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Jour 23 Partie 1, Un Noël particulier

As de coeur
As de coeur
Sadique Régulier
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Date d'inscription : 06/07/2015
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Localisation : Vous voyez Paris ? Eh ben c'est pas là
Ven 23 Déc - 16:48
As de coeur
Bon alors déjà ! Ca fait hyper longtemps que j'ai pas écrit, deuxièmement c'est en rapport avec Noël mais de façon assez éloignée XD
J'espère que vous m'en voudrez pas trop !
Joyeux Noël ma Monouille ! Voici ton cadeau !
Joyeux Noël à vous tous et bonne lecture ! Very Happy

Scott regarda Stiles du coin de l'œil, cherchant à savoir ce qui clochait. Il sentait que son meilleur ami était différent de d'habitude, pas besoin d'avoir de supers sens de loups garous pour le deviner, il suffisait juste de le connaître un tant soit peu. Il regarda attentivement le châtain attraper un livre dans son casier, le mettre dans son sac distraitement et poser les affaires superflus à l'intérieur. Il avait à peine prêté attention à la meute le matin en arrivant, les saluant à peine.
Tout le monde l'avait regardé avec de grands yeux choqués, se demandant où était passé son babillage habituel. Alors que tous se regardait, interloqués, se demandant silencieusement ce qui pouvait arriver à leur ami hyperactif, les loups garous présents sentirent un cœur ralentir. Alertés par ce ralentissement ils tournèrent tous la tête vers la source de ceci, Stiles. En effet celui-ci était avec eux physiquement, mais tout le monde présent sut que quelque chose clochait vraiment. Lydia, inquiète face à l'état de son ami, l'appela incertaine :
-Stiles ?

Tout le monde avait senti l'incertitude dans sa voix. Le peu de conversation qui se déroulait jusqu'à présent mourut aux mots de la jeune banshee. Chacun regardant les deux protagonistes, ne sachant que dire, ou que faire, la même interrogation peinte sur tous les visages. Contre toute attente, Lydia vit Stiles tourner la tête vers elle, d'un mouvement mécanique, d'une lenteur affolante, au même rythme que les battements de son cœur. Quand son visage fit face à celui de la banshee, celle ci ne put retenir le petit couinement d'horreur, vite étouffé par sa main devant sa bouche. Toute la meute regarda Stiles, une lueur de peur dans leurs regards. Lydia, angoissé face à l'état de son ami, répéta encore une fois, essayant de paraître normale et ne pas montrer sa crainte :

-Stiles ? Ça va ?
Ce fut comme une douche froide, l'humain s'ébroua, comme s'il sortait la tête de l'eau, prenant une bouffée d'air libératrice après une longue apnée. Il regarda sa meute un peu surpris face à toute cette attention dirigée vers lui. Il ouvrit la bouche, se demandant pourquoi tout le monde le regardait de cette manière et ne sachant que faire sur le coup le châtain tourna la tête vers Lydia. Il se rappela soudainement qu'elle lui avait posé une question, il reconnecta ses neurones, retraçant toute le conversation qui s'était déroulée pour l'amener ici et son cerveau fit le reste, il répondit comme un enfant :

-Ben oui Lydia ? Pourquoi ça n'irait pas ? Hein ? Les oiseaux chantent, le ciel est bleu, hein ?! Le ciel est bleu ? Non mais ça ne va pas non ? On est en décembre, le ciel est bleu et les oiseaux chantent ? Statistiquement il ne peut pas faire ce temps en décembre ! Peut être encore un truc surnaturel qui touche la ville, il va falloir que je fasse des recherches. Et la neige elle arrive quand ? Parce que c'est hors de question que je passe Noël sans neige, ça enlève toute la magie ! D'ailleurs en parlant de magie vous pensez qu'un mage je-ne-sais-quoi-mauvais-ou-méchant peut être à l'origine de tout ça ? Si je trouve la créature qui m'empêche d'avoir de la neige à Noël je... Un Noël c'est impensable, inimaginable ! C'est inadmissible, il va falloir changer tout ça ! D'ailleurs en parlant de Noël, vous avez vu le journal ? Tous ces couples qui divorcent depuis une semaine, ça fait pas très esprit de Noël. Je sais que c'est pas en rapport avec le sujet, mais déjà qu'est ce qui peut définir quand on change de sujet ?

Son visage changeait au rythme de son discours, se calant sur les paroles de son monologue, faisant défiler toute sorte d'émotions comme si on assistait à un film. Il continua à parler d'un air joyeux, un grand sourire aux lèvres et en faisant de grands gestes tout en se dirigeant vers le lycée sans se préoccuper des autres, à savoir s'ils le suivaient ou non. Toute la meute présente à ce moment là, à savoir Erica, Scott, Allison, Boyd, Isaac, Lydia et Jackson se regardèrent entre eux, le sentiment de malaise régnant entre eux, tous se posaient la même question silencieusement, mais n'osait la prononcer à voix haute, comme si la poser allait rendre la chose réelle. L'hyperactif pouvait mentir, nier, faire tout ce qu'il voulait, mais ça n'avait échappé à personne, son cœur avait ralenti de manière affolante... Mais le plus effrayant, autant que ça puisse être difficile à croire, c'était ses yeux... Qui étaient devenus vitreux !

La veille au soir

Stiles se tournait et se retournait sur son lit, ses pensées le torturant, revenant inlassablement dans sa tête contre son gré alors qu'il voulait juste les oublier, oublier et sombrer dans le sommeil. C'était bientôt Noël... Il n'aimait pas Noël, enfin il n'aimait plus Noël, c'était une fête de famille, et pour lui l'âme de sa famille est partie le jour de la mort de sa mère, le jour ou la seule femme de sa vie l'avait quitté, laissant l'enfant alors âgé de huit ans entre les seules mains de son père (et de Melissa).

Pourtant même si cette période était triste pour lui, ce n'était pas uniquement ça qui le plongeait dans une profonde mélancolie. Non. Ce qui était la source de tous ses tourments était un homme répondant au nom de Derek Hale. Allias le Big Bad Wolf. Un certain loup garou qui avait pris l'habitude d'occuper fréquemment ses pensées. Pourquoi certains se demanderont. La raison était simple, il était amoureux. Stiles Stillinski était amoureux de Derek Hale. Tout le monde aurait été choqué d'apprendre que le châtain n'était plus amoureux de Lydia, après tout il l'aimait depuis la maternelle. Mais il avait fallu que le jeune homme rencontre Derek Hale pour que cette amourette d'enfant persistante soit balayée comme un fétu de paille face à une tornade. Mais personne ne pouvait être choqué parce que Stiles n'en avait parlé à personne, pas même à Scott. Mais qu'est ce que ça aurait changé se disait l'hyperactif. Il aimait Derek Hale, il en était même fou amoureux, c'était un fait mais il n'en parlerait pas, tout simplement parce que ça ne servait à rien d'en parler.

Stiles gémit, interrompant encore une fois ses pensées, arrêtant cette torture mentale, il se retourna encore une fois sur son lit, perpétuant le manège qui se déroulait régulièrement depuis deux heures. Il devait arrêter de se faire souffrir inutilement, car il savait qu'on ne pouvait pas l'aimer, enfin aimer amoureusement. Il s'en était rendu compte, il était toujours dans l'ombre de Scott dans ce domaine, ça ne le dérangeait pas jusqu'à présent. Il n'était pas du genre jaloux, il appréciait ce qu'il avait, mais voilà. Il n'était pas attirant. Il n'avait pas le charisme de Lydia, le charme de Derek, la beauté de Scott ou même l'assurance (on peut plutôt appeler ça arrogance) de Jackson. Non il n'avait rien de tout ça, il était juste lui, alors il regardait Derek de loin, contrôlant ses émotions en présence des loups, sachant qu'ils pouvaient savoir ce qu'il ressentait.

Heureusement que son père n'était pas là, sinon il s’inquiéterait pour son fils et Stiles savait qu'il n'avait pas besoin de ça. Noël était aussi dur pour son père autant que pour lui, l'hyperactif considérait que le shériff avait assez de problèmes à gérer pour s'occuper des émois amoureux de son fils. Une larme perla dans ses yeux. Non. Ne pas y penser se répétait inlassablement le jeune Stillinski dans sa tête, ne pas se faire souffrir. C'était inutile et contre productif. Ne pas penser au loup garou. Mais quand il ne pensait pas au loup garou ses pensées dérivaient vers sa mère et c'était aussi douloureux. Alors Stiles se torturait sur son lit, ressassait son chagrin, sa peine, sa douleur... Il n'était pas comme ça d'habitude et des fois il arrivait même à positiver sur son amour à sens unique envers le Grand Méchant Loup, mais ce n'était pas une bonne période. Alors il pleurait, il se torturait. Seul. Dans sa chambre. Quand il était sûr que personne ne pouvait l'entendre. Et à l'extérieur il se montrait fort, car il le devait. Il devait montrer à sa mère là haut qu'il avançait et qu'il gardait le sourire, qu'il ne se laissait pas abattre. Elle n'aurait pas voulu qu'il cesse d'avancer. Il devait montrer qu'elle pouvait être fier de lui. Mais est ce qu'elle en était au moins fier ? Après tout il était tombé amoureux d'un loup garou qui n'avait même conscience de son existence, un homme, il n'avait jamais rien fait d'exceptionnel dans sa vie et avait l'impression d'être un boulet autour de tous ses supers amis.

