Chapitre 10: Épuisement jusqu'à la fin (PDV Cello) Anciennement:Je faisais exploser le sol à quelques endroits, pendant qu'il courrait.
On avait réussi à les semer, mais ils allaient nous retrouver, si nous restions ici. On s'était réfugié dans une forêt, et on était littéralement épuisés. Malgré cela, on devait se trouver un abri... Je ne savais pas du tout combien de temps on avait fuit, et cela me déstabilisait. Je pouvais de nouveau marcher la douleur, mais Fukano lui... ses jambes ne le tenait plus du tout. Il était allongé sur le sol humide, les yeux mi-clos, respirant profondément afin de récupérer plus vite, disait il. Je savais qu'il s'était blessé et qu'il ne voulait pas le dire... Il avait sa fierté et je pouvais le comprendre.
"Il faut bouger." Disais je entre deux bouffés d'air.
Il ne me répondait pas, alors je continuais.
"Trouver un abri..." Je me tournais vers lui qui se passait la main sur le visage." Pour pouvoir mieux se reposer..."
"Ok..."
Il se remit sur ses jambes tremblantes, grogna sa douleur et retomba au sol, assis. Je m'approchait de lui pour l'aider mais il m'arrêta d'un geste de la main.
"Je vais y arriver, c'est bon..."
Je le regardais tenter une nouvelle fois de se tenir debout, malgré son épuisement totalement visuelle. Et cela se finit par le même résultat; un échec. Il grognait et recommençait de nouveau, et cela continuait. Je m'exaspérais. Il ne voulait pas dire qu'il était à sec?! Soit. Mais là, si il se dépêche pas, on va se faire attraper. Je m'approchait de lui, alors qu'il venait de grogner après un énième échec. Je le pris par dessous les aisselles et le remettait debout: j'étais une sorte de béquille humaine. Il grognait légèrement mais n'avait pas la force de me repousser. Je détaillait enfin l'endroit. Les arbres plutôt grand cachait le ciel mais quelques rayons dorés arrivaient encore à passer, nous éclairant les différents chemins que l'on pouvait prendre. D'un côté, le chemin était beaucoup éclairé et les arbres devenait rares; c'était de là où l'on venait, pas question d'y retourner. D'un autre, le chemin sinueux qui s'offrait à nous avait beaucoup trop de ronces et de rochers à contourner à mon goût. Fukano n'arriverait pas à suivre le rythme. À ma droite, un chemin boueux mais pas trop se dessinait et les arbres étaient plus grands, et plus nombreux. "Cela va sûrement nous emmener vers le cœur de la forêt... Il y aura sûrement plus d'endroits où l'on pourrait se cacher, le temps de se reposer." Pensais je tout en comparant l'état de mon ami. "Par contre, il faudra en trouver une rapidement."
"Allons y, Fuka. Par là."
Il hochait faiblement la tête en se contentant de marcher du mieux qu'il le pouvait. Il semblait vraiment à bout de force. "Qu'est ce qu'ils lui ont fait vivre, ces hommes sans cœurs? "Me demandais je, étant moi même un peu curieuse et inquiète par son état. Mes pensées dérivèrent sur l'armé que je servait dernièrement et les supplices que je subissais. Ne voulant plus y penser je concentrais sur le chemin. Mes pieds s’enfonçaient légèrement dans la boue à chaque pas et ce n'était pas si désagréable que cela pouvait laisser paraître. Les pattes crottés de mon ami peinaient à sortir de cette terre fraichement trempée. J'étais contente à ce moment d'avoir des chaussures. On marchait comme cela pendant des heures, contournant parfois un rocher et changeant de direction pour aller le plus possible au cœur de cette immense forêt. On grimpait une colline et la descendait de moins en moins rapidement. Fukano palissait lentement mais pas assez lentement pour que je ne m'en rende pas compte. Mes yeux se posèrent enfin sur l'endroit parfait: une rivière fluide suivait tranquillement son chemin, surplombé par un immense rocher sous lequel nous pourrions nous abriter pour la nuit. De plus, le doux parfum des fleurs sauvages nous laissait presque croire que l'on rêvait. Je regarda Fukano dont les yeux brillaient de fatigue sourire légèrement. Nous descendons lentement la dernière colline tout en cherchant si un animal ou autres personnes s'était approprié ce petit paradis, mais ne voyons rien, ni personne. Un seul problème nous bloquait entre nous et le paradis; traverser la rivière. Le courant n'avait pas l'air très fort mais dans l'état où nous nous trouvions, on pouvait facilement chuter sur les pierres qui semblaient glissante. Je regardais une nouvelle fois Fuka qui avait encore pali. Je nous avançait donc sur la première pierre qui était la moins mouillée de toutes, donc plus facile. On avait une chance impossible d'avoir des pierres assez grandes pour tenir deux personnes debout, vraiment c'était impossible, c'était un paradis. ((DI: Désolée mais niveau impossibilité, c'est trop.) Oui mais je me suis dit que ça serait mieux que si l'un devait se mouiller les pieds et l'autre non. (Titi: Ah oui, je comprends... Y aurait eu de l'injustice!)) Je sentais Fukano trembler légèrement et remettais cela sur la fatigue. Les pierres étaient éloignées les unes des autres, beaucoup trop.
"Tu penses pouvoir sauter?" Demandais je.
"O-oui..." fit il en essayant de garder les yeux ouverts.
"Un, deux, trois!"
Nous sautâmes pour se réceptionner avec difficulté sur la deuxième pierre. On manqua tout deux de tomber dans l'eau, et je ne voulais vraiment pas y tomber. Pour être trempée et tomber malade... Non merci. On répéta une deuxième fois l'action, puis une troisième. On arrivait enfin au dernier saut! Je sentais Fukano glisser et le rattrapa au dernier moment. Il était tomber dans les pommes...
"T'aurais pas pu tomber dans les pommes sur la terre ferme, mec?!" M'emportais je, en le secouant faiblement.
Moi aussi j'étais à bout de force, j'en pouvais plus. Et le soutenir m'avait pris beaucoup de mon énergie. Il remua légèrement comme s'il voulait se réveiller mais, quoi qu'il est voulu faire, ne réussi pas. Comprenant qu'il n'était pas totalement évanoui, je m'excusai et disais que ce n'était pas grave, que j'allais réussir ce dernier saut seule. Il n'avait plus aucune réaction, mais il respirait. Je le pris du mieux que je pouvais, (c'est-à-dire dans les bras, (Titi: COMME UNE PRINCESSE)) et réunissait mes dernières forces pour sauter jusqu'à la terre ferme. Il était lourd! Je sauta et nous réceptionnais en nous faisant tomber au sol. On était à une dizaine de centimètres l'un de l'autre. J'aurais voulu m'écarter de lui, n'aimant pas tellement la proximité mais tout geste me fus impossible. La fatigue venait de prendre le dessus. Mes paupières se fermèrent, pour me plonger dans un sommeil profond et dangereux.
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Ven 6 Nov - 18:20
