Après avoir pleuré longtemps (il faut croire que cela avait vidé mon esprit) je me mis a réfléchir sur tout ce que je savais de la vie de fantôme et surtout comment en sortir : il fallait effacer son plus profond regret en l’occurrence ici c'était de se venger de Buster et dans un sens c'est fait alors pourquoi on était là !
« Oh tu as arrêté »
« Oui sèche tes larmes , j'ai peut être trouvé une raison »
Nous nous relevâmes et assayâmes sur le banc ou je lui fit part de mes réflexions
« C'est bien ce qui me chagrine »
« Et si il y avait un autre regret , qu'on ne connaissais pas et qu'il faudrait un élément déclencheur pour qu'on le trouve »
« ça peut être une idée mais entre tes 18 ans de vie et mes 19 ans de il faudrait trouver LE regret »
« Hum notre mémoire ne peut pas remonter si loin on risquerais d'oublier des choses , ou pourrait-on trouver le maximum d'infos sur nous-même »
« Internet , archives nationales , casier judiciaire , dossier médical »
« Dossier médical ! C'est pas grand chose mais puisque c'est en rapport avec la santé peut être que ça nous aidera ! Mais avant qu'on parte pourquoi t'as donné l'exemple du casier judiciaire ? »
« Pour voir comment tu réagirais ! »
Puis elle partit vite en direction de l'hopital , visage souriant , ah ça m'a fait plaisir a ce moment là quoiqu'il en soit je me dirigeai également vers l'endroit
Il y avait beaucoup plus de monde que la dernière fois , j'entendais des « laissez-la vivre » ou « arrêtez de la faire souffrir » est ce qu'on parlait d'une patiente dans le coma, possible, mais je n'y fit pas attention longtemps
« Allez fouillons les pièces annexes , cherchons dans les réserves et autres lieux ainsi , notre dossier médical doit sûrement se trouver la dedans »
Nous nous séparâmes et quelque chose me choqua en temps de fantôme j'agissais sur les hommes , si je les traverse ils tremblent ce qui est plutôt drôle mais là aucune personne n'était présente et pourtant les chambres étaient occupées , il se passe quelque chose .
Bref j'ai cherché longtemps , l’hôpital était ultra moderne et faisait bien 5 étages ,salle du personnel rien , archives rien j'ai même trouvé une salle remplie de dossier médicaux , il n'y avait pas le mien ! Ni celui de Jeanne d'ailleurs . Je montais par le plafond l’hôpital étant « symétrique » j'y trouvais une autre salle remplie de dossier et par chance trouva le mien , mais mis a part ma situation familiale , mon age , mon état-civil , tout les séjours que j'ai pu passer ici il y avait également toutes les maladies infantiles comme le ROR et mes vaccins mais aucune note autre ça avait beau contenir des infos ça ne suffirait pas . Je décidai de l'apporter a Jeanne peut être trouverai t-elle quelque chose . La technique de la pensée ne marchait pas aujourd'hui alors j'ai encore fouillé …
jusqu'à la trouver dans une petite remise , plus pale que d'habitude et surtout très affaiblie
« Jeanne , Jeanne , tu m'entends ? »
Elle me répondit avec le souffle coupé
« Oh Marc , depuis que je suis ici , je , je ne peux ... »
Et elle s'évanouit
« Jeanne , Jeanne bordel ! »
Je paniquais avec quoi pouvais-je la faire sortir de cet état , les médicaments ne marcheraient sûrement pas sur les fantômes ! Je ne pouvais pas la forcer a posséder quelqu'un (pour qu'on la remarque) et pire que tout a n'importe quel moment quelqu'un pouvait entrer et voir que quelque chose clochait , quand Jeanne s'était évanouie une petite bouteille de talc est tombée droit sur elle renversant son contenu elle allait effrayer tout le monde et faire une évacuation d'urgence dans un hôpital ne doit pas être mieux que de le faire dans un hôtel !
Je fis plusieurs allez retours , eau , biscuits , couvertures , sels rien ne marchait ! De precipitation j'en fis tomber mon manuel pouvait-il m'aider
« Si un fantôme s’évanouit , c'est qu'il va bientôt passer de l'autre côté généralement en mal »
En mal ! Pourrait-elle mourir pour de vrai ! Mes coups d’œils paniqués m'arrêtèrent sur un journal avec en gros titre : Une fille de 19 ans suscite le débat a l'hopital
C'était une trop grosse coïncidence je lut le journal et apprena que puisque cela faisait plus d'un an que Jeanne était dans le coma certains voulaient la sauver et la garder branchée d'autres prétendaient qu'elle souffrait et qu'il fallait la laisser partir . Tout s'expliquait ! Voilà pourquoi il y avait tant de monde dehors et si peu dans les couloirs .
J'emmenais le corps inconscient de Jeanne (après l'avoir nettoyée du talc)avec moi, au fur et a mesure que j'approchais de notre chambre elle réagissait de + en + : tremblements, mouvement de lèvres , mouvements brusque si bien que arrivés la bas le spectacle était consternant . Jeanne et son corps faisaient exactement la même chose : ils souffraient
Et moi j'étais perdu mon amie dans ce monde si sombre allait partir a jamais , je ne pouvais pas la laisser partir c'était une idée insupportable je me mit a la crier :
JEANNE JE NE VEUX PAS TE PERDRE !
J’entendis un très faible « moi non plus » venu de sa part , elle s'était calmée mais était tout de même agitée cela me brisa le cœur je m'allongeai a côté d'elle et lui murmura un « je t'aime » .
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Lun 6 Juil - 21:39