Il se trouvait pitoyable. Il se mordit la lèvre, essayant de chasser la larme qui menaçait de couler. Cet amour le rendait fou, sa mère lui manquait atrocement... Alors qu'il se torturait encore une fois à propos de Derek, une pensée traversa son esprit embrumé. Il n'y prêta vraiment attention que quelques instants plus tard. Il se redressa brusquement sur son lit, et si ça pouvait marcher ? Après tout les loups garous existaient bien pour de vrai, alors pourquoi ce ne serait pas vrai ? C'était totalement fou et en même temps tellement tentant... Il se précipita dans le salon, attrapa trois grandes bougies ainsi qu'un briquet pour les allumer. Il déposa le tout dans sa chambre et prit la direction du grenier d'un pas plus lent, le cœur battant d'appréhension. Arrivé à la porte le séparant de son objectif, il prit une grande inspiration et posa sa main sur la poignée de porte très peu utilisée. Il ouvrit la porte, celle-ci grinçant du à son mauvais entretien. Stiles resta quelques instants sur le pas de la porte, hésitant à poursuivre son idée jusqu'au bout. Mais une image de Derek traversa ses pensées, poussé par son désespoir il sut qu'il n'avait rien à perdre. Il partit alors en quête de l'objet désiré.

Il ouvrit plusieurs commodes toutes aussi poussiéreuses les unes que les autres, faisant voler quelques nuages de poussières, nettement visible sous la lumière blafarde de l'ampoule pendant du plafond. Il toussa un coup, chassant la poussière qui s'était infiltré dans ses poumons. Il ouvrit un autre tiroir, fouilla dedans et trouva enfin ce qu'il cherchait. Il extirpa la longue boîte de sa cachette, non sans quelques grognements face à la résistance de la boîte pour sortir de cette fichue commode. Il retint un petit cri de victoire lorsqu'il put enfin repartir avec son bien vers sa chambre. Il ferma sa porte et posa sa boîte sur le lit. Il alluma les bougies et les disposa en triangle sur le sol. Il attrapa la boîte et l'ouvrit, les mains tremblantes... Il posa le couvercle sur le lit et observa minutieusement son contenu. Tout était impeccable, propre et rien ne présumait que ça ait déjà été utilisé. Il souffla un bon coup, sachant déjà qu'il faisait une bêtise mais il n'était plus à ça prêt, il n'avait plus grand chose aujourd'hui à part son cœur en miettes . Il le sentait battre, comme s'il voulait sortir de sa poitrine, il avait l'impression qu'il résonnait dans le silence de la chambre. Son sang battant furieusement à ses tempes. Pour calmer ses tremblements il prit la planche en main et la posa au centre des trois bougies allumées. Il attrapa la plaquette avec un œil de verre au centre et la plaça au milieu de la plaque. Il balaya la planche du regard, observant les lettres et les chiffres gravés dessus. Dans les deux coins supérieurs on pouvait lire les mots « Bonjour » et « Au revoir ». Tout était prêt, il ne pouvait plus faire machine arrière, il ferma les yeux un court instant et les ouvrit d'un coup, une lueur de détermination dans le regard, il invoqua une image de Derek pour chasser son angoisse.

Doucement, presque fébrilement il approcha ses mains et les posa sur la plaquette. Un frisson d'appréhension lui parcourut l'échine. D'une voix tremblante et grave, il commença :
-Claudia Stillinski... Es tu là ?
Il attendit quelques instants, la gorge nouée et son cœur battant à un rythme fou. Les secondes s'écoulaient avec lenteur, ressemblant à des heures, aucun bruit régnait dans la chambre, les flammes des bougies projetant des ombres déformées sur les murs de la chambre d'adolescents. Aucune réponse ne vint. Il ne sut pas s'il était déçu ou soulagé, mais il ne s'attarda pas plus longtemps sur la question que sa voix, plus ferme que précédemment s'éleva à nouveau :
-Claudia Stillinski, es tu là ?
Soudain la plaquette bougea, lentement, au ralenti, presque avec difficulté... Elle traîna vers la lettre... « O », puis tout doucement migra vers le « U ». Stiles prit note mentalement et reconstitua le mot « Oui ». L'hyperactif qui avait de plus en en plus de mal à rester en place, souffla un bon coup pour expulser toute la tension présente dans son corps. Il ne devait pas céder face à une quelconque émotion. Il devait rester maître de lui.
-Bonsoir. Maman.
La plaquette bougea à nouveau, se déplaçant de lettre en lettre, formant au fur et à mesure des mots, des phrases. Sa mère lui répondit, à travers la plaquette, « Bonsoir mon poussin ». Stiles soupira de soulagement, il n'y avait qu'elle pour l'appeler comme ça dans une situation aussi sérieuse. Il lui parla, presque sereinement, les mains toujours posées sur la plaquette, les épaules un peu plus détendues.
-Maman, es tu avec moi dans la pièce ?

La plaquette rebougea au même rythme qu'avant, reformant une nouvelle fois le mot « Oui ». Un frisson parcourut l'échine de Stiles. Soudain la réalité le frappa, il était en train de parler à sa mère défunte, qui était présente dans la pièce. Il ne sut quel sentiment dominait en lui. Le tourbillon d'émotion le frappa et une larme s'écrasa sur la planche. Soudain sans qu'il n'aie parlé, la plaquette bougea d'elle même. Petit à petit le jeune hyperactif put lire « Ne pleure pas mon chéri ». Ses épaules commencèrent alors à trembler sous le coup de l'émotion et il prit soin de garder ses mains sur la plaquette. D'une voix qui transpirait l'émotion il dit !
« Maman, si tu savais comme je suis tellement heureux de pouvoir te parler, un sanglot lui prit la gorge, il continua alors avec difficulté, il y'a... Tellement de choses que je voudrais te dire... Te raconter... Mais tu es morte... Alors... Je sais même pas pourquoi je t'ai appelé... Mais... Ca me fait... Tellement de bien de savoir... Que tu es là... Sa voix se brisa... Près de moi... Est ce que... Je peux te voir ? »

Il sentit une caresse sur le dos de ses mains, un toucher si léger qu'il en paraissait fantomatique, ce devait sûrement être le cas. Stiles comprit ce que ça voulait dire, il porta la plaquette à son visage, les mains tremblantes, les sanglots secouant ses épaules. Doucement il regarda à travers l'oeil de verre. La vision qu'il eut lui retourna la cœur. Sa mère était là, face à lui, agenouillée de l'autre côté de la planche, ses cheveux châtains, tombant en cascades le long de son visage fin, ses yeux noisettes le couvant avec tellement d'amour, seul détail qui contrastait par rapport à son vivant, c'était sa pâleur. En effet elle était blafarde, fantomatique. Il sentit un torrent de larmes dévaler ses joues. Sa mère était juste en face de lui, elle le regardait toujours de la même façon, ses yeux débordants de douceur. Il pouvait lui parler, lui raconter tout ce qu'il avait sur le cœur. Mais il avait beau essayer, les mots ne sortaient pas de sa gorge, comme s'ils étaient bloqués par une barrière invisible. Elle porta lentement un doigt à sa bouche, comme si elle ne voulait pas le brusquer. Elle lui fit signe de se taire, que ça ne servait à rien et tout à coup, sa voix s'éleva dans la pièce, comme si elle était à des années lumières, emportée par le vent, tel un souffle ou un murmure :
-Chut mon chéri... Ne dis rien... Détend toi... Laisse moi lire dans ton cœur...

Stiles la regardait toujours avec émerveillement comme si elle pouvait disparaître à tout instant, ce qui était sûrement le cas. Il la vit doucement se lever, passer par dessus la planche et poser une main apaisante sur son front, avant que celle-ci lui intime de fermer les yeux et de faire le vide dans sa tête. L'hyperactif sentit aussitôt l'intrusion dans son esprit et au lieu de la repousser, il l'aida du mieux qu'il pouvait sachant que c'était sa mère et que jamais elle ne lui ferait de mal. Il revit tous les événements de ces dernières années en accéléré, aucun doute que c'était sa mère qui faisait défiler ses souvenirs. Il revit tous les moments qu'il avait vécu après le décès de sa mère jusqu'à aujourd'hui. Il ne put retenir un sursaut quand il revit sa rencontre avec Derek... Cette rencontre qui avait bouleversé sa vie, qui avait bouleversé son organe vitale, qui aujourd'hui ne battait plus que pour le loup garou. Sans qu'il s'en rende compte il ouvrit les yeux. Il cligna plusieurs fois des yeux, ne sachant comment réagir. Il n'était plus dans sa chambre, il était dans une pièce immaculée, vide hormis sa mère en face de lui. Celle ci, habillée d'une robe blanche qui se fondait avec sa pâleur, le regardait avec des yeux remplis d'amour et de fierté.

