CHAPITRE 18
Siphano dévala une pente dans la foret et trébucha plusieurs fois, ce qui ne l'arrêta pas.
-Léoooooooo !!
Brioche le suivait, essayant de ne pas le perdre du regard. Il accéléra, puis perdit de la vitesse. Il tourna vivement la tête de tous les côtés. Il l'avait perdu.
* * * * *
Le coeur de Léo manqua un battement. Une flèche de Dortos venait de lui frôler la gorge. Il déglutit et continua de courir. Une deuxième flèche l'atteint dans l'épaule. Une vive douleur lui parcourut le bras, mais il ne s'arrêta pas pour autant. Son ami lui faisait peur. Il ne voulait qu'une chose : que quelqu'un intervienne. Dortos voulait à tout prix venger Siphano et Brioche de l'abandon du blond. Il tira encore et encore, jusqu'à tomber subitement à plat ventre dans la poussière. Confus, il regarda Léo disparaitre parmi les arbres et se retourna.
-Salut Dortos, s'exclama joyeusement Banano.
-Dortos... On t'avait juste dit de le raisonner, pas de tenter de le tuer, soupira Ectalite avec un sourire moqueur.
-Il a abandonné Siph' et Bri', grogna-t-il.
-Justement. Fais-le changer d'avis, rétorqua Ecta.
-Euh, je crois que c'est inutile... Après ça, Léo restera sûrement avec son équipe, s'exclaffa encore Banano.
-Ouais... mais s'il abandonne encore une seule fois ses amis, je le tue, répliqua Dortos.
* * * * *
Siphano continuait sa course malgré l'absence de Brioche qu'il avait remarqué. Il entendit alors la voix de Léo venant d'un grand sapin.
-Il est partit ? demanda le blond en tremblant.
-Qui ??
-Dortos...
L'expression confuse de Siphano à cet instant pourrait faire rire l'homme le plus triste au monde.
-Oui, Siph', tu m'as bien compris, Dortos.
-Mais...
-Je sais, ça peut paraitre impossible, mais il est de retour.
* * * * *
Brioche avançait à tâtons. La nuit était tombée et il faisait tellement sombre qu'il n'arrivait pas à distinguer ses mains. Il paniqua et poussa un cri de peur quand une chauve-souris passa à quelques centimètres de son oreille droite. Une chouette hulula, il sursauta. Mais Brioche fut tétanisé lorsqu'il se retourna et entendit une araignée. Mais ce son ne pouvait venir que d'une sorte d'araignée. Les géantes. Aussi grosses que lui. Aucun cri ne pouvait sortir de sa bouche tellement sa frayeur était intense. Il n'avait pas d'épée. Rien. Il ramassa un bout de bois et frappa dans le vide pour faire reculer la bête. Bri' vit alors un éclair argenté passer devant lui. Sans doute le reflet de la lune sur une épée de fer. L'animal gisait, mort. Il y eut un mouvement derrière lui, puis une lame posée sur sa gorge. Une goutte de sang commençait à couler le long de son torse.
-Ne fais pas d'histoire. Ne tente pas de résister, sinon, t'es mort, annonça une voix glaciale, pleine de méchanceté.
* * * * *
Ectalite et Banano rentrèrent, tandis que Dortos retournait à sa base personnelle. Elle était tout en bois, éclairée par des lanternes. À l'intérieur, il y avait sur la droite un lit, à côté d'un coffre, contenant de la nourriture, deux épées, une en pierre, l'autre en fer, une hache en bois, une pioche en diamant. À gauche, se trouvait huit fours, dont deux en fonction, cuisant de l'or et du fer. Et sur le fond de la pièce, se trouvaient deux autres coffres. Un petit avec un bloc de glowstone, un bloc de netherrack, et un bloc de fer, et un grand avec douze diamants quarante-huit lingots de fer, vingt-six lingots d'or, six TNT, un briquet, neuf os, une armure entièrement en fer, quatre cuir, et sept redstone. La base se trouvait dans une colline enneigée, dans le biome glace. L'entrée étant invisible, Dortos encocha une flèche et la tira sur le coin d'un bloc. Deux blocs se retirèrent alors, laissant place à une entrée cachée. Dortos y entra, la porte se referma derrière lui. Là, attendait sagement son chien, un husky. Il aboya joyeusement et reçut deux steaks de son maitre. Dortos s'assit sur sa chaise, devant de feu, et caressa l'animal. Ce dernier avait reçu l'ordre de rester a la base, alors qu'il le suivait comme à son habitude. Son maitre était visiblement dans de grandes réflexions, puisqu'il n'avait pas remarqué qu'il manquait cinq morceau de viande dans le coffre. Il réfléchissait. Allait-il se montrer à Siphano ou se plier au plan, qui consistait a garder son existence secrète ? Pour que les plans fonctionnent, le mieux était de ne pas se faire repérer. Siphano le croyait mort.
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Frigiel rentra plus tard que Banano et Ectalite. Il poussa Brioche en avant qui tomba à genoux, les mains liées.
-Un otage ? Pourquoi ? questionna Banano.
-Parce que pour le récupérer, ils devront nous donner leurs minerais, leurs diamants, leurs... blocs pour le coffre bonus.