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[Matoine : Déserteurs] Chapitre 8 : Et le temps passe dans la Fourmilière...

Silen
Silen
Sadique Régulier
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Sam 30 Avr - 21:40
Silen
Antoine et Nyo passèrent de nombreuses heures ensembles à discuter. Le plus jeune avait tout expliqué sur l'organisation presque effrayante de la Fourmilière. La Fourmilière, c'est le nom qu'ont donné les survivants au complexe souterrains. Il comporte toutes les infrastructures construites pour les civils depuis le début de la guerre.

Le châtain était, comme il le souhaitait, devenu prof de dessin pour les cadets au complexe scolaire et avait ainsi trouvé du bon matériel pour étancher sa soif de dessin.

L'aîné, lui, passait la plupart de ses journées, lorsque son ami n'était pas là, au chevet de Mathieu. Chaque fois, il s'approchait lentement comme s'il avait peur de le réveiller. Pourtant, il savait très bien qu'il n'allait pas se réveiller de si tôt... Il ressemblait à Blanche Neige, trouvait-il, comme ça. Il s'asseyait toujours à côté de son lit et prenait sa main qu'il caressait de son pouce. Et, ainsi, pendant de longs moment, il lui parlait. Nyo l'avait déjà surpris plusieurs fois mais n'avait rien dit. Il était attendri par la douceur avec laquelle le chevelu parlait à l'endormi et n'avait donc jamais voulu l'interrompre. Malgré tout, il remarquait combien le plus vieux était triste, toujours un peu plus chaque jours.

Plusieurs années passèrent, trois en tout. L'ancien présentateur de Salut Les Geeks ne s'étaient toujours pas éveillé. Pourtant, son cœur battait toujours et son cerveau fonctionnait. Assez vaguement certes, mais ça fonctionnait. Le bip régulier de la machine qui enregistrait les battements de cœur du petit homme fut certainement la seule chose qui empêchait Antoine de glisser vers la folie ou la dépression. Le châtain essayait toujours de le sortir de cette maudite chambre pour qu'il pense à autre chose mais il y revenait toujours, si bien que Nyo en désespérait.

Le chevelu ne faisait rien de ses journées. Alors, s'inquiétant de plus en plus, son ami le traînait jusqu'à la salle de sport ou le complexe scolaire. Il l'avait même forcé à s'inscrire en tant que prof pour un atelier cinéma. Peu à peu, l'aîné s'adonnait plus à ses cours. Il semblait plus à fond et ses élèves, d'anciens fans d'ailleurs, le remarquaient. Antoine s'était lié d'amitié avec plusieurs d'entre eux. Surtout les plus fous et extravertis. Mais il aimait aussi discuter avec tout le groupe, surtout.

Pendant deux ans, il fut leur prof. Il s'affairait à leur apprendre ses techniques, ses conseils, tout ce qu'il fait pour faire un film de l'ampleur d'une web-série comme par exemple Noob ou ses propres anciennes intros. Mais il ne pouvait faire plus. Il avait toujours été autodidacte et n'avait donc pas de grandes connaissances. Pourtant, même ses élèves inscris en premier restaient. Ils ne manquaient aucuns cours et aidaient même Antoine avec les nouveaux élèves. Ils furent au final plus d'une vingtaine. Une vingtaine à apprendre à écrire -dans les grandes lignes au moins-, tourner et monter un court, long ou même moyen-métrage. L'homme aux yeux bruns leur avait également parlé des erreurs à ne surtout pas faire, surtout pendant la diffusion.

Nyo souriait quand Antoine revenait, heureux. Pourtant, à chaque fois, sa joie disparaissait bien vite. Et il passait maintenant ses nuits dans la chambre de Mathieu. Il avait avoué nourrir des sentiments envers le beau châtain endormi à son cadet. Celui-ci s'en doutait déjà et ne dit rien, de peur de faire une gaffe et de remuer le couteau dans la plaie.

Chaque jours étaient une torture pour le chevelu. Cela faisait déjà cinq ans qu'il vivait dans le bunker et aussi cinq ans qu'il pleurait chaque nuits, ne dormant quasiment plus, et espérait la résurrection de son meilleur ami et amour caché. Le voir dans le coma le tuait à petit feu. Certes, il souriait à Nyo et ses élèves, mais pourtant, il était comme mort intérieurement. La souffrance et la tristesse étaient ses seuls sentiments. Il les camouflait sous une fausse joie. Et cette fausse joie lui semblait parfois même réelle... Mais il retombait toujours, de plus haut à chaque fois.

Dans la Fourmilière, l'organisation ne cessait de croître. Les ressources s'amassaient en plusieurs énormes gardes-manger. Toutes les heures des fourmis, les personnes au centre de l'organisation, étaient si bien réparties qu'elles parvenaient à ne dormir que deux heures par nuit.

Les personnes décédées, car il y en a bien évidemment, sont amenées à une morgue nationale et ainsi gardée dans des réfrigérateurs de grande taille prévu à cet effet.

Antoine et Nyo allumaient peu la télévision à leur disposition. Ils écoutaient plus souvent la radio ou mettaient quelques disques vinyles dans le tourne-disque que le plus vieux avait trouvé dans un coin d'un carrefour avec une caisse. Pourtant, lorsqu'ils l'allumaient, ils apprenaient beaucoup de choses sur l'organisation des autres pays que la guerre avait bien évidemment touchés. Ils avaient à peu près la même. D'ailleurs, ils avaient aussi appris que les pays étaient maintenant reliés entre deux grâce à des tunnels plus profond avec des TGV cette fois-ci.

Les deux amis discutaient le plus souvent possible avec leurs anciens collègues. Ils avaient peu de choses à se raconter et, lorsque la conversation en arrivait à Mathieu, le chevelu raccrochait, ne voulant même plus aborder le sujet. Malgré son état se dégradant de jour en jour, il semblait tenir le coup. Mais pour combien de temps ? Ses acolytes ne savaient pas.

Sept années étaient maintenant passées sans que le petit homme aux yeux bleus ne les ouvrit. Antoine avait peur. Il avait peur qu'il ne se réveille jamais... Mais pas seulement : il craignait aussi d'oublier sa voix, ses manières, la couleur de ses yeux, ses expressions, son rire, son regard pétillant lorsqu'il rit, tout ce qui se trouvait encore si bien imprimé dans son esprit malgré tant d'années après.

Espérer. C'était ce qui résumait le mieux sa vie pour l'instant. Espérer jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux... ou que l'on vienne enlever le corps pour l'amener à la morgue nationale...
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