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Et si la CHM s'était passée autrement ?

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M.S.
Petit Sadique
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Dim 7 Déc - 13:51
M.S.
Chapitre 8 jour 11 partie 2: Skillnez . (2)

ceci est la suite directe à Skillnez . (1) Normalement cela aurait dû être à la suite, mais c’était trop long.


Aypierre réagit avec lenteur. Il se décolla du mur auquel il était adossé, décroisa les bras et les ouvrit en grand. Il domina Skillnez de toute sa silhouette, qui, apeuré et affaiblit comme il l'était sembla n'être qu'une petite chose ratatinée sur elle-même. Ses bras musculeux et puissants s'écartèrent et ses paumes ouvertes, immenses, semblèrent prêtes à se refermer sur la tête de Skillnez et à la broyer comme une noix. Mais le calme qui avait glacé cette statue vivante, reprit le contrôle. Cette mort, il l'avait acceptée. Il savait pourquoi il mourait. Aypierre reprit le contrôle dès l'instant où il l'avait perdu. Il n'avait aucun tord à reprocher à Skillnez. Ses bras retombèrent, épargnant celui qui le tuait.
Aypierre sentait le froid se répandre peu à peu. La main sur le cœur, le sang coulait chaud entre ses doigts. Il sentait ses forces le quitter. Ses jambes se dérobèrent sous lui. Il tomba à genoux. Tout se ralentissait. Un goût amer lui empli la bouche. Ses lèvres se teintèrent de rouge tandis qu'un fin filet vermeil passait à leurs coins. Le froid avait toujours été son ami. Il se rependait en lui. Un givre apparu devant ses yeux, troublant sa vision. Les sons disparurent de ses oreilles comme étouffés par le silence cotonneux de la neige. Il ne pouvait plus bouger les doigts. Son propre hiver s’installait en lui. Le flux de ses pensées s’arrêtait comme le fleuve qui se gèle. Quand celui-ci ne sera plus que glace, et que tout sera immobilité, le temps même s’arrêtera et ce sera fini.
Mais dans ce froid, où tout son être se pétrifiait, il était heureux. Le calme gagnait tout, et il trouvait enfin l'harmonie et le repos qui lui avaient été défendus. Ses craintes enfin s’apaisaient, retombaient en cette pluie de flocon qui endormait son être. C'était une paix merveilleuse qui le gagnait. Il allait pouvoir dormir. Il retrouvait Bill et les autres. Il était heureux. Il laissait ce monde derrière lui sans remord. Il avait porté son fardeau jusqu'au bout. Il était heureux.


Skillnez attrapa Aypierre à la gorge, le soulevant, il l’approcha au plus près de son visage. Il ne voulait pas manquer un seul détail de l'agonie du plus vieux. Les lèvres relevées sur ses dents déchiraient son visage en une horrible grimace où se mêlait le sourire ivre de la folie et la moquerie ironique de la mort. Sa face était devenue hideuse. Tirée par le délire des pensées qui se cachaient derrière, elle en était le portrait. Ses maigres joues tendues, ses pommettes saillantes aussi dures que l'os qu’elles recouvraient à peine, sa mâchoire serrée, son sourire sans joie qui dévoilait les dents, tout de sa figure était devenu le miroir de la mort et de la torture qui mène à la folie. Sur son front, circulaient des veines bleues et rouges enflées sous la peau, dans lesquelles circulait un sang corrompu et qui par à-coup les faisaient palpiter. Derrière ses sourcils froncés, brillaient ses yeux de cette flamme furieuse que trop de douleur avait allumée en lui. Leurs pupilles étaient dilatées comme si, par le simple regard, elles voulaient manger l'homme quelles observaient avidement. Skillnez ne voulait rien perdre de cet instant. Les yeux lui sortaient presque des orbites tant il forçait. Rien ne devait lui échapper, rien ! Ses sens étaient exaltés au maximum pour capter les moindres détails de ces minutes et les encrer à jamais dans sa mémoire.
Il fixait les yeux bleus d'Aypierre où il pouvait encore voir la vie. Il voulait voir ce regard s'éteindre. Il voulait sentir le pouls s’arrêter. Dans sa main qui serrait le cou d'Aypierre, il le sentait encore palpiter. Sur sa joue, le vent de sa respiration se faisait de plus en plus faible. Aypierre se mourait. Entre les doigts de Skillnez, les veines sursautaient encore un peu. Une palpitation. Encore une, plus distante que la dernière, plus faible. Encore une autre. Il n'en restait plus pour longtemps. Il s'était presque vidé. Le sang coulant de la plaie avait créé une grande tache sur son vêtement et formait une mare rouge à leurs pieds dans laquelle Skillnez se baignait avec délice. Il en était trempé des pieds à la tête. Ses mains en étaient recouvertes et la tache remontait jusqu'aux coudes, mais il n'éprouvait que plus de satisfaction à être couvert du sang de son ennemi.

Les minutes s’étalaient dans toute leur longueur. Le temps ralentissait avec le rythme des derniers battements du cœur d'Aypierre. Skillnez attendait, frémissant d’excitation. Bientôt Aypierre allait basculer de vie à mort. Bientôt il aurait enfin sa délivrance. Bientôt il pourrait admettre la mort de Playfan et se construire un nouveau départ. Il attendait le moment suprême où le poids qui pesait sur ses épaules s'envolerait et qu'il serait enfin libre, sa vengeance étant assurée. Il tremblait tant la tension en lui était forte. C'était l'aboutissement de tout ce qu'il avait enduré. La joie allait venir, la délivrance avec elle. Elles allaient venir. Aypierre se mourait. Il guettait en lui le moindre sentiment. Le moment tant attendu était proche. Encore une palpitation ! Était-ce la dernière ? Oh oui, enfin libre, bientôt, bientôt ! Qu'est-ce qu'il serait heureux... Il pourrait enfin revoir le ciel, entendre les oiseaux et repenser à Playfan. Vivre sans ce poids, vivre avec Playfan dans son souvenir comme un ange gardien maintenant que le démon qu'il l'avait tué n'était plus.
Il trépignait. Tout frémissait en lui. Il piaffait tant sa hâte était grande. Des fourmillements convulsifs montaient le long de ses membres. Un tic nerveux agitait sa joue. Il attendait encore et encore. Elles allaient venir. Fébrile, il avait perdu la notion du temps. Les secondes s'allongeaient. Son impatience devenue hystérie le faisait pleurer. Les larmes chaudes coulaient de ses yeux sans qu'il s'en rende compte. Son corps, trop plein de la frénésie qui avait saisit son esprit, ne trouvait d'autre moyen pour faire sortir cette émotion qu'il ne pouvait plus contenir. La palpitation suivante ne venait pas. Il scrutait le fond des yeux d'Aypierre mais n'y voyait rien de changé. Il attendit encore. Mais il dû se rendre à l'évidence. Le cœur avait cessé de battre. C'était fini. Aypierre était mort !

Skillnez lâcha le cadavre qui tomba inerte dans la flaque de son sang dont il s'était vidé. Il contempla la dépouille sans y croire. Aypierre était mort. Enfin ! Il avait attendu si longtemps ce moment, il ne pouvait pas croire qu'il était en train de le vivre. Tous ses rêves n'avaient tourné qu'autour de cet instant et il était réalité maintenant ! Aypierre était mort ! Il se sentit enfler et il cria. Il cria pour se libérer du tourbillon des idées qui se suivaient dans sa tête, pour s'entendre prononcer cette phrase, la rendre réelle au monde entier. « Aypierre est mort ! » C'était vrai. Il n’osait y croire. Ce qui se trouvait à ses pieds était une charogne ! Un objet sans vie au visage de son pire ennemi, au visage d'Aypierre ! Il lui donna un coup. Son pied cogna la masse molle sans produire la moindre réaction. C'était vrai ! Enfin... Enfin …

