[ Hello tout le monde <3
Cette fois, je poste un petit message avant pour m'excuser du délai entre chaque chapitre, mon but n'est pas vraiment d'être régulière, mais ce n'est pas une raison pour vous laissez sans nouvelle pendant si longtemps! allez, pour le coup, petit rappel: ]
La petite sirène, éprise d'un prince humain, renonce à son corps immortel pour obtenir une âme éternelle et ainsi obtint un corps humain, en perdant sa voix (ainsi que l'usage correct de ses jambes, qui lui font mal à chaque fois)
Ainsi, c'est son amour qui la trouve sur la plage, et ramène la petite sirène chez lui. Il s'occupe d'elle et lui donne un nom, Umi. Au fil des moins, bien que loin de tout ce qu'elle connait et plongée dans un monde inconnu, la petite sirène gagne peu à peu une place dans le coeur du prince.
Cependant, le prince lui-même ne peut oublier la jeune fille qu'il n'a vu qu'une seule fois sur la plage, et qu'il pense être sa sauveuse, et dont les yeux jades ne quittent point ses rêves. Il finit même par confondre Umi avec cette jeune fille qui le hante à chaque instant.
La mère royale souhaite trouver un bon parti pour son fils, et envoie celui-ci, ainsi que la petite sirène, qui souffre d'un étrange mal, dans un pays voisin, accompagné du précepteur du Prince, Damien, qui lui se méfie de la petite sirène... Le bateau partit le lendemain aux premières lueurs du jour, à son bord se trouvant son altesse, moi-même et la muette fille. Celle-ci fut installée à la proue, afin qu’elle « prenne l’air » et se « repose ». Moi-même j’occupais principalement cette traversée de quelques jours à étudier mes livres, mais je ne pu le faire bien longtemps avant d’attraper ce curieux phénomène que les marins appellent « mal de mer », que j’aurais plus tendance à désigner sous le nom de « nausée frontales » dues au va et vient d’un bâtiment immobile. Je dus donc sortir prendre l’air sur le pont, et la je remarquai quelques fois la jeune fille à la proue, coudre ou fabriquer quelques chose de ces mains féminine pour lequel je n’avais aucune considération. Je constatai seulement que le prince dorénavant ne lui parlais plus qu’en formalités, passant de moins en moins de temps à son côté. Et cela me ravit au plus au point ; vous connaissez ma crainte au sujet de cette fille, cher ami.
Ainsi passa ce voyage et, à l’exception de mes quelques désagréments de santé, il n’arriva aucun évènement notable. Cet heureux évènement que je veux vous conter, cher ami, arriva après que nous ayons débarqué à terre ; pour ne pas trop la fatiguer, la muette devait rester près du bateau tandis que son Altesse et moi-même nous rendions à la rencontre de la couronne de ce pays, et de la princesse qui attendait son prince. La « malade » ne dit rien ni ne fit aucun mouvement. Depuis que nous étions partis, d’ailleurs, elle ne semblait plus avoir aucune réaction humaine, comme si elle se fut transformée en poupée de cire. Je pense personnellement qu’elle devait s’être rendu compte, la sorcière, qu’elle n’avait aucune chance de pervertir le prince pour ses yeux de vipère. Et la suite vous prouvera bien, cher ami, que le prince est une personne aux égards extraordinaires envers autrui, et que cette sans-le-sou, n’a aucunement méritée tant t’attention.
Excusez mes légères paroles, mon ami, j’en reviens de suite à l’histoire : son Altesse se présenta donc en ma compagnie, à la coure. Le roi du pays nous accueilli en grande pompe, sans doute très heureux de conclure un si bon marché avec une contrée aussi influente et importante que la notre. Sans plus de préambule, il nous présenta sa fille, la future épouse du prince.
Et c’est là qu’arriva un évènement qui, je crois, est du ressort des dieux ! Dès qu’apparue la jeune fille, en robe de satin brodée d’or, le prince Laurens se jeta immédiatement à ses pieds, baisant sa main, bafouillant des mots sans sens que pour celle à qui ils étaient destinés. Je me rappelle encore fort bien, et je ne crois pas pouvoir l’oublier, du visage comblé de mon protéger, les yeux pleins de larmes, quand il me confia que celle qu’il était venue chercher était en aussi la seule femme qu’il désirait au monde, Celle qui l’avait sauvé jadis du naufrage. Elle aussi le reconnu, et ils pleurèrent tous deux leurs bonheurs dans les bras l’un de l’autre. Evidement, le roi s’en réjouit à son tour énormément, et une effervescence folle gagna le château à l’annonce d’un amour aussi tendre et aussi pur.
Vous comprenez maintenant, quelle histoire passionnante je souhaitais vous conter ? Le mariage de son Altesse et de la Princesse de cœur, comme on l’appelle déjà parmi les commérages, aura lieu dans quelques jours, dès que les amoureux seront revenus à Narvy. Son altesse a tenue à ce que le retour se fasse aussi vite que possible, aussi avons-nous repris la mer le soir même de notre arrivée, une nouvelle jeune passagère aux magnifiques yeux verts à bord. Elle n’est accompagnée que d’un bagage léger et d’une maigre suite ; le reste arrivera par un autre navire. C’est assurément une jeune personne aussi remarquable que notre Prince ! Bien plus que cette mécréante pour laquelle Laurens n’a aucunement prêté attention quand il est remonté, sa promise au bras, à bord de notre navire. Il n’avait d’yeux que pour elle, et je crois que c’est temps mieux. La muette, quand à elle, ne montra aucun sentiment. J’aurais été plus rassuré de la voir fondre en larmes, car je craignais une vengeance cruelle contre celle qui désormais occupait sa place auprès du Prince.
Aussi, quand, au copieux repas qui fut donné le soir afin de dignement fêter l’évènement, mon protégé vint me voir pour me demander si je connaissais la raison de l’absence de sa « chère sœur », à laquelle il voulait présenter sa future épouse, je répondis que j’allais m’en acquitter et partit en quête de la jeune femme, la peur au ventre. N’avait-elle pas déjà empoissonné les mets ? Pour la sécurité de mon prince, je devais éloigner la sorcière aussi loin que possible.
Cher ami, je gage que j’ai trouvé la « muette » juste à temps. Elle était encore à la proue, appuyée au bastingage, tournée vers la lune. Je ne sais quelle sorcellerie elle exerçait, mais je suis certain que sa vengeance aurait été terrible si je n’étais intervenu ; quand je m’approchais, elle tourna vers moi un regard inexpressif et vide de tout sentiment. Je ne lui adressais aucune paroles superflue, restai droit et fière en prononçant ce que j’espérais l’ultime avertissement :
« Mademoiselle, sa majesté le prince Laurens de Narvy m’envoie vous dire que votre présence n’est désormais plus désirée au palais. Vous devrez vous tenir loin de toute personne de haut rang et de la famille royale, à l’avenir. Une bourse vous serra remise au débarquement afin que vous partiez le plus rapidement possible. »
Et, aussi sec que je suis venu, je parti. La sorcière qui n’était plus ni pupille ni royale, n’esquissa aucun geste, jusqu’à ce que je gagne le mât. A ce moment là, je l’entendis s’effondrer ; et même si aucun son ne me parvint, je la savais pleurer à chaude larmes, et je m’en réjouis ! Il n’y a pas de place pour de tels gens auprès de sa majesté, le futur roi !
Voilà donc ce qu’il est de mes récentes aventures, cher ami. Et vous, comment vous portez-vous ?
Votre dévoué,
Damien
Archives anonymes, L.XI, Voyage et créature de l’étrange V
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Jeu 13 Nov - 20:50
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