Can you Hear singing under the see ?

J’avais entrainé l’orpheline, un peu contre son gré, car elle n’avait pas tant envie de marcher (elle semblait un peu mal), pour une promenade à travers les jardins royaux, à la recherche d’un instant fugace de liberté avant le début du banquet… bien vaine tentative ! Plus que jamais les harpies profitaient de cet instant ou « Sa merveilleuse altesse majestueuse le Prince ! » se retrouvait seul sans garde rapproché pour me sauter dessus. Umi n’en payait pas mine, mais je voyais bien, moi, que tout ce remue ménage commençait à épuiser ma chère orpheline. Une fille, grande efflanquée de trois mètres certainement, mince comme une épingle à coudre, poussait de ses coudes aiguisés la foule autour d’elle pour me présenter fièrement sa « dernière création », une petite bague d’or sertie d’un saphir étincelant. Et dans son enthousiasme un peu trop poussé, elle écarta d’un coup sec Umi, qui, déséquilibrée, se retrouva à terre.

Je tournais vers la Cruche un regard aussi glacial que les étendues du nord, mais elle ne parue pas en prendre note et me tendait toujours avec empressement son offrande, énumérant mes qualités avec beaucoup d’entrain. Alors, pour donner une bonne leçon à ces vipères de femme, je pris soigneusement le cadeau des mains de celle qui fut au septième ciel rien qu’avec mon sourire. Puis je l’écartai d’un coup, relevai ma compagne de promenade qui entre temps était devenue la risée des autres filles. Elle soupira, un doux son. Je pris sa fine main dans la mienne et lui passai la bague d’or, baisant sa main avant de la remettre à mon bras.

Comme attendu, cette petite mise en scène cloua le bac à plus d’une prétendante, ne restèrent que les plus… attachées à ma personne. Plus tard, nous en rigolions bien, Umi et moi, de leurs yeux ébahie et de leurs bouches grandes ouvertes. Je croyais que la lueur dans ses yeux n’était que de la raillerie, mais peut être me suis-je trompé finalement ?

~

Le banquet qui s’ensuivit fut fort ennuyeux. Contraignant. Umi assise loin de moi, je n’avais plus de compagnie divertissante et devait me contenter d’une voisine de table au cheveux verts qui me parla de sa coiffure ex-tra-or-di-naire pendant à peu près deux heures sur le droite, et un vieux baron à l’haleine putride sur la gauche, qui, quand à lui, passa le repas à insulter ma voisine de gauche. Et moi au milieu, daignant à peine toucher les délicieux et bien trop nombreux plats qui passaient devant moi.

Après cette torture insupportable, vint le temps de danser. Le bal ! Mes plantes de pieds s’en ressentent encore. Mon dieux quel insupportable supplice ! Mais obligation, obligation oui. Quel charment anniversaire, vraiment. Des filles, j’en avait vu assez de la journée. Alors cette soirée ! Afin de limiter au possible les dégâts engagés à mon corps, je dansai toujours avec les mêmes filles, qui s’en trouvèrent presque au septième ciel. Même un peu trop. Je crois que, si les gardes n’étaient pas intervenus, cette soirée ce serait terminée en bain de sang.

Bonjour cher lecteurs  
Est ce que ce chapitre vous a marqué d'une quelconque manière? Plu ou déplu, l'essentiel est qu'il touche!
Il est de nouveau un peu plus court, mais le prochain serra long, un de mes plus longs même je crois.
Le ton change progressivement, les plus attentifs sauront déjà ce qui risque d'arriver ...