Sa frénésie se calma légèrement et il retourna en lui-même. Il interrogea sa conscience comme un enfant vient chercher la récompense promise après une réussite. Il venait chercher sa joie, sa libération. Cependant il se retrouvait étrangement familier à lui-même. Il était toujours le même avec sa douleur, avec le poids du meurtre sur les épaules. Où était la joie ? Où était ce sentiment de liberté qui l'avait fait rêver ? Il attendait encore, mais rien ne venait. Inquiet, il se scrutait, guettant avec impatience le moindre bouleversement dans sa nature, mais rien ne venait. Pourtant Aypierre était là ! Bien mort à ses pieds ! Du talon, il lui fracassa les côtes comme pour se convaincre que la vie avait définitivement quitté ce corps. Rien. La joie ne venait pas. Skillnez, frémissant, l'attendait toujours, mais elle ne venait pas et ne viendrait pas. Il ne servait à rien d'attendre.
Pourquoi ? Il s’était toujours dit que la mort d'Aypierre apporterait en lui une libération et une joie immense. Mais il ne sentait rien à part la tension inexprimable qui faisait vibrer ses nerfs. Attentif, il se guettait lui même ; mais où était ce bonheur inouï qu'il s'était promit ? C'était pourtant si simple. Il l'avait toujours cru, comment cela pouvait-il être faux ? Rien. Il ne sentait rien qui eut changé en lui. C'était-il trompé ? Avait-il enduré toutes ces souffrances en vain ? Tous les maux qu'il avait supportés avec l'idée confuse de ce bonheur qui viendrait une fois la vengeance accomplie et tous ses efforts pour la réaliser qui l’avaient fait tant souffrir, telle en étaient la récompense ? Le vide ? Aypierre était mort, bon sang ! Il aurait dû n'être que joie ! C'était lui qui avait incarné toute sa torture, c’était lui l'origine de tous ses malheurs, c'était lui qui avait tué Playfan et l'avait détruit en même temps. Sa mort ne pouvait être que le remède et sa vengeance que source de joie. Et pourtant !
Avec la déception qui grandissait en lui, sa rage s'allumait. Une colère surhumaine gonflait en lui et explosa. Indigné, il se déchaînait contre l'injustice qui lui était faite. Il voulait ce pourquoi il avait travaillé si dur. Il voulait sa libération promise. Il ne comprenait pas et cherchait autour de lui ce qui niait cette logique si simple à laquelle il s'était raccroché depuis le début de la CHM. Ses yeux tombèrent sur le cadavre tombé à ses pieds. Il croisa le regard des yeux bleus d'Aypierre. Ils étaient ouverts en grand et avaient gardés dans la mort le regard hypnotique et fascinant qu'ils avaient eu de leur vivant. Skillnez eut un mouvement de recul. Ces yeux le fixaient avec une intensité qui lui fit peur. On aurait dit que le mort l'observait. Une vie persistait dans ces iris.
Ces yeux lui disaient sans crainte tout ce que Skillnez avait voulu se cacher. Aypierre était mort et pourtant il semblait rester toujours maître. Il avait gagné encore une fois. Dans la mort, il était libre et plus aucun mal ne pouvait l'atteindre. Il était devenu invincible et des limbes où il se trouvait, il lui envoyait ce regard qui transperçait Skillnez comme une lance. Toute la folie de Skillnez se dressa.  Les yeux le fixaient. Il ne pouvait fuir, mais de toute manière il ne voulait fuir. Aypierre avait encore gagné. Il se croyait intouchable et se moquait de lui. Lui, le mort, il le rabaissait. La fureur de Skillnez, telle une vague, engloutit sa conscience en délire. Aypierre avait fait exprès de ne pas combattre pour lui voler sa victoire. C'était un piège qu'il avait tendu par traîtrise. Il ne s'était offert que pour devenir plus puissant encore. Le perfide, il avait tout prévu à l'avance ! C'était son plan fourbe qu'il avait dressé contre lui ! Il l'avait manipulé. Il était sa victime encore une fois. En s'offrant, il lui avait rendu la libération impossible. Il avait refusé de combattre, si ce qu'il avait cru prendre comme victoire sur lui n'en était pas une. Cette mort n'avait pas pu le libérer, car il n'avait pas obtenu de réelle vengeance. Ce n'en était pas une parce qu'Aypierre l'avait acceptée et non subie ! Et seule la vengeance pouvait le libérer. Voilà pourquoi la joie ne venait pas ! Voilà pourquoi la douleur persistait ! Mais comment faire à présent ? Aypierre était mort, il ne pouvait plus rien contre lui. Était-il condamné à errer à jamais avec le meurtre de Playfan en arrière fond ? La vengeance, seule libératrice, n'était plus accessible. « NON ! » cria-t-il au cadavre dont les yeux bleus continuaient de l'observer comme s'ils sondaient son âme. « NON ! Je me vengerais de toi ! Je détruirais tout ce que tu as fait ! Tout ne sera plus qu'échec pour toi aussi. Je détruirais l’abri que tu as construit, je tuerais ceux que tu as essayé de protéger. Je ramènerais ton existence à néant. » Il arracha son épée et lui retransperça le corps de grands coups. Il leva la lame et la rabattit autant de fois que les muscles de ses bras le lui permirent. Il lui déchira la poitrine d'un trou béant et ce fut seulement quand il n'eut plus la force de lever l'arme qu'il la laissa tomber. Épuisé, éclaboussé de sang des pieds à la tête, il recula d'un pas pour admirer le puits vermeil qu'il avait creusé dans la poitrine d'Aypierre. Mais dans tout le rouge, il ne vit que la tache bleue des deux yeux qui continuaient à l'observer avec ce regard horriblement plein de pensée et de vie.
Il reprit son épée avec la folle idée de faire souffrir au corps la torture qu'il continuait à endurer, mais Skillnez pouvait bien se venger de la chair, l'âme de son ennemi persistait. Il ne pouvait rien contre elle. Avec une vague de fureur, il voulu crever les yeux dont le regard le dérangeait tant. Il approcha la pointe de l'épée mais il ne pu faire un geste de plus. Il n'osait pas. Il avait beau se raisonner qu'Aypierre était mort, qu'il pouvait humilier son corps autant qu'il voudrait sans avoir rien à craindre, il n'osait pas. Aypierre continuait même dans la mort à l'impressionner. Il l'avait admiré autrefois. Il ne l'avait jamais montré. Aypierre était un Patrick, il n'en était pas un. Il avait toujours eu un grand respect pour le groupe, mais aussi pour son chef, Aypierre, tout en particulier. Il avait gardé cela pour lui-même, sa liberté et son orgueil lui interdisant de montrer un respect trop grand pour quelqu'un. Et c'était ce respect longtemps oublié qui refaisait surface. Il n'osait pas. C'était comme le mur invisible qu'il avait fallu franchir pour le tuer, il n'y arrivait pas.

Avec dégoût, il se retourna. Il ne voulait pas voir ce regard. Aypierre n'était plus. Ce n'est plus qu'une chose, un objet, ce qui restait à ses pieds. Il ne méritait que son mépris, car lui était en vie ! Dans son dos, il continuait à sentir la puissance des yeux bleus, grands ouverts. Il aurait voulu les ignorer mais c'était comme si ce regard lui frôlait la peau. Il frissonnait. Sans les voir, il imaginait les deux yeux et avait presque froid de la glace charriée par ces prunelles trop claires. C'était le fond de lui même qu’ils atteignaient. Transperçant la matière, ils arrivaient à son âme qui se retrouvait sans protection devant eux. Il tâchait de se protéger, de se cacher, mais rien n’échappait aux yeux. Il frémissait. Il était nu dans leur hiver. Entièrement dévoilé, sans aucune intimité, et le froid attaquait sa peau. Ce regard lui rappelait quelque chose. Il réveillait un souvenir enfouit dans la brume. Il avait déjà connu ce regard, qui vous sonde jusque dans votre être. Il n'y avait pas de reproche dans ses yeux, juste une constatation. On ne pouvait rien leur cacher. Ils voient tous, concluent et montrent ce qu'ils ont vus dans la plus crue des vérités. La personne en face se voit elle-même sans le masque de l'inconscient qu'elle porte d'habitude et qui lui permet d'ignorer ce qu'elle n'a pas envie de savoir. Le regard tirait un portrait parfait de ce qu'il était et le lui mettait devant les yeux. Il ne pouvait détourner le regard et était obligé de se contempler en face et d'accepter tout ce qu'il s'était caché jusqu'à présent. Ce que les yeux lui révélaient à lui-même c'étaient sa peur, sa peur de voir la mort de Playfan en face, sa peur de prendre des responsabilités, alors que dans un monde où la vie et la mort son en jeu à chaque instant, on ne peut refuser de faire des choix. Il ne pouvait pas rester là, à ne rien faire, voilà ce que lui disait ce regard. Il fallait qu'il agisse. Il n'avait pas le choix, s'était son devoir, il était de ce monde. Ce message, il l'avait déjà lu dans d’autres yeux. Oui, il le reconnaissait, c'était aussi celui de Shorty quand il avait murmuré « je te pardonne » en mourant de la torture que lui, Skillnez, lui avait fait souffrir alors qu'il n’amenait qu'un message de paix.
C'était cela sa faute donc ? S'être renfermé sur soi-même en oubliant les autres ? Et c'était donc cela sa mission, de revenir au monde et, non pas de l'aider, mais juste faire ce qui doit être fait et empêcher ce qui n'aurait jamais dû être envisagé ? Reprendre en reine la CHM et l'abolir n'était pas son devoir mais ce pourquoi il existait. Il n'avait que cela comme raison d'être. Cette mission justifiait son existence et il allait l’accomplir non pas par devoir, par remord ou par vertu, mais juste par ce que c'était sa finalité.
Comment faire ? Ce qu'Aypierre avait dit, il ne s'en souvenait plus. Il n'avait pas comprit sur le moment, avait refusé d'entendre et avait immédiatement oublié. Cela avait été comme pour sa rencontre avec Shorty. Les mots avaient coulés dans sa tête sans qu'il en saisisse le sens. A l'époque, il n'avait pas voulu le saisir. Coincé dans sa douleur d'où ne sortaient que rage et haine, il avait refusé la voix de la raison. Il ne voulait pas de la guérison, la simplicité des choses quand il n'était que furieux avait été agréable. Il ne voulait pas de la difficulté et s'était réfugié dans une simplification à outrance pour se simplifier la tâche. Cela lui avait permit de ne pas penser et son esprit malade avait cru que c'était la meilleure solution, mais cela avait été la pire. Mais maintenant que l'obscurité de la folie s'était dissipée et que la limpidité de son objectif s'imposait à lui avec toute sa force, il devait s'en souvenir. De toute la puissance de son entendement, il tenta de remonter dans ses souvenirs plongés dans les brumes de sa folie. Tout lui semblait si nébuleux. Il avait agit sans pensée comme une machine et ne pouvait qu'au prix de grands efforts se rappeler précisément la réalité des événements. Et le regard hypnotique des yeux bleus le fixait toujours. Il se fraya un chemin dans le brouillard que sa folie avait laissé sur la partie de son passé où elle avait régné. Par instant des flashes lumineux lui parvenaient. C'étaient des images instantanées, brusques, violentes, qui l'éblouissaient de leur éclat et une foule de sentiments se succédaient dans son cœur. Il sentait toujours le regard sur lui. Il continuait à avancer dans ses souvenirs vaporeux. Une tombe blanche et une bulle d’obsidienne noire. C'était là où il allait.
Il revint à lui comme s'il se réveillait. Il cligna des yeux un instant. Il savait quoi faire. Skillnez se sentait enfin calme. Plus calme qu'il ne l'avait jamais été. Il remarqua alors que la douleur qui l'avait torturée jusqu'à présent, douleur qui avait été si intense que de psychique, elle était devenue physique, et bien cette douleur... Non, elle n'avait pas disparu, elle était toujours et toujours aussi forte, mais elle était devenue interne. Playfan. Il pouvait vivre avec elle. Elle faisait partie de lui, il n'y avait pas de raison d'en avoir honte, ni de la repousser. Alors, pour la première fois, il se mit à pleurer la mort de son ami. Les larmes une à une coulaient de ses yeux. En lui se passa ce qu'il avait attendu depuis si longtemps, mais il ne s'en rendit pas compte. Il pouvait commencer le deuil de son ami. Il avait retrouvé la paix. Il allait recommencer à vivre.
Aypierre l'avait sauvé. Cette vérité s'imposa à lui tout à coup. Aypierre savait et avait fait en sorte qu'il puisse s'en sortir. Il avait donné sa vie pour cela. Il n'avait même pas hésité. Une vague de reconnaissance monta en lui. Il se tourna lentement vers le cadavre. Avec une sorte de crainte coupable, il regarda à nouveau le corps et le froid d'une lame lui traversa le cœur. Les yeux ! Les yeux au regard bleu ! Ils étaient fermés !


