Song Shot 14

Il courrait aussi vite que ses jambes pouvaient le lui permettre. Il repassait en boucle sa conversation avec la personne qu'il devait à tout prit retrouver avant que l'impensable ne soit commis. Comment avait-il pu être aussi aveugle ? Comment n'avait-il pas vu la souffrance dans les yeux de l'être le plus cher à son coeur ? Il était le pire des amants.

Il se revoyait encore quelque heures en arrière, au moment où ils s'étaient disputé, dans la cuisine, alors qu'ils étaient en plein milieu du repas avec le reste de la team.
Pour une simple broutille... Il avait refuser de lui donner raison, s'énervant parce qu'il sentait le regard suspicieux des autres sur son dos. Le geste partit tout seul, surprenant la victime que l'agresseur. Venait-il vraiment de le gifler ... ? Il bredouilla son nom, la voix incertaine et affolé.
Mais l'autre parti en courant, sans lui laisser le temps de s'excuser. Il avait fait ses valises. Il lui avait dit pourtant, la prochaine dispute infantile il partirait, mais jamais il le pensait capable d'une tel chose. Il l'avait supplier, promettant qu'il ne recommencerai plus mais rien... Il était partie. Ce fut qu'avec les encouragements et les inquiétudes de leurs troisième compère fondateur qu'il eu le courage de courir sous la tempête à la recherche de son amant. Il devait pas le perdre... Pas alors qu'il en avait plus que jamais besoin de lui. Il était sa raison de vivre, la personne qui lui permettait de se relever à chaque coups dure, alors qu'il n'avait qu'une envie: tout lâcher.

Il passa devant tellement d'endroit... Le parc où ils s'étaient embrasser la première fois... Il pouvait se rappeler de ce jour comme si ça c'était passer la veille. Il pleuvait aussi ce jour-là, certes moins qu'aujourd'hui, mais c'était... Magique. Il se rappelait du visage rougit de gêne de son amant et de son regard fuyant.
Puis il passa devant leurs restaurant préféré. Ils y avaient tellement l'habitude de venir manger à cet endroit qu'ils connaissaient tout le personnel et ils avaient souvent des petites réductions, surtout venant des serveuses qui trouvaient qu'ils formaient un très jolie couple.
Finalement, au bout de deux longues heures de course, il arriva au pont, celui au dessus d'un petit ravin... C'était à cette endroit qu'il s'était déclarer au jeune homme et il espérait l'y retrouver. Bingo, il parvenait à voir sa silhouette. Il était tout aussi tremper que lui, mais il pouvait facilement y deviner les larmes qui coulaient le long de ses joues. Des larmes dont il était responsable. Il voyait comment le pont se balançait dangereusement par la force du vent. C'était trop risquer de rester dessus. Son coeur s’accélérait sous la peur de le voir passer par dessus du cordage.

- AZENET !!!!

Le sus-nommé tourna doucement la tête vers l'homme qu'il voulait fuir. Il recula de plusieurs pas, se tenant au cordage du pont, tellement que le vent soufflait, par peur de tomber dans le ravin. Il lui cria de reculer, qu'il le détester, mais tout deux savait que c'était faux... Ils ne pouvaient se détester mutuellement, ils se complétaient trop... Ils avaient besoin l'un de l'autre. Azenet avait tellement mal, qu'à cet instant, ce qu'il voulait, c'était d'être loin de la source de sa douleur. Pourquoi il n'avait pas le droit d'être heureux ? Il avait déjà vécu cette sensation lorsqu'il sortait avec Richie... Il pensait qu'Aypierre serait différent, mais non... Il s'était fait avoir en beauté. Il ne restait qu'une personne qu'on utilisait, quoi qu'il disait. Son avis ne comptait pas, il devait juste faire ce qu'on lui demandait et voilà.

