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[Réecriture]- Chap.1 -Sorcière élément ou enfant des cieux ?

Epona
Epona
La faucheuse d'âmes
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Mar 28 Juin - 20:53
Epona
Avant de commencer cette lecture. Je tiens à prévenir, que j'ai déjà écrite et fini cette fiction. Je la réécris avec les connaissances que j'ai eu entre temps et je vais supprimé certain passage ! Donc si vous voulez savoir la fin, vous pouvez, mais elle pourrait changer ! Comme beaucoup de chose niveau personnage, pdv ect...
Pour faire court et pour expliquer le pourquoi du comment:

-Je veux faire édité mon livre. Je désir que chaque personnage, ou la trame soit prenante et touche, voilà la raison de cette réécriture. ^^
Donc le prologue à déjà été changer car au départ, je voulais juste supprimé et oubliée mon ancien récit du coup voilà ^^'
Le prologue est donc ici, et pour comprendre certaine, lisez-le ^^

Merci à Cello pour la correction ! (merci ma petite femme Very Happy)



Pouvoir rentrer dans cette ville l'avait apaisée et redonné du courage. Tout ceci grâce à un seul geste. C'est tout ce qu'elle pouvait lui offrit, un sourire. Mais pour la normale, ce sourire serait une chose simplet, cependant pas pour la brune. Cela faisait des mois, voir des années qu'elle n'avait pas foulé le sol en pierre d'une cité. Elle l'avait oubliée, l'odeur appétissante d'une boulangerie ou d'un marchant vendant des sucreries, les bruits de joie de vivre d'un village ou les cris d'amusement des enfants dans les ruelles. Ou encore le ruissellement d'une eau pure venant de la fontaine de la ville. L'endroit ou tous les citoyens se réunissaient afin de festoyer et d'apporter des bonnes nouvelles. Ces simples petits détails pourraient paraître d'une banalité, mais pour elle, ça changeait tout. Tout ceci lui avait terriblement manqué. La brune se retournait timidement vers son nouvel ami et lui sourit tendrement pour lui montrer sa gratitude. Cet homme lui avait tendu la main alors qu'elle fuyait le monde. La jeune fille se sentit touchée quand la main de l'inconnu avait tiré délicatement celle glacée d'Epona. Elle avait été émue de voir que quelqu'un voulait la mettre à l'abri alors qu'ils ne se connaissaient pas. Oly' avait été si gentil à son égard. Même si ce n'était qu'un petit sourire. Cela représentait beaucoup pour le châtain. Hélas, toute chose a une fin. Si la jeune mystérieuse restait trop longtemps au même endroit, l'homme qui la poursuivait pourrait s'en prendre à cette ville ou... A ce jeune homme si aimable. Si elle voulait protéger ces rares personnes aussi adorables que lui, elle devait faire en sorte de ne pas s'accrocher à elle.
Afin de protéger ceux qui l'entourait, elle devait rester seule.

Afin de protéger ceux qui l'entouraient, elle devait rester seule.

- « Je dois partir. » Murmura-t-elle, suspicieuse. Elle lui tournait le dos pour éviter de croiser le regard de ce garçon. Celui-ci allait répliquer et la questionner, mais sans attendre plus, elle commençait à se diriger vers la grande porte de la ville. Olympe ne savait pas quoi dire pour la faire rester, mais dans ces trois petits mots, il avait pu entendre de l'inquiétude. Sans savoir l'origine de cette anxiété. Quelque part, il se sentait coupable. Coupable de ne pas pouvoir l'aider. Hélas, il voyait bien qu'elle devait partir, que son destin n'était pas celui d'une simple et humble citoyenne. Non son destin était un autre. Bien plus cruel et froid. Bien plus injuste.