***


   Skillnez leva la tête et la peur tout à coup lui serra le ventre. Sur le mur où brillaient les lampes de redstone, la dernière venait de s'éteindre. Cela voulait dire que quelqu’un venait d'activer le détecteur en passant dans la galerie qui menait à cette pièce. Les premières étaient éteintes aussi, mais cela ne l'inquiétait pas plus que cela. Zelvac et Croustinette s'étaient lancés sur les traces d'Aypierre pour tenter de le retrouver et ils avaient déclenchés les détecteurs sur leur passage. Mais bien sur, ils n'avaient pas trouvé la porte secrète qu'il avait aménagé à l'aide de pistons, et s'étaient sûrement perdus dans les grottes et ne pourraient donc pas venir jusqu'à lui. Il le savait car les lampes après la porte étaient toujours allumées. Aypierre avait été le seul à passer là. Mais ce qui l'inquiétait maintenant, c'était que la dernière lampe, la plus proche de lui, venait de s'éteindre. Il y avait quelqu'un qui avait trouvé un moyen de rejoindre la galerie, qui s'avançait vers lui et qui était tout proche. Il reprit son épée et se prépara à faire face au nouvel arrivant.

   Le rire déchira l'espace. C'était un rire ivre, imbibé de folie, un rire sans joie qui coulait des lèvres pourpres et humides de la femme qui le regardait. Ces lèvres couleur de vin, couleur de sang, s'étiraient belles et charnues sur la molle blancheur du visage en un sourire plein d'ironie et de joie malsaines. Ce furent d'abord ces lèvres rouges sur ce visage blanc et ce rire fou qui sortirent de l'obscurité. Mais bientôt, ils furent rejoints par des yeux brillants de fièvre où la même joie féroce luisait dans une multitude de reflets. Ils étaient humides et dans leur beau regard tremblait la brume qu'apporte l'ivresse de la maladie ou de la folie. Il tanguait légèrement et semblait fixer un objet lointain et hypnotisant. Si son âme avait été un océan, il arrivait à ses yeux les vagues calmes de sa douce démence. Mais derrière cette tranquillité apparente, l'océan dans se profondeur grondait et le Léviathan qui y vivait semblait vouloir se réveiller pour avaler celui qu'elle observait. Pour l'instant, on ne voyait que l'oscillation répétitive de la houle de son déséquilibre mental, mais déjà des éclairs de jades remontaient des profondeurs de l'eau et sa démence s'apprêtait à sortir dans sa pleine fureur.
   Ces yeux, miroirs de l'âme, chatoyaient telles deux pierres marines sur un visage de la plus haute blancheur aristocratique. Couleur de l'écume de mer, il avait la teinte de la noblesse, mais par delà la majesté qui s'y reflétait, cette figure lactescente ne faisait naître que la peur dans le cœur de celui qui la contemplait. Les couleurs avaient fuit la peau et celle-ci était restée blanche comme les falaises crayeuses de la mer du nord. On aurait dit que les malheurs avaient lavés sur cette peau les couleurs du soleil des jours heureux pour ne laisser qu'un fantôme blafard, un spectre au visage délavé, inhumain parce qu'inexpressif.
   Les cheveux de Potaro ne retombait plus en boucles luisantes sur ses épaules comme jadis, au temps heureux tandis que d'une main aimante et langoureuse, l'amant les caressait et en respirait le parfum tout en embrassant la bouche voluptueuse qui lui était offerte. A présent, comme l'amour dressé par la mort, ils avaient été noués en une tresse noire dans le dos. La trop forte rigueur de la douleur de la perte de celui-là qui seul pouvait les baiser avait dompté leur charme et leur coquetterie. Les cheveux sont l'outil de séduction par excellence, mais Potaro n'était pas là pour séduire, bien au contraire. Pas une mèche n'était défaite. La sévérité du deuil leur avait enlevé toute liberté et en avait caché la beauté.
   Mais outre la douleur et la démence qui en avait résulté, quelque chose d'autre avait laissé sa marque sur cette femme. La maladie. Elle l’avait écrit sur les lignes de sa silhouette comme sur les traits de son visage. La taille trop mince faisait penser à un squelette. Les cheveux n'avaient plus d'éclat.  La peau blafarde du cou était légèrement jaunie et ne recouvrait que médiocrement les deux tendons saillants. Cette main refermée sur le pommeau de son épée semblait osseuse. Il ne lui restait que la peau sur les os. Skillnez se demandait même comment elle faisait pour tenir debout. Elle allait mourir sous peu et serait peut-être déjà morte si quelque chose ne la raccrochait à la vie. Elle ne partirait pas sans la vengeance qu'elle était venue lui réclamer.

   Le rire fusa à nouveau d'entre ses lèvres, mais cette fois ce n'était plus le gloussement humide de la folie, mais un bruit grisant, semblable à deux lames de métal crissant l'une contre l'autre, un ricanement convulsif, incontrôlé qui déchirait l'air. Il fut soudain arrêté par une quinte de toux saccadée qui plia la haute silhouette de la femme en deux. C'était une toux rauque et sèche. Elle s'arrachait les poumons. Son ventre se soulevait, enflait et se contractait comme animé d'une vie à part entière. Ses épaules tressaillaient. Elle finit par cracher une glaire visqueuse dont le jaune était teinté de roux.
   Quand la femme releva la tête, elle avait changé tout à coup. Ses trais s'étaient durcis. Sa peau n'avait gardé que la pâleur maladive. Quelques mèches de ses cheveux s'étaient défaites et tombaient, éparses, devant son front où les veines palpitaient encore. Sous ses yeux fatigués, des cernes bleuâtres semblaient être apparues comme si la quinte subite qui l'avait fait trembler avait réveillée en elle une lassitude profonde venant de l'être lui-même. Mais c'était surtout les yeux qui avaient changés. Leurs vaisseaux sanguins avaient éclatés, irradiant leur blanc de traits rouges. Les globes oculaires sortaient de leurs orbites. Les iris bruns s'étaient transformés en rubis sombres flambant de rage. De la folie divagante, le regard était passé à la démence enragée.
   Un sifflement filtra entre ses dents. La phrase fut prononcée en un seul souffle et sa fin mourut dans le silence. « Le temps passe, le temps file. Tout meurt et l’horloge tourne. Il n'en reste plus. Mais tu mourras avant moi. »