L'hyperactif resta interdit quelques instants ne sachant que faire. Puis la situation le rattrapa et c'est la spontanéité qui gagna. Il courut en direction de sa mère et se jeta dans les bras offerts. Il enfouit sa tête dans son épaule et sanglota, passant les bras autour de sa taille pour approfondir l'étreinte, son cerveau ayant décidé de juste profiter du moment. Il ne sut combien de temps ils restèrent ainsi, Stiles blotti contre sa mère et celle ci lui murmurant des mots doux à l'oreille en le berçant contre elle, mais ce qu'ils savaient c'était qu'aucun des deux n'avait envie de partir de là où ils étaient. Pourtant ils durent se séparer à regret, plongeant dans le regard de l'autre avec adoration. Aucun n'osait parler, Stiles lui n'arrivait pas à croire qu'il avait sa mère devant les yeux, qu'il pouvait la voir, l'entendre, la toucher, comme si elle n'était jamais morte. Mais la réalité se rappela soudainement à lui :
-Maman qu'est ce qu'il se passe ? On est où ? Qu'est ce qu'on fait ici ?
Un petit rire cristallin retentit face à toutes ces interrogations. Stiles se calma aussitôt, son rire n'avait pas changé... Il était même encore plus beau que dans ses souvenirs. Il regarda ce visage, si familier, si chéri...
-Stiles, mon chéri, ne t'inquiète pas. Nous sommes dans ton corps. J'ai pris possession de ton corps pour voir tous tes souvenirs et pour voir pourquoi tu m'avais appelée.
-Attend, dans mon corps ?! Mais qui c'est qu'il y'a à l'extérieur ? Qui contrôle le corps si on est tous les deux là ? Mais... Si tu as lu en moi, tu sais tout, tout le surnaturel, tout ce que j'ai vécu, tu sais pourquoi je t'ai invoquée?
-Ne t'en fais pas mon poussin, même si aucun de nous deux n'est aux commandes, ton corps peut rester un laps de temps sans « maître », j'ai juste projeté mon essence en toi car c'est plus facile pour communiquer même si c'est que pour un temps limité. Et oui mon bébé je sais pourquoi tu m'as appelé, ce que tu n'aurais pas du tout du faire ! Commença – t- elle à gronder. Tu ne sais rien de ce genre de pratiques, ni à quel point c'est dangereux, ça aurait pu très mal tourner, heureusement que j'ai entendu ton appel sinon cela aurait eu des conséquences dramatiques ! C'est inconscient ce que tu as fait ! Tu ne peux pas te permettre de m'appeler comme ça, quand ça te chante ! Promet moi que tu ne recommenceras plus !
-Maman... Je-Je, suis désolé, balbutia Stiles qui ne s'attendait pas à ce genre de réaction de la part de sa mère, surtout pas dans cette situation. Mais... Je suis complètement perdu... Je ne sais plus quoi faire... J'ai peur que tu n'acceptes pas le fait que je sois gay, enfin que je puisse aimer un autre homme, j'ai tellement peur que ça change ta vision de moi, en plus je pensais à lui... J'étais désespéré, j'avais besoin de parler avec toi, j'avais besoin de savoir que tu m'aimes, que tu n'avais pas honte de moi, que ma sexualité n’aurait aucune influence sur ton amour envers moi. Parce que j'aime Derek, un loup garou, mais lui ne m'aime pas et je comprends tout à fait pourquoi, enfin je suis réaliste. Sans qu'il s'en rendu compte son débit s'accélérait, il respirait de plus en plus bruyamment, la crise d'angoisse guettait à l’affût de la moindre faiblesse...

Sa voix se brisa sur les derniers mots, tordant le cœur de la mère défunte qui culpabilisa aussitôt d'avoir reproché à son fils de l'avoir appelée. Son fils n'allait pas bien alors elle n'avait pas le droit de remuer le couteau dans la plaie.
-Je sais mon chéri, j'ai vu tout ça, je l'ai senti, je tiens à m'excuser, parce que je sais que tu ne m'as pas appelée sans une bonne raison, je n'ai pas le droit de te reprocher d'aller mal... Excuse moi mon ange... Mon cœur, j'ai senti ton amour pour cet homme, enfin ce loup garou, c'est la plus belle des choses qui existe, jamais je ne pourrai te reprocher d'être amoureux, cela ne se contrôle pas, quelque soit le sexe de la personne. Pour moi tu seras toujours mon fils, mon bébé, peu importe où va ton cœur.

-Maman...
Il ne put que réenfouir la tête dans l'épaule de sa mère pour cacher la nouvelle vague de larmes qui l'assaillait. Cela faisait tellement de bien, avoir l'approbation de sa mère, de se sentir aimé quelque soit ses choix ou ses décisions... L'émotion qui l'étreignait était tellement puissante qu'elle menaçait de l'emporter
-Maman je t'aime tellement... Tu nous manques à papa et moi... C'est différent sans toi... Papa travaille beaucoup et depuis qu'il est au courant pour le surnaturel il s'acharne encore plus, croyant qu'il doit protéger la ville de tout ça... Il n'est plus à la maison depuis bien longtemps, tu es partie... Je...
-Là mon ange, je suis là maintenant... Dit elle en le serrant à nouveau contre lui. Je suis là et je vais rester un petit moment. Je ne t'abandonnerai pas comme ça. Je ferai tout pour que tu te sentes mieux.
-Mais... Comment tu vas faire ? Tu n'as plus de corps...
-Si tu l'acceptes bien sûr nous partagerons ton corps, enfin du moins momentanément, jusqu'à ce que je reparte.
-Oui ! J'accepte avec plaisir ! Tout pour t'avoir avec moi ! Un sourire naquit sur les lèvres du plus jeune, content de pouvoir passer du temps avec sa mère, de profiter de sa présence.
-Toutefois mon ange je ne peux rester que sous quelques conditions, il en va de ta sécurité.
-Lesquelles ? Demanda Stiles avec une pointe d'appréhension et d'excitation.
-Comme tu l'as vu je suis un fantôme, je ne suis visible qu'avec la plaquette, tu ne me vois parce qu'on est tous les deux dans ton esprit. Mais ton corps est comme mort de l'extérieur. Personne n'est au commande. Personne ne doit nous voir quand nous sommes dans cette situation, les gens se douteraient de quelque chose et ça pourrait mal tourner. Ton esprit est le seul endroit où nous pouvons avoir un contact car nous appartenons au même monde matériel dedans, à l'extérieur je suis aussi invisible et immatériel pour toi. Je peux prendre possession de ton corps si tu le souhaites, je te laisserais toujours le choix mon ange. Ah et une dernière chose, la plus importante, lorsque tu seras aux commandes évite à tout prix les miroirs.

-Les miroirs ? Pourquoi ça ?
-Les miroirs reflètent l'essence à l'intérieur de toi, si jamais tu devais passer devant un miroir alors que je suis à l'intérieur, cela ne renverra pas ton reflet mais le mien. Autant te dire que nous devons éviter à tout prix que les gens se doutent de quelque chose. Il faudra aussi faire cependant très attention avec tes amis et leurs sens lupins. Ils seront plus susceptibles de voir qu'il y'a quelque chose qui cloche. Car lorsqu'il y'a communication entre nos deux esprits, sans forcément qu'on se rencontre matériellement, ton corps se relâchera et cela se traduira par plusieurs signes. Signes que tes amis loup garous pourraient tout à fait décrypter grâce à leurs sens surdéveloppés.
-Je vois, éviter les miroirs et agir normalement devant Scotty et les autres. Ce doit être faisable. Mais maman... Et papa ? J'aimerais le tenir au courant... Il souffre autant que moi de ton absence, je ne pourrai jamais me regarder en face si je lui cachais que tu étais parmi nous même que temporairement... Je ne...
-Mon poussin ne t'en fais pas. Je ne comptais pas cacher à ton père mon retour temporaire. Je vais donc avoir besoin d'un grand miroir et d'une bonne conversation avec lui. Stiles pouffa à cette idée et huma encore une fois le parfum de sa mère qui avait l'air si réel.
-Ménage le quand même un peu. Sinon maman, est ce que je peux espérer que tu restes jusqu'à Noël, qu'on le passe tous ensemble... Comme avant ?
-Je ne pense pas mon ange... Deux esprits pour le même corps c'est très vite fatiguant et ça l'épuise beaucoup...
-D'accord je vois....
-Mais ne t'en fais pas mon chéri, je te garantis une chose. Cette année à Noël il y'aura un troisième couvert !
-Hein mais ?
-Oh je crois que ton père est rentré ! Vite allons l’accueillir !

