Quand ses yeux marins s’évanouissaient dans l’horizonElle était, âme isolée, allongée à l’endroit même où moi-même j’avais retrouvé mon esprit il y a quelques mois. Comment aurais-je pu l’abandonner ? Elle n’avait plus rien sur le corps, alors je l’ai ramenée avec moi. Je l’ai prise dans mes bras, cette fois là. Une fois, et je me souviens encore de cette impression étrange : elle était si légère, son corps chaud et doux… et son odeur mystique.
Tout d’abord, mère n’était pas contente. Mais mon précepteur a accepté de la soigner, car elle semblait très malade. Je crains qu’il n’y ait été un peu fort avec ses instruments, mais au final cela s’est avéré favorable. Sans doute a-t-elle été victime d’un naufrage, comme moi. Comme elle était très jolie, blanche et fine, ma mère conjectura qu’elle devait être noble et accepta cette « caprice ». Elle fut donc logée à la cour et on lui fournit des habits.
Elle se réveilla pour la première fois quelques jours plus tard, et alors nous nous rendîmes comptes qu’elle ne pouvait parler. De plus elle semblait confuse, ne comprenant pas nos paroles. Elle paniquait. Damien, mon précepteur, en conclut qu’elle devait avoir perdu la mémoire suite au choc de son naufrage. Je la plaignais, d’avoir ainsi tout perdu, et me promit de veiller sur cette si étrange et si belle créature.
Plusieurs fois, elle se réveilla, mais comme elle était faible encore, elle ne bougeait pas et restait silencieuse. Nos regards se croisaient et, en dépit de ces yeux étranges, je lui parlais beaucoup, car elle semblait attentive. Et elle souriait. Dans ce sourire étincelait la tristesse et la joie en même temps. Je ne puis l’expliquer, mais elle semblait si heureuse et terrorisée en même temps, quand ses yeux marins s’évanouissaient dans l’horizon… Que n’aurais-je donné pour connaitre ses pensées, en cet instant ?
De nom, elle ne semblait pas se souvenir, car seuls de grands yeux étonnés me répondirent quand je lui en posait la question. Alors, je décidais de lui en donner un, en hommage à cet instant où je l’avais trouvée sur la plage, à ses yeux tels la mer, je lui donnais le nom de « Umi ». Mon précepteur m'avait jadis apprit ce mot singulier d'une langue mystérieuse et lointaine, il signifiait mer, je crois. Cela parût lui plaire beaucoup, car elle me demandait de répéter sans cesse son nom en tapotant mon épaule de ses fins doigts trop nobles pour toute tâche dure quand je venais la visiter dans sa chambre dorée en haut de sa tour, dans ce lit qu'elle ne pouvait point quitter.
[ Mais qu'est ce que je fous moi? C'est si court u-u
Mais bon, voilà quand même le chapitre 7, avec changement de point de vue, pour passer derrière les yeux de ce jeune prince !
J'espère qu'il vous aura plus, c'est fait pour ça, et n'hesitez pas à commenter ... bisous
]