Après une longue journée de travail, une jeune fille avec une longue chevelure blonde rigolait franchement face à ses deux amis, Antonin et Iliam. Décontractée, les pieds croisés sur la table et les mains scellées sur son ventre, elle se calma et fixa ses compagnons.
« Tu changeras jamais 'Liam... Sérieusement, arrête d'essayer avec Ilona. »
Sur ces mots, elle prit une gorgée de café.
« A vrai dire, elle devait te l'annoncer mais on est vraiment ensemble maintenant... »
Elle parvint à avaler sa boisson avant de tout recracher. Elle était choquée et étonnée.
« QUOI ?! Vous êtes ensemble ??
-Ouaip'. »
Antonin regardait toute la scène d'un œil amusé. Après avoir fini sa tasse, Aurore se leva et salua ses acolytes.
« J'y vais, j'ai encore le rapport de la journée à remplir...
-Tu l'as pas encore fait ?! Mais tu vas y passer la nuit ! S'exclama Iliam.
-Ouais, je sais... Bon, bonne nuit !
-Bonne nuit ! Répondirent les deux hommes en même temps avant de se remettre à discuter. »
La demoiselle quitta la salle pour rejoindre sa chambre. Elle jeta un œil au rapport fini de la journée et saisit son journal, une lampe torche, un stylo et un appareil photo numérique. Évidemment qu'elle avait fini son rapport. Si elle leur avait menti, c'était parce qu'elle avait découvert un honteux secret sur l'association. Et elle était bien décidée à enquêter. Elle marcha dans les couloirs du bunker jusqu'à une grande porte verrouillée qu'elle ouvrit sans aucun mal. Elle rentra dans la salle en allumant sa lampe torche, s'assurant d'avoir fermé la porte derrière elle.
Elle fouilla sur les bureaux parmi les nombreuses feuilles volantes qui y régnaient dans un incroyable désordre jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait. Enfin, un morceau. C'était le plan d'un objet cylindrique, long et énorme, trois mètres de rayon d'après les mesures indiquées, et gratifié du nom AT-39. Elle prit en photo la feuille sous plusieurs angles avant de s'asseoir.
Pendant de longues heures, elle étudia les plans de l'opération « STH » avant d'apprendre qu'il s'agissait de « Sauver la Terre des Hommes ». Et tout prit alors un sens. AT-39 était une énorme bombe révolutionnaire. Elle décida d'emmener un manuscrit expliquant son fonctionnement pour tenter de l'arrêter.
De retour dans sa chambre, elle s'assit à son bureau et ouvrit le livre. De nombreuses formules chimiques et mathématiques étaient alignées avec des annotations à l'envers. L'auteur était certainement gaucher... Elle compara les formules avec celles du manuel de Sciences Physiques qu'elle gardait toujours dans sa chambre. La fille au yeux verts s'aperçut avec stupéfaction qu'elles n'y figuraient pas, ce qui l'inquiéta. Elle chercha alors les composants : de l'uranium, du pétrole, de la poudre à canon, de... l'eau ? Et quelques autres substances encore non identifiées. Elles étaient certainement recensées dans un autre ouvrage... Quoi qu'il en soit, la fatigue l'emporta sur sa curiosité et elle alla dormir en prenant soin de tout ranger.
Les jours qui suivirent, les huit amis, puisque Mathieu restait à l'abri pour récupérer encore, se rendirent compte au fur et à mesure qu'à chaque fois, Aurore était penchée sur la table non loin de l'entrée du bunker à écrire. Ils se demandaient quoi sans jamais chercher de réponses de peur de se prendre ses escarpins dans le visage le ventre ou une zone plus douloureuse...
Un jour cependant, ils virent la jeune fille se relever en hâte et descendre dans le bunker. Ils ne comprenaient vraiment rien... Plusieurs d'entre eux haussèrent les épaules et tous reprirent leur travail.
Bizarrement, les jours suivants, la blonde leur paraissait plus amicale, plus clémente. Sauf Nyo qui, décidément ayant un sixième sens, avait remarqué qu'elle était crispée. Il remarqua sur sa feuille les mots suivants : ''Cahier des charges de la journée du 12/11/2021''. Un... cahier des charges ? Alors c'est pour ça qu'elle les faisait travailler comme des animaux, elle était obligée... Il remarqua également plusieurs lignes barrées par la main de la femme. Il sentit de la sympathie envers Aurore grandir en lui. Il trouvait qu'elle leur ressemblait finalement, elle aussi était oppressée par ses supérieurs.
La journée fut bien plus agréable que toutes les précédentes. En revenant dans sa chambre, le dessinateur remarqua un papier dans sa poche. Il s'en saisit et le lut.
« Je sais que je vous ai déjà causé pas mal de tort et que je vous ai également insulter mais, je vous en prie, j'ai réellement besoin de vous. Je vous donne rendez vous le dimanche 14 novembre à vingt-trois heures dans votre salle commune. Si vous ne vous y rendez pas, je le prendrai comme un refus. Mais sachez que votre aide pourrait m'aider à sauver tout le monde alors ne faites pas la sourde oreille.
Aurore »
Alors c'était elle qui l'avait glissé... Il s'en doutait en réalité. Nyo décida qu'il en parlerait à ses amis le lendemain matin, il souhaitait juste dormir pour l'instant...
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Ven 20 Mai - 15:34
