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Date d'inscription : 27/06/2014
Localisation : Sous le ciel d'automne
|  Jeu 4 Sep - 18:15 Lielea Temps de Guerre : Chapitre 11 Lorsque je me réveille l’odeur de la fleur a été chassée de mon esprit par mes rêves. Ou plutôt mon rêve. Il n'avait pas vraiment de sens, la plupart du temps il s'agissait d'images en vrac, mélangés, sans idées fixes. Parfois, des souvenirs se mélangeaient au reste mais, même s'ils étaient remplis de douleur et de peur, mes rêves ne se sont pas transformés en cauchemars. En tout cas, je ne me suis pas réveillée angoissée. Au contraire, pour la première fois depuis la nouvelle de la chasse aux gardiens, je me sens en sécurité. Pourtant je ne me souviens plus que d'un moment, et celui-ci a des allures cauchemardesques: Je suis dans une petite clairière. C'est la nuit. Je peux entendre les sons des insectes et autres animaux qui bougent au fond des bois. J'entends aussi le vent, qui fait trembloter les feuilles dans les cimes des arbres géants qui m'entourent. Au dessus de moi se trouve une faible lueur, la réflexion de la lune cachée derrière des nuages argentés. Il fait frais, et je n'ai pas de manteau, juste une longue robe claire et légère. D'un coup, devant moi, une étincelle orangée. Quelqu'un, un homme, a allumé une lanterne et s'approche maintenant de moi. Lorsqu'il n'est plus qu'à deux pas il s'arrête et retire son capuchon. Je le reconnais maintenant, c'est Leo, mon frère. Je sais qu'il est venu me chercher. Il me tend la main, comme pour m'accueillir dans la douce lumière de sa lampe. Autour de moi, les bruits de la forêt se transforment en chuchotement menaçant, et l'obscurité semble envahir tout l'espace. J'ai envie d'aller vers mon aîné, de me coller a lui, de sentir ses bras m'entourer pour me protéger du monde extérieur, mais mes jambes refusent de bouger et je reste sans mouvement. Mon frère penche un peu la tête sur le côté, hausse les épaules, se retourne et repart dans le noir sans un regard en arrière ou je suis toujours immobilisée. Il emporte avec lui la douce chaleur. Et la lumière. Je commence à pleurer, mais aucun son ne sort de ma gorge. Les sanglots me secouent pendant un long moment tandis que des peurs stupides me traversent et transforment la nuit en un enfer de l'angoisse. Lorsque j'arrive enfin à me ressaisir je me rends compte que je ne suis plus toute seule. Une silhouette sombre se découpe devant les arbres. Dans un premier temps je crois que c'est Léo qui est revenu, mais lorsque l'homme commence à marcher en ma direction d'un pas félin, je me rends compte que ce ne peut être lui. L'inconnu ne parle pas. Il me prend juste dans ses bras, et je suis trop surprise et effrayée pour réagir. Il me tient comme ça quelques instants et je sens qu'il enlève son manteau noir et troué et qu'il le pose sur mes épaules. Tout de suite j'ai chaud, une chaleur agréable qui remplit tout mon corps refroidi. Au bout d'un moment bien trop court à mon goût, il me lâche, se retourne avant que je puisse voir son visage et s'éloigne a nouveau. Je me rends compte qu'il ne fait plus sombre. Les nuages se sont dissipés et la lune montre toute sa splendeur a la terre en la plongeant dans une lumière argentée qui fait briller toute la forêt. Les bruits auparavant menaçants ne sont que le chant de nuit des bois, mélodie invisible qui réconforte mon cœur. Mes peurs me paraissent maintenant stupides, d’habitude j’adore la nuit, pourquoi m’a-t-elle tant affolé tout à l’heure ? Je cherche des yeux l’homme duquel je porte le manteau. Il a déjà presque disparu dans les ombres des feuillages épais. Il marche dans l’obscurité comme s’il y appartenait, comme s’il était à l’endroit le plus agréable du monde. Je suis curieuse maintenant. Je veux savoir qui il est, je veux voir son visage. Mes jambes m’obéissent maintenant, et je cours derrière l’inconnu. A quelques pas de lui je m’arrête. La lune n’arrive pas jusque ici mais il s’est retourné et même si je ne le vois pas, j’arrive à sentir le sourire qui