Olympe sentit une main se poser sur son épaule, lui arrachant un petit cri peu viril avant de se retourner sonner. L'homme en face de lui semblait surpris de cette réaction puis rigolait de bon cœur. L'inconnu était grand et bien taillé. Ses yeux qui étaient aussi bleus que la pierre de saphir et sa chevelure brune - courte - lui allaient à merveille. Le cri avait fait retourner Epona pour voir si l'homme qui l'avait aidée allait bien. Elle avait eu peur que cet homme s'en soit pris à lui, mais elle fut vite rassurée en voyant un autre. La brune dévisageait le nouveau venu. Son visage ne lui disait rien, et pourtant, quelque chose lui disait...Qu'elle l'avait déjà vu. L'homme brun aperçut le regard curieux de l'encapuchonnée. Doucement, l'adulte se rapprochait de son ami, puis lui murmura :
- « Cette fille... Tu ne l'as trouve pas bizarre ? Pourquoi elle nous fixe ? »

- « C'est Epona. Et elle n'est pas bizarre ! Mais je ne sais pas pourquoi elle nous fixe... »

- « Je vois...Il éleva sa voix pour qu'Epona l'entende. - Jeune demoiselle. Avez-vous besoin d'aide ? »

La jeune interpellée fut surprise de cette question puis se retournait hâtivement. Elle se sentit mal à l'aise. La brune ne devait pas plus rester ici, elle n'arrêtait pas de se le rappeler pour faire bouger ses jambes immobiles. Mais son esprit était comme focalisé, voire paralysé par quelque chose d'inconnu. Tout son être lui interdisait de faire le moindre geste. Le nouvel arrivant la fixait toujours avec une pointe de méfiance puis tournait lentement ses iris océan vers son compagnon :

- « J'ai fait quelque chose de mal ? » Murmura avec une pointe de suspicion. Le jeune homme brun, se sentait comme menacé. Mais par quoi ou encore par qui ? Cette fille ? Elle ne semblait pas si innocente, après tout, elle n'arrêtait pas de fuir du regard. Ses yeux ne pouvaient pas mentir à ceux expérimentés des aventures passées de l'inconnu. Car ici, cet homme est le plus connu de tous. Après tout, cette personne à l'allure banale et simple était un grand héros à une époque passée.

- « Non... » Expliquait tristement Olympe.- « Pour une raison inconnue, elle semble effrayée par tout ce qui nous entoure. Eden, je pense que cette jeune fille à des problèmes. Tu ne pourrais pas l'aider ? »

Le mot « aider » fit tilt dans l'esprit embrumé par l'incompréhension d'Epona. Sans en comprendre la raison, son corps se retournait pour faire de nouveau face aux personnes. Ses yeux étaient remplis d'espoir. De volonté d' implorer de l'aide. De pouvoir compter sur une personne dans ce monde. Mais elle se rappelait, elle se rappelait de sa puissance, de ses pouvoirs, du danger qu'elle était. De la malheureuse sorcière prisonnière de son corps d'élue. La brune levait sa main afin de se rappeler que celle-ci était couverte de sang. Sang d'innocents comme de coupables. Elle a tué, et pour rien au monde, elle ne pourrait se le pardonner. Voilà, sous ses allures de jeune fille meurtrie, elle n'était pas plus qu'une vulgaire sorcière meurtrière.

- « Je ne veux pas votre aide. Je ne peux l'accepter. Je ne le mérite pas. Accepterez-vous une … » Une violente migraine se saisit de sa tête. Sa vue, se déformait puis dansait avant de se flouter. Epona entendait son pouls s'accéder dans ses tympans et chaque pulsion de sang, la rendait de plus en plus maladroite et son corps vacillait comme un vulgaire pantin sans fils. Avant même qu'elle ne prononce une syllabe de plus, son simple corps avait déjà embrassé le sol froid de la ville. Olympe et Eden eurent un moment d'absence dû à la surprise, puis le garçon au masque se précipitait vers Epona. Il la secouait, hâtivement, avec l'espoir de la réveiller. Puis il aperçut ses sombres cernes bleutées et le regard sans vie de la demoiselle. Interloqué, Oly' tournait sur visage inquiet vers celui d'Eden. Ce jeune brun ne semblait pas du tout inquiet ou encore surpris, mais méfiant. Quand il remarqua le regard suppliant que lui jetait son ami, le jeune homme soupira et accepta sa demande silencieuse.