***


Il était assis à la limite du vide et balançait ses jambes comme un enfant. Son pied heurta la pierre de la falaise, en décrochant une petite pierre qui, après quelques rebonds, plongea dans l'eau avec un petit plouf, imperceptible pour l'homme qui l'avait inconsciemment décrochée.
Il était là, seul, presque dans le vide. Ses cheveux bruns jouaient avec le vent marin qui, chargé de sel, emplissait ses poumons de cet air du large. Il humait ce brin venu de bien loin avec allégresse. Il le buvait avidement. Ce bol d'air frais sentait la liberté. Il voulait s’en imprégner au point de faire corps avec ce vent, de devenir si léger qu'il irait voler avec lui loin des terres où coulait le sang. En de longues inspirations, il se gonflait de cet air salé, de cet air bienfaisant et dans ses veines circulait un bonheur tranquille.
Frigiel était sorti des grottes huit heures auparavant. En quittant les ténèbres, il avait fait son choix. Deux solutions s'étaient proposées à lui : rester et affronter le danger, la peur, la douleur et la mort, tenter de faire le bien, empêcher de faire le mal, intervenir dans le combat qui dressait les participants les uns contre les autres et peut-être les ramener à la réalité. Mais cela voulait dire prendre des décisions et risquer de se tromper ; se salir par un faux jugement ou faire face à l’échec.  Il avait sentis un court instant le poids des responsabilités et cela l'avait effrayé. Pour intervenir, il faut trancher et décréter la limite entre le bien et le mal. Or celle-ci a toujours été poreuse et le sera à jamais, alors, lui, qui n'était qu'un participant parmi les autres, avait-il le droit de la décider ? Il était coincé dans ce même enfer, il ne serait pas neutre. Son Bien et son Mal ne répondraient que de sa subjectivité et non d'une justice universelle avec laquelle il ne pouvait fusionner. Il ne pouvait pas combattre le Mal, n'étant plus pur lui-même. Mais en même temps, s'il ne le faisait pas, qui le ferait ?
Il avait choisi l'autre solution. Fuir. Fuir loin et tenter de s'échapper corps et âme de cette cité. Partir. Traverser terre et océan pour atteindre un lieu vierge de toute puissance humaine, où la violence de ceux-ci n'aura pas causé les dégâts qu'elle a causé sur la pauvre Terre. Là, ni le maître du jeu, ni qui que ce soit ne pourra le trouver et il pourra tranquillement commencer à soigner les blessures brûlantes que ces dernières semaines avaient taillé dans son âme. Lentement, elles se refermeront et quand enfin, il pourra regarder ces horribles semaines en face, il n'éprouvera plus de peur. Il vivra des choses simples et son bonheur, il le trouvera dans la contemplation tranquille de la Nature. Chaque jour est remplis de nouveaux trésors ; une fleur qui éclos, une étoile dans le ciel, la fraîcheur d'un bain de mer ; il voulait être là pour les voir, il voulait vivre. Dans son monde, il vieillirait dans la contemplation des choses. Il n'avait pas besoin de l'Homme et de tout ce qu'il avait inventé. Tout cela n'était que vanité et excès. Ce trop de confort faisait disparaître le vrai plaisir. Quel plaisir que de boire un verre d'eau fraîche quand on a soif ! L'abondance de toutes ces gourmandises trop sucrées, trop salées  avait tué le bonheur qui y résidait pour le remplacer par des désirs hypertrophiés et contre nature. L'Homme avait tué la vérité des choses. Sur la terre qu'il trouverait, il y reviendrait et plus rien des horreurs des Hommes ne lui parviendrait et ne troublerait son contentement.
Il avait donc reprit le but qu'il s'était fixé au début de la CHM. Tout le long de la journée, il avait marché dans le soleil. Il ne s'était jamais retourné. Il ne s'était jamais arrêté. Chaque pas avait été suivi d'un autre tout aussi déterminé. Il n'avait pas couru, la précipitation ne mène à rien, mais il était allé très vite. Les lieux avaient défilés sous ses pieds. Il n’avait senti ni la fatigue, ni la douleur de ses jambes ni le long lancinement de sa blessure au flanc qui n'avait, sous l’effet réduit d'une demie potion, pu guérir qu'à moitié. Il n'avait sentis que la lumière chaude du soleil qui, après les ombres des grottes, n'était pour lui que signe d'un avenir meilleur. C'est ce rêve qu'il avait poursuivit avec tant d'acharnement tout le jour durant.
Il courrait après un idéal que la noirceur du monde ne lui permettrait pas de voir. Mais cela, il ne le savait pas. Ce qu'il désirait par dessus tout n'était que le reflet immatériel d'un monde inaccessible derrière la glace du miroir de l'imagination. Cette glace, il ne pouvait la franchir, il ne pouvait la briser, l'image derrière, il ne pouvait l'atteindre que par sa pensée et son désir, mais jamais il ne la toucherait. Pourtant, pour l'atteindre enfin, il lui suffisait juste de se retourner, ce qui la projetait était derrière lui. S'il contemplait, pour une fois, son monde autrement qu'avec dédain, s'il acceptait d'y voir enfin autre chose que de la pourriture, au moins une fois s'il l'acceptait comme il était avec ses Hommes, bons et méchants à la fois, alors la beauté de celui-ci s'ouvrirait à lui. L'idéal après lequel il courait ne se trouvait réellement que dans son dos, mais devant ses yeux brillait l'illusion, le reflet embellit par sa pensée, qu'il poursuivait en vain.
Une part de lui même le savait, comme il savait qu'en tentant de fuir, il se rendait coupable d'inaction et que laisser le mal se faire pouvait être aussi réprimable que de le faire soi-même, qu'il y avait de la lâcheté dans son geste. Intérieurement il espérait que d'autres allaient être plus courageux que lui, mais lui, il ne le pouvait pas. La seule chose qu'il voulait c'était quitter ce monde horrible.

Il avait descendu la rivière et était arrivé à la mer. Il se trouvait en haut d'une falaise de grès blanc et contemplait l’espace infini qui s'étendait devant lui. La mer. Grande. Belle. Bleue. Elle était lui. Des yeux il suivait l'horizon, cette ligne que les navires poursuivent sans jamais pouvoir l'atteindre, ce fil tendu entre ciel et eau, entre ces deux espace bleus où les être sont libres, où ils peuvent évoluer comme bon leur semble sans avoir à être enchaîné a une terre solide. Frigiel sentait même en lui le poids de sa captivité et il en était à envier le poisson qui peut pénétrer les eaux les plus profondes, ou l'oiseau pour atteindre le sommet du ciel.
La mer, en dessous de lui, lui paraissait plus belle que jamais. Sa couleur changeait perpétuellement selon le passage de quelques nuages dans le ciel. Là elle était d'un bleu égyptien, de ce bleu pur où le regard se perd, ici elle prenait une teinte d'outre-mer. Mais la lumière changeait et comme le peintre sur sa palette mêle du violet profond comme celui de la lavande à son bleu, ce lui-ci prend alors les couleurs des plûmes du paon. Un petit mouton de ciel laissait traîner son ombre sur les flots qui tout à coup semblaient être dessinés au pastel avec un bleu gris mystérieux. Là-bas, à l'horizon, elle semblait givrée tant son bleu clair reflétait celui acier du ciel. Mais alors qu'avec le soir qui approchait, les rayons qui la frappaient perdaient en puissance et devenaient plus doux, plus caressants, alors elle se transformait en un grand tissu persan moiré, brillant de reflets mauves.
Cette grande étendue était calme, malgré le petit vent d'ouest. Ça et là des taches blanches d'écumes irisaient sa surface de saphir. Ses longues lames tranquilles se couvraient alors de frisures tandis qu'à leur bout une écume couleur d’albâtre se formait. Celle-ci moussait et formait des taches blanches dans le froid et sombre bleu des eaux, avant de se dissiper et disparaître sans que l'on ait pu s'en rendre compte.
Les vagues formaient un mouvement de roulis. C'était le murmure confus de leur conversation qui montait jusqu'à Frigiel, bien loin, en haut de sa falaise. Elles ondulaient chacune indépendamment de l'autre, en un grand ensemble discordant, mais dans leur désordre se trouvait une unité, un tout dont Frigiel admirait la beauté. Leur balancement continuel et enivrant lui imbibait le cœur de contentement.  Elles s'avalaient les unes les autres et tandis que les premières léchaient le bas de la falaise, les autres se préparaient déjà à partir à l’assaut. Elles se couvraient d'un voile blanc d'écume avant de mourir contre la pierre et c'était une joie diffuse qui lui parvenait avec leurs soupirs.
Mais c'était derrière elles, franchissant la surface, dans les eaux marines, que plongeait le regard de Frigiel. Il suivait la lumière qui traversait les flots et irradiait tout ce monde aquatique. Dans son rayonnement surnaturel ondulaient de grandes algues vertes. Elles bougeaient au gré des courants avec une régularité parfaite. Ensembles, dans leur valse, elles formaient une harmonie tranquille, hors du temps. Parmi leurs longues tiges, jouaient des poissons aux écailles rouges. De leurs queues colorées, ils lançaient des éclairs vifs et chatoyants de couleurs chaudes dans le froid des teintes de vert et de bleu. C'était un monde fourmillant de vie qu'il découvrait, mais le regard de l'homme assis en haut de sa falaise plongeait encore plus loin derrière la surface. Il quittait ce monde magique pour en découvrir un non pas moins merveilleux dans les profondeurs où les ténèbres se mêlent à la magie, dans ces abîmes inconnus. Frigiel laissait voguer son esprit. Il imaginait toutes les créatures extraordinaires qui peuplaient les abysses. Que ce cachait-il derrière les flots sombres, dans les lieux inexplorés de l'Homme ? Quelles vies insoupçonnées se mouvaient dans ces profondeurs ? Quel animal gigantesque y dévorait ses proies ? Quelle intelligence y bâtissait des palais de nacres, étincelants comme des étoiles plongées au fond des eaux ? C'était comme un monde parallèle dont le grand miroir d'eau était le portail à franchir pour pénétrer dans cette autre dimension.
Il imaginait la lumière diffuse des abysses. Les rayons franchissant la surface, pénétrant l'eau verte et se teintant d'une couleur jade tandis qu'ils s’enfoncaient vers les grands fonds et découvraient des profondeurs insoupçonnées. L'eau devenait encre et dans ces ténèbres surgissaient tout à coup des serpents géants dont les écailles de jade et d’émeraude lançaient des éclairs verts dans le noir de l'eau. Des monstres gigantesques, avec des crêtes d'épines sur le dos et d’innombrables nageoires diaphragmes et cartilagineuses, sortaient des ténèbres, ouvrant leur gueule formidable pour la refermer sur une proie, avant disparaître dans le chaos de ce monde resté au temps où la création avait laissé vivre des êtres surdimensionnés. Il avançait et tout à coup, il voyait se dresser les flèches hautes d'un bâtiment d'argent au mur irisé d'arc-en-ciel. Entre ses fines colonnes, ondulaient des êtres fantastiques tirés des rêves. Une femme à la queue de poisson chatoyante s'approchait de lui. Sur sa peau opaline circulait des rayons de lumières. Elle avait le visage de celle à qui il n'avait pas dit qu'au revoir. Elle prenait son visage dans ses doigts délicats, l’attirait à elle – sa bouche couleur de corail brillait – et elle l'embrassait.