est sur ses lèvres. Je m’approche lentement et il me suit des yeux, mais il ne fait pas mine de vouloir repartir. Je cesse d’avancer lorsque je suis assez proche de lui pour apercevoir ses yeux qui brillent dans le noir. « Tu m’as suivi… Merci. »Ce sont ses seules paroles. Mais ils suffisent pour que je reconnaisse sa voix. Je le fixe, incrédule.A partir de la, mes souvenirs à mon rêve s’arrêtent, mais je suis sur d’une chose. Le garçon qui m’a prêté sa cape était le même homme que celui qui a voulu me tuer. Le sombre. Mais ce n’est pas logique. Pourquoi m’aide-t-il dans mon rêve et au lieu de celui qui devrait le faire, c’est à dire Leo ? Je ne comprends pas.Mon estomac grogne. J’ai faim. Je décide d’aller chasser, quelque part dan cette pleine il doit bien avoir quelques souris ou mulots juteux. En plus je suis en plein coucher de soleil, je pourrais donc manger en profitant de la dernière lumière du jour, et ensuite me rendormir, mes forces n’étant pas encore totalement rétablies. Je continuerai mon voyage demain, même si je ne sais pas encore ou aller… Devrais-je chercher mes protecteurs? En même temps, je doute qu'ils aient eu vent de ma fuite, ce qui voudrait dire qu'ils sont encore là-bas… Et je ne vais certainement pas y retourner!Perdue dans mes pensées je suis partie plus à l'intérieur des terres à la recherche de proies. Le soleil dans mon dos envoie des rayons jaunes sur l'herbe drue de la pleine et la teint d'or. C'est un plaisir de se déplacer par ici, et les quelques animaux que je croise ne semblent pas bien connaître les carnivores. Peut être qu'au final je resterai à cet endroit. Je ne ressens pas le besoin de changer de peau, de tout façon, je ne suis habillée que de loques, et je n'aurais pas si vite l'occasion de me vêtir différemment. Et le paysage est magnifique et loin de tout homme, ce que je vérifie en allant voler un peu avant de m'endormir. En me couchant dans l'herbe aplatie de la journée, je sens une fois de plus l'odeur des fleurs d'anyr. J'ai toujours aimé ces fleurs avec leur forme subtile mais discrète, en plus, elles ne poussent qu'à des endroits cachés et sont difficiles à trouver. Les gens en ont peur car elle contient un poison mortel, et on peut fabriquer une potion paralysante et douloureuse en ne la mélangeant qu'avec de l'eau chaude. Mais Thuneo savait aussi en faire une potion de soins intensifs. C'est aussi pour ça que j'apprécie cette plante. Elle peut être destructrice derrière sa beauté mais peut aussi aider. Et bien sur, c'est elle qui m'a donné mon nom, Anira. Cela doit faire plusieurs semaines que je suis ici. Je ne sais pas, je ne compte pas les jours, il n'y a aucune raison de le faire. Il y'a juste le cycle éternel des jours, du soleil et de la lune, du temps chaud ou pluvieux, de la mer qui frappe les rochers, l'eau lavant encore et encore la pierre, la blanchissant jusqu’à la faire briller puis la faisant disparaître. Je ne me suis changée que quelque fois, pour marcher un peu, m’entrainer à l’épée et me baigner, mais la plupart du temps je suis restée sous ma forme de chat. Je n’ai pas réussi à trouver la fleur de Maee, cependant, son odeur me tient compagnie durant mes heures de sommeil, et, même si je sais que c’est idiot, j’ai l’impression qu’elle éloigne les cauchemars de mon esprit, en tout cas je n’en ai plus eu depuis le premier jour, et même la, ce n’était pas vraiment apeurant… Aujourd’hui je me promène dans un des petits bois dans les environs. C’est l’après-midi et je me prélasse sur une grande pierre au soleil. Le petit ruisseau à coté de moi fait danser des dessins de lumière sur le sol et je les suis des yeux, fascinée par ce ballet silencieux, lorsque je les entends. Coucou^^voila le prochain chap C'est un moment un peu transitoire (comme le prochain d'ailleurs) du coup il n'y a pas grand chose qui ce passe et je m'en excuse... enfin bon, j'espère quand même qu'il vous plait  le prochain ne devrait pas trop tarder (je pense samedi^^) merci d'avoir lu! |
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