- « Par contre, tu la portes et elle est sous ta responsabilité. Suis-moi, on l'emmène au château. »

Tout souriant et gratifiant, le châtain, souleva légèrement l'épuisée, puis d'un geste délicat, il posait son masque de biscuit. - « Te fais pas de soucis. Avec le roi Eden, tu es entre de bonnes mains, petite. »

- « Tu dis quelque chose, monsieur Brioche ? »

- « Non, non. » Rigolait-il doucement. Une fois Epona installée correctement sur son dos, le jeune homme la transportait vers le palais de cette ville, dont le roi, n'était qu'autre qu'Eden.
Ce monarque était bon avec tout le monde et essayait de faire son maximum afin d'être juste et droit pour protéger ses citoyens. Cependant, avant d'accepter cette position de roi légitime, il était parti à l'aventure avec des amis très proches. Il les voyait tous comme des frères et malgré de nombreuses faiblesses des uns et des autres, ils arrivaient à se compléter parfaitement. Autrefois, ce jeune roi était joyeux et moins sérieux, il ne se méfiait pas des autres et était parfaitement à l'aise avec n'importe qui. Il était comme ça, autrefois... Mais, suite à un combat sans pitié contre cette sorcière qui lui prit la vie d'un de ses meilleurs amis, depuis ce funeste jour, il était bien plus froid et méfiant.
Mais en voyant cette fille, il était partagé. Son instinct lui disait que quelque part, elle était coupable de quelque chose. Ou qu'elle n'était qu'une simple victime qui avait vécu un traumatisme. Le roi ne le savait pas. Et il ne saura jamais rien... De ses iris bleutés, il continuait à fixer ce petit corps épuisé, blessé, souffrant. Une pointe de pitié piquait son cœur devenu bien plus froid aux fils des années. Ou alors, c'était de la compassion ? Le monarque était pris par le doute, il n'arrivait même pas à savoir la teneur de ses propres sentiments. - « Je suis pathétique... N'est-ce pas, Blaise de Ilk ?» Un visage mate se glissait sous ses paupières. - » Je suis pathétique... Toute cette description était celle de celui qui avait perdu cette guerre contre ce monstre qui voulut conquérir le monde.

Une fois arrivée au château, la jeune fille fut vite prise en charge par les médecins de ce lieu. La brune se retrouvait rapidement dans une chambre et les docteurs annoncèrent qu'elle souffrait juste de fatigue. Eden regardait le corps comateux de la fille et une image se glissait de nouveau sous ses paupières. À la place de ce corps endormi, se plaçait un corps froid, sans âme. Celui de ce Blaise. Le sang qui coulait tout autour de lui, salissant la couleur du drap. Celui qui avait été le sien et qui l'animait, celui qui le rendait vivant... Eden releva ses yeux et les posait une dernière fois sur ce frêle corps puis tournait la tête vers son camarade.

- « Oly', pourquoi aides-tu cette jeune fille ? »

- « ... Je... Je ne pourrais l'expliquer. Mais je devais le faire. Car j'ai l'impression qu'elle est comme moi. Une personne pas comme les autres. Je voulais lui donner une chance, comme vous l'avez fait avec moi. »

Son regard roulait vers le bleu saphir du roi qui lui sourit doucement. Olympe était comme l'Eden d'autrefois... Il se sentit nostalgique. Les deux jeunes hommes partirent de la salle où dormait la jeune invitée. Tout était calme pendant de longues heures, mais cette accalmie fut rapidement brisée. Epona semblait faire comme un cauchemar, elle bougeait, se débattait et donnait des gestes violents dans le vent. Il arrivait qu'elle murmurât des choses incompréhensibles entre deux souffles, mais rien n'était logique dans ses phrases apeurées. Toute la ville dormait, tout était calme et paisible. Personne ne se doutait que le lendemain ne serait pas de tout repos …