Sans plus de cérémonie il fut éjecter à l'extérieur, aux commandes. Il descendit à la rencontre de son père, prêt à avoir cette fameuse conversation avec lui, même si elle s'annonçait difficile. En attendait le plan de Claudia se mettait petit à petit en place, elle voulait rendre la joie de vivre à son fils et pour ça elle était prête à n'importe quoi !

Retour au présent

Stiles rangeait ses livres distraitement tout en dialoguant avec sa mère. Celle ci s'intéressait au quotidien de son fils, car même si elle avait déjà tout vu la veille elle lui demandait certains détails. D'ailleurs en parlant de la veille elle repensa à la conversation qu'elle avait eu avec son mari. Elle pouffa rien qu'à cette idée. La tête qu'avait poussé John était vraiment mémorable. Elle n'avait pu s'empêcher de remarquer que malgré que des années soient passées depuis sa mort il n'avait rien perdu de son charme. Donc hier soir ils avaient mangé tous les trois. Enfin après que John se soit remis de ses émotions, qu'il ait séché les quelques larmes qui avaient coulé. Ils avaient placé un miroir en face de Stiles durant le repas pour que Claudia puissent parler avec eux. Puisque oui ils avaient découverts que son reflet dans le miroir pouvait parler sans que cela n'affecte Stiles. Ils avaient donc eu une grande conversation. La grande conversation. Déjà ils avaient expliqué le comment de la présence de son ex femme défunte. Cela s'était fait avec quelques difficultés il fallait l'avouer. Le shérif n'était pas encore habitué aux histoires surnaturelles, il avaient donc eu un peu de mal à encaisser le choc mais vu la situation on pouvait dire que c'était quand même un succès.

Puis après avoir expliqué le comment, était venu le pourquoi. Stiles souhaitait à tout prix éviter cette partie de la conversation parce que cela voulait dire révéler à son père ses sentiments pour Derek et il ne savait pas s'il était encore prêt à ça. Mais il avait croisé le regard de sa mère, ce regard qui le poussait à tout révéler, ce regard qui contenait tout l'amour qu'une mère pouvait éprouver pour son fils. Alors la voix tremblotante il s'était lancé dans un grand monologue, sans s'écarter une seule fois du sujet principal, ce qui représentait un exploit en soi. Son père avait écouté attentivement sans l'interrompre, puis une fois fini il l'avait un peu rabroué sur la dangerosité de la pratique mais il l'avait vite rassuré en lui disant que peu importe qui il aimait il restait Stiles, son fils et que rien ne pouvait changer ça. Le jeune humain avait tout d'un coup senti un énorme poids quitter ses frêle épaules et c'est le cœur léger qu'ils avaient continué le repas tout en parlant et en riant, redonnant vie à cette maison.

Stiles était tellement absorbé dans sa conversation avec sa maman qu'il ne vit pas la reine des abeilles, Lydia Martin s'approcher de lui pour lui parler :
-Stiles. Le sus nommé sursauta, reprenant bien dans la réalité.
-Oui déesse de mon cœur ? Minauda-t-il, faisant fi du léger son agacé qu'avait produit sa mère à l'entente du mensonge (ainsi que le surnom ridicule).
-On doit parler.
-Ce n'est pas ce qu'on est en train de faire là ?
-Je veux dire, seul à seul, loin des oreilles indiscrètes de loup garou, parce que je suis sûr que tu n'as pas envie que tout le monde entende ce que j'ai envie de te dire. Stiles pâlit d'un seul coup. Lydia était une fille intelligente et ressentait très facilement tout ce qui touchait au domaine de la mort grâce à ses facultés de banshee, cela ne présageait rien de bon...
-Ou veux tu qu'on aille pour être tranquille ? Demanda-t-il légèrement hésitant. Il ne pouvait communiquer avec sa mère, il ne pouvait se permettre un moment d'absence devant celle qui était sur le point de découvrir son secret.
-Les toilettes du 4ème étage, personne n'y va à cette heure, on sera tranquille. Tu viens ?
-O-Oui. Bégaya-t-il.

Toilettes, cela voulait dire miroir. Maintenant il était quasiment sûr que Lydia avait percé son secret et c'est la mort dans l'âme qu'il la suivit jusqu'aux fameux toilettes. Le trajet se déroula sans qu'aucun mot ne soit échangé, Lydia affichait tout son air supérieur, écrasant tout le monde de sa supériorité. Ils arrivèrent au quatrième étage et rentrèrent dans les toilettes, le jeune homme prit bien garde à se mettre dans l'angle mort du miroir afin que la belle rousse ne puisse voir le reflet révélateur. Stiles angoissait, il avait peur que son secret soit révélé, sauf que quand il n'avait pas le contrôle son dernier recours c'était l'humour :
« Je pense que nous n'en sommes pas assez avancé dans notre relation pour m'inviter dans les toilettes, pas que je sois pas contre mais je m'attendais à autre chose de ta part Lydia, une fille de ton rang ne se contente pas de vulgaires toilettes, ricanna-t-il.

-Stiles arrête toute cette comédie, tu ne m'as jamais aimé, tu as crû m'aimer mais ce n'est pas le cas et tu le sais aussi bien que moi, attaqua-t-elle d'une voix suffisante. Alors arrête de faire semblant d'être amoureux de moi. A ton avis pourquoi je ne t'ai jamais porté attention ? Parce que je ne savais que c'était pas de l'amour que tu ressentais, ce n'était qu'une profonde admiration. Tout comme tous ces garçons tu n'es pas amoureux de moi. Je ne suis pas cruelle, si j'avais vraiment vu de l'amour en toi j'aurais été gentille et je t'aurais fait comprendre gentiment que ce n'était pas le cas.
-Tu m'as invité dans les toilettes pour me parler de ça ? Répondit-il, essayant de cacher la note d'espoir qui tintait dans sa voix.
-Non pas du tout, disons que je tenais à clarifier certaines choses, de plus tu es mon ami et je m'inquiète pour toi parce que je qu'il y'a quelque chose qui cloche et je compte bien savoir quoi. Alors je ne t'ai en rien demandé de venir avec moi pour si peu, toi même tu t'es rendu compte que tu n'as jamais été amoureux de moi. Elle accompagna ses paroles d'un mouvement de tête dédaigneux. Déjà Stiles, pourquoi ne te places-tu pas en face du miroir ? Le dit Stiles sentit une goutte de transpiration couler le long de son dos, son sang se figea dans ses veines, il se sentait cerné. Comme une biche voyant les phares de la voiture sur le point de l'écraser. Lydia savait, elle ne le lâcherait pas avant d'avoir obtenu des réponses.

-Je ne vois pas pourquoi je me placerai autre part, tu voulais me parler, me voilà, si c'est tout ce que tu as à me dire je crois que je peux partir. Tenta-t-il en essayant de passer par la porte pour échapper au regard acéré de la rousse.
-Non tu ne bouges pas. Dit elle en s'interposant entre lui et la porte. Tu veux que je te dise ce que je crois Stiles ?
-Dis moi ce que tu crois alors Lydia. Dit il sur la défensive, le palpitant battant toujours plus vite.
-Je crois que tu n'es pas seul Stiles, une autre personne est en toi et tu le sais parfaitement. Je parle d'un esprit. Tu sais que je sens ce qui touche de près à la mort. Je sens sa présence en toi et je suis sûre que tu la sens parfaitement en toi aussi. Je pense même que tu l'as toi même invoqué puisque tu lui fais don de ton corps sans aucune retenue, est ce que je me trompe Stiles ? Ou alors est tu vraiment possédé ? Pour toute réponse elle vit les yeux de Stiles se révulser. Les deux yeux couleurs ambre laissèrent place à deux orbes noisettes, plus doux, ceux de Claudia. Le corps de Stiles s'avança alors d'un pas, se plaçant dans le champ du miroir au dessus des robinets, il ouvrit la bouche et contre toute attente c'est la voix de Claudia qui s'éleva.

