''Devant le travail accompli par les citoyens du bunker n°22, monsieur Joël Lannist a décidé de vous laisser quartier libre pendant une semaine''. C'était ce qui était marqué sur le papier accroché à la porte de l'étage n°4. Tous étaient très heureux de la nouvelle, mais il fallait maintenant savoir ce qu'ils allaient faire.
« On pourrait rester ici à ne rien faire... enfin, se reposer... Proposa Nyo.
-Non, Nico' ! S'exclama Laura. Moi je veux pas rester ici à rien foutre !
-On pourrait aller se balader, non ? Demanda Bob.
-Dans ce désert ? S'étonna Kriss. Non, non, il n'y a rien d'intéressant...
-Moi je dis pourquoi pas, sourit Gab.
-Qui sait, peut être qu'on trouvera quelque chose... acquiesça Seb. Ça pourrait quand même être intéressant.
-Bon, va pour la balade, soupira l'ancien présentateur de Minute Papillon, vaincu. »
Tous sourire alors et se préparèrent en conséquence. Ils prirent de quoi pour trois jours de marche, souhaitant aller tout de même assez loin. Ils se munirent aussi d'une Nouvelle Carte et d'une boussole et se retrouvèrent dans la pièce à vivre.
« Bon ! Commença Gabriel. Tout le monde est prêt ? »
Les onze personnes dans la pièce hochèrent positivement la tête.
« Donc on y va ! Cap au Nord, conclut le Lennon en sortant. »
Le petit groupe se retrouva rapidement dehors. Ils se mirent à marcher. La première journée ne fut pas très fructueuse. À part marcher, marcher et encore marcher, ils n'avaient rien vu d'intéressant. D'ailleurs, ils n'avaient rien vu du tout à part le sol craquelé et souffrant.
Ce n'est qu'au milieu de la deuxième journée qu'ils virent au loin de la verdure. Ils pensèrent d'abord à une hallucination à cause de la chaleur mais ils se sont tout de même rapprochés.
« C'est quoi ça putain ?? s'exclama Fred.
-Une oasis ? Supposa Mathieu.
-Mmh, ça y ressemble, affirma Anna. »
Ils marchèrent vers l'entrée de cet amas végétal et furent stupéfaits une fois rentrés. Devant eux s'étendait non pas un lac mais une ville ! Ravagée par les plantes grimpantes, elle était semblable à un décor de Coppelion (un anime).
Tous s'avancèrent au milieu des bâtiments dévastés en regardant à droite à gauche.
« Bordeeel... jura Antoine. C'est quoi ce merdier ? Ils avaient pas dit que toutes les villes avaient été rasées de la surface de la terre et qu'il n'y avait plus de végétation ?
-Si, renchérit Nyo, mais à priori, celle-ci est la survivante. »
Le vent souffla, faisant voler deux trois feuilles, ce qui donna une apparence très austère et glauque au lieu.
« Vous pensez qu'il reste des trucs dans les immeubles ? Demanda Laura.
-C'est fort possible, lui répondit Seb. »
Sur ces mots, ils cherchèrent vaguement des ressources délaissées mais tout ce qu'ils trouvèrent fut un vieux frigo ouvert et couché et une baignoire noircie.
« Ça sert à rien de rester... C'est absolument vide... soupira Bob. »
Ses amis acquiescèrent et repartirent en direction de leur tour.
Après une journée de marche, ils y parvinrent et chacun alla dans sa chambre. Mathieu était penché sur le bureau où reposait une enveloppe. Dessus était inscrit :
« Pour mr Sommet Daniel Mathieu et mr Daniel Sommet Antoine. »
Il la saisit en sautant de joie.
« Antoine !! appela-t-il. »
Alerté, son homme arriva avec une simple serviette autour de la taille et de l'eau ruisselant de ses cheveux et le long de son corps.
« La réponse de l'orphelinat ! Clama-t-il.
-Quoi ? Sérieux ? »
Son mari acquiesça en souriant et lui tendit la lettre.
« Ça fait bizarre... remarqua Antoine.
-Quoi ?
-Bah de se faire appelé Antoine Daniel Sommet...
-C'est vrai, ria légèrement son interlocuteur. Mais tu t'y feras chéri... »
Sans répondre, l'aîné ouvrit la lettre et la lut à voix haute.
« Bonjour,
Nous avons bien étudié votre demande pour adopter à l'orphelinat n°4 et nous sommes ainsi heureux de vous annoncer qu'elle a été acceptée par le responsable en chef et les services sociaux. Vous pouvez donc venir dès la réception de cette lettre voir les enfants à l'orphelinat aux horaires suivants :
Entre neuf heures et dix-huit heures les lundi, mardi, jeudi et vendredi.
Entre dix heures et dix-huit heures le mercredi.
Entre midi et dix-huit heures le samedi.
En espérant vous voir bientôt,
La responsable en chef, Tatiana Maczyk. »
« Hé ben, ils ont pas des horaires chiant ! Ironisa l'homme aux yeux bleus.
-Ouais. Demain on est samedi, on ira à l'orphelinat ? Proposa son homme.
-Bien sûr ! »
Sans rien dire de plus, le couple s'embrassa tendrement, heureux et stressé à la fois.
Accueil 
Lun 13 Juin - 14:01