Le jour commençait à se lever, les rayons chauffant du soleil réveillaient Epona. La jeune brune papillonnait ses cils plusieurs fois avant de se redresser lentement en posant sa main froide sur sa tête. Tous les souvenirs de la veille lui refirent surface en même temps qu'elle découvrait son nouvel environnement. La jeune fille commença à paniquer, elle ne savait pas où elle était. Dans un geste rapide, elle balaya la salle de son regard vert, affolé. Voyant qu'elle avait toujours son sombre tissu, elle renfila toute suite sa capuche et elle comptait partir en douce de cette ville.
La fille peureuse passa devant la fenêtre grande ouverte de sa chambre et là, son regard se focalisa sur la ville qui se réveilla en même temps que la boule de feu.
Epona semblait émerveillée de voir la ville et le soleil se lever ensemble. La population qui bougeait sous les rayons du soleil chauffant qui s'activait et remplaçait le silence froid de la nuit par des rires chaleureux. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus vu une ville en éveil. Le bruit de la porte qui s'ouvrait la tira hors de ses songes. Quand Epona se retourna, elle aperçut l'homme de la veille au soir. C'était Eden qui voulait savoir si son invitée allait bien, mais la jeune fille resta juste méfiante vis-à-vis du brun :

- « Ahem... » Commençait-elle maladroitement : « Je ... Je dois partir. Merci pour votre hospitalité... Euh... ? »

- « Eden. Dernier fils du roi de Juguière. » Le monarque sourit doucement, puis la réaction maladroite d'Epona, le fit encore plus sourire d'amusement :

- « Vo-vous êtes le roi ! Le roi de Juguière !? Attendez... Oh non... » La brune baissait ses yeux vers le sol, perdu. Puis des images envahirent son esprit. Son regard changeait légèrement de couleur pour devenir bien plus pale que son vert d'origine. La fille releva ses yeux livides. Elle semblait absente, disparue, lointaine. Le roi changeait d'expression face à ce changement de personnalité. Il se mit toute suite sur la défensive. Mollement, elle leva sa main puis pointa du doigt son interlocuteur :

- « Vous serez le prochain. Préparez-vous à la guerre. » Sa cape s'éleva lentement dans les airs avec ses longs cheveux bruns. Son corps flottait comme si ce n'était qu'un simple pétale de rose qui s'envolait dans une brise du nord. « Vous êtes en danger. Cette fille est en danger. Le monde est en danger. Quand la lumière atteindra les cieux, le diable pleurera ses larmes de sang. »

- « Qu-Quoi ?! Mais qui es-tu ?! Ne me dis pas que tu es une... ?!»

- « Elle est celle qu'elle est. Tu as maintenant un choix à faire. Sauveras-tu cette fille ? Ou sauveras-tu ce monde ?». Le corps de Epona retomba au sol et maladroitement, celle-ci essayait de se rattraper pour ne pas embrasser le sol froid. Sur ses genoux tremblants, la jeune brune cherchait une réponse dans son regard vert rempli de douleur. Ses mains frissonnaient et essayaient d'en poser une sur son visage devenu pâle. Cependant, elle n'arrivait pas et son bras redevenait lâche et paralysé. Son souffle était court. Même très court. Son regard lourd se levait vers le roi, dans ces iris, on pouvait lire principalement une peur sans nom.

Le roi, pris d'un assaut de peur, s'approchait de la jeune fille et la saisit à son col. Il la poussait jusqu'au rebord de la fenêtre et plaçait sa tête dans le vide. Un glapissement de douleur suivie de peur s'échappait d'entre ses lèvres féminines. Un vent frais se frottait à sa chevelure brune et sa frêle peau blanchâtre. Les rayons de l'aube n'avaient plus rien de réchauffant et réconfortant, ces ardents rayons étaient devenus sanglants et dessinaient les traits des deux personnages sous son rouge écarlate. Leurs corps proches de la mort, les mains retenant une faible silhouette, leurs regards opposés par deux peurs différentes. Toute cette scène sous les flammes du matin comme seules témoins. Les orbes verts aperçurent la hauteur qui la séparait du sol, et, si par malheur, le monarque la lâchait, Epona succomberait à coup sûr. Elle glissait ses yeux dans ceux de prince et elle retint un frisson de terreur face à cette expression. Eden n'avait plus d'un être calme. Non, dans son regard autrefois océan une lueur de vengeance et colère décolorait cette mer calme, la rendant ainsi... Déchaînée. Eden poussait encore plus ce maigre corps dans le vide et de sa voix menaçante, il s'écria :