-Tu es une fille intelligente Lydia, tu l'as toujours été même lorsque tu étais petite tu te démarquais par ton sens de l'observation, une qualité que tu n'as pas perdu avec le temps, à ce que je vois. Tes dons de banshee seront très utiles placés entre tes mains.
-Qui êtes vous ? Demanda-t-elle en position de défense. Elle tourna la tête vers le miroir, où Stiles lui renvoyait un regard rempli de tristesse. Elle ne put s'empêcher son cœur de se briser face à cette vision irréelle. Stiles était quelqu'un de joyeux, c'était une constante dans toute leur vie, il ne pouvait pas connaître la douleur ou la tristesse, pas lui, Stiles était fait pour être heureux, pour être joyeux. Sauf que dans son regard on lisait juste un abîme de douleur et de tristesse. Comment avaient-ils tous pu passer à côté ? Etaient-ils tous aveugles à ce point pour ne pas remarquer que leur ami allaient si mal ? Elle reporta son attention vers Claudia, attendant la réponse.
-Je suis...
-Ma mère. Finit Stiles dans le miroir, regardant Lydia fixement guettant sa réaction. La peur suintait de tous ses pores, c'était la pire chose qui pouvait arriver.
-Ta... Mère ? Demanda Lydia hésitante, choquée par cette révélation.
-Oui. Répondit d'une voix ferme Stiles-reflet.
-Mais... Comment est ce que ?
-Ouija. Répondit simplement Stiles.
-Pourquoi ? Demanda Lydia attristée. Je ne savais pas qu'elle te manquait tant que ça... Pourquoi ne nous en as tu pas parlé ? On aurait pu être là et te soutenir... Dit-elle, la déception.
-Stiles... Intervint sa mère. Peut être que...
-Non maman. L'interrompis Stiles. Je ne souhaite pas lui en parler, il faut juste attendre que ça passe, on ne peut rien faire de plus, ça ne sert à rien de lui en parler. Poursuivit-il le visage dur.
-Stiles... Commença Lydia doucement, comme si elle cherchait à approcher un animal sauvage. Pourquoi faire semblant ? Pourquoi faire semblant d'aller bien alors que tu vas mal ? Je ne sais même pas ce que tu as, mais que tu en sois au point de ramener ta mère d'entre les morts c'est que c'est grave. Tu vas mal Stiles, mais tu le montres pas, en parler te ferait du bien, c'est jamais bon de garder tout à l'intérieur de soi. Je suis ton amie Stiles. La meute est là, jamais on ne t'abandonnera quoi qu'il se passe, tu le sais bien. On sera toujours là et on te soutiendra quoiqu'il arrive.

-Chéri. Elle mérite de savoir. Tu n'as pas le droit de lui cacher ça. Dit Claudia d'une voix douce. Il soupira, essayant de se faire le plus petit possible dans le miroir. Il ne voulait pas en parler, mais il devait tenir Lydia au courant.
-D'accord, alors... Il se lança dans un long monologue, expliquant à nouveau le pourquoi du comment. Tout y passa, ses sentiments pour Derek, le ouija, Noël, l'absence de sa mère se faisant cruellement ressentir particulièrement à cette période. Une fois qu'il eut fini son long discours et que la belle rousse ait assimilé toutes les informations, elle lui répondit.
-Vous êtes deux idiots.
-Hein ? De q...
-Tu dois en parler au reste de la meute. L'interrompit Lydia. Ils ont le droit d'être au courant. Même ils le doivent, cela les concerne tous.
-Et puis quoi encore ? S'emporta Stiles. Autant dire à Derek que je l'aime aussi ! Ca va pas !
-Ce serait une bonne idée, ce ne pas saint Stiles, tu crèves d'amour pour lui et tu gardes tout à l'intérieur, si tu lui parles pas tu vas finir par exploser ! S'écria-t-elle. Tu ne vois pas que ça te détruit de l'intérieur ? Que ça te rend malade ?
-Bien sûr que je le vois ! Tous les jours je prie le ciel que mes sentiments disparaissent ! Tous les jours je suis malheureux parce que je sais qu'ils ne me seront jamais retourné et qu'il me tuerait s'il savait que j'étais tombé amoureux de lui. Tous les jours j'ai peur que tout le monde apprenne que je l'aime ! Tous les jours j'ai peur qu'il m'abandonne ! Tous les jours j'ai peur que notre relation change à cause de ces foutus sentiments ! Je les ai jamais demandé, j'aurais voulu que jamais ils ne viennent, me sentir heureux dés que je le vois, apprécier le moindre contact avec lui même lorsque c'est pour me plaquer contre un mur, être complètement envoûté par son odeur, ne pas pouvoir résister à ses yeux, me sentir mal dés qu'il n'est pas là, sentir mon cœur se briser à chaque fois qu'il me reproche quelque chose, avoir la sensation de n'avoir qu'une valeur utilitaire, ça me bouffe, ça me ronge, je désespère de ne pas être plus pour lui ! Je me hais pour ça, ça gonfle dans ma poitrine, ça m'étouffe même à certains moments, mais le pire c'est quand je pense à quel point je peux l'aimer et qu'il me regarde avec mépris, comme si je n'étais qu'un insecte dans sa vie, une chose dont il peut se passer et jeter à tout moment... Finit-il, la voix tremblante, des larmes silencieuses coulant de ses joues.

Lydia accueillit les paroles de Stiles comme ceux d'un rescapé, au fur et à mesure elle sentit son cœur se tordre face à la détresse de son ami. Comment avaient-ils pu ne rien remarquer ? Comment avait-il réussi à dissimuler un tel mal-être ? Elle ne savait que répondre face à une telle déclaration, un tel désespoir. Elle pouvait juste apporter son soutien à Stiles et prier pour que tout s'arrange. Parce que si il y'a quelque chose qu'on ne peut contrôler c'est les sentiments... C'est ce qui la poussa, à elle, d'origine peu tactile, à prendre Stiles dans ses bras pour le réconforter. Elle s'avança et l'étreignit, plaçant sa tête au creux de son épaule pour qu'il puisse y déposer sa peine et laisser aller ses larmes. Stiles répondit en l'enserrant dans ses bras et en se soulageant de sa peine, laissant la permission à Lydia de porter une partie de son fardeau. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, jusqu'à ce que le flot de larmes se tarissent et que Stiles relève la tête et se détache de la rousse. Lydia plongea alors son regard dans celui de Stiles. Le vrai Stiles, celui d'ambre liquide, ce regard qui contenait encore quelques larmes et toute la douleur et la tristesse qu'il pouvait ressentir. Elle tourna la tête vers le miroir et vit à la place du reflet de Stiles, une jolie femme brune, avec de long cheveux châtain, qui la saluait en lui faisant un petit signe de la main avec un petit sourire triste face au désespoir de son fils. Elle y répondit timidement, après tout c'était pas tous les jours qu'on pouvait parler à un fantôme.

A ce moment ils entendirent la sonnerie retentirent dans le lycée. Cela fut suivit par une brusque agitation dans les couloirs. Stiles s'apprêtait à partir sans dire un mot mais il fut retenu par Lydia.
-Stiles, sache que je suis là pour toi quoiqu'il arrive et que la meute aussi. Elle lui dépose un bisou sur la joue et parti des toilettes. Mais juste avant de sortir et de partir en cours elle se retourna
-Ravi de vous avoir rencontré Mme Stillinski, je sais d'où tu tiens ton sourire maintenant Stiles. Et elle partit en cours, Stiles sur ses talons, l'un et l'autre agissant normalement comme si rien ne s'était passé entre eux. Ils allèrent en cours, discutèrent avec le reste de la meute, Stiles faisant encore plus attention pour paraître normal, il participa activement aux conversations, offrait des sourires à qui le voulait. Aucun ne voyait la peine derrière ses sourires, aucun ne voyait la détresse dans ses yeux rieurs. Lydia, elle, dorénavant faisait attention à la moindre mimique de son ami. Maintenant elle les voyait les émotions négatives dissimulées, il suffisait juste de se concentrer exclusivement sur Stiles et d'analyser la moindre expression. Et elle pouvait affirmer une chose, il était très doué pour cacher ses émotions et mentir à toute une meute de supers loup garous alors qu'il était au plus mal. Il était fort, très fort. Le reste de la journée se déroula selon le même schéma et tous avaient oublié l'événement de ce matin, il avait été balayé de leur mémoire par le retour de leur Stiles souriant. Lydia éprouvait de la peine pour lui, il était entouré mais au fond terriblement seul... Tout ceci dura plusieurs jours, il allait au lycée, prenait les cours, souriait, riait avec le reste de la meute. Il semblait à dix mille lieus du surnaturel, de la peine, du désespoir. Pourtant tout bascula un vendredi, lors de la réunion de la meute.

Stiles sortait des cours, se dirigeant vers sa Jeep, faisant bien attention à ne pas parler avec sa mère de peur de se faire démasquer par la meute lorsqu'Isaac était arrivé et l'avait interpellé :
-Eh Stiles ! Derek veut qu'on organise une réunion ce soir !
-Hein ? A propos de quoi ? Il n y aucune créature surnaturelle en ville, il n'y aucune disparition ni aucun meurtre pourquoi faire une réunion dans ce cas ?
-Je ne suis pas dans la tête de Derek Stiles. Rétorqua Isaac en frissonnant. Et je ne le veux pas ! Bref tu seras là ou pas ce soir ? Le choix était vite fait, tout pour revoir Derek pensa le jeune humain.
-Bien sûr !
-Très bien, rendez vous à 20h au loft. A tout à l'heure.
-A tout à l'heure.