Le vent se releva et caressa le visage de Frigiel, le ramenant à la réalité. La lumière avait changé. Ce n'était plus le rayonnement chaud du midi qui rappelait encore l'été, mais la lumière dorée des soirs d'automne. Cette lumière qui couvre toute chose d’une fine poussière d'or, comme si un voile pétillant d'étincelles était tombé sur la terre. Sur les vagues chatoyait le reflet flambant du soleil. La mer n’était plus qu'un jeu de ténèbres et lumière. Les ombres des vagues prenaient le manteau de la nuit tandis que l'astre du jour irradiait leurs angles de ses rayons et les faisait chatoyer. On aurait dit qu'elles pétillaient et que sur leurs surfaces lisses courrait une infinité de flammèches. Au-dessus de l'horizon, la boule de feu incendiait une dernière fois la Terre de ses rayons ardents avant de se noyer dans les flots de l'obscurité. Elle descendait lentement. Elle allait tomber dans les flots, faire bouillir l'eau un instant avant de s'éteindre. La nuit déjà approchait. Frigiel la sentait ramper dans son dos. Elle étirait ses doigts à la surface de la terre, s'accrochait aux feuilles des arbres, tirait tout à elle et les avalait dans ses ombres, mangeant avidement couleurs et formes.
Le temps avait passé. Il était resté longtemps là, à rêver. La tranquillité avait été rompue par cette nuit qui avançait. La mer était devenue d'un indigo profond. Un vent plus fort commençait à souffler. Les vagues se fracassaient contre la falaise en jaillissements d'écumes. Elles tapaient la pierre à un rythme répété, comme si une sourde fureur s'était allumée en elles. Frigiel profitait des derniers instants de lumière autant qu'il le pouvait, sachant que dès que le soleil aurait disparu à l'horizon, il partirait en bateau sur ces flots qu'il avait si longtemps contemplé en songe.
Le ciel de souffre brillait comme une enluminure. Autour du soleil, l'air semblait vibrer comme si un fourmillement de flammèches s'en détachait et faisait trembler l'air. Mais si le regard se détachait de l'astre pour monter vers le haut de la voûte céleste, l'orange du ciel changeait pour un  fuchsia d’orchidée puis pour un pourpre qui finissait par sombrer dans le bleu marin où brillait déjà la première étoile. Les nuages couleur de rouille formaient des taches rouges dans le tableau et parmi elles se détachait une tache noire qui grandissait. C'était un oiseau qui, dos au soleil, rentrait vers la terre en projetant son ombre. Ses larges ailes battaient à peine, il se laissait porter par le souffle chaud émanant des flots à la tombée du soir. L’albatros n'avait pas vu les terres depuis des jours. Il finissait ici son long voyage au-dessus de l'océan. Roi du ciel avec son corps blanc et ses ailes de deux mètres d'envergure, il planait dans la lumière. Frigiel le contemplait et il avait envie de s'envoler avec lui, que son corps se couvre de plumes blanches comme de l'ivoire, et que ses bras drapés de noir ne soient plus que des ailes pour le projeter loin dans les cieux. Il s'imaginait déjà voler aux côtés du prince des nuées quand tout à coup celui-ci fit un écart brutal. Il poussa un cri rauque et contrarié en rabattant les ailes contre lui et changeant tout à coup de trajectoire pour s’éloigner du rivage. Frigiel se leva d'un bond. On aurait dit que l'oiseau avait sentis les démons qui agissaient sur cette terre où la CHM accomplissait son œuvre de destruction. Sentant l'odeur de la mort, il avait préféré faire demi-tour que de s'approcher de se rivage néfaste. Ou bien... Frigiel ramassa une pierre dans sa main et la tint serrée un long instant avant de la jeter de toute sa force, le plus loin possible. Et il se passa ce qu'il redoutait. La pierre ricocha contre une barrière invisible, celle-là même à laquelle l'oiseau s'était heurté et qui l'avait fait changer de route. Devant lui se dressait un mur invisible qu'aucun objet matériel ne pouvait franchir. Il avait rêvé de liberté. Il était dans une cage. Le maître du jeu avait tracé une limite qu'il ne pouvait franchir. Le paradis qu'il avait contemplé lui était défendu. Il ne pouvait rejoindre cette mer ou ce ciel. Des barreaux invisibles le tenaient prisonnier. Fuir était impossible et maintenant, il s'en rendait compte, il l'avait su depuis le début, et les autres aussi, seulement il avait été le seul à ne pas l'admettre. Il lui faudrait donc faire marche arrière et faire face à son destin. Une dernière fois, il contempla l'océan et cette fois, il absorba toute la beauté infinie qui résidait en cette immense étendue d'eau car c'était la dernière fois qu'il la voyait. Il voulait prendre à cet océan toute sa force avant de retourner dans son propre abyme. Demain, il faudrait faire marche arrière, revenir au monde auquel il appartenait et à ses tortures.

Là- bas, à l'horizon, le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Et si la CHM s'était passée autrement ?  5210


voilà. J’espère que cette partie vous auras plus et que vous n’êtes pas trop déçu. Je sais que vous attendiez beaucoup de cette mort et j’espère qu'elle a été à la hauteur de vos espérances et du personnage d'Aypierre.
Ah, oui, autre info. Le chapitre n'est toujours pas fini. Il y a une troisième partie, Skillnez . (1) et Skillnez . (2) font partie de la même partie la seconde, qui lui est presque entièrement dédiée.  


pour finir j'aimerais remercier tout particulièrement Aliona  pour son magnifique dessin d'adieu à Aypierre.
vous pouvez aller le voir ici : https://communautesadique.forumactif.fr/t2759-et-si-la-chm-s-etait-passee-autrement-dessin
Et si la CHM s'était passée autrement ?  Photo_10
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Aliona Tma
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Aliona Tma
Pour le moment, laissez-moi en paix. JE PLEURE !
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Dim 7 Déc - 20:27
Lielea
Comment te dire...
Mes doigts, tels un souffle de vent, survolent mon clavier, lettres seules, sans sens, dont ils faut encore trouver le message.

J'ai froid, un froid venu avec la nuit qui tombe, et la fin d'un être cher.

Mon esprit est encore perdu dans la profondeur d'un océan ans fin, retenu par les limites que tu lui as donnés, enterré au fond d'une grotte au regard éteint et aux yeux fermés...

La musique que j'écoutais c'est tue au denier mot, et avec elle, mes yeux se sont redus compte du silence qui m'entoure. 

Je ne sais pas quoi te dire, il m'en manque les mots, aucuns de ceux que je connaisse ne me semblent appropriés à ce que je ressens.

Parfois la beauté n'a pas besoin de mots, elle n'a pas besoin de sons, mais lorsqu'on s'arrête en la contemplant, lorsque l'esprit met plus de temps à revenir à la réalité qu'après un rêve alors on comprend ce qu'elle est, ce qu'essaye de retranscrire ce simple mot: Beauté. 