- « Pourquoi et comment sais-tu que le monde est en danger ?! Comment peux-tu savoir cela ?! Hé ! Réponds-moi ?! Qui es-tu, sorcière ?! » Cette phrase, ces quatre mots, ces cinq syllabes, ces quinze lettres, eurent l'effet d'une puissante bombe dans tout l'être meurtri qu'était Epona. Son regard se décomposait au fil des secondes. Tout se passait au ralenti. Tout devenait lent. Silencieux. Ces mots, elle se les était toujours répétés encore et encore, jours après jours, seconde par seconde. Pourtant, cela ne lui faisait pas aussi mal. C'était même pire qu'une bombe dans son cœur. C'était comme s'il avait brisé le peu de confiance qui lui restait. Le peu de force de vivre. Un sanglot essayait de s'enfuir de sa gorge, mais le peu de dignité, de rêve, d'illusion, de mensonge, d'espoir qui lui restait, ce fragment, elle ne voulait pas le lâcher ! Alors dans un hurlement de désespoir face à son malheur :

- « Je suis une sorcière ! Oui ! Je n'apporte que destruction et peine ! J'ai des pouvoirs ! Je tue et fais couler le sang ! Je suis même pire qu'un monstre ! Je suis similaire à ces créatures de la nuit... ! C'est pourquoi, si tu me tues, je ne vous en voudrai point. Pourtant... » Sa voix s'étouffait dans ses fameux sanglots qu'elle peinait à retenir. Ses mains se relevaient délicatement vers celles puissantes de l'homme en face d'elle. - « Pourtant... Je n'ai pas choisi de naître ainsi... J'ai encore un peu d'espoir. Un peu de force. Un peu de courage pour y faire face ! Pour vouloir faire face !

  Son visage était trempé de larmes. Ses yeux verts affichaient autre chose que de la peine et du désespoir : de la sincérité. De la pure sincérité. Même de la pureté derrière ses propos remplis d'innocence et de douleur. Le regard d'Eden gardait cette expression crispée. Cependant, une larme coulait le long de sa joue. Ce regard vert rempli de bonté et d'espoir. Il avait déjà pu l'admirer autrefois, auprès d'un de ses compagnons d'aventures. De nouvelles images se superposaient, son défunt ami, ses mots, son regard dans le siens. Tout lui correspondait. Ils avaient beau avoir des physiques opposés. Mais tout les rapprochait. Sa poigne tremblante se resserra encore plus sur le col du vêtement usé de la jeune fille. - « Tu lui ressembles tellement... » Sifflait le roi. Le monarque se cambra légèrement toujours en serrant plus ses points. De ses iris verts, l'incompréhension se dessinait. Elle tentait de dire un mot face aux larmes de tristesses de l'homme en face d'elle, mais aucun son ne sortit : - « Pourquoi faut-il toujours que les choix soit toujours aussi dur ?! Pourquoi !? » Hurla-t-il à pleins poumons en relevant son visage face aux cieux. Comme s'il les accusait de lui avoir donné ce destin. Epona voulait sincèrement s'excuser d'exister. Cependant, comme lui, elle avait entendu cette prédiction. Cette prédiction ne venait pas d'elle, cette voix ne l'apparentait pas. Le grincement de la porte retentit suivit de près par deux exclamations. Ces personnes se précipitaient vers le roi et la jeune paysanne et enroulèrent leurs bras autour de la taille de l'homme pour le tirer en arrière. Leurs corps tombaient lourdement au sol :  