Isaac parti laissant Stiles seul sur le parking. Une fois assuré qu'Isaac était bien parti et bien protégé à l'intérieur de la voiture il s'autorisa à parler à sa mère :
-Alors comme ça ce soir je vais rencontrer le fameux Derek ! S'exclama Claudia enthousiaste, pressée de voir l'homme qui avait ravi le cœur de son fils. Enfin elle l'avait vu dans ses souvenirs mais ce n'était pas tout à fait la même chose.
-Oui et tu vas aussi voir tous les problèmes qui frappent Beacon Hills dorénavant. Grommela-t-il.
-Ou alors tu es heureux de revoir Derek, taquina Claudia.
-Je ne vois pas de quoi tu parles. Râla le jeune homme.
Sur ce il démarra, rompant par la même occasion la conversation avec sa mère, ça serait bête d'avoir un accident de voiture aussi bêtement. Il rentra chez lui, il devait se préparer pour ce soir !

Il était garé devant le loft de Derek, soufflant un grand coup, n'oubliant pas que tout une meute de loup garou pouvait l'entendre. Il avait convenu plus tôt avec sa mère qu'ils devaient se faire discrets, ce qui impliquait aucune conversation entre eux. Pourtant Stiles aurait bien voulu pour se donner du courage pour affronter les yeux de Derek. Cacher ses sentiments face à une meute de loup garous était vraiment difficile, il s'étonnait de continuer à y arriver. Il sortit de la voiture, claquant la portière et se dirigea vers l'entrée, au moins il pouvait compter sur Lydia se disait il pour se rassurer. Il rentra sans taper, faisant fi du bruit ambiant et s'écria joyeusement :
-Salut la compagnie ! Comment ça va ? Alors quelle créature on doit poursuivre cette fois ?
-Stiles... Grogna Derek comme seul salut.
-Moi aussi Derek je suis content de te voir après tout ce temps, pas besoin d'en faire autant pour me montrer à quel point je t'ai manqué, ironisa Stiles. Bref comme je suis le dernier arrivé...
-Comme d'habitude, ajouta Erica.
-Nous pouvons commencer, acheva Stiles. Alors Derek, pourquoi tu nous as convoqué ?
-Je voulais vous parler de... Il ne put finir sa phrase puisque Lydia s'écroula par terre sans crier gare.
-Lydia ! S'écria Stiles inquiet pour son amie. Il fut le premier à ses côtés malgré que tous ses amis possèdent des supers pouvoirs de loup garou. Il lui tapota la joue. Elle papillonna des yeux face à ce contact et reprit pied dans la réalité Lydia tu m'as fait peur ! Ca va ?
-Oui j'ai juste eu un moment d'absence mais ça va mieux ne t'en fais pas.
-Je t'accompagne à la salle de bain le temps que tu te rafraîchisses un peu.
-Non St... Essaya-t-elle de l'avertir
-Non il n'y pas de mais, je t'accompagne. Il l'aida à se relever sous les regards inquiets de la meute face à la faiblesse de Lydia. Il l'accompagna à la salle de bain, elle rentra et il entra après elle. C'est alors là qu'il comprit. Elle avait essayé de l'avertir mais il n'avait pas compris. Pourtant c'était clair maintenant. Juste en face de lui, aux côtés de la pâle Lydia, se tenait sa mère, son reflet. Le large miroir qui occupait tout un pan de mur dévoilait tout de sa condition. Le reflet de sa mère lui renvoyait un regard inquiet, elle avait peur qu'on découvre le secret de son fils elle aussi. Stiles reporta vite son attention sur Lydia, c'était elle le plus important pour l'instant. Il prit un verre, le remplit d'eau et lui tendit pour qu'elle le boive en entier. Elle s’exécuta docilement parce qu'un Stiles inquiet était vraiment têtu et elle savait qu'elle n'aurait pas de répit avant d'avoir bu son verre.

Une fois son verre vidé, elle prit le temps de se remaquiller pour se redonner quelques couleurs. Une fois cela fait elle lui jeta un regard d'avertissement. Stiles ne comprenant pas, elle fut forcé de tourner la tête vers le miroir pour voir le reflet de sa mère. Il comprit enfin ce qu'elle voulait dire, comme ils ne pouvaient parlé en présence de leurs amis lycanthropes elle l'avertissait muettement. Il leva les pouces en l'air pour lui signifier qu'il avait compris. Alors qu'ils se retournaient pour s'en aller la porte de la salle de bain s'ouvrit brusquement.

-Vous en mettez du temps. Lydia j'espère que ça va... S'exclama Scott en rentrant. Il ne finit jamais sa phrase car à ce moment là il vit le miroir, ou plutôt ce qu'il y'avait dans le miroir. Sa tête passa plusieurs fois de Stiles à Claudia qui tous les deux le regardaient avec une expression horrifiée. Les neurones du jeune loup garou mirent un bout de temps avant d'assimiler parfaitement la situation puis un éclair de compréhension illumina son esprit et il regarda Stiles comme si c'était un extraterrestre, avec une pointe d'animosité dans le regard.
-Attends Scott c'est pas du tout ce...
-Qu'est ce que c'est que ce bordel ?! S'écria-t-il.
-Scott attend... Tenta Stiles en essayant de s'approcher de son ami d'enfance, mais celui ci recula, souhaitant mettre le plus de distance possible entre lui et son meilleur ami.
-Scott, commença Lydia, hésitante, ne sachant quel ton adopter.
-Quoi ? Pourquoi tu dis rien Lydia ? Tu vois la même chose que moi non ? Oh non... Ne me dis pas que tu étais au courant ! S'époumona-t-il.
-Scott, s'écria Derek en arrivant dans la salle de bain. Pourquoi est ce que tu te permets de... Ce fut au tour de Derek de faire le jeu des 7 erreurs, mais contrairement à lui il comprit vite la situation. Stiles, tu as des choses à nous expliquer, dit-il d'une voix glaciale, tellement froide que cela brisa un peu plus le cœur de Stiles même si celui ci n'en laissait rien paraître. Claudia, elle, vit par contre le changement que cela produisit en Stiles. Secoué par la tristesse de son fils elle se décida d'intervenir à travers le miroir.
-Derek, Scott calmez vous...
-Que je me calme ?! S'emporta le plus jeune. Alors que quelqu'un m'explique pourquoi je vois la mère de mon meilleure ami dans le reflet du miroir à sa place, mère qui est morte au passage ! Je dois me calmer, vous en avez de bonnes !
-Scott attend laisse moi t'expliquer, tenta Stiles d'une voix déchirée.
-Non, tu vas expliquer cette situation à toute la meute. Trancha Derek d'une voix dure et vibrante de colère.

Stiles jeta un regard en coin à Lydia qui était resté muette devant l'échange et qui avait légèrement plié face au ton de l'alpha, celle ci lui tapota le bras et lui envoya un regard de soutien. Elle savait que c'était dur pour Stiles de faire face à la colère et au rejet de Derek, d'autant plus que maintenant elle savait que le jeune homme éprouvait des sentiments pour le loup. Ils suivirent Derek et Scott jusqu'au salon où les conversations avaient cessées lorsqu'ils avaient entendu le ton monter. Ils s'étaient alors placé tous les quatre face à la meute, Stiles et Lydia bloqués entre Scott et Derek comment s'ils étaient des accusés devant un tribunal. Stiles avaient alors déglutit, ne supportant pas être le centre de l'attention, il avait lancé un regard à Lydia, lui demandant un soutien muet avant de refaire face à la meute :
-Je crois que Stiles a quelque chose à nous annoncer. Commença Derek d'une voix froide.
-Je...
-Pas de mensonges Stiles ! Explique toi, pourquoi on voit à la place de ton reflet celui de ta mère défunte ? Explosa Derek en tapant du poing sur la table qui se brisa sous l'impact, le jeune humain eut soudainement peur de se faire frapper par le loup garou impétueux. Le reste de la meute se regarda entre elle, tous les membres choqués par cette déclaration et tout ce que ça sous entendait. Il eut sa réponse lorsque les yeux de Stiles se révulsèrent et laissèrent la place à deux orbes noisettes sous les regards ébahis et légèrement apeurés des autres membres.
-Peut être parce que c'est à sa mère que vous parler. S'éleva la voix froide de Claudia.

-Comment est ce... Commença Derek.
-Je ne vois pas en quoi ça vous regarde, poursuivit-elle d'une voix glaciale. Je ne sais pas qui vous êtes mais je vous interdis de crier sur mon fils et de lui faire peur sans que vous ne lui ayez laissé la moindre chance. Il n'a pas de comptes à vous rendre. Derek fut choqué, tant par la réponse que par le fait que ce n'était ni la voix de Stiles, ni ses yeux qui lui parlait et le regardait. Derek ne l'avouerais jamais pour rien au monde mais c'était vraiment perturbant. Et lorsque Derek est choqué il répond avec agressivité.
-Je suis son Alpha, grogna-t-il. Stiles me doit le respect et l'obéissance.
-Très bien, je ne suis pas mon fils, je ne vous ai jamais juré respect et obéissance, alors laissez moi vous dire que... Ses yeux se révulsèrent et laissèrent place à deux lacs ambrés.
-Je suis désolé pour ma mère, elle s'est un peu emportée.
-Stiles, reprit Derek, d'une vois légèrement plus douce. Explique nous, pourquoi ta mère est à nouveau parmi nous ? Plus précisément dans ton corps.
-Eh bien c'est une longue histoire. Esquiva-t-il en se grattant la nuque gêné, stressant face aux tenants et aux aboutissement que sous entendait cette histoire. Mais sa voix s'éleva ferme. Elle est parmi nous parce que je l'ai ramené d'entre les morts et je lui ai demandé de rester un petit peu plus de temps en partageant mon corps avec elle.
-QUOI ?! S'époumona Derek. TU AS RAMENE TA MERE D'ENTRE LES MORTS ET C'EST TOUT CE QUE TU TROUVES A DIRE ?! Est ce que tu te rends compte de la bêtise de ton action ?! Cela aurait pu très mal tourner ! Tu ne connais rien à ce genre de pratique, cela aurait pu avoir des conséquences dramatiques. C'était irresponsable et irréfléchi ! Tu t'es mis en danger tout seul ! Mais est ce que tu te rends compte seulement à quel point tu es stupide !? Alors en plus de n'avoir aucun don particulier tu fais des conneries ! Mais qu'est ce qu'on va faire de toi ?!

