AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
• Salut Invité ! •
•Rejoins notre serveur :Discord ^^
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

[Matoine : Déserteurs] Chapitre 12 : Questionnements & conclusion

Silen
Silen
Sadique Régulier
Zodiaque : Bélier
Messages : 1544
Pikadollar : 2877
Vos j'aimes : 154
Date d'inscription : 07/06/2015
Age : 21
Localisation : La tête dans les nuages
Dim 15 Mai - 15:29
Silen
Mathieu se réveilla, les yeux collants et les joues gonflées et striées de larmes. Il avait pleuré de tristesse dans son sommeil. Pourquoi ? Simplement parce qu'il n'avait rien vu. Antoine, son meilleur ami, l'aimait ? Il ne voulait pas vraiment y croire. Il ne se pensait pas gay ni bisexuel. Il ne l'était pas. Et jamais, certainement, il ne le serait. Il n'était pas homophobe, loin de là. Il n'aimait simplement pas les hommes. Point à la ligne.

Il se leva alors et chancela légèrement, encore à moitié endormi. Il s'habilla et rejoignit ses amis qui étaient tous levés sauf Nyo. Ils mangèrent ensemble, sans le dessinateur, qui arriva bien après, tout sourire. Le groupe le regarda.

« Quoi ? Sourit-il encore.

-C'est quoi d'ta tête de con et d'ton sourire niais là ? Se moqua Fred.

-Mmh... J'suis juste content.

-Et on peut savoir la raison ? Demanda suspicieux Math' en arquant un sourcil.

-Parce qu'on peut enfin sortir, soupira d'aise le plus jeune en s'étirant.

-Mouais... soupirèrent Bob, Gab et Seb ensemble. »

La porte de leur bunker s'ouvrit sur Aurore, deux bouteilles d'eau et un sandwich à la main.

« Allez les connards, appela-t-elle, ramenez votre cul, y'a encore beaucoup de terre a fertiliser ! »

Elle repartit rapidement telle une ninja.

« Mais pour qui elle se prend cette salope ?! S'exclama Antoine.

-La reine du monde, lui répondit Kriss d'un air désintéressé.

-Des pétasses, ouais... s'énerva le pyro-barbare. »

Les neuf hommes grimpèrent l'échelle qui les menait à l'extérieur et sortirent tous. La femme leur tendis les deux bouteilles d'eau. La chaleur était écrasante, insupportable.

« Attends... Tu nous donnes que deux bouteilles pour nous neuf et pour TOUTE la journée ?? Se plaignit le dessinateur.

-Vouvoyer moi. Et oui, mais je suis certaine que ce sera suffisant ? Ajouta-t-elle avec un sourire.

-FRUIT DU DEMON ! Hurla Bob à l'intention de la jeune fille qui venait de lâcher dans chacune des neuf paires de bras un sac de cendre mélangé à de l'engrais. »

Mais ils étaient obligés de se mettre au boulot, sous peine de subir les moqueries de la représentante des Save Earth.

Toute la journée, ils travaillèrent sous les rayons cuisants de l'astre. Au terme du jour, le plus jeune et moins portant de tous, Nyo, semblait sur le point de s'écrouler. Les neuf amis rentrèrent dans l'abri et s'assirent sur une chaise chacun. Sauf qu'il n'y en avait que huit. Antoine laissa alors sa place à son meilleur ami et resta debout. Ils burent quelques bières et mangèrent un repas mérité. L'heure de dormir arriva à grand pas et se fit ressentir déjà pour quelques personnes qui partirent immédiatement se coucher. Il ne restait plus que Antoine, Frédéric, Mathieu et Kriss.

« Quelle connasse quand même, insulta Fred.

-Qui ça ? Demanda le chevelu qui était sûrement le plus éméché de tous.

-Bah l'aut' blondasse casse-couilles qui se prend pour la chef ! Lui répondit son interlocuteur.

-Elle aurait pu, au moins, nous donner une bouteille chacun pour la journée, fit remarquer Kriss.

-Pourquoi on se retrouve avec une meuf qui pète plus haut qu'son cul ?! S'exclama le plus petit.

-Parce qu'on a pas de chance ? Ria l'ex-présentateur de WTC?!

-Là c'est même plus de la malchance... soupira l'homme à la crête.

-Quand est-ce qu'on aura, enfin, fini cette re-fertilisation ? Questionna le joueur de jeux rétro.

-Jamais avec l'aut-, commença le criard.

-Arrêtez de l'insulter, le reprit son meilleur ami.

-Tu t'ranges de son côté ? S'énerva Antoine.

-Non mais on devrait arrêter de parler d'Aurore, lui répondit le petit ex-vidéaste.

-Il a raison, acquiesça Kriss. »

Le chevelu soupira, se leva, chancela et partit dans sa chambre. Il se prit bien quelques murs avant d'y parvenir ce qui fit rire ses amis.

« Le pauvre... se moqua gentiment le châtain. »

Les discussions entre les trois hommes encore debout enchaînèrent jusque tard dans la nuit. Enfin, ils se séparèrent et allèrent se coucher en hâte. Mais Mathieu n'arrivait pas à dormir. Il réfléchissait à la lettre d'Antoine. Il ne savait pas comment dire à son meilleur que ce qu'il ressentait n'était pas réciproque. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas lui annoncer ça. Il ne pouvait ni ne voulait pas lui faire du mal. Pourtant, lui en faisait-il plus en lui annonçant ou en restant muré dans le silence de ses réels sentiments ? Sont-ils seulement vrais ? Il vient de se réveiller de sept années de coma, ses idées ne sont pas toutes en place, peut-être n'arrive-t-il simplement pas à être subjectif. Et peut-être qu'il l'aime réellement. Il ne savait pas. Il ne voulait pas savoir, une fois de plus. Sa tête était un bordel infini. Il en avait mal au crâne. Il se tourna sur le dos pour observer son plafond, pensant encore.

Peut-être que s'il ne voulait pas lui dire qu'il ne l'aimait pas, peut-être que s'il aimait être en sa compagnie et savoir qu'il ne l'avait pas délaissé, peut-être que c'était des raisons suffisantes pour l'aimer. Après tout, tout est possible. Il ne s'était jamais défini comme cent pour cent hétérosexuel. Il voyait toujours l'éventualité de tomber amoureux d'un homme. Malgré tout, il espérait secrètement que cela n'arriverait jamais. Il était proche de sa famille et avait appris qu'elle était homophobe mais il n'était pas prêt à s'en séparer. Sauf que maintenant, plus rien, rien à part lui, ne pouvait l'empêcher d'aimer qui il voudra.

Mathieu ferma les yeux et imagina Antoine. Son corps (vêtu bande de pervers) lui apparaissait en détail. Ses cheveux désordonné où il se suprenait à vouloir glisser ses mains, ses yeux chocolats dans lesquels il aimait se perdre, sa bouche qu'il se surprit encore une fois de désirer contre la sienne, ses épaules larges, son long corps, ses mains qu'il souhaitait tenir et sentir sur son corps.

En y repensant plus clairement, il l'aimait certainement...
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» [Matoine : Déserteurs] Chapitre 17 : AT-39
» [Matoine : Déserteurs] Chapitre 18 : N'y va, n'y va pas
» [Matoine : Déserteurs] Chapitre 1 : S'enfuir
» [Matoine : Déserteurs] Chapitre 2 : Le retrouver
» [Matoine : Déserteurs] Chapitre 19 : Nyorore

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
TheCommunautéSadique :: Petit coin des écrivains :: Vos Fan-fictions :: Nos auteurs :: StrikerSilencio-
Sauter vers: