il te reste à me répondre et à commenter l'autre chapitre. Bonne chance.

P.S merci encore pour le dessin !
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Ota
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Ven 3 Juil - 11:09
Ota
Naaaan...
Naaaaaaaaan...
NAAAAAAAAAAAAAN!
C'est...
Triste? Non.
Incroyable! Mich!
WAAAAAAAAAAAAAH!
J'avais complètement zappé Skillnez!
C'est si bien décrit, le simple fait qu'il soit perturbé par le regard d'Aypierre est juste trop bien fait.
ET TANT DE CLASSE!
Tu lui as donné une mort digne d'un héros! Le mec reste calme et accepte. Juste parfait. Bon je suppose que Skillnez ne va pas aller dans le bunker...
Je vais lire la suite! CETTE FIN DE MALADE Je veux en savoir plus!
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M.S.
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Lun 6 Juil - 8:45
M.S.
Miss Otaku

Alors je n'ai rien à répondre si non merci pour ton commentaire. Je suis contente que cela t'ai plus ^^
La mort d'aypierre a été un vrai défi. Il fallait qu'elle soit à la hauteur du personnage ce qui est assez dur.
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Mystiana
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Mar 5 Jan - 20:39
Mystiana
J'arrive pas à croire que j'ai toujours pas commenté ce chapitre là qui est pourtant magnifique, incroyablement triste mais pourtant un de mes préférés.
Cette phrase. Mais. Mon. Dieu. Cette phrase quoi !
"Mais le pire, Aypierre le lisait dans ce regard, avait été dans sa tête."
J'ai le sentiment qu'elle résume tout et elle est parfaite pour cela.

"Du même coup d'épée, il avait tué Playfan et détruit Skillnez."
Je continue ou c'est bon ? Ces phrases font ressentir des émotions hallucinantes. C'est vraiment incroyable ce que tu arrives à nous faire ressentir avec seulement des lettres.

Non mais non ! Je vais vraiment chialer si ça continue ! Surtout que c'est pas la première fois que je lis ce chapitre ...
"Il avait offert à Skillnez un cadavre pour commencer la vie. Il était la cause de tout cela."

Je sais pas quoi te dire à part que tout ce qui est écrit précédemment est un énorme compliment et ... euh ... Bravo ? Comme tu le sais, Aypierre a été un de mes personnages favoris durant cette histoire mais malgré tout, j'apprécie énormément Skillnez et je trouve la confrontation, la ressemblance et l'état d'esprit de ces derniers remarquable. C'est vraiment sublime à lire et j'aurai énormément aimé que leur relation soit plus amicale, plus fusionnelle. Si jamais tu as de nouveau l'inspiration pour une nouvelle histoire, (j'aurai d'ailleurs bien hâte de la lire) j'espère que la situation sera différente (t'es pas forcément obligée d'enlever le sang ... C'est bien le sang, le côté morbide ...) Bref ! Je pars un peu loin là ... Je vais rédiger un petit commentaire sur la prochaine partie j'imagine.

A une prochaine j'imagine :3
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M.S.
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Mer 6 Jan - 21:23
M.S.
Mystiana

ah ! je suis contente de te revoir ! cela fait très longtemps... J'espère que tous va bien ext... Je suis contente que tu reprenne contacte. Je me demandais où tu étais passé ^^

" Comme tu le sais, Aypierre a été un de mes personnages favoris" et comme moi, la meilleur chose que tu trouve à faire avec tes personnages préférés, c'est de les tuer XD Oui, je sais

"mais malgré tout, j'apprécie énormément Skillnez" Je ne crois pas que ce soit forcément contradictoire. Aypierre se sacrifie pour Skillnez et celui ci après lui en ai très reconnaissant...

"j'aurai énormément aimé que leur relation soit [...] plus fusionnelle." oh yeah, Aypierre X Skillnez ; XD ( comment cela j'ai en levé amicale ? )

"Si jamais tu as de nouveau l'inspiration pour une nouvelle histoire" j'ai beaucoup d'idée... Beaucoup trop. Mais je crois que j'en ai choisit une en particulier. Se serait en fait l'épilogue de la CHM, sans l'être réellement car il ne colle pas parfaitement au texte. Se serait la suite de la CHM, après le 14ème jour, si le maitre du jeu avait vraiment été la sorcière qui font des morts les généraux de son armée de mob. On y retrouverais donc Aypierre et Skillnez, Aypierre aurait un role très important, c'est pas un truc qui va changer, mais je ne suis pas fixée sur skillnez.
Mais bon voilà, d'abord je finis la CHM..