-Derek ! S'écria Lydia. Mais le mal était fait, tous virent le masque de Stiles tomber. Comme une digue qui cède ce fut une avalanche d'émotions qui le submergea. Seul deux larmes coulèrent sur ses joues, son regard était vide et fixait Derek comme s'il ne le voyait pas. Lydia essaya de s'approcher et de lui faire un câlin mais Stiles restait amorphe, gardant les bras pendants alors que Lydia le serrait contre lui. Stiles avait mal. Pas la petite douleur, non. Derek avait pris son cœur, l'avait déchiqueté avant de réduire en cendres les lambeaux qui en restaient. Sa gorge s'était serrée, l'air dans ses poumons commençait à se rarifier, son cerveau ne transmettait plus aucune information. Seul un mot se répétait comme un mantra dans sa tête « inutile », voilà ce qu'il était, il n'était qu'un poids dans leurs vie, dans la vie de Derek. Il n'était rien à ses yeux, juste un insecte qu'il voudrait rayer de sa vie mais dont il ne peut pas se débarrasser. Il avait mal, très mal. Il n'en pouvait plus de ses sentiments. Il avait l'impression qu'il allait exploser. Il ne sentit même pas quand sa mère prit le contrôle de son corps et parla à Derek.
-Non mais ça va pas ?! Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ?! Sais tu au moins ce que mon fils vie depuis des mois et des mois ?! Non parce que tu es trop stupide et trop égoïste pour pouvoir constater qu'il allait mal ! Vous tous ! Ca fait des mois qu'il ne va pas bien et il vous a tous berné, vous êtes censés avoir des supers sens, ah ben bravo ils sont très utiles, dit elle en faisant mine d'applaudir. En attendant mon fils va mal, tellement qu'il m'a appelé ! Il était tellement désespéré qu'il m'a ramené ! Mais non tout ça c'est pas important tant qu'il fait vos petites recherches ! J'ai vu ses souvenirs, j'ai vu comment vous le traitiez ! Pas même un merci, que des grognements. Elle se tourna vers Scott. Et toi Scott... Toi son meilleur ami... Tu l'as complètement délaissé pour une fille, alors qu'il avait toujours été là pour toi. Tu ne vaux pas mieux que les autres ! Mais alors toi... Dit elle en se tournant à nouveau vers Derek qui n'avait pipé face à une telle colère. Toi en plus d'être égoïste, tu es aussi incroyablement stupide, à moins que ce ne soit que de la cruauté, je ne vois vraiment pas ce qu'il peut te trouver... Vous êtes, vous tous terriblement égoïste, aucun n'a vu que mon fils souffrait, personne ne lui as dit un mot gentil ou réconfortant... Quand à toi Derek, sache que tu as signé la fin de Stiles, n'espère plus le revoir dans ta meute, vu tout ce que tu lui as dit il préférera partir, parce que tu veux que je te dise ? Il est amoureux de toi, il crève d'amour pour toi, mais toi tu ne vois rien, tu es juste stupide. Tu viens de lui briser le cœur à tel point que même si ce n'est pas mon cœur je le ressens. Je ne veux plus jamais te voir approcher mon fils.

Sur ce elle parti, après avoir largué sa bombe, elle avait quitté le loft et s'était dirigé sur le parking en essayant de parler à son fils dans son esprit, tant pis qu'on la voit ou non se disait elle. Elle avait mieux à faire. Elle s'était alors appliqué à faire ce que toutes les mères faisaient à un moment de leur vie. Soigner le cœur brisé de leur enfant. Elle arriva à le faire reprendre ses esprits petit à petit, câlin après câlin, lui chuchotant des mots doux et rassurants à l'oreille tout en le berçant contre elle, elle ne l'avait pas abandonné, elle ne savait combien de temps elle était restée là à le rassurer mais elle s'en fichait, tant que son enfant allait mieux, c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Doucement, sans le brusquer elle le repoussa aux commandes de son corps. Une fois assurée qu'il allait un peu mieux elle le laissa se débrouiller pour conduire. Alors qu'il allait rentrer dans sa Jeep une voix l'interpella :
-Excusez moi jeune homme...

A l'intérieur du loft l'agitation régnait après le départ de Stiles/Claudia. Les responsables de ceci ? Oh juste Derek et Lydia. Enfin plutôt Lydia qui s'époumonait sur Derek et lui reprochait son comportement envers Stiles. Les autres étaient encore choqués de la révélation du jeune humain :
-Non mais Derek tu te rends compte de ce que tu viens de dire à Stiles !? Tu lui as dis des choses horribles alors qu'il est fou amoureux de toi ! Il va pas bien et tout ce que tu trouves à lui dire c'est à quel point c'est un fardeau ?! Tu n'as aucun cœur ! Stiles est important pour tout le monde ici ! Tu n'avais pas le droit de le blesser, surtout que ça fait des mois qu'il est mal comme ça ! Je comprends maintenant pourquoi il ne voulait pas vous en parler !
-Attends... Gronda Derek, de la colère dans sa voix, ainsi qu'une autre émotion dans la voix mais difficilement reconnaissable. Tu savais ? Tu savais qu'il était possédé par le fantôme de sa mère ? Tu savais qu'il allait mal depuis autant de temps ? Tu le savais depuis tout ce temps et tu nous en as pas parlé ? Mais qu'est ce qu'il t'est passé par la tête ? Gronda-t-il.
-Non j'y crois pas ! Ne me dis pas que... Tu es jaloux ! Tu as blessé Stiles ! Accusa-t-elle en appuyant bien sur le « tu ». Tu as blessé Stiles parce que tu es incapable de reconnaître que tu es amoureux de lui !
-Hein ? Je ne suis pas a... Voulut contredire Derek.
-Arrête Derek on a tous vu comment tu le regarde ! Tu cherche tout le temps à le protéger ! Et ne sors pas l'excuse de l'humain faible parce que moi aussi je suis humaine, avec les mêmes capacités que lui et tu n'es pas aussi protecteur avec moi ! La dernière fois qu'il est revenu avec un bleu du au Lacrosse tu as failli détruire le reste du manoir sous le coup de la colère ! Tu ne supportes pas qu'on le touche et tu déteste le fait qu'il porte une autre odeur que la tienne ! Tu crois que j'ai pas vu ton petit manège ? Si tu le plaque contre le mur c'est pas pour lui faire peur, c'est pour le marquer ! Tu es amoureux de lui et au lieu de le reconnaître tu blesses Stiles en lui balançant des horreurs ! Si Stiles va pas c'est à cause de toi ! Toi, ton incapacité à communiquer, ton incapacité à montrer que tu l'apprécie !

Il n y avait rien à dire, Lydia pouvait être sacrément impressionnante quand elle le voulait, doublé d'une intelligence et d'un sens de l'observation redoutable, ce mélange faisait d'elle une sacrée femme. Les autres s'étaient murés dans le silence, observant la dispute entre leur Alpha et la rousse, prenant réellement conscience des révélations de la banshee. Certes elle n'avait aucun sens de loup garou mais c'est vrai que quand elle le disait, l'attitude particulière de Derek envers Stiles s'éclairait d'un tout nouveau jour. Ils virent tous Derek ouvrir la bouche pour répliquer mais Erica se décida d'intervenir :
-Stop ! Ca suffit ! Ca ne sert à rien de se prendre la tête sur ça, Derek tu iras présenter tes excuses à Stiles quand sa mère aura fini de le réconforter sur le parking. Derek culpabilisa aussitôt. Il avait fait souffrir Stiles, il se haïssait pour ça. Il avait beau trouver l'humain agaçant, il l'aimait beaucoup. Il n'aimait pas le voir silencieux, parce que silencieux dans le langage Stillinski ça voulait dire triste. Il aimait l'entendre parler de tout et de rien, même s'il râlait lorsqu'il s'éloignait trop du sujet principal, parce que son babillage était signe que tout allait bien, qu'il était en vie, qu'il continuerait à lui parler, à le mettre en rogne, à sortir des blagues douteuses sur les loups. Derek avait besoin de savoir que Stiles allait bien, que Stiles était en vie. Il n'aimait pas lorsqu'il se mettait en danger, il voulait le protéger. Stiles était devenu une constante dans sa vie, il était devenu important, il n'occupait pas la même place que Jackson ou même Scott, non Stiles était différent. Il ne s'était jamais posé de question sur la nature de leur relation. C'était comme ça entre eux et c'était tout. C'est vrai qu'il n'aimait pas que quelqu'un d'autre touche Stiles, mais ça lui paraissait tellement normal, il n'aimait pas que d'autres se rapprochent trop de lui, il cherchait vraiment à le protéger. C'était comme un besoin, comme une évidence à ses yeux. Leur relation ne pouvait en être autrement.