Il vit Aypierre s'avançait d'avantage, tendant une main vers lui. Il allait le menacer lorsqu'une bourrasque particulièrement violente fit tremble le pont, le faisant chuter par dessus bord. Il gémit de douleur lorsqu'on lui attrapa le poignet. Il releva la tête pour voir Pierre, les retenant tout deux d'une main sur le cordage. Il voyait très bien que les doigts du jeune homme glissaient. Il allait bientôt lâcher prise. Alors il se débattait, autant et aussi fort qu'il pouvait. Il entendait à peine les supplication de son amant pour qu'il arrête, qu'il allait réussir à les remonter tout les deux, mais il savait très bien que c'était faux. La corde était trop humide, comme la main du leader. Il devait faire un choix, qui, pour le codeur, était évident. Après tout, il n'apportait rien à la communauté, alors que Pierre était le leader, il était plus important. Alors pourquoi il le lâchait pas ? Pourquoi il ne le laissait pas tomber ? Il soupira doucement, alors que doucement, ses doigt qui quittaient la paume chaude et rassurante de Pierre.

Pierre hurla lorsque la main d'Aze quitta la sienne, son regard suivant la chute du brun dans le ravin. Il sentait son coeur rater plusieurs battements, alors qu'un autre crie, silencieux, franchissait la barrière de ses lèvres. Il se redressa avec peine, ses bras tremblaient sous l'effort, sur le pont et courut vers l'escalier improviser qu'ils avaient construit quelques années plutôt, lorsqu'ils avaient trouver l'endroit pour exploiter les minerais qui s'y trouvait. Le leader attrapa une torche accrocher au parois et courra vers l'endroit où devait se trouver Azenet.
Là ! Il était là effectivement... Entourer d'une marre de sang, une racine traversant son flanc. L'aîné lâcha la torche et se précipita vers le corps sans vie de l'autre, le secouant et le priant d'ouvrir les yeux. Des larmes tombèrent sur le visage pâle et froid du codeur, alors que d'un crie rageur et de désespoir, le leader serra le cadavre contre lui. Il avait échouer. Il n'avait pas su tenir sa promesse. Il se sentait nauséeux, malade. L'odeur du sang prenait ses narines, comme pour lui mettre en face la vérité qu'il cherchait à nier. Ses mains tremblaient, alors qu'il caressait doucement, comme par peur de le briser d'avantage, les joues d'Azenet, puis ses lèvres où s'y dessiner un léger sourire. Etait-il content qu'il souffre de sa mort ? Se vengeait-il donc ainsi ?

Ne voyait-il donc pas à quel point il s'en voulait ? Qu'il aurait tout donner pour être à sa place. Car oui, pour le leader c'est lui qui aurait du tomber dans ce ravin... Pas son ange... Pas sa raison de vivre. Il ignora combien de temps il resta là, a pleurer la mort. Il avait froid, faim, soif. Il était fatigué à force de pleurer, mais il ne bougea pas. Il n'avait plus la force de faire quoi que ce soit. Il voulait juste remonter le temps ou échanger sa vie contre celle de son ange.
Il n'entendit pas les divers mobs qui spawnèrent autour d'eux. Il n'entendait pas le sifflement de la flèche. Il ne ressentait même plus la douleur lorsque cette dernière le transperça. Il eu une légère pensé pour Harry qu'ils laissaient derrière. Le slime sera inconsolable... As2 va les insulter, Fuka sera triste lui aussi, mais il se doutait que Zera serait présent pour le consoler... Nems tenterait de remonter le moral des troupes, peut-être aidé par Bboy et les génies. Le squelette tira une nouvelle fois, le touchant à nouveau. Il tomba au sol, les yeux se ternissant peu à peu, alors qu'il ne quittait pas le visage apaiser de son amant. Son esprit se faisait de plus en plus brumeux... Réfléchir devenait de plus en plus difficile. Il toussa un peu, crachotant un peu de sang, Riant doucement et faiblement, alors que la vie le quittait au rythme du sang qui se mélangeait à celui d'Azenet, il murmura doucement.

- Hey... Tu... Te rappelles... De notre... Chanson... ?

Sa respiration était sifflante, laborieuse. Mais il essaya de se redresser, ménageant ses dernières forces pour déposer un baiser sur ses lèvres froide, au goût de sang. Un dernier baiser, au goût d'adieu.

- Yesterday I died...
Tomorrow's bleeding...
Fall into your
... Sunlight.