Can you Hear under the see ?

petite illustration ^w^ :

Je me souviens. Je me souviens d’un rêve. D’un instant brumeux. Dans ce rêve, il n’y avait rien. Il n’y avait pas de couleur, pas de sons. Aucune musique. Il n’y avait qu’un sentiment : la sécurité. Elle m’entourait et me protégeait. Et je sentais la pression de bras autour de moi, qui me portaient. Chaud, doux, protecteurs. Aimant. Mais ce rêve n’était qu’une illusion. Ou du moins, ce dernier mot n’est-il que mon souhait.

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Une voix près de moi prononce des mots que je ne comprends pas. Doucement, j’ouvre les yeux ; tout est blanc autour de moi. Blanc et immaculée ? Serrait ce la mort ? Déjà ? Je n’en suis pas si fâchée, je me sens bien maintenant, la douleur a disparue. Une autre voix, grave et rugueuse, se prononce à côté. Qui parle ? N’est-on pas seule une fois morte ? J’essaye d’ouvrir encore les yeux, et dans tout le blanc, je discerne comme une voute au dessus de moi, à moins que ce ne soit le ciel… non, il n’est pas comme cela. Je regarde encore le plafond… le plafond ! Oui, c’est ce qui est au dessus de moi : un plafond. Pas comme ceux des cavernes cependant. Celui-ci est plat et régulier, un peu décoré sur les côtés. Mais qu’est ce donc, là au milieu ? On dirait une sorte de pieuvre de métal.
Je tourne la tête. De ce côté, il y a autre chose : une petite table avec dessus pleins de flacon, comme dans la litière de mère. Mais c’est différent, il y a aussi un coffre. Je ne comprends pas. Qu’est ce que ça veut dire ? Où suis-je ?

Je tente de me lever, mais c’est impossible. Mon corps est trop lourd. Beaucoup trop lourd… Alors seulement je me rends compte de ce que je sens sous mes doigts : tu tissu, doux. Et je me rappelle de tout. Mes sœurs… je ne les reverrais plus. Mon monde a disparu, et je suis seule. Solitaire petite sirène ; au fond de moi je sentais encore les voix perdues de mon passé ; tout avait changé. Et en moi quelques choses manqueraient à jamais. Pourquoi ? Où ? Chez les hommes ? M’ont-ils trouvée sur la plage ? Je suis faite prisonnière pour être vendue ?

C’est alors qu’un visage entre dans mon champ de vision. C’est… lui. Il m’a trouvée ? Soudain, toute ma peur s’envole loin de moi, et je l’imagine déjà venir à mon secours, attentif et héroïque. Ses lèvres s’entrouvrent et il dit quelque chose, mais je ne comprends pas. Qu’à-t-il dit ? Nous ne parlons pas la même langue. J’essaye à mon tour de répondre, mais aucun son ne sort de ma gorge ; paniquée, je crois suffoquer, et brandit les mains en l’air. Il a l’air paniqué, me tends la main… quand soudain un autre homme, beaucoup plus vieux, l’écarte et s’approche de moi, une lame dans sa main droite. Je cris mais aucun son ne sort de ma bouche… toute mon âme pourtant cris au désespoir. Je le cherche des yeux, mais il n’est plus là. Il m’a laissée entre les mains de cet être perfide qui va me découper en charpie ! Il veut me tuer, pourquoi personne ne m’entends appeler ? !

Le vieillard pose une main sur le drap et je baisse les yeux. Je les vois : des jambes… les miennes ? Non ! Ma queue ! Il s’approche, que doit je faire, seule ? J’essaye de le repousser mais je ne peux pas bouger, seuls mes bras s’agitent dans le vide. Il les attrape et les écartes, posant la lame sur mon front… s’en est trop pour moi, je sombre à nouveau dans l’inconscience.

Voilà que ça se corse pour le chapitre 6 !! J'espère qu'il vous aura plu !
Dernière fois qu'on vois la petite sirène en premier rôle avant un petit moment puisqu'au prochain chapitre on change de narrateur !!
Voilà bisous à vous les sadiques <3

C'est toi qui as fait le dessin ? Bravo !

Non! Enfin... Pas exactement xD

J'y ait un peu participé, mais un tout petit peu ^w^