-Derek ! Derek ! L'interpella Erica, le faisant sortir de ses pensées.
-Quoi ? Gronda-t-il.
-Pourquoi tu as organisé une réunion avec la meute ? Répéta à nouveau la blonde.
-Ah je voulais vous parler des divorces en ville.
-Quoi ? Tu veux dire que tu nous as réuni pour qu'on parle des problèmes de couple des gens de Beacon Hills ? Râla Jackson. Derek lui fit aussitôt le regard rougeoyant et grogna à son encontre, lui intimant en langage Derekien de se taire.
-Non bien sûr que non, cela ne nous concerne en rien ce genre de choses. Mais on a constaté plus d'une dizaine de divorces en l'espace de deux semaines, ce nombre est trop élevé pour une petite ville comme Beacon Hills, surtout en cette période pour être naturel. J'ai alors appelé Deaton pour qu'il me renseigne et il m'a parlé d'une créature peu connue qui se nomme Enamortus. C'est une sorte de sorcière qui possède une apparence humaine, souvent c'est une femme, qui se nourrit des sentiments amoureux d'une personne pour survivre. Il en existe que très peu dans le monde car elles ne survivent que très peu de temps généralement.
-Waouh c'est bien tout ça, mais on ne va pas la tuer juste parce qu'elle ruine des mariages pour survivre. Tempéra Scott. Et puis c'est pas comme si les sentiments ne pouvaient pas revenir dans un couple.
-Si justement, lorsqu'une Enamortus mange, elle se nourrit de l'amour de la personne, mais elle empêche toute capacité à aimer dans le futur. La victime devient une sorte de légume incapable de ressentir la moindre émotion.
-Très bien, Enamortus égal mauvais, intervint Erica. Maintenant comment on la reconnaît ? Comment on l'attrape ? A-t-elle des dons particuliers ?
-Les Enamortus se repèrent grâce à l'odeur, elles puent les phéromones amoureuses. Elles ne se montreront pas à moins que la tentation de se nourrir ne soit immense, toute personne amoureuse est une victime potentielle, elles sont capables de s'enfuir très vite en cas de danger, elles peuvent se téléporter, il faudra donc agir rapidement lorsque vous serez confronté à elles. Sinon elles sont juste fourbes et très rapides, ce qui en fait des créatures redoutables, elles sont prêtes à tout pour arriver à leurs fins, voilà tout ce qu'il m'a dit sur elles. Donc votre mission c'est de l'attraper, d'afficher le plus possible votre amour pour espérer être une victime de cette créature. Vous vous en débarrassez et on est tranquilles. Des questions ?
-Oui, comment une Enamortus se nourrit ? Demanda Lydia.
-Elle embrasse la personne. D'autres questions ?

Scott tendit soudainement l'oreille, attentif à quelque chose :
-Tiens on dirait que Stiles s'est un peu calmé et qu'il a de la compagnie.
-Hein ? Derek tendit l'oreille aussi, mais quelque chose agressa ses narines. Non, il reconnut instantanément l'odeur. Pas ça, pria-t-il. L'air était saturé de phéromones. Il tourna la tête vers les autres, eux aussi avaient fait le même constat et se regardaient apeurés par leur observation commune. Stiles. Derek courut aussitôt vers le parking là où le jeune humain se trouvait. Il arriva avant les autres et assista à la scène. Il vit Stiles, hésitant, prendre la main d'une jeune femme brune, habillée d'un grand chaperon rouge, qui était de dos à Derek. Il eut juste le temps de crier :
-Stiles ! Et soudain il disparut, entraînant avec lui toute sa douleur et laissant à Derek le souvenir de son regard peiné et de son visage dévasté.
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Zutto
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Sam 24 Déc - 2:08
Zutto
C'est un sacré pavé, et j'ai tout lu! Mais du coup c'est une histoire rattaché à un autre univers? En tout cas j'ai bien aimé, c'était sympa. C’est parti, partie 2! \o/
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Sam 24 Déc - 9:32
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Oui c'est une histoire basée sur l'univers de Teen Wolf ^^
Content que ça t'aies plu en tous cas Very Happy
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Floraly
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Floraly
Bon bon bon !
Tout d'abord, désolée pour mon énorme retard, mais j'en ai pris beaucoup sur la fin du Calendrier, avec toutes les choses que j'avais à côté, et il faut avouer que la longueur de ton texte ne m'a pas spécialement encouragé à m'y mettre, mais m'y voilà enfin !

Donc ! Du Teen Wolf, et rien qu'en comprenant l'univers, j'ai tout de suite fait mon calcul : As + Teen Wolf = Stereck.
Hihihihi.

Sinon, je n'ai pas encore lu la deuxième partie, mais je dois dire que jusque là, je suis vraiment impressionnée !
Le début est très bien, avec le petit flashback qui nous explique les raisons de ce comportement étrange...
Et puis, tes personnages et ton scénario correspond Tellement bien au vrai univers de Teen Wolf ! Je trouve que tu as vraiment bien réussi à reporter la série dans ton texte, c'est assez incroyable ! Tout y est ! Il y a surtout beaucoup de détails qui rendent ton texte encore plus intéressant. Vraiment, le scénario est top (bon, je te redirai avec la fin ;P), il y a juste le coup de l'Enamortus qui était prévisible x10000000, mais tant pis !

Bon, il y a quand même un truc qui me chiffonne... C'est les surnoms affectueux de la mère de Stiles... J'ai l'impression que par moment elle les utilise comme ponctuation et c'est un peu pompeux au bout d'un moment. Après, c'est peut-être juste moi qui ne suit pas habituée à ça, mais c'est quelque chose qui m'a un peu fait lever les yeux au ciel ;P
Mis à part ça, je trouve la relation de Stiles et de sa mère très touchante !

Ah, et puis, un deuxième petit détail... Je ne comprends pas pourquoi Stiles ne doit ABSOLUMENT pas parler de sa mère à ses amis, mais par contre, pas de problèmes pour son père. Enfin, oui, ça aurait pu mal se passer, mais d'un autre côté, s'il leur explique calmement ce qu'il a fait et que tout va bien, tout aurait été beaucoup plus simple, non ?
Enfin, je ne comprends pas trop cette interdiction formelle alors que pour le shérif et Lydia ça n'a pas posé de problème...
Un petit éclairage ?

Sur ce, je m'en vais lire la deuxième partie !
Flo'
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Ven 30 Déc - 11:09
As de coeur
Tu m'as demandé un éclairage ? XD *lui apporte un spot*
Je suis vraiment touché, d'avoir pu au retranscrire cet univers qui me plaît, c'est le plus beau compliment que tu pouvais me faire ! Merci Flo' ! <3

T'en fais pas je t'en veux pas pour ton retard ! Tu as de nouvelles responsabilités maintenant ! Wink
La deuxième partie j'avoue j'en suis moins fier, donc j'appréhende un peu ton commentaire, mais bon quand il faut y aller faut y aller !

P.S : Pour les surnoms de la mère de Stiles, je sais pas, je trouvais que ça rendait la relation plus affective, plus proche, après tout elle est morte depuis des années, elle doit être contente de revoir son fils
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Ven 30 Déc - 11:15
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Oups j'ai oublié Flo'
Désolé du double post mais j'ai oublié de préciser un truc !
En fait dans mon histoire, si Stiles ne parle pas de sa mère (ça enlève toute l'intrigue déjà XDD) c'est parce que ça aurait voulu dire expliquer les raisons de sa venue, et comme il ne peut pas mentir au loups garous il a dû le cacher pour pas que les autres apprennent pour ses sentiments et pour sa tristesse. Parce que moi je vois Stiles comme ça, un personnage fort, qui paraît très enjoué extérieurement, qui a beaucoup d'humour, mais qui cache sa peine au fond de lui, qui ne montre pas vraiment quand il est triste.

Voilà c'est fini pour moi. En tous cas merci beaucoup Flo' Very Happy
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Ven 30 Déc - 23:24
Kanra
Putain t'as fait un OS sur baby Stiles et l'autre grincheux et j'suis passer à côté ?! Honte à moi ! Je go lire la suite ><
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