- « Ça ne va pas la tête !? Eden comment as-tu pu menacer cette gamine?! » Criait une voix familière. Olympe pensait Epona toujours au sol. Le châtain attrapait le col de son ami et le remontait de sa seule force face à son visage. L'expression qu'il avait ne lui allait en aucun cas. C'était un personnage joyeux et souriant. Pas une personne avec un regard virant au rouge sous la colère. Epona tentait de se redresser, mais ses forces étaient toujours amoindries. Elle sentit deux mains qui lui paraissaient chaleureuses lui saisir ses épaules tremblantes. Son regard contrarié se releva lentement et son cœur s'arrêta, tout comme celui de l'homme qui l'avait aidée à se redresser. Dans un geste de recul, elle essayait de le fuir. Mais son emprise était bien plus importante que sa maigre force. L'homme en question avait une chevelure dorée et des iris d'un puissant vert émeraude. Le blond semblait chercher ses mots pendant plusieurs minutes, la bouche légèrement entrouverte. Puis des larmes se collant sur son doux sourire décrivaient toute les phrases qu'il voulait lui dire. Il la serra dans ses bras. Dans cette accolade, Epona essayait mollement de se défaire de cette emprise. Mais elle le savait, quoi qu'elle fasse, il ne la lâchera jamais. « Léo, tu devrais me lâcher. » Tentait-elle désespérément. Son regard ne cachait pas sa peine de demander cela. Hélas, elle devait le faire. La tête du prénommé Léo tournait de droite à gauche : - « Que tu le veilles ou non. Je ne t'abandonnerai pas petite sœur. »

À cette phrase, le roi comme son ami tourna son visage, arrêtant sa dispute pour les dévisager de haut en bas. Le monarque, toujours confus, laissait transparaître une légère surprise. Quant à Olympe, celui-ci ne retenait pas de faire la remarque :

- « Attends, Léo?! Elle est ta sœur ?! »

- « Oui, c'est l'une de mes sœurs... Il se détachait de Epona et celle-ci le fuyait honteusement du regard comme elle le pouvait. Chagriné par cette réaction, il l'interpella : - « Hey, regarde-moi... Ça fait cinq ans que tu es partie... On était tous morts d'inquiétude... Tu pourrais reve... »

- « Léo. Arrête-toi là ». Elle se redressait « - Léo. Je suis partie pour une bonne raison et tu la connais très bien. Je suis dangereuse et tu ne pourrais pas dire le contraire. » Epona dans un geste tremblant regardait sa main. La jeune la voyait encore ensanglantée. Ses dents se serraient. Olympe lâchait son ami qui se redressait et fixait avec attention Epona. Tout comme son frère qui recherchait une solution pour la faire changer d'avis. - « Soit je meurs. Et le monde sera en paix. Soit je vis. Et le monde sera l'enfer. » Ses iris verts se levaient vers les trois hommes qui comprirent la réaction du roi plus tôt. Léo et Olympe tournèrent leurs visages vers Eden puis retournèrent leurs yeux abasourdirent vers la jeune fille dos à la fenêtre. Le grand-frère ne savait plus quoi penser. Entre raison et amour fraternel, entre souvenir et présent, entre le choix de vie ou de mort. Il balbutiait des phrases sans réels sens. Sans signification. Sans raison. Olympe était tout autant retourné par ce dilemme digne des plus grand dramaturge, devait-il réellement détruire une vie afin d'en protéger mille autres ? La question ne se poserait pas s'il était roi comme Eden dont son rôle est de protéger et de sauver le maximum de vie, mais lui, il ne pourrait pas même pas y penser.

Son visage se tournait vers la fenêtre encore ouverte, l'aube avait disparu et tous les citoyens vivaient leurs vies. Sans se soucier d'un quelconque danger. Ils riraient, s'amusaient, parlaient, se disputaient. Ils vivaient. Elle recula lentement vers l'extérieur. Sans crier garde, elle se retournait complètement et s'apprêtait à poser un pied sur le bord de la vitre. Elle était résolue. Elle abandonnait, pour toutes ces vies, ne soupçonnant point son sacrifice pour eux. Ses yeux se fermaient en sentant la douce brise, sur ses vêtements, sur sa peau, sur ses cheveux. Epona savourait chaque sensation, chaque toucher, chaque odeur.
Deux bras entourèrent sa taille. Surprise, elle se retournait et son regard se figeait. Léozangdar. La brune ouvrit la bouche pour parler, mais un puissant bruit sourd coupa sa voix. Tout commençait à ralentir autour d'elle et son regard comme celui de son frère se portait sur l'endroit du bruit. Une explosion non loin d'eux fit trembler la structure. Ces flammes de guerres se dessinaient sur le majestueux château. Bouffant, cramant, brûlant cet espoir de vie de tout citoyen. Son corps glissait de la structure avec elle, son frère.

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