Je suis désolée, tu devras attendre avant que je n'arrive à retranscrire ce que tu me fais sentir et à en tirer un texte digne de ce que tu viens de nous faire. Mais un commentaire plus ample va venir. Ne t'inquiète pas. 

Cette mort... Pour moi, malgré quelques petits détails, est parfaitement mise en avant. Je t'expliquerait plus à ce sujet plus tard, mais je me devais de te le dire, pour pas que tu ne t'en inquiètes. 

Maintenant que mes doigts froids ont fini leur rôle, il est temps pour mon esprit de se mettre en marche... Et cela va être douloureux, mais je pense que grâce à cette part de beauté que tu as réussi à mettre dans ton texte, la douleur va être supportable ... Laisse moi pleurer en paix, laisse moi prendre pleinement conscience du texte, et de la mort, puis laisse moi le temps d'un deuil pour que je puisse te pardonner ... 

(:coeur: ce coeur ne va pas bien avec mes sentiments, mais mettons un peu d'amour dans ce monde froid et sombre)
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Lielea
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Dim 7 Déc - 20:29
Lielea
Aliona l'endergirl a écrit:
Pour le moment, laissez-moi en paix. JE PLEURE !
Puis-je venir rejoindre tes larmes? J'ai un deuxième mouchoir si tu veux...
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Dim 7 Déc - 20:30
Aliona Tma
Je serais honorée que tu rejoigne mon torrent de larmes... Le mouchoir sera pris avec un semblant de réconfort.
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Dim 7 Déc - 21:04
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Aliona l'endergirl a écrit:
Pour le moment, laissez-moi en paix. JE PLEURE !

oh ! trop mignonne ! je suis contente que le texte t'es fait de l’effet ! Ce n'est pas que je prends plaisir à tes larmes ( enfin si un peu #démoniaque ) , c'est juste que cela me montre que j'ai réussit. et je suis contente.
alors tu l'a trouvée suffisamment digne, cette mort tant attendue ? Tu es fâchée contre Skillnez ?
j'avais vraiment peu que vous attendiez trop de cette partie et que vous soyez déçus à la fin.
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Dim 7 Déc - 21:19
Aliona Tma
J'ai dit, laisse-moi en paix !
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Aliona l'endergirl a écrit:
J'ai dit, laisse-moi en paix !

^^ j'attendrais
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Tout d'abord, je te remercie pour ce commentaire qui me soulage beaucoup. J'avais très peur pour ce chapitre de ne pas être à la hauteur, qu'il soit ennuyeux... Tu soulage mes doutes ! j'en suis tellement apaisé, enfin ( car oui, je travaille à ce chapitre depuis le début des vacances et il m'a donner beaucoup tourment et une persion max - ne pas décevoir, c'est la mort d'Aypierre, ne pas décevoir-)

en même temps que je réponds, j'écoute la Soundtrack de Das Leben der Anderen que tu m'as envoyée, et je trouve que cela corresponds très bien avec l'océan.

"J'ai froid, un froid venu avec la nuit qui tombe, et la fin d'un être cher." tellement romantique, ma chère Lielea. Je suis vraiment contente que le texte t'ai fait autant d'effet. Je suis comblée. C'est avec ce genre de sentiment chez le lecteur que l'on sais si le texte est bon ou pas.

"un océan ans fin" la description tant attendu dont je parle implicitement depuis pas mal de temps. a vrai dire c'est une des choses que je préfère dans ce chapitre.

"retenu par les limites que tu lui as donnés" oui, oui, la suite arrive, la suite arrive. Je pense qu'elle va s'appeler les souvenirs du passé, ou le retour du passé, ou encore le passé du présent.... je ne sais pas encore très bien, quelque chose comme cela, mais tu peux préparer ton paquet de mouchoir. Je ne sais pas si je vais le faire en mode sadique ou dramatique, mais bon...

"La musique que j'écoutais c'est tue au denier mot, et avec elle, mes yeux se sont redus compte du silence qui m'entoure." roh c'est beau. Madame sais écrire.

Tu me fait super plaisir, c'est incroyable ! merci beaucoup ! Tu me soulage d'un stresse, merci ! encore et toujours, ma chère Lielea.

J'attendrais, maintenant que je suis rassurée, je peux attendre. Avant non, maintenant que tu m'a fais ce com adorable, je le peux. Tu as tout ton temps ( 2 semaines normalement ) pour commenter la suite. je suis calme maintenant.

Bonne chance pour le commenter. Il est long, très long, et aurait dû être encore plus long car il me reste encore la partie n° 3 à écrire dans ce jour là avant de passé au 12 ( il ne reste plus que trois jours + épilogue ! )

"malgré quelques petits détails" oui, il y a des problemes, je suis d'accord, si tu veux bien me les signaler peut être que j'arriverais à les corriger...

"parfaitement mise en avant." t'es trop gentille, mon cœur va exploser. C'est que j'ai stressé pour cette partie. Je suis contente maintenant.

:coeurfleur: Mich
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Dim 7 Déc - 21:39
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Lielea, Aliona
préparait vos paquets pour la prochaine partis... je m'appliquerais c'est promis.
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Aliona Tma
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Lun 8 Déc - 17:53
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Et en plus, ça rime...
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Mar 9 Déc - 21:14
Raikya l'Alchimiste
Ah.. Je suis presque à la moitié. C'est... Magnifique pour l'instant :coeur:
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Raikya L'Alchimiste a écrit:
Ah.. Je suis presque à la moitié. C'est... Magnifique pour l'instant :coeur:

roh ! merci ! je suis contente que cela vous ait plus ! Ça a été très long à écrire est assez dur, car il fallait donner un bonne fin à Aypierre, donc j'ai du réécrire et réécrire plusieurs fois certain passage car il ne me convenait pas ( d’ailleurs il en reste que je ne trouve pas si bien )
En tous cas vous venez de voir ma puissance à faire des pages et des pages pour juste dire : "Aypierre est mort" Vous m'avez laissez 3 semaines pour faire cette partie, et bien, on peux dire qu'il y a du texte.
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Dim 14 Déc - 17:17
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Ven 19 Déc - 15:36
Aliona Tma
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Lun 22 Déc - 17:01
Lielea
Bon... peu à peu les idées reviennent.

Mich, comme je te l'avais déjà dit, j'ai eu un grand "blanc" au début des vacances. Le stress des dernières semaines avant les vacances m'a un peu achevée, je ne me sentais pas du tout à écrire quoi que ce soit. Bref, je n'arrivais pas à commenter. J'ai bien essayé plusieurs fois, relisant le chapitre, mais dès que je me concentrais sur les touches: Le vide, blanc total, rien qui me venait. Ni sur mon avis général, ni sur des phrases à part, même une intro ne voulait pas venir. C'était assez affreux pour moi, d'habitude j'ai plutôt trop d'idées que pas assez... Mais ça commence à revenir, donc ton com final tu l'auras, et bientôt j'espère! Je m'excuse vraiment pour ce retard que je ne comprends pas moi même :coeur:
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M.S.
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ah super ! c'est cool !
Non, je comprends parfaitement que le stress des dernières semaines ne donne pas envie de devoir repasser à autre chose. Tu n'as pas à te forcer
Je suis super contente que cela te revienne, car tu me manquais Crying or Very sad ces interminables commentaires et ces interminables réponse.
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Dim 11 Jan - 18:31
Lielea
bon alors, attends 30 secondes, il faut que je me mette d'abord une musique...
ok, ça c'est fait, je ne suis pas sure que les 4 saisons de Vivaldi tiennent jusqu'au bout, mais au pire je passe sur la 9 eme de Beethoven.... bref, j'en étais à ou moi du coup...

Ah oui...
L'épée qui transperce le coeur d'Aypierre...

Je vais de nouveau me servir de phrases, ça aide pas mal à se fixer sur le texte je trouve...
Mais bon...
Je ne sais pas comment j'aurais réagi si tu avais mis le dernier point de vue d'Aypierre (le moment ou le froid le prend) juste après le passage précédent. Du coup, avec la coupure on a le temps de s'y préparer au moins un peu. Il n'empêche que cette mort est affreuse (pas du point de vue de la mort elle même mais plutôt le fait q'elle aie lieu, je me comprends) et que, comme je te l'ai déjà dit dans le commentaire précédent, le froid qui a rempli Aypierre est aussi entré en moi. Sauf que pour lui la mort avec sa froideur est l'invitation au repos, le calme qui fait qu'il est au dessus de l'être humain normal (je ne dis pas qu'il est quelque chose comme un superhéros ou encore un dieu, mais qu'il arrive en quelque sorte à vaincre tout ses instincts et de cette façon finir d'une façon plus... humaine n'est pas le bon terme, parce que ce n'est justement pas cela, mais il ne me vient pas un mot plus juste en même temps, après tout on peu voir le fait d'être un humain de deux façons: soit c'est l'humain qui est un animal à la base, une espèce comme un singe, un cheval ou autres, mais il y a aussi l'autre point de vue à savoir que le fait d'"être" humain est justement d'être au dessus des animaux (ce que je ne pense pas de cette façon, je dirais plutôt d'être au dessus de quelques instincts animales ce qui fait que (dans ce cas Pierre, c'est pour ça que je vais le prendre en exemple) qu'il ne tue pas Skillnez... (Je ne sais pas du tout si ce que je viens de raconter est compréhensible, ni si ça a un nom (comme tu sais, même si la philosophie m'intéresse beaucoup je n'y connais que très peu, en tout cas du point de vue noms etc...) bref... (j'en suis à la combientième parenthèse?))) (je ne sais pas si le nombre est juste, tant pis). 
"Il retrouvait Bill et les autres. Il était heureux. Il laissait ce monde derrière lui sans remord. Il avait porté son fardeau jusqu'au bout. Il était heureux."
Au moins Aypierre lui même considère qu'il a une bonne fin, donc ça va... Maintenant il ne reste plus qu'a Skillnez de comprendre qu'Aspirer vient de lui passer son fardeau... 

