Nyo frappa à la porte de la chambre d'Antoine, un sourire étirant ses lèvres. Il ne reçut pas de réponses immédiatement. Ce n'est qu'au bout de cinq minutes environ que la porte s'ouvrit sur Antoine, en caleçon et t-shirt.
« Salut ! Le salua le dessinateur, tout joyeux.
-Hey connard... murmura le chevelu encore dans les vapes.
-Sympathique dès le réveil, ironisa son interlocuteur qui sourit en apercevant Mathieu se réveiller au dessus de l'épaule d'Antoine.
-Je vois pas comment j'peux t'appeler après ce que tu as fait...
-Cupidon ? Ria le plus jeune, suivit du rire de l'homme aux yeux brun.
-Pff... On va en reparler après...
-Comment ça c'est passé avec Math' ??
-On dirait une collégienne, Nyo...
-Qui ? Math' ? »
Antoine se tapa le visage avec sa main.
« Non, toi idiot !
-Aaaaah...
-Bon, on est ensemble. J'ai rien d'autre à dire.
-Roh... Même pas un peu plus ?
-Non, lui répliqua un peu plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu son aîné.
-Je crois que je vais y aller...
-C'est ça, salop. »
Sur ces derniers mots, Nyo partit à toute vitesse de peur de subir encore l'incroyable amabilité de son ami.
Antoine revint vers Mathieu et l'embrassa doucement. Ce dernier sourit et se redressa pour lui rendre son baiser.
« Bien dormi ? Demanda le chevelu d'une voix douce qu'il ne se connaissait pas.
-Moui, marmonna son amant à moitié endormi encore. Et toi ?
-Très bien aussi.
-Je te propose d'arrêter cette discussion ici, c'est trop niais... proposa le cadet.
-Ouais, vraiment, acquiesça l'homme aux yeux bruns. »
Ils se levèrent tous les deux, s'habillèrent et allèrent dans la pièce à vivre.
Lorsqu'ils entrèrent dans la pièce, leurs amis les regardaient en souriant. Bob s'approcha d'eux avec Gab mais Kriss les devança.
« Nazdrowie, les mecs.
-Nyo nous a dit, les prévint le chauve.
-JE LE SAVAIS ! S'écria Alexis.
-GG ! Les félicita Bob avec plus de sérieux qu'habituellement.
-C'est gentil mais fermez vos gueules... demanda le châtain.
-T'as pas fini ta nuit ? Ria Seb.
-Non et fermez la... Je sais ce que vous allez dire ! »
Sur ce plus personne ne parla, mais ils rirent.
Tout le monde prit place autour de la table et mangea un petit déjeuner consistant avant de sortir. Les gens étaient regroupés autour d'Aurore.
« Vous êtes en retard, les blâma-t-elle. »
Ils ne répondirent rien.
« Bon, il va y avoir deux groupes aujourd'hui : l'un commencera les constructions et l'autre les champs. C'est moi qui les fait. Toi. »
Elle pointa Mathieu du doigt.
« Tu pourras pas porter de parpaings, aux champs. »
Bob et Nyo rirent mais l'ex petit vidéaste protesta. Enfin, pas longtemps. Frédéric lui conseilla de se taire plus tôt et de faire profil bas. Puis il avait commencé à mettre en place une théorie farfelue que son ami n'écouta pas, partant dans le groupe des champs.
« Toi, le balais géant, tu m'as l'air bien portant, groupe construction. »
Encore un rire de la part des deux hommes les plus puérils du groupe, rejoint par celui de Sébastien.
« Les deux metalleux, groupe construction. La crevette à côté, aux champs. »
La manière d'Aurore de les qualifier ne leur plaisait pas mais il devait faire avec.
« Le canard là, groupe construction. Le punk, mmh... Groupe construction aussi. Le chauve, aux champs et... toi, le... metalleux fort, construction. »
Tout le monde partit dans son groupe en pestant contre la jeune femme.
Antoine, en amenant les parpaings au lieu de construction, ne pouvait s'empêcher d'observer le groupe d'en face, et surtout Mathieu. Il le regardait soulever sa bêche et la planter dans la terre encore sèche. Quelques brins d'herbes, déjà, avait poussés, signe du succès de leurs travaux. Le labeur sous le soleil cuisant était insupportable, bien plus que la fertilisation. C'était Alexis qui devait faire le ciment. Bob, Sébastien ainsi que deux autres personnes devaient l'étaler sur les parpaings que ramenaient tous les autres membres du groupe.
Du côté de ceux préposés aux champs, le travail n'était pas forcément plus reposant. Ils devaient retourner la terre sur deux hectares en deux jours. Donc une journée pour un hectare. Ils devaient donc le faire bien mais très rapidement. Aucunes pauses n'étaient tolérées sauf celle du midi qui arriva comme une délivrance. Ils burent une bouteille d'un litre chacun et mangèrent un simple sandwich. Mais ils durent reprendre presque immédiatement.
Le soir, ils étaient tellement fatigués qu'à peine avaient-ils fini de manger qu'ils partirent se coucher. Évidemment, Mathieu rejoignit son petit ami dans son lit pour y passer la nuit, au creux de ses bras.
Accueil 
Mar 17 Mai - 13:26