"C'est bien le sang, le côté morbide ..." n'est ce pas madame qui fait mourir Aypierre sur une estrade. Quel beau spectacle...

en tous cas, c'est super sympa d'être passée ! je suis toute contente XD Merci
et à la prochaine ^^
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Mystiana
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Mer 6 Jan - 21:46
Mystiana
Et oui ! Je suis de retour ! (Non je ne ferais pas cette blague ...) J'espère qu'aussi de ton côté tout va bien ^^
Oui mais après mourir, c'est classe et ça fait parti du personnage ... Puis une estrade, je suis sûre que c'est plus confortable que le sol dur d'une grotte. Après, d'après le contexte, chez moi, sa port était pas trop paisible mais bref, passons ce détail inutile XD
Sinon j'ai relu la mort de Skill ... C'est vraiment trashement classe tu sais ? Ah la la ... Quelle salo.... Hum gentille fille, cette Potaro.
Heureusement que tu as compris le ship sous-entendu XD
J'aurai été toute seule dans mon délire sinon XD
Sinon, j'ai hâte de lire la toute fin et, peut être, le début de ta nouvelle histoire


Dans mon cas, attention je ne promets rien, je vais peut être écrire un petit truc sur .... Euh, on l'appelle comment ? Ayill ? Skillierre ? SkillPierre ? AyNez ? Bref, tu m'as comprise x'D
J'ai peur être une idée concernant Skill et il y aura, évidemment, un empoisonnement ! Parce que sa mort ne peut être causée que par ça ! Niark niark niark Twisted Evil
On va faire une exception pour Lugi qui l'a tué dans la lave ...

Bisous et à la prochaine :3 :coeur:
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Mystiana

"Puis une estrade, je suis sûre que c'est plus confortable que le sol dur d'une grotte." XD c'est sûr que là Aypierre il est pas servi. Mourir au fond d'un grotte froide, obscure et humide c'est pas le grand luxe.

"Sinon j'ai relu la mort de Skill ... C'est vraiment trashement classe tu sais ?" merci ^^ bon Skillnez, l'héritier, je ne lui ai pas laisser le temps d'aller très loin. Comme October. Il fallait le tuer rapidement. Et puis surtout détruire toute possibilité d'espoir dans ce chapitre...

"Ah la la ... Quelle salo.... Hum gentille fille, cette Potaro" bah tu devrais être contente avec ce qui lui arrive dans le jour 14 ^^

"Heureusement que tu as compris le ship sous-entendu XD, J'aurai été toute seule dans mon délire" ah cela aurait été triste pour toi... RT. Mais non, j'ai compris ^^. C'est d'ailleurs selon mon avi, si on veut faire des couples avec les personnages de la CHM, celui qui réussit le mieux.

"Sinon, j'ai hâte de lire la toute fin" ouais ouais, cela arrive tranquillement XD en tous cas je suis contente que tu sois là à l'attendre, cela me fais chaud au cœur ^^

"Euh, on l'appelle comment ? Ayill ? Skillierre ? SkillPierre ? AyNez ?" bah je vais te donner mon avis en tant que littéraire. "Ayill" n'est pas possible car un "Y" ne peux pas être suivit de "ill" donc celui là je l’élimine pour des raisons de sémantique. XD oui je suis terrible... "Skillierre" cela sonne très "carrière"; donc pour moi, "Skillierre" évoque plus le lieu où l'on produirait du Skill. Skill étant "compétence" en anglais, cela va tous aussi bien avec l'autre sens de "carrière", c'est à dire faire carrière, progresser dans la hiérarchie, même si je reste sur la Carrière de pierre, heuuuu oui de pierre pas de Ay devant pierre. Quoi ? je suis partie un peu trop loin ? bref Skillierre, cela sonne aussi comme "boulangère" ce qui n'est pas génial non plus. Même si la spécialité de ces deux la son de se mettre des pains. Quoi ? Non je suis juste un peu fatigué... "Skillpierre" bah étant donné que la tradition et de mettre le nom du dominant devant celui du dominer ( c'est ce que l'on m'a dit, moi je suis pas très au courrant... ) cela ne marche pas car C'est totalement Aypierre qui domine la situation. Il prends la décision de mourir, Skillnez est son héritier... donc tu tous celle que tu m'a proposée, je vote "AyNez", mais après choisit le titre que tu veux. Tu peux prendre aussi "les boulangères donneur de pain dans les carrières de (Ay)pierre pour faire carrière dans le Skill...." mais je crois que si tu prends cela on va t'accuser d'avoir pris de la drogue et aussi personne ne comprendra ce titre...

mais tu sais que tous ce délire m'a donner envie de l'écrire, un Aypierre X Skillnez, avec les personnages de la CHM, genre Playfan, Shorty et Bill en personnage secondaire. En fait j'ai commencé à l'écrire XD Bon après je ne sais pas si je vais finir et si je met en ligne. XD

"J'ai peur être une idée concernant Skill et il y aura, évidemment, un empoisonnement ! Parce que sa mort ne peut être causée que par ça !" ah ouais ? Tous le monde tue Skillnez par le poison ? Je ne savais pas... En tous cas si jamais tu écris ton texte, j'ai hâte de voir ce que cela va donner...

et bien oui ^^
Bis blad
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Lun 11 Jan - 17:58
Ota
*revient des Enfers des animes de me... pas très biens*
Le nom du dominant d'abord? DES CONNERIES! Je vais pas dire Newbliicher même si je mets naturellement NT dominant! Et le Matoine? C'est Antoine le dominant! Et le Briphano? Siphano dominant! Ahlala...
Les Boulangères donneuses de pain dans les carrières de (Ay)pierre pour faire carrière dans le Skill vous présentent...
Le Skipierre!
Je repars...
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Mar 12 Jan - 17:25
M.S.
Miss Otaku et Mystiana

" Le nom du dominant d'abord? DES CONNERIES!" bah faut que tu ais parler de cela avec Floraly, Sélène, ilio qui m'ont  toute les trois affirmé cela.Et même Black, je crois en avoir parler avec elle aussi, je ne suis plus très sûre, mais en tous cas, la réponse fut tous le temps la même, et on va dire qu'il y a une certaine majorité contre toi, sans compter la "déesse du Yaoi"... Mais moi je n'y connais rien, j'en ai d'ailleurs très peu lu et uniquement sur ce fofo.

"donneuses" j'avais fait exprès de laisser au masculin...

si non Mystiana, j'ai fait le début de mon texte, de notre petit délire; et j'ai un petit problème. J'ai tué un de mes deux protagonistes avant même qu'aucun des deux n'ai même désirer l'autre. Pas une trace d'amour, ni d'un coté ni de l'autre... Je suis un peu hors sujet dans ces conditions, non ? XD donc bref il faut que je revois cela, faire en sorte qu'il ne crève pas, même si j'aurais plus fait ce choix là.

cela se passe après la CHM, on va s'inventer un prétexte, du genre y a un mode qui fait se TP les participants quand ceci sont sur le point de mourir et les remplaces par une corps inanimé, tandis que la personne est soigné et transporté dans une zone sûre d'où il peut observer l'avancement des choses. ( C'était le prétexte que j'avais trouvé à un des épilogues... ) Oui, je sais c'est bancal et ne respecte pas parfaitement tous dans la CHM, mais c'est pas ce qu'il nous intéresse là. Donc bref je te mets le début du texte, et toi tu en ai où, tu l'as écris finalement ? Si tu le poste, je poste le mien en entier.

LA MÊME NUIT.

Ses mains tremblaient. Il le regardait avec ébahissement. Si petit, il tenait entre ses paumes ouverte. Il n'arrivait pas à croire à ce miracle. Il bougeait un peu dans le linge blanc dont la sage femme l'avait enveloppée. Chaud. Il sentait les larmes couler de ses yeux. Vivant. Il la tenait, la petite chose vivante ! Son cœur se gonflait de sa poitrine. Il n'avait jamais rien ressenti de pareille. Aucun prodige, aucune merveille n'égalait celle qui s'agitait entre ses doigts. Cette main qui avait tenue une épée, cette main qui avait été couverte de sang, cette mains pour laquelle, il y a un ans, tué avait été une habitude, cette main recevait en son creux le plus beau cadeau que la vie peut offrir. Ses yeux ne se lassaient pas de le contempler. Tous son être était transporté par cette seule idée. Il avait donné la vie ! Il serrait contre lui son fils !