Bon du coup deuxième partie... (je sens que ça va être trèèèèèèèès long si je continue comme ça xD)
Ou commencer? 
Pauvre Skillnez tout d'abord... il a tellement travaillé, tellement enduré pour qu'au final ça n'aie servi à rien! Enfin si, du coup il sait au mois qu'Aypierre l'a sauvé, c'est déjà un bon début...Mais quand même. J'étais tellement triste pour lui en lisant! Dès le moment ou tu as dit qu'il le regarder pour ne rien rater de la mort de celui dont il croyait qu'il était l'ennemi je savais que ça ne marcherai pas. Pendant tout ce passage, jusqu'à la fin des yeux d'Aypierre (très belle image d'ailleurs) j'étais comme remplie du même calme qu'Aspirer avait avent de mourir. Certes, je ressentais encore le deuil de sa mort, la tristesse de ce qui lui était arrivé accompagné d'une sorte de sentiment d'injustice (ne me demande pas contre qui, je ne saurais te le dire, ce n'est pas contre Skill, même pas contre le maitre du jeu (d'ailleurs je commence à avoir une idée le concernant, je te le dirais à la fin du com (si j'y arrive un jour^^)) ni contre toi (eh ouais, je ne t'en veux pas trop étonnement, grâce à la façon dont tu a fait se passer les événements ça en faisait partie, il fallait qu'il y aie cette mort  pour le bon déroulement de l'histoire...Aypierre était depuis trop longtemps celui qui portait la cité) (et je me suis encore perdue dans mes parenthèses (faudra que j'arrête avec ça un moment^^)) mais (bonne chance pour retrouver le début de la phrase...)il y avait aussi ce calme que tu as réussi a glisser dans cette partie, en commençant avec Crousti puis avec Pierre, tu as très bien réussi cela je trouve, d'ailleurs ce calme se tient jusqu'à la fin du chapitre. 

Le reste ne vient que demain, désolée, je n'arriverai pas à finir ce soir... et je préfère me laisser du temps pour les deux prochaines parties (surtout la dernière^^) et la réponse à ta réponse à mon com sur l'autre partie de cette partie du chapitre 8 (ça fait beaucoup de à ton/ta)
enfin bref, la suite demain (en tout cas, je pense que ce sera le com pour lequel j'aurais mis le plus de temps je l'ai fait en combien? 4 semaines x) )
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M.S.
Petit Sadique
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Dim 11 Jan - 19:33
M.S.
Tu mets Vivaldi, je vais te suivre sur avec le violon, Mendelssohn, avec le concerto en E mineur.

la coupure m'énerve ! cela n'aurait dû être qu'un chapitre ! J'ai été obligé de coupé la mort d'Aypierre en son milieu ! Mad ( la rage ) C'est toujours le problème que j'ai avec mes texte trop long. Mais crois moi, cela m'a fait mal de déchirer mon texte.

"pas du point de vue de la mort elle même mais plutôt le fait q'elle aie lieu, je me comprends" moi aussi, pour l'instant moi aussi ^^ On va voir combien de temps cela dure; Razz
"il est au dessus de l'être humain" là je ne comprends plus. Tu veux dire que par le fait que par la force de sa conscience, il arrive à maîtrisé les passions qui sont dans le cœur de chacun, il a réussit de s'élevait au dessus des autres hommes, eux encore soumis au passion ? Celon Descartes être humain, c'est avoir un conscience ( en philo, cela veux dire avoir une raison, pouvoir penser et réfléchir ) et cette conscience contrôle les passions de l'homme et fond sa liberté, alors que l'animal, qui n'en a pas ( il s'est trompé certain animaux l'on ) est soumis au instinct donc n'est pas libre.
"être au dessus des animaux" outch, avec cette phrase tu t'engage très fortement philosophiquement. Tu va pas te faire des amis parmi les Darwiniste (attention il y a beaucoup de darwiniste différent, je ne parle surtout pas des Darwiniste sociaux pour les quel j'ai un assez grand mépris )... Mais en tout cas ce qui distingue l'homme de l'animal est bien plus compliqué, comme c'est une "petite" réponse je ne vais pas te faire un cours, mais c'est juste pour que tu modère ton propos.
"Je ne sais pas du tout si ce que je viens de raconter est compréhensible" heu comment dire ? on parlera de cela par Skype à un moment, ce sera plus simple, veux tu ? ou sois tu peux tenter de me réexpliquer
"qu'Aspirer" ce n'est pas la première foi où ton correcteur orthographique te joue des tours, au début j'ai pas comprit, puis cela m'a fait rire. Mais après on peux se demander la signification de ce hasard. Monsieur Freud s'il vous plais !

Bon, je m’arrête là pour aujourd'hui, je finirais demain, quand toi tu feras la suite ^^
Merci beaucoup pour ton com, il me fait toujours super plaisir, que ferais je sans toi ! Merci ! Attends tu es devenue une drogue, j'étais en manque ( non quand même pas c'est un peu exagéré, mais voilà tu as compris ) ^^
Bye
Mich
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Lielea
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Lun 12 Jan - 18:30
Lielea
Stop stop stop.
Lorsque j'écris je ne pense pas forcement ce que j'écris! 
a partir de cet endroit je t'expliquerais plus en détail sur skype parce que même si je l'ai pris en exemple, ce ne veut pas dire exactement ce que j'écris... bref, je te reexplique tout ça dès que j'ai le temps. Pas que tu penses quelquchose de moi que je ne pense pas....

Ensuite pour "aspirer" x) je ne m'en était même pas redue compte tu vois^^mais c'est vrai que ça va pas mal ^^ 

Enfin bon, après avoir mis ça au clair je commence le vrai com (ou j'essaye de t'expliquer plus précisément d'abord je suis pas encore sure, tu verras de toute façon)
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M.S.
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Lun 12 Jan - 20:12
M.S.
oui pauvre Skillnez, il as tant souffert. en cela aussi il est le frère d'Aypierre. Par la force, par la douleur. et maintenant qu'Aypierre est mort en lui laissant sa tache au combien douloureuse, on peux être sur que les malheurs ne sont pas fini pour lui. Il a déjà tant souffert, il souffrira encore bien plus qu'il ne se doute. Je le plein autant qu'Aypierre.

"ce n'est pas contre Skill" je suis contente que tu ne lui tienne pas rigueur. Moi je l'aime bien se personnage, c'est triste si les autres ne l'aime pas.

"je commence à avoir une idée le concernant" alors là ! j'ai tellement hâte de voir cela ! depuis hier je brule de savoir ce que tu sais ! Qui ! qu'est ce qui te fais dire cela ! est ce que je me suis sur estimé et que les indices ne sont pas si bien caché que cela, c'est vrai qu'il y en à certain qui sont assez flagrant, mais comme personne les avaient vu ... ou sois tu es totalement tombé dans le panneau ^^, ca aussi se serais très drôle. Que tu ai trouvé ou pas, cela m’intéresse énormément ! Dit moi vite, comment tu as raisonné , comment tu as trouvé, qu'est ce que t'a influencer ? oh ! j'ai trop envie de savoir ! mais tu ne voudrais pas me le dire par PM ? c'est plus facile pour la conservation que par Skype ( car oui, je veux conserver ta réponse) et c'est plus secret que dans les com qui sont totalement ouverts. Enfin là je t'attends vraiment ! je veux savoir ! as tu vu les indices ? a telle comprit ? Sait elle ? Trop de question... je répondrais pas forcément à ton message. Il est possible que je ne fasses que tu répondre "intéressant" pour ne pas te spoil (que tu ai raison ou pas ) , mais il est possible que j'essaye de te répondre pour t'aidé ( résoudre ce que tu as faux ) ou t'embrouiller, mais n'oublie jamais, je ne ments jamais dans mes réponses. ^^

"cette mort  pour le bon déroulement de l'histoire" c'était indispensable. Il était trop fort, il fallait l'éliminer. je ne pouvais pas le laisser vivre, mais j'ai retarder le moment de sa mort le plus possible ( je l'ai retarder de 1,5 jour, soit 5 parties - c'est pas mal déjà, vu la taille des parties ^^ )


"pour les deux prochaines parties et la réponse à ta réponse à mon com sur l'autre partie de cette partie du chapitre 8" est oui ! tu as encore pas mal de travailles car j'attends aussi ta réponse à ma réponse sur l'autre et sur celui ci ^^ surtout sur certain points.

merci beaucoup pour ton com et l'attention que tu portes au texte ! cela fait super plaisir ! merci !
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M.S.
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"Pas que tu penses quelquchose de moi que je ne pense pas...." oh ne t’inquiète pas je ne pense que du bien de toi ^^
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Aliona Tma
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Lun 12 Jan - 21:20
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Michel a écrit:
"ce n'est pas contre Skill" je suis contente que tu ne lui tienne pas rigueur. Moi je l'aime bien se personnage, c'est triste si les autres ne l'aime pas.