***

Ils se renversèrent sur le dos, le souffle encore court de leur baisé. Le drap était tombé au pieds du lit qui s'était fait témoin de leurs amours. L'odeur de leur corps embaumé la chaude obscurité de la pièce et, dans le silence, résonnait le bruit de leur halètement. Seul leurs mains étaient serrées, continuant le contacte accompli de la possession. Ils ne se regardaient pas. Ils n'avaient pas besoin de ce lien, un autre, plus sûr, plus fort, les relier. Ils écoutaient leur deux cœurs battre ensemble.

***

Shorty arrivait au bas de la quatrième page. Un espace blanc y avait été réservé. Il ne restait plus qu'à signer. D'un geste vague, il retourna tous les pages jusqu'à la première. Ses yeux volaient sur le texte. Les conditions du contrat. Il les avait lu. Il savait ce à quoi il s'engageait, mais après tout, quoi de plus normal pour un voyage si long et si loin. L'entreprise pour laquelle il allait travaillé voulait qu'il s'engage. Trop d'argent était en jeu, et laisser un fou n'était désirable pour personne. Shorty n'osa pas pensée à la machine administratif qui traité cette affaire.
Ses yeux retombèrent au bas de la page. Il ne restait plus qu'à signer. Il avait déjà fait son choix. Il signa.

***

La première neige tombait. La montagne serait bientôt recouverte du manteau blanc qu'on lui avait décrit. Serrer l'un contre l'autre, le même châle en rouler autour des épaules à regarder l’obscurité derrière les carreaux et à entendre le feu craquer, ils profitaient tous deux du temps qu'ils leur étaient offerts. Une fois la passation de pouvoir au cabinet d'architecte accomplit, ils s'étaient tous deux retiré à la campagne. Tant que l'âge leur laissait encore des libertés, ils avait voulu savourer le reste de leur vie au milieu de la nature, pour ne retourner en ville que le plus tard possible. Leur retour s'accompagnerait de la découverte de la chambre d’hôpital dans laquelle ils allaient y mourir. Ainsi va le sort de toute vieillesse. Aucun d'eux n'avait peur. C'était l'ordre normale des choses après le bonheur d'une vie.
Tartine s’endormit doucement sur son épaule. Ils n'avaient pas bougé du grand canapé devant la cheminé et Bill éveillé regardait les flammes dansées devant ses yeux. Alors que tous devenait calme sous le poid des flocons, Bill songeait à ce qu'il avait vécu, il y avait de cela un ans. Ce qu'ilS avaiENT vécu... La CHM était fini. Parmi les horreur qui s'y étaient produite tous avaient reçu un enseignement qu'ils gardaient à jamais dans leur cœur. Ils avaient tant cru rencontrer la mort  qu'ils avaient finis par la connaître. Il semble que ce n'est qu'en connaissant la mort que l'on reconnaît le prix de la vie. Ils étaient tous un peu partis de leur coté, mais un lien indestructible les relier par delà l'espace qui les séparait ; ils avaient vécus la CHM. Alors Bill posa sa joue sur les cheveux blanc de Tartine. Il n'était pas inquiet.

***

- Au pire, tu sais, tu n'as qu'à résilier le baille de ton studio. Cela fait un ans que tu vis à moitié ici. Le mien est suffisamment grand pour deux. On n'aura qu'à déménager tes affaires, à force d'aller retour, il ne doit pas rester grand chose. Et puis ce serait sans doute plus pratique pour toi de pouvoir te fixer quelque part, au lieu d'être dans un entre deux. ... … …  Bah fait comme tu veux. Tu peux tout aussi bien le garder. Je disais çà comme çà.

***

Par le vagabondage de sa pensée, il arriva au Québec et à Zéphirr qu'il allait retrouver. Il avait déjà hâte d'y être. Ils allaient travailler la redstone ensemble. Finalement il partait seul, les autres avaient refusés. Shorty n'avaient pas encore de famille pour l'accrocher à un foyé et il était décidé à profiter de cette liberté. Oui hâte. Il avait hâte. Remontant vers l'en-tête de dossier, il vérifia pour la centième fois la date. Dans un ans et demi... Dans un ans et demi il partirait. 14 mois pour finir ce qu'il avait commencer et 4 mois pour faire ses adieux au vieux continent...