Je l'aime bien ce personnage moi aussi... Ce chapitre est indescriptible, il est au delà des mots. Comme je te l'ai déjà dit (enfin je crois), je n'en veux pas à Skill c'est même un personnage que j'adore depuis le début. Malheureusement, je suis presque contente qu'il ait tué Pierre. Parce que je ne supportais pas de le voir comme ça mais je ne voulais pas qu'il meure. C'est tellement contradictoire ce que je dis là x)

Ce sont pleins de pensées et de sentiments qui s'entrechoquent pendant ce chapitre et je pense que c'est pour cela que je n'arrive pas à le décrire.
Mon commentaire est impossible à rédiger et c'est pour cela que je t'ai fais mon dessin. J'ai tout mis dedans : l'amertume, la douleur, le courage, la joie aussi.... J'espère tellement que tu as compris le message et c'est ce qu'il m'a semblé. Tu m'as ravi avec ce chapitre. Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas ressenti autant d'émotions. Je n'ai pas pu parler de ce chapitre pendant longtemps et, à la place, j'ai dessiné. J'ai dessiné sans relâche jusqu'à ce que je puisse à nouveau parler de ce chapitre sans fondre en larmes assaillie par tant d'émotions. Je ne suis vraiment pas très émotive, je ne pleure que très rarement mais toutes mes larmes n'ont pas suffit à me calmer. Ce chapitre m'a bouleversé comme rien ne m'a jamais bouleversé.
Quand je te comparais à mon écrivain préféré, je ne le faisais pas à la légère. Botéro est un auteur qui a su regroupé tout ce que je voulais. TU t'es hissée à son niveau depuis longtemps mais avec ce chapitre c'est à me demander si tu ne l'a pas dépassé.
Je dois t'avouer que j'ai parlé de toi dans un paragraphe argumenté en Français. La professeur, telle que je la connais, va s'empresser de lire ta fiction. J'ai mis l'adresse de cette histoire avec ton pseudo étouétou... J'espère que ça ne te dérange pas trop mais je n'ai pas pu m'en empêcher. J'ai tout fait pour qu'elle sache bien que c'est de toi et que j'admire ta fiction (Et je modère mes propos).
Tu as un talent énorme. Tu es sans doute la personne la plus prometteuse que je n'ai jamais rencontré en terme d'écriture.

Je vais arrêter là ce commentaire parce que je commence à me répéter dans mes propos. Dis-moi si ça te dérange pour le paragraphe argumenté, je peux encore changer ça, la prof me laissera faire si c'est pour ça ^^.
A quand la suite ? x)
Poutous :coeur:
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Lielea
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Mar 13 Jan - 19:43
Lielea
J'en étais a ou du coup...

Ah oui. 

La troisième partie...
Tu est vraiment méchante par moment tu sais! On est déjà assez malheureux que Aypierre soit mort, on est un peu consolé par le calme magnifique que tu glisses au travers de tes mots et aussi par le fait qu'Aypierre ait finalement un "bon" successeur et là tu fais ça!
Moi je croyais qu'après que tu nous aie fait peur tellement longtemps avec Pierre tu allais te calmer un peu et laisser un moment à Skill de se remettre de la mort de son ami... et bien non! Déjà il est en danger et par je ne sais quel miracle(ou plutôt malheur XD) tu m'as fait m'accrocher tout de suite à ce nouveau personnage central! ET VOILA, J'ai de nouveau peur pour quelqu'un... mais c'est pas possible rhaaa! 
Bref. Ce n'est pas très gentil... mais tu dois avoir un souci de temps sinon... 
Pauvre potaro quand même! Je dois dire que son personnage ne m'a jamais vraiment plu ou marquée du coup je trouve difficile de le voir de son point de vue. Oui, je sais qu'elle est malade et qu'elle ressent une douleur immense face à la perte qu'elle a subi mais, même s'il à été extrêmement horrible par moments, je lui préfère Skillnez. Pourquoi? à cause d'Aypierre. (et a cause de toi) Il a été celui qui, en analysant l'autre m'a fait comprendre pas que Skillnez mais aussi Aypierre. Aucun n'a vraiment de choix dans cette cité. Les événements qui leur arrivent s'enchainent avec une logique implacable, et comment se battre face à de la logique? On dirait que le "maitre du jeu" n'avait qu'a annoncer ce que serai la CHM pour que tout parte en couilles (si tu me permets l'expression). Oui, il y a les coffre qui a engendré la bataille du nether, oui il y a la mort de Bill (qui reste malgré tout très suspecte et je ne suis pas encore sure de pouvoir l'expliquer) mais sinon rien d'autre que ls réactions des joueurs ont fait s'avancer la cité jusqu'au point ou ils en sont... Le "maitre du jeu" n'aurai rien dit, tout se serait passé autrement, même avec les deux actions précédemment cités... (et j'ai de plus en plus de raisons de me méfier du soit disant ""maitre" du jeu", je t'expliquerai en PM...)
Enfin bon, je crois que je vais en rester la je n'aimerais pas raconter trop de bêtises ^^
Juste encore une phrase que j'aime bien^^:« Le temps passe, le temps file. Tout meurt et l’horloge tourne. Il n'en reste plus. Mais tu mourras avant moi. »
C'est just magnifique. Quelle force présente dans cette seule phrase, qu'elle est menaçante! Et elle soulève beaucoup de questions... "il n'en reste plus" du temps? de joueurs? ...

Du coup il vient la dernière partie...
Petite question tout d'abord... Frigiel serait-il une sorte de reflet de Baudelaire? La recherche de l'idéal dans une nature parfaite et loin des hommes, des plaisirs de la vie qui ne servent en soi à rien?
En lisant la suite je doute un peu, c'est pour ça que je te pose la question...
Mais bon, laissant Fri un peu de coté un instant et laissons nous porter par le vent de la description... Même maintenant alors que j'ai lu le passage plusieurs fois je sui submergée. La première fois que je l'ai lu, encore plongé dans le désespoir de la perte d'Aypierre, le réconfort dans le réveil de Skillnez mélangé à la peur de le perdre lui aussi, j'ai cru que j'allais me mettre à pleurer. Les larmes imbibaient déjà de leur eau aussi salée que l'océan mes yeux mais je les ai retenus, tant la beauté dont tu nous montre ici un bout m'est apparue juste sans mots. Je ne pouvais pas arrêter de lire. Chaque phrase, chaque mot peignaient un paysage devant mes yeux. J'adore de toute façon l'océan, surtout le soir, il en émane des sentiments et des impressions plus profondes que la mer elle même, et tu as su réaliser ces impressions. Tu as su peindre des images à travers des mots, et quelles images! Il y a déjà eu plusieurs moments de ton histoire pendant lesquels je trouve que la façon dont tu nous amène à un endroit de la cité est absolument incroyable. L'arrivée d'Aypierre vers l'endroit ou se fait tuer Bill, la tombe ainsi que la maison de ce dernier, la lente remonté vers un ciel qu'il n'atteindra jamais, tué par des silverfishs, la grotte de l'arbre mélangent vie et mort. Il y a eu d'autres moments de la sorte, mais ceux-ci m'ont le plus marqué... Et finalement ce dernier moment. La mer, l'océan. Je ne pourrais jamais te remercier assez pour ce moment de ton histoire. La légèreté de l'enfance se mélange aux pensés adultes face à la mer, peut être parce qu'elle nous rappelle à quel point nous sommes minuscules, à quel point notre vie est courte, mais peut être elle rappelle aussi nos origines, notre point de départ...
Et puis ensuite tu introduis, mais doucement la réalité. Tu fais s'approcher l'oiseau, majestueux albatros... (autre petite pensé à Baudelaire^^) et puis une coupure brutale. Un choc violent contre la vérité. Mais un souvenir reste, un souvenir de mondes inexplorés, de profondeurs oubliés, de Beauté assoupie. 
Quel magnifique fin pour ce chapitre, la fin du jour...
"Là- bas, à l'horizon, le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige."
Décidément, Harmonie du soir reste un de mes poèmes préférés...
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Lielea
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Sadique Débutant
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Mar 13 Jan - 19:46
Lielea
Sinon je te réponds à ta réponse sur le com sur la première partie plus tard, je n'arrive plus à bien me concentrer... Tu risques de devoir (encore!) attendre jusqu'a jeudi, mais tu sais que je préfère faire mes coms en sachant que j'ai le temps et en m'appliquant le plus possible...

Oh, et je rejoins la question d'Aliona: c'est quand la suite? ^^
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