***

Il avait les joues roses et la peau fripée, une petite main potelé qui ne faisait même pas la taille de la paume de son père et au travers de la fin fente de ses yeux encore clos, se voyait par instant le regard vague et claire de l'être qui vient de naître. Il s'appelait Sylvain.

***

Les yeux de Shorty continuant à errer dans le pièce, se posèrent sur le noir de la fenêtre. Quelque part, pas si loin, un enfant venait de naître. Un enfant dont il était le parrain.

***

PLUS TARD

Dans une maison de banlieue, un hoques tinté au dessus d'une berceau tout neuf, et une voix, alors que tout dormait autour d'elle chantait seule une berceuse. Il était tard. Il faisait nuit. L'enfant avait arrêter d'hurler et dormait à présent. Alors la voix se tue. Le silence revient. Le père de l'enfant se leva lentement. Il alla reposer le petit corps dans son lit et l'embrassa sur le front avant d'aller retourner au sien où la mère de son enfant l'attendait. Des semaines étaient passée de puis la première nuit où Sylvain avait rejoint leur maison.

***

Bill regardait la lettre en souriant. Il allait passer en ville pour aller le voir. Il était content. C'était la vie qui continuait, tous était parfaitement dans l'ordre des choses : son meilleur ami venait d'avoir un fils ; un fils qui déjà dans son cœur était un peu comme le petit fils qu'il n'avait pas eut.

***

« Tu as lu cela !
- c'est cool, hein ? Je suis vachement content pour lui. Il a l'aire d'être au sommet de bonheur
- Ça va en amener, du changement, dans sa vie...
- bas c'est sûr, un gosse...
- tu es passé le voir ?
- Pas encore, j'y irais dans quelques semaines, quand le coup de feu sera passé. Je pense que là, il doit avoir pas mal d'autre chose à faire. Je vais pas l'emmerder.
- ça en tous cas, à nous cela ne risque pas de nous arriver...
- je ne le fais pas dire. Avoir un gosse alors que tu n'es pas capable de résilier le baille de ton aparte pour vivre avec ton mec... Quand on tient tant à sa liberté, c'est sur que là...
- Rooh... Tu m'en veux ?
Nan, pas du tout. Je te taquine. Bien au contraire, cela me permet de ne pas t'avoir tout le temps dans les pâtes. Quoi, vrai ! C'est le bonheur d'avoir un lit deux places pour soit tout seul... Ne pas se faire piquer la couette à chaque nuit ! Moi, j'ai froid !
- ah... C'est donc pour cela que tu te sert contre moi quand je dors...
- pff... je te les ferais payé, toutes ces nuits que j'ai passé à me les cailler.
- J'y compte bien mon chou. Prends moi comme tu le voudras, et soit ardent. »

***

DES MOIS PLUS TARD

« Semaines après semaines, l'année était passée. On avançait dans celle qui avait suivit et la vie continuait comme si dans le bonheur, elle ne semblait jamais vouloir s’arrêter. Après avoir côtoyé la mort, celle ci semblait bien loin. Après tous, il n'y avait plus de danger. Et les jours se suivaient, les uns après les autres. Qu'est ce qui pouvait faire changer cela ? » oui, s'était ce qu'il avait pensée trois jours au paravent, quand il lui avait dit qu'il ne pouvait pas venir. Trois jours... trois jours... TROIS PETITS JOURS et pourtant cela lui semblait si loin. Un monde avait basculé en depuis. Avec ironie, il repensait au calme plaisir, au bonheur tranquille dans lequel il avait vécu. La mort, elle lui avait alors semblé si loin. Et pourtant, alors qu'il se tenait, frémissant, dans la grande pièce blanche où lui avait dit d'attendre l’infirmière, la mort ne s'était jamais rappelée si violemment à lui. Si... Si, il y avait eut un autre soir... Il courrait dans la forêt, et c'était alors Playfan qu'il avait retrouvé gisant mort. Il tremblait comme il avait tremblé ce soir là. Il s'était à nouveau fait avoir à l'illusion d'un bonheur immortel, et il se retrouvait à nouveau devant un long gouffre noir. Mais non !! Il n'était pas mort ! C'était ce qu'on lui avait dit ! Il n